Le Remplacement. (7/X)
Le chapitre VI est écrit par Nadia habitué du château de Joyce.
Cest dans une balancelle au bord de la piscine que mon rêve se réalise quand Nadia me prend dans ses bras pour la première fois me faisant chavirer.
Sa bouche contre ma bouche, son souffle dans ma bouche.
Je gémis doucement, dattente le plaisir que je sens monter et me fuir, monter et remonter, encore et encore.
Je suis tendue vers lui, froid plissé, poings serrés, muscle tétanisé, tremblante.
Le doigt se fait plus pressant, plus rapide mais sarrête brusquement, me quitte pour mieux se glisser à lentrée de ma fontaine .
Deux fois, trois fois, ils me pénètrent plus profondément, appuyant me fouillant, remontant et reprenant leur danse affolante sur mon clitoris gonflé, sans une seule fois léviter, les sensations se mélangent, se diluent, jignore ou mon plaisir va memporter et ce qui va se passer.
Tout ce que je ressens cest une boule qui monte en moi, mes nerfs sont vrillés, une angoisse, une vague plus forte et plus profonde se propage et je sais que la main qui ma mené là, qui maccompagne, est là pour moi, elle me connaît, aussi bien que moi-même voir mien en même temps.
Elle mamène plus haut et plus loin, parce quelle est autre, imprévue et connue tout à la fois, pour la deuxième fois mes cuisses se tendent, se contractent, tremblent de toute la tension de la montée inéluctable de la vague de plaisir qui monte, qui monte, ou va-t-elle sarrêter !
Ses doigts se plantent dans mon sein, serrent, pincent, écrasent le bouton durci qui sétire, le plaisir éclate, violent, et libérateur, me projette en avant au rythme des élancements, me secoue de contractions, et je crie dans sa bouche, cognent ses lèvres de mes lèvres crispées.
Mes cuisses se referment violemment sans être calmées, renes, protégées et prolongeant cet éclatement de jouissance, plus fort, plus accompli que le premier.
Son doigt arrête sa danse folle, posée, inerte, et reprend brusquement, une, deux secondes daffolement supplémentaires, et une nouvelle pointe de plaisir, douloureuse et attendu, voulu.
Sa main se calme, se pose index et majeur de part et dautre de mon clito, tout doucement, attentifs ses palpitations saccadées qui sapaisent, le massant tendrement par des va-et-vient légers.
Je me détends lentement, agitée encore de cours frissons, et je deviens molle, me liquéfiant, heureuse, consciente à lextrême et confiante en cette main qui sest posée à plat sur mon sexe ravagé et le protégeant, lenveloppe, le console et promet tellement de plaisirs futurs.
Je veux lui dire comment ce début de bonheur quelle mapporte me chavire ?
Je reste blottie dans ses bras, je pleure doucement, parce que je suis si bien, parce que jai envie de rire et de crier du bonheur et du plaisir quelle mapporte.
Elle me tient dans ses bras, je me serre contre elle, et ma bouche retrouve son cou, ma bouche exprime toute seule ce que je recens.
Merci.
Je dis merci pour éviter de dire je taime.
Elle relève ma tête dun doigt sous le menton, du pouce de lautre main efface mes larmes, dépose un baiser sur mes yeux, un baiser sur mes lèvres, et me berce.
Tu pleures toujours quand tu es heureuse ?
Cest si bon.
Immobile, silencieuse, serrée lune contre lautre nous contemplons la voie lactée perdue dans nos pensées amoureuses.
Je veux que cela continue.
Je viens de découvrir un plaisir que jignorais malgré mes deux expériences lesbiennes, un plaisir que je veux à mon tour lui rendre.
Cest elle qui rompit le silence.
Veux-tu te baigner ?
Pourquoi pas !
Sans attendre elle se dénude, me dénude et plonge, je limite.
La température de leau est un peu fraîche, nous faisant un bien fou.
Nous nageons côte à côte jusquau moment où je magrippe au bord pour reprendre mon souffle.
Nadia, telle une naïade, arrive à ma hauteur plaque son corps contre le mien et me prends la bouche.
La fièvre semparant de nous devient si forte que nous sortons de leau.
Je ten conjure, reste avec moi cette nuit.
Je viens de prononcer ces quelques paroles à linstinct sous leffet dune pulsion aussi irrésistible quincontrôlée.
Es-tu sûr de toi ?
Certaine, mais je dois tavouer que jai peu de pratiquement féminine.
Explique-toi.
Tu es seulement la troisième femme à poser ta main sur moi.
Cette semaine javais un rendez-vous avec un couple, la dame est venue seule. Jétais totalement perdue, jétais dans linconnue des rapports sexuels avec une femme mais jai réussi à la faire jouir, ça ma profondément troublée malgré quil y ait une enveloppe entre moi et elle.
Je vois !
Et là tu as envie de voir comment ça se passe avec une nana que tu as draguée ?
Je tai draguée !
Tu rigoles, dès que tu es entré dans le bar ton regard me déshabillait !
Daccord je dois ladmettre, tu étais fascinante de beauté tu mas fascinée, dès que je tai vu jétais sous le charme et jai eu envie de toi.
Alors pourquoi perdre du temps !
Nous enfilons nos robes à même la peau et nous nous dirigeons vers le hall avec ses sous-vêtements et nos chaussures à la main.
Laisse-moi récupérer ma valise à laccueil.
Après un bref passage par la réception, je lentraîne vers ma chambre.
Notre désir lune de lautre, le plaisir de découvrir nos corps est tel que nous nous déshabillons dès la porte refermée.
Pour la deuxième fois, elle défait le bouton, dans ma nuque, qui tient ma robe, dégage mes épaules pour que cette dernière glisse au sol.
Jen fais de même avec la sienne, nous sommes nues, la peau encore fraîche de notre bain, je sens sa poitrine sur la mienne.
Nos tétons sont comme des obélisques érigés se battant en duel.
Notre excitation en est à son début mais elle monte, lentement, inexorablement.
On savait toutes les deux que cette progression insidieuse de notre plaisir nous conduira à lextase.
Debout lune contre lautre dans la minuscule entrée, nos bouches se sont unies et nos langues se sont aguichées.
Un baiser fougueux, presque violent.
Nos mains partent en exploration courant sur le corps de lautre.
Cet échange dur de longues minutes pendant lesquelles nos bouches restent soudées et que quand elle me tire les cheveux en arrière pour me fusiller dun regard malicieux je meure denvie.
Échange visuel de quelques secondes avant de mieux nous embrasser allant même jusquà nous mordre nos langues entraînant un rire les yeux dans les yeux.
Tu me mords, je te mords, tu ris je ris, tes yeux sont espiègles les miens aussi.
Je me liquéfie littéralement, je sens ma petite chatte shumidifier comme je jamais je lai sentie.
Elle glisse sa main entre nous et descend jusquà ma caverne, la pénétrant avec deux doigts.
Mais tu es trempée !
Voyons voir quel goût tu as.
Elle dégage sa main pour la monter à nos bouches séparées de quelques centimètres.
Elle dirige son majeur vers la mienne et glisse son index dans la sienne.
Une découverte simultanée du goût de ma chatte.
Après les avoir consciencieusement nettoyés elle dégage sa main.
Jadore ton odeur, ta cyprine est douce et agréable.
Je trouve aussi.
Viens, je veux boire plus intensément à ta source.
Elle me prend par la main pour nous diriger vers le King-Size qui trône au milieu de la chambre.
Dun seul geste, ample et rapide, elle arrache la couette dégageant le drap de dessous, des draps en satin et assortis aux rideaux.
Sans ménagement elle me pousse au milieu du lit, leur fraîcheur et laspect brillant me fait frissonner jusquà avoir la chair de poule.
As-tu froid ?
Non, mais cest la première fois que je couche dans de tels draps et ce contact glacé ma électrisée.
Elle pose un genou sur le lit, puis lautre et cest à quatre pattes quelle vient sallonger sur moi mobligeant à écarter les jambes pour placer les siennes.
Elle se saisit de mes poignets pour remonter mes bras sur ma tête.
Je sens son pubis contre le mien, sa poitrine contre la mienne, ses tétons qui dardent agaçant les miens.
Sa bouche est presque à toucher la mienne, elle, comme moi, nous pouvons sentir nos respirations courtes et saccadées.
Es-tu toujours décidée à tabandonner à la déesse Sapho ?
Plus que jamais !
Laisse toi aller, lâche-toi, abandonne-toi, vide-toi la tête et suis ton corps.
Je vais te faire jouir comme jamais.
Moi aussi je vais te rendre ce plaisir.
Pas tout de suite !
Je veux dabord te faire découvrir la plus belle et la plus forte des jouissances quune femme peut apporter à une autre femme.
Je vais te faire hurler de plaisir.
Mais toi ?
On a toute la nuit devant nous !...
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