Le Remplacement. (6/X)
À partir du milieu du chapitre V, Nadia pend en grande partie la plume et apporte sa touche féminine dans le déroulement de lhistoire de la nouvelle vie dAurélie.
En route vers le château de Joyce maison dhôte libertine à une demi-heure de Toulouse mon client se décommande mais honore la partie financière du contrat qui mattend au comptoir de cette maison dhôte.
À vingt heures jentre dans le bar et je découvre une femme assise sur un tabouret qui demblée me fait mouiller par sa beauté et surtout son charisme qui se traduit par un port de tête altier.
Mes nouvelles découvertes des jeux de Saphos mincitent à aller vers elle pour en découvrir plus, jen suis facilité car le haut tabouret près delle est libre.
Qui est cette jolie femme qui me fait kiffer et après une coupe offerte, je comprends lors du repas pris ensemble que comme moi celle qui dit se nommer Nadia sommes dans la même situation et quelle est une pute qui vient de satisfaire un client toute laprès-midi.
Cest comme cela que je lui dis avoir compris quelle est une escorte et une pute comme moi.
Nadia marque un temps darrêt en entendant ma question mais finit par me répondre.
Natacha, ma belle laisse-moi te dire une chose !
Je déteste ce mot !
Je suis une femme pas une pute !
Je me considère comme une courtisane, une femme libérée et indépendante, une femme belle intelligente qui soffre, avant tout, pour son plaisir et seulement après pour celui ou celle, avec qui je me trouve.
Pourquoi pas, si ça te fait plaisir, mais moi je trouve ce mot très explicite ?
Cest comme ça que je me considère chaque fois que je glisse une enveloppe dans mon sac.
Comment as-tu commencé ?
Il y a un peu plus dun an après mon divorce.
Jai eu des doutes sur la fidélité de mon mari, je lai fait suivre par un détective privé et avec mon avocate jai monté un dossier en béton, prouvant quil me trompait.
Jai eu du mal à comprendre pourquoi il allait avec dautres filles alors que je faisais tout pour quil ait une femme agréable à regarder, tu as devant toi le résultat des sacrifices quil ma fallu faire à 40 ans pour garder cette silhouette comme celle dune jeune femme comme toi.
Je faisais attention en plus dune épouse quil est une maîtresse à domicile lui offrant mon corps sans retenue pour des parties de jambes en lair digne des plus grandes courtisanes.
Elle aime ce mot alors je me garde bien de la reprendre fasciné par son histoire que je bois sur ses lèvres quand elle parle.
Après mon divorce, et une fois ma liberté retrouvée, jai fréquenté des clubs libertins comme ici puis un jour voyant que je plaisais énormément aux hommes, jai franchi le pas, je me suis inscrite sur un site Internet ou jai trouvé mes premiers amants me donnant des enveloppes comme tu le dis si bien.
Jai pris beaucoup de plaisir avec eux mais je me suis lassée des conditions dans lesquelles jofficiais.
Avec laide dun ami informaticien jai créé mon propre site internet et je suis montée en gamme.
Cette demeure cest le minimum requis pour que jaccepte un rendez-vous étant dans limpossibilité de les recevoir chez moi.
Et cest ainsi que tu es devenue une courtisane.
Jai limpression que tu as un ton ironique en prononçant ce mot.
Nullement, je sais doù je viens et le parcours que jai fait pour me retrouver avec toi ici.
Si tu souhaites booster ton activité je pourrai te guider.
En prononçant cette phrase, elle me prend la main posée sur la table et commence à jouer avec mes doigts.
Instantanément je sens une humidité intime menvahir.
Jai une envie irrésistible de la tenir dans mes bras et de poursuivre ma découverte du monde saphique.
La douceur que jai ressentie avec ma cliente hier soir remonte en moi.
Après une dernière coupe, elle commence à me parler de son départ, voulant rentrer à Aix.
La nuit est belle et douce, jaimerais prendre lair ça nous fera du bien.
Tu te vois prendre le volant avec tout ce que nous avons bu.
Tu as raison, suis-moi, je vais te le faire visiter, viens-tu ici pour la première fois ?
Tout à fait !
Cest un endroit fort agréable et Jade lhôtesse est devenue une amie.
Et toi, viens-tu souvent ?
Souvent est un mot fort mais plusieurs fois dans lannée et même quelquefois jaime venir seule.
Certains de mes clients mont reçu ici plusieurs jours ce qui me laissait des enveloppes plus épaisses.
Elle mentraîne sur la terrasse et nous longeons la piscine.
Elle me prend la main, lensemble de mon corps frémi à la sentir si près de moi, une fois comment en vouloir au portable de Nadine davoir sonné ?
Nous visitons le parc, au retour, en repassant devant la piscine elle me suggère.
Asseyons-nous !
Nous prenons place dans une balancelle, lendroit est magique, la nuit noire, les lueurs bleuâtres venant de la piscine confèrent à ce lieu une ambiance féerique.
Assise de trois-quarts pour mieux nous voir, elle replie une de ses jambes sous lautre ce qui met en évidence la démarcation de ces bas.
Quant à moi je croise les miennes lune sur lautre consciente de labsence de sous-vêtements.
Elle tourne la tête vers moi, regardant mes lèvres.
Approche !
Je me blottis contre son épaule.
Elle pose son bras sur lune des miennes laissant tomber sensuellement sa main sur mon sein gauche, sans un mot, son autre main part en exploration.
Le bout de ses doigts effleure lintérieur de ma cuisse décroisant mes jambes, remontant lentement vers mon intimité qui est prête à la recevoir, redescend vers le genou et répète inlassablement ce lent va et vient.
Nadia plante son regard dans le mien, nous dévorant des yeux.
Lentement je mavance sur le siège, sa main sarrête, je décroise mes jambes que jécarte légèrement, je glisse un peu plus sur la balancelle, sa main reprend son va-et-vient lent et léger.
Je soulève un peu le bassin, remonte ma robe sous mes fesses, elle profite du terrain gagné et remonte jusquà frôler mon sexe, je ferme les yeux plus que séduite.
Dans cette nuit au bord de cette piscine, je reçois la caresse de ses doigts que jespère plus près de mon sexe comme un don du ciel étoilé.
Regarde une étoile filante, elle va nous porter bonheur.
Jappuie mon genou droit contre elle et jouvre mon compas, mes cuisses largement écartées appellent sa main, je moffre comme jamais je lai fait dans la vie même avec Vivian au plus beau jour de notre amour.
Je gémis doucement de lattente exacerbée à chaque fois déçue quand sa main redescend.
Tout ce que je ressens est concentré entre mes jambes, dans lhumidité et la moiteur croissante de mon sexe, dont je crois même sentir lodeur musquée.
Te promènes-tu toujours sans culotte ?
Jentends mais je suis incapable de lui répondre, perdue dans mes rêves, je me rends compte que plus rien ne bouge autour de moi, bruissement de feuillages, brise sur ma peau, plus rien nexiste que nous deux.
Son épaule se dégage, ses deux mains enserrent mon visage me redressant, son souffle sur ma bouche, ses lèvres sur les miennes, si chaudes.
Je la serre dans mes bras, me colle à elle autant que je peux, larmes et frustrations oubliées.
Je me sens envahie, soulevée, elle sécarte de moi, ses mains glissent sur mon visage, ses doigts se glissent dans mes cheveux, et me repoussent.
Du dos dune de ses mains elle caresse ma joue, mes lèvres, jusquà glisser un doigt replié entre mes lèvres qui souvrent, embrassent et mordent.
Sa main libre se glisse entre mes jambes, depuis le pli de mon genou, soulève et tire ma jambe vers elle, colle mon genou à ses seins.
Je suis béante et offerte.
Sa main me quitte, une nouvelle fois elle mabandonne, laffolement me revient chaque fois quelle me quitte.
Je gémis, je mords son doigt et sa main se pressent fort sur mon sexe, lécrase de la paume, lécarte de ses doigts.
Sa main souvre et se ferme, paume plaquée à mon mont de Vénus, doigts durs qui souvrent et qui bougent, memprisonnent,
Son doigt sarrache à ma bouche, descend sur mon menton, mon cou, glisse sous le satin, la main empaume mon sein, aussi léger et caressant que lautre est rude et dur. Mes reins se creusent, mon torse monte au-devant de ce lien qui nous unit mais qui séchappe, mes seins attendent douloureusement le même écrasement que mon sexe.
Dans un grand mouvement tournant elle ouvre mes grands les lèvres, me tient béante, accélère.
Un éclatement et je jouis à longs élancements accompagnant ses doigts, mon ventre secoué de saccades, mes cuisses se referment très fort sur sa main coinçant sa rotation à la limite de la douleur, se fait plus léger, sarrête, lutte entre mes cuisses qui en les resserrant lemprisonne pour faire partie intégrante de moi.
Je me redresse et me serre contre elle, haletante comme après une folle course, couverte de sueur comme après un hammam.
La tension se relâche par vagues moins aiguës et plus profondes, mon souffle sapaise, mes muscles se détendent, les contractions sespacent.
Je colle mes lèvres au creux de son cou, lui donne de petits baisers mouillés.
Je me noie dans son parfum, encore, évité de bouger, rester comme cela longtemps, longtemps.
Mais il nous en faut plus, sa main glisse sur ma peau sur la dentelle de mes bas.
Mes cuisses souvrent à nouveau lui offrant un passage, appelant sa caresse.
Ses doigts se font légers, de son majeur tendu elle meffleure, continue à me caresser doucement, de mon clitoris tendu à mon périnée, parcourt lentement ma fente de haut en bas, lentement, très lentement ressemblant à des pétales dune rose, sattarde en remontant vers lentrée de mon vagin.
Elle pousse comme timide alors quinondé comme il est, il laccueillerait si bien, petits bruits mouillés, odeur sucrée, mes reins se creusent, avancent au-devant de sa caresse, son majeur remonte sur mon clitoris.
Mon bouton gonflé et palpitant, joue avec le capuchon en tournant doucement, agace, lévite de nouveau, le contourne, tourne, impatiente, je veux, je veux, plus fort, plus vite, plus fort, vite, vite.
Je pose ma main sur la sienne, lappuie, la presse, la réclame.
La main me repousse, écarte ma main, revient sur moi.
Chut, laisse-moi faire, laisse-toi aller
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