Gwendoline

C'était une grande fille d'une vingtaine d'années, plutôt sportive mais fine, blonde à cheveux mi-longs en casque.
C'est ce prénom qui m'avait interloqué.

Elle m'avait dit, mes parents se sont connus se sont aimés sur un film de Just Jaeckin, Gwendoline. Alors quand je suis née, c'est ainsi qu'ils m'ont baptisée, en mémoire de ce moment-là.

Moi, je me souvenais de ce gars, Just Jaeckin. Photographe de mode, people, espèce de paparazzi pas cul mais presque. Une sorte de David Hamilton, trouble, et puis des films, Histoire d'O, Emmanuelle, ...
Je revoyais aussi le mec avec sa toute petite auto, une Diva, en courses automobile au Castellet, à Lédenon, avec sa gonzesse, une belle blonde de trente ans sa cadette qui suivait sur les stands en panneautant les temps et puis au paddock en intimités de fond de box, dans le sombre derrière les piles de pneus.
Faut dire que moi aussi je participe de ce milieu de la course automobile historique amateur avec ma Lotus, de circuit en circuit, les fins de semaine.

Mais la fille dont je vous parle, Gwendoline, m'avait, elle, l'air bien claire, bien saine. Enfin juste à mon goût.

Ce jour-là, on était en groupe, sorte de weekend de motivation de notre entreprise, Free. Enfin Iliad. Xavier menait discrètement la danse en nous coachant d'attraction en attraction à Disneyland-Paris. Le soir nous allions avoir dîner de gala au cours duquel serait annoncée et développée la stratégie du groupe pour l'année 2017.
La fille me plaisait et je me faufilai présentement pour, subrepticement, la retrouver dans une des cellules d'exploration spatiale 3D montée sur vérins hydrauliques qui ferait voyage aventureux entre les astéroïdes.

J'eus la chance d'être harnaché six points juste à côté d'elle et nous avons, en attendant le départ de la capsule pour le voyage lunaire, poursuivi notre discusion du matin.
La fille me plaisait bien.

Elle avait de grands yeux rieurs mais surtout, en dessous, deux beaux nibars lourds qui gonflaient son chemisier blanc sur le devant. Autant ses yeux étaient clairs et francs, autant, en contrepartie, ses nibars avaient tétons divergents de strabisme pathologique.
On voyait parfaitement les aréoles sombres qui tendaient le fin coton et les pointus qui visaient chacun son objectif à droite et à gauche mais pas du tout dans la même direction. C'en était gênant.

Je pensais à la Grande Vadrouille et à ce soldat allemand, en charge de la DCA, incapable de viser l'avion de ses yeux en grande vadrouille eux-aussi.

Mais, bon, personne n'est parfait, c'est bien connu, surtout des cinéphiles. Et je voyais Marylyn en noir et blanc et Brown qui ramait en disant cette réplique fameuse juste avant The End.

Mes yeux à moi restaient bloqués sur ce chemisier divergent et mes mains jouaient à Parkinson, autre pathologie, pour éviter de s'y poser en lévitation hasardeuse.

Cette Gwendoline déclenchait en moi de fortes pulsions amoureuses, bitos en expansion maximale dans mon boxer mon pantalon et les sangles du harnais de l'attraction foraine, yeux exorbités scotchés à son chemisier comme missiles air-air shoot & forget, et neurones libidineux en valse à mille temps comme dans la chanson de Brel boostée par San Severino un soir de bœuf jazzy.

Pour tout vous dire, j'en étais à penser que cette fille-là, saine et sportive, était faite pour moi.
Dieu merci, ses parents ne l'avaient pas prénommée Emmanuelle comme tant d'autres petites connes qui maintenant se prennent toutes pour Sylvia Kristel.

L'hôtesse de chez Disneyland avait terminé son speech. Elle était sapée très sexy avec une combinaison stretch genre science fiction qu'on aurait dit peinte sur elle. En particulier sur sa poitrine les deux seins peinturlurés jaune stabilo fluo saillaient comme des étendards pointes en l'air et mon regard revenait au chemisier de Gwendoline à côté de moi et je pensais qu'elle était, elle, bien plus convenable, à mon goût.


La préposée de chez Disneyland nous a souhaité, en anglais, bon voyage et la porte coulissante s'est refermée en chuintant sur sa silhouette éclairée d'en dessous de lumière ultraviolette dessinant sa vulve charnue comme magie de lunettes à voir les gens tout nus à travers leurs vêtements.

La cellule était dans le noir, noir absolu. Enfin, aprés ces lumières violentes on était en ambiance qu'on y voyait rien.
La cellule vibrait de moteurs atomiques en préchauffe avant le décollage. Les autres passagers restaient cois et le groupe serrait les fesses en attente d'on ne savait quoi.

Moi j'étais bloqué au fond de mon baquet, harnaché serré du harnais. Les sangles encadraient mon paquet et je pensais, si d'aventure je me remets à bander ce sera d'une absolue indécence. Et la cellule vibrait comme un astronef just'avant la fin du compte à rebours. Je me voyais sur la Ducati, compte-tour bloqué à 12000, embrayage, le guidon qui monte et moi qui joue des hanches pour garder la ligne et partir droit.

La fille blonde à cheveux courts en casque Jeanne d'Arc, avait elle aussi des émotions et a posé sa main droite sur ma bite. Comme pour dire, vu la situation, je prends dispositions pour changer d'allure si nécessaire. Rétrogradage ? Non plutôt passer la vitesse suivante pour éviter au moteur un surrégime.
Bien entendu j'en étais sur le cul. Une telle attitude n'est pas courante ! Johnny dirait rock'n roll attitude et nous tous acquiescerions en chantant le pont de Toute la Musique que j'aime.

Je n'avais pas loisir de penser, de réfléchir. Le vaisseau spatial avait décollé pour une exploration vertigineuse et manifestement cette fille avait profité de mon émoi de ma surprise de spationaute en herbe pour prendre des prérogatives osées auxquelles mon trouble extrème m'empêchait de réagir.

Déjà une pluie d'astéroïdes s'abattait sur notre vaisseau et sa main crispée sur ma tige disait ses émotions et communiait en compulsions de poing serré à chaque impact sur le pare-brise du cockpit de la capsule.

Elle a réussi en une manip rapide à faire sauter les boutons de mon jean's pour dégager le dard décapuchonné hors mon boxer. Imaginez les sangles du harnais six points encadrant ma tige dressée entièrement à la merci de sa main préhensile.

Gwendoline méritait les fantasmes attachés à son prénom de sorcière libidineuse qui hante les films de soft porno.

Elle avait dégagé mon gland et serrait la tige par en dessous. Je sentais cette fille prendre en main un cornet pour porter la boule de vanille glacée à ses lévres pour la goûter pour l'aspirer pour la sucer. Je sentais tout le bonheur du monde venir à moi tout en vivant simultanément l'aventure violente de la capsule spatiale en labyrinthe d'astéroïdes.
Et j'étais paralysé, statufié, incapable de réciprocité. Je pensais mais prends donc toi-même ses seins sans tes mains et joue de leur moelleux pour lui dire à ton tour ta tendresse. Mais rien ne venait, comme si je n'étais qu'un fétu de paille sans volonté sans vie propre. Perdu dans l'immensité intergalactique.

Les mouvements de la capsule étaient violents, l'image 3D d'une réalité puissante. Les mouvements de la fille sur ma tige ont eu tôt fait de déclencher puissante giclée spermatique qu'elle a sournoisement dirigée sur la nuque des passagers du siége de devant. Comme pompier avec sa lance sur les flammes, backfire.
Puis elle s'est penchée pour emboucher et calmer la buse en buvant les dernières lancées avant de réempaqueter l'affaire dans les plis du denim.

La capsule était arrivée à destination et dans un grand bruit d'atterrissage les lumières se sont rallumées. La fille à ma gauche paraissait indifférente, cou hautain, comme si de rien n'était. N'avait été.

On est tous descendus du véhicule spatial aprés avoir déclipsé nos harnais. Moi, je suis resté près d'elle et ai voulu marquer ma reconnaissance en me frottant à ses fesses. Mais elle a réagit en sursaut et s'est éloignée, comme fille sage qu'un voyou aurait voulu forcer.


Gwendoline, t'es pas un peu chavirée, non ?

On a continué notre périple, menés par Xavier Niel. L'attraction dont je vais vous parler maintenant est particulièrement émouvante. C'est une sorte d'hôtel en ruine, très haut, au moins quinze ou vingt étages, un peu hanté... enfin genre américain début vingtième. L'idée forte de ce truc-là, c'est l'ascenseur. Un peu Shinning de Kubrick si vous voyez...
La fille s'est assise entre Niel et moi et j'ai pensé, ce coup-ci ce sera son tour à lui de jouer les pompiers.
Là encore on était harnachés d'un treillis de ferraille pour pas pouvoir s'envoler.
Niel semblait serein, ne craignant rien.

On avait fait la queue près de la batterie d'ascenseurs dans une atmosphère sombre et poussiéreuse genre sciècle dernier. Les dits ascenseurs grinçaient comme machineries hors d'âge plus trop à même de remplir leurs rôles mécaniques. Xavier n'avait d'yeux que pour le casque d'or de Gwendoline et moi je me demandais comment cette aventure si bien entamée allait évoluer. Surtout que la fille jouait à mon égard les indifférentes. Et j'en étais désespéré. Je me disais, si elle lui fait le coup de la capsule du bitos aspergeur des passagers de devant, l'ami Xavier sera mon frère et j'en étais presque plus flatté que jaloux.

Mais non. Son sourire coquin était pour moi. Et pas du tout pour ce grand con de Niel, PDG génial mais assurément petite bite. Enfin, c'est ce que je me disais dans ma tête. On se console comme on peut.

L’ascenseur nous a menés lentement jusqu’au faîte de l’immeuble et là, une fenêtre immense, dernier étage, nous a ouvert l’horizon sur le soleil couchant et les immenses plaines de Brie. Au loin, j’ai aperçu une silhouhette fantomatique, comme une Elfe, comme un feu folet dans les blés ondulants sous la brise. C’était Misa qui passait par là … courant à légères foulées dans un chemin creux sans le moins du monde se soucier de nous.

Puis la fille au casque blond a regardé Niel dans les yeux. J’ai pensé, ça y est, elle va le choper de main droite just’avant l’écroulement qui faisait l’attraction.
Mais non, c’est moi qui ai eu réaction saine en empaumant de mes deux mains ses seins lourds et moelleux, un bras à son cou la serrant contre moi, l’autre par devant, simplement.

Bien m’en a pris car l’ascenseur a plongé vers le bas de toute la hauteur des vingt étages, et tous étions en lévitation, en g négatif. Et les deux magnifiques nibars dans mes paumes hardies avaient pris légèreté inverse de pesanteur. Cette sensation a bousculé toutes mes certitudes pendant quelques instants. Jusqu’au moment du freinage lors duquel les dits seins ont pris plusieurs kilos en sus se faisant si lourds dans mes mains que j’ai brusquement cru ne pas pouvoir les porter.
Dieu merci, de grand effort j’ai su pallier l’absence de soutien-gorge et remplir le rôle qui m’avait été dévolu.

La fille maintenant me regardait avec infinie reconnaissance et je n’en n’était pas peu fier sous les yeux du Grand Patron, Xavier.
Hein, Niel, après ça, sûr que je puis t’appeller par ton petit nom !

Le carcan de sécurité en acier qui nous protégeait s’est relevé en bourdonnement électrique et nous avons quitté le manège.

Niel s’est perdu en avant du groupe et je suis resté près d’elle. Elle m’a pris la main. Elle habitait Paris dans le Vième près du Saint-Germain. Moi j’étais de province, du soleil de Méditerranée.
On a décidé de se retrouver le weekend suivant d’un coup de TGV Paris-Montpellier pour nager dans les eaux chaudes de Palavas-les-Flots, dîner dans une paillotte en bord de plage et dormir ensemble dans mon chez moi, sous les toits, dans l’Ecusson.

*

Une semaine après, Gwendoline est arrivée à Saint-Roch et je l’y attendais. Ma Smart cabrio nous menés à Maguelone et nous avons nagé. Elle m’avait dit en débarquant je n’ai pas pris de maillot, j’avais répondu, qu’importe, ici chez-nous on se baigne toujours tout nus sans vergogne. Et c’était vrai : sur la plage immense de sable blond tous étions en simple appareil, jeunes et décontractés.

La paillotte des Frères Pourcel, le Carré blanc nous attendait. Thon laqué à la plancha et calamars arrosés de Pic Saint-Loup blanc.

Petit amuse-bouche sur la plage après les desserts, entre ressac de Méditerranée et flon-flon façon musique disco de paillotte, sur immense serviette éponge épaisse comme un matelas.

Et puis j’ai ramené cette Gwendoline à mon chez-moi.
Elle était toute salée de l'eau de Méditerranée et je me suis régalé de la pourlécher de partout. Les paillotes d'ici le savent bien qui omettent d'assaisonner les mets pour le bonheur des convives, en after.
Et elle me le rendait bien, ma bite au fin fond de son gosier aprés avoir balayé tout mon thorax de sa langue râpeuse et mouillée.

Elle s'est levée de dessus moi et a dit, comment faites-vous ici à Montpellier pour dormir vu le boucan de la ville de tous ces gens qui parlent toutes langues dans les rues en bas de chez toi ?
J'ai répondu, ici, à Montpellier, le soleil ne se couche jamais, viens-t-en dans mes bras ma Mie, aque je vais t'aimer.

Son minou velu tout mouillé de mes offices, blondeur sombre imbibée de ma salive et aussi de ses propres abondantes sécrétions, s'est fait fraîcheur contre mon pubis tandis que ma tige emmanchée de gros gland avait trouvé tendre chaleur au creux de son ventre accueillant.

Je suis resté longtemps immobile ainsi posé au dessus d'elle sur coudes et genoux pour ne point l'écraser, tout émerveillé de la communion de nos muqueuses doucement palpitantes.

Un bisou, lèvres scellées, langues mêlées, a été déclencheur d'éjaculation précoce fulgurante et d'orgasme concomitant en harmonie, en réponse, en accord.
Mon corps s'est fait lourd sur elle et je sentais mon méat abouté à son col chercher la parfaite connivence qui ferait que rien de ce que je donnais ne s'égarerait hors le lieu de fécondité.

Ses jambes ses cuisses ont monté au ciel comme pour confirmer sa volonté inconsciente de n'en rien perdre. Et son ronronnement de chatte disait son contentement.

Elle m'a dit, toi, tu m'as fait un .

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