Leslie Ar51

Leslie AR51 - Black week-end

C’est arrivé l’année dernière et nous étions au début de l’été. Je rentrais chez moi, boulevard Saint Germain, après une journée de soldes, quand je tombais nez à nez avec Lilou. Lilou est une petite transexuelle que j’avais rencontré sur internet et ancienne amante d’un jour, étonnées et enchantées de se revoir nous avons été boire un coup dans un bar, pour discuter un moment.

Nous étions lancées dans une discussion sur notre vie, nos projets et nos relations.
Elle me proposa de faire une sortie le soir même dans un club ensemble, mais je déclinais son invitation en expliquant que j’étais déjà engagée pour la soirée et que j’avais souvent peu de temps libre.
Elle m’a regardée avec un sourire entendu en me disant :
- Je ne suis plus qu’un souvenir ?
- Non, lui dis-je, nous pourrons l’envisager pour un autre soir.
- Bon dit-elle en me tendant sa carte, tu m’appelle alors.
- Pas de problème, dis-je

Mais je n’étais plus là, mon attention venait d’être captée par l’entrée d’une personne dans le bar. C’était un grand black massif d’une quarantaine d’années, accompagné d’un ami, il me regarda brièvement en passant près de nous, nos yeux se croisèrent, et il me fit un sourire, j’étais captivée par son regard perçant qui semblait me fouiller l’âme.
Jamais, quelqu’un ne m’a fasciné autant instantanément. Je me détournais rapidement pour ne pas rester démunie et avalais mon verre.
Lilou se rendit compte subitement qu’elle allait être en retard à son rendez-vous.
Elle tenta pour la dernière fois de me convaincre de l’accompagner mais je déclinais encore une fois son invitation.
- Bon, Leslie, je vais te laisser.
- Oui, dis-je, dans un état second.
- Tu ne rentres pas ?
- Si, mais pas tout de suite, j’ai envie de m’avaler un dernier verre avant de rentrer.
- Alors je te laisse ma chérie, dit-elle en m’embrassant.



En vérité, je ne pouvais me résoudre à quitter ce bar sans contempler encore cette ombre au fond de la salle. Je recommandais un verre, une fois que Lilou fut partie, ma raison me criait de régler et de partir, mais quelque chose en moi le refusait…
A un moment l’ami vint à ma table et me dit :
- Mon ami aimerait vous inviter boire un verre, nous allons dans une boîte de nuit, venez nous rejoindre à vingt-trois heures ce soir, les détails seront réglés.
Il déposa une carte sur la table et retourna retrouver son ami…
Je me levais, mis la carte dans mon sac à main, réglais au bar et disparue, sans me retourner, pour rentrer à l’appartement non loin de là.

Arrivée à l’appartement, je me suis fait couler un bain, il était huit heures et j’avais le temps de me préparer, j’ai regardé la carte que m’avait laissé l’ami de mon black, c’était celle du « Roméo », club parisien réputé de la capitale, non loin de là sur le boulevard Saint germain, à deux pas.
Laure étant partie depuis trois jours retrouver sa famille en province, pour un évènement douloureux, j’étais seule jusqu’au milieu de la semaine prochaine.
Je me suis servi un whisky et j’ai plongé dans le bain.
Une bonne demi-heure après j’en sortais, me séchais et me fis une beauté, maquillage et parfum, j’ai passé un peignoir et j’ai commandé un repas japonais.
Vingt minutes après j’étais livrée et j’ai diné en regardant la télé.
Puis je me suis tranquillement préparée, j’ai retouché mon maquillage et j’ai passé mes dessous, un porte-jarretelles et des bas fumés à coutures, puis un string. J’ai opté pour un corsage mi transparent blanc sans soutien-gorge, afin de laisser ma poitrine libre avec ma mini-jupe de cuir noire et mon spencer, et bien-sûr des escarpins à talons hauts.
Une vague de parfum avant de quitter l’appartement et me voilà marchant sur le boulevard.
A onze heures moins dix je me présentais devant l’entrée de la boîte de nuit.
C’était une boîte de nuit classe, une des tops à Paris.

Je suis rentrée sans problème, le grand black ayant fait le nécessaire, il faut dire que les entrées sont sur invitation ou pour les habitués. Il y avait déjà pas mal de monde, du coin de l’œil j’aperçus mes deux blacks installés, à une table, dans un coin un peu à l’écart.
Dès que je suis entrée dans la boîte, je fus assaillie par les regards de dragueurs de tous âges mais, indifférente, j’ai été directement rejoindre la table de mes deux blacks.
Ils m’accueillirent avec un grand sourire et je m’installais auprès de mon black préféré. Il m’entoura naturellement les épaules de son bras, comme si on se connaissait depuis des lustres.
Je ne réagis pas, le laissant faire, mais en frémissant un peu par la puissance qui émanait de son être, il héla un serveur qui m’apporta, suivant mon désir, un silver-cosmo, qui est un de mes cocktails préférés.
- Tu t’appelles comment ? Me demanda le black.
- Leslie, dis-je.
- Leslie, c’est joli comme prénom
- Merci, je suis ravie qu’il te plaise.
- C’est ton vrai prénom ?
- Oui, pourquoi ?
- C’est bizarre, il y a un je ne sais quoi en toi, mais en tout cas c’est joli
- Merci.
- Eh bien santé Leslie.
- Santé… euh ?
- Moi, c’est François.
- Santé François.
Il avala d’un trait son whisky.
- J’adore ta tenue, Leslie.
- Ah oui, je l’ai choisie pour l’occasion !
- En tout cas j’adore et elle te met très en beauté, et aux regards que tu as reçu en
entrant tu dois avoir du succès auprès des hommes
- Je n’ai pas à me plaindre, mais je choisis toujours !
- Donc, je suis ton choix de ce soir, tu es française ?
- Oui et toi ?
- Je suis du Cameroun.
Puis sans transition, il me dit :
- Allez, assez parlé, viens danser… Tu sais danser ?
- Oui bien sûr

Il se leva et m’entraîna par la main au milieu de la piste bondée, la musique était douce et langoureuse, et une cuisse coincée entre les miennes, la main droite posée sur mes fesses, et l’autre tenant ma main, François ondula au rythme de la musique, le corps collé tout au long du mien.

Il dansait divinement bien et, sans mettre de la distance entre nous, je me laissais emmenée par l’ivresse de ce slow. Sa main derrière quitta mes fesses pour s’insinuer, par le haut, sous ma jupe et se poser sur la couture de mon string. Je ne réagis absolument pas, continuant à danser collée à François.
A vrai dire, le déhanchement de François commençait à me faire de l’effet et je sentais mon sexe se dresser, et il était impossible que collés comme nous l’étions il ne ressente pas le début de mon érection sur sa cuisse, enfoncée dans mon entrejambes.À ce moment, François posa ses lèvres sur mon cou et après avoir déposé un baiser, ses lèvres se posèrent sur mon oreille et je l’entendis dire :
- Leslie, ce n’est pas ton vrai prénom !
Me sentant découverte, je décidais de jouer franc jeu avec mon danseur.
- François, pardonnes-moi, je suis folle et maintenant tu sais.
Je fermais les yeux attendant la suite, allait-il me rejeter.
- Oui je sais que tu n’es pas vraiment une femme, mais ça ne me dérange pas, par contre tu n’en dis rien à Maxime, mon copain.
- Ok, François, dis-je dans un souffle de bonheur.
- Tu comprendre que pour un pur hétéro, il se moque de moi.
- Je comprends, je serais discrète.
Ma main pressa son dos, en signe d’acquiescement, et aussitôt, sa bouche remonta le long de mon cou pour attr mes lèvres. Celles-ci s’ouvrirent naturellement pour accueillir sa langue dans ma bouche.
Jamais je n’ai cédé aussi vite à un homme, il ne s’est pas passé dix minutes depuis qu’il m’avait invité à danser.

A suivre…

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