Ma Déchéance (5)

Ma déchéance (5)
Deux semaines environ après cette soirée, un matin, on sonna à la porte. Je regardais dans l’œilleton : c’était le facteur, un antillais avec qui j’avais eu l’occasion de sympathiser au cours des années précédentes : à l’époque où je vendais mes toiles je recevais assez souvent des fournitures ou du courrier recommandé. C’était un homme grand, costaud d’une quarantaine d’années, un dragueur impénitent dont je dois avouer je m’étais senti assez proche à l’époque… Comme lui j’avais été un insatiable coureur de jupon, comme lui j’avais considéré les femmes comme une sorte de gibier peu farouche et destiné à l’unique plaisir du mâle. Une certaine complicité me liait donc depuis à lui et chaque fois que l’occasion s’était présentée je l’avais fait entrer pour boire un verre, échangeant des réflexions typiquement machos agrémentées de plaisanteries grivoises et de clins d’œil appuyés…
A chaque fois, il n’avait pas été avare de compliments sur Julia qu’il connaissait et qu’il avait affublée du surnom de « ravissante gazelle ». Les yeux brillants de désir, il m’avait complimenté sur sa beauté et m’avait fait d’assez peu discrètes allusions sur l’effet qu’elle lui faisait quand il la croisait dans la rue. J’avais trouvé ses paroles un peu déplacées mais je l’avais laissé dire, fier d’être le mari d’une femme si attirante.
Inattention, joie de le retrouver après plusieurs semaines de claustration ou tout simplement, l’habitude prise d’être habillée en femme ? Ce matin-là en tout cas, je fis ce que je faisais d’habitude : je lui ouvris la porte avec un grand sourire… avant de la refermer précipitamment après avoir croisé une fraction de seconde son regard à la fois étonné et égrillard. La méga bourde ! Mais comment avais-je pu être assez bête pour oublier qui j’étais à présent ? Je n’avais plus rien du macho qu’il avait connu : aujourd’hui, la « gazelle » c’était moi. Une gazelle dans une tenue plus qu’équivoque de soubrette sexy : chemisier blanc jupe courte noire avec tablier blanc, bas noirs, talons, maquillée et coiffée…Tremblante de honte et de confusion, je me demandais comment j’allais me tirer de cette situation humiliante quand sa voix se fit entendre à travers la porte.


- Madame ! Mademoiselle ! Veuillez m’excusez si je vous ai fait peur... Ce n’était pas mon intention croyez moi ! Je suis le facteur ! Pouvez- vous dire à monsieur Eric que j’ai un paquet pour lui ?
Je poussais un ouf de soulagement suivi d’un rire nerveux que j’étouffais dans le torchon à vaisselle : cet idiot ne m’avait pas reconnu et m’avait réellement pris pour une femme ! Incroyable ! Quelques peu rassurée, je repris contenance et fis résonner mes talons dans le couloir comme si je m’éloignais et revins sur la pointe des pieds.
- C’est vous Casanova (c’est comme cela que je l’avais ironiquement surnommé) ?
- Oui bonjour Monsieur Eric ! Désolé de vous déranger j’ai un petit paquet pour vous. Un recommandé…
- Euh… oui mais je suis désolé, je ne peux pas vous ouvrir. Je suis occupé… enfin vous voyez ce que je veux dire…
- Oui…oui… j’ai cru comprendre que vous étiez en charmante compagnie, rigola t-il à travers la porte avec son accent inimitable. Quelle belle gazelle ! Quel succès vous avez ! Je vous envie monsieur Eric !
L’envie me pris soudain de m’amuser un peu. Après ce coup de stress que j’avais vécu j’en avais bien besoin…
- Oh… merci Casanova mais vous connaissant, je suis sûr que vous n’avez rien à m’envier ! Et puis n’exagérons rien : elle n’est pas mal mais elle n’arrive pas à la cheville de ma femme ! Vous qui êtes un de ses admirateurs ne me dites pas que vous trouvez cette fille plus jolie qu’elle ? Elle ne serait pas contente de savoir ça…
- Non…non… je n’ai pas dit ça monsieur Eric, mais le peu que j’ai pu voir m’a fait monter le sang à la tête ! Ses jambes avec ses bas noirs, ses talons hauts ! Et puis ses lolos ! Bien ronds et fermes comme je les aime !
Je jetais un coup d’œil sur mon décolleté pour voir si par miracle des seins venaient de me pousser mais non…il ne s’agissait que d’un mirage dont avait été victime Casanova.
- J’aime bien ce genre de filles, très maquillées et avec des tenues provocantes… Vous voyez ce que je veux dire…
Instinctivement je me tournais vers le miroir du couloir.
Indéniablement, mon maquillage appuyé, ma perruque rousse, ma jupe courte et mes talons me donnait l’apparence d’une pute. C’est ainsi que Julia m’avait habituée et je n’y faisais presque plus attention. Au contraire même j’avais appris à aimer ce look provocant qui correspondait à mes gouts d’antan...
- Oh… oui je vois très bien ! N’oubliez pas que nous avons les mêmes goûts Casanova ! Ah… ah…
- C’est vrai, comme tous les vrais mecs ! Ceci dit, vous avez raison : c’est une très belle fille mais elle n’a pas la classe de votre épouse !
- Sans aucun doute : ma femme est très belle et classe mais pas du tout sexy. Il en faut pour tous les gouts n’est-ce pas ?
- Oh pour ça oui, monsieur Eric ! Mais à mon avis, cette gazelle ne doit pas être trop farouche, ah…ah…
Encore un stéréotype typiquement masculin : les filles sexy sont toutes des salopes bonne à culbuter dans un coin. Dire que je pensais ça il n’y a pas encore longtemps…
- Vous croyez Casa ?
- Entre nous je me trompe rarement sur ce chapitre. L’expérience sans doute… D’ailleurs, c’est drôle mais son visage me dit quelque chose… Sans vouloir vous vexer, je me demande si je ne la connais pas ? Vous savez, monsieur Eric, Casanova connait beaucoup de monde dans le quartier. Ah… ah… ! Si un jour, elle veut rencontrer un black sympathique, faites-moi signe, je ferai un effort, rigola t-il… Bon je vous laisse monsieur Eric. Amusez-vous bien ! Je laisse le paquet devant la porte avec le recommandé. N’oubliez pas de le signer. Mes chefs sont très à cheval sur le règlement en ce moment et je risquerais d’avoir des ennuis si je ne le fais pas… Et ne vous-inquiétez pas, je serai muet comme une tombe… rigola t-il d’un gros rire gras avant d’entrer dans l’ascenseur.
J’attendis d’entendre le portail d’entrée sur rue se refermer avant d’ouvrir ma porte. Ouf, je l’avais échappé belle ! Un frisson de peur rétrospective me parcouru le bas du dos en imaginant ce qu’il serait advenu de moi s’il m’avait découvert… Une tombe, tu parles ! Outre la honte suprême d’affronter son mépris et ses moqueries je savais qu’il aurait propagé la nouvelle dans tout le quartier.
La catastrophe ! J’aurais été contrainte de partir, de déménager loin, de me cacher peut-être…
Curieusement cette pensée laissa très vite place à un sentiment assez trouble de fierté et d’excitation à l’idée que j’avais pu passer à ses yeux pour une véritable femme. Certes il ne m’avait entrçue que quelques secondes mais j’étais sûre qu’il avait néanmoins eu le temps de s’imprégner de mon image qui resterait sans aucun doute gravée dans son esprit toute la journée… Mieux même, et cela me troublait au plus haut point, « Casanova » avait incontestablement été séduit par celle qu’il avait pris pour une femme. Ses propos ne laissaient aucun doute là-dessus… L’idée que je puisse l’avoir excité, qu’il ait bandé pour moi me vint subitement à l’esprit… Peut-être était-il en train de caresser son gros sexe à travers son pantalon, peut-être se masturbait-il en rêvant de moi ? L’image de sa bite dure et dressée dans sa main noire m’excitait soudain terriblement et je regrettais à présent de n’avoir pas joué un peu plus avec lui. J’aurais dû lui parler plus longuement à travers la porte, l’exciter en lui laissant entendre ce que j’étais censée faire avec « Eric », lui dire que j’étais sa maitresse jouant le rôle de soubrette soumise... J’eus le réflexe de baisser ma culotte pour me masturber puis y renonçais : pas question de me laisser aller si près du but ! De toute façon, j’avais de plus en plus de mal à obtenir une érection digne de ce nom. La chasteté à laquelle j’étais astreint y était sans doute pour beaucoup mais j’avais constaté que mes problèmes avaient débutés avec la prise de certaines pilules roses que m’obligeait à prendre Julia pour d’après elle, « contrôler ma libido ». Elles la contrôlaient si bien que mon sexe, devenu presque insensible aux caresses ne s’échappait plus que rarement d’entre mes cuisses où je devais impérativement le ranger. En désespoir de cause j’avais donc pris l’habitude de me donner du plaisir en caressant mes tétons qui je l’avais remarqué, étaient devenus très sensibles tout en prenant me semblait-il, un certain volume.
Ces caresses me procuraient des sensations agréables, très différentes bien sûr de la masturbation mais qui parvenaient néanmoins à apaiser mes envies de sexe.
Debout devant le miroir, je dégageais doucement mes petits seins de leur prison de dentelle puis les yeux mi-clos, je me mis à me caresser doucement mes pointes du bout de mes ongles manucurés. L’image de Casanova masturbant son gros sexe derrière la porte me vint devant les yeux : il me suppliait de lui ouvrir pour pouvoir me regarder. Je refusais tout d’abord puis finissais par céder ce qui provoquait sa jouissance.
Je dus me secouer pour quitter ce fantasme qui me troublait plus que je ne voulais l’admettre… Etais-je devenue narcissique voire un brin exhibitionniste ? Peut-être… Quelques jours plus tôt je m’étais surprise à prendre des poses équivoques devant le miroir imaginant que je me trouvais devant l’objectif d’un photographe. Et le pire était que je me trouvais plutôt crédible dans le rôle de mannequin ! N’importe quoi ! Décidément, j’étais en train de perdre mes repères et je devais d’urgence me ressaisir sous peine de devenir complètement fou… ou plutôt folle…
Je ramassais le petit paquet dont la provenance ne faisait aucun doute grâce aux adresses libellées en langue anglaise…. Je souris à l’idée que « Casanova » ait pu deviner qu’il contenait la cage de chasteté que j’attendais impatiemment de mes vœux depuis une semaine…
Ce soir-là, Julia trouva le paquet posé sur la table du salon devant le verre que je lui avais préparé comme tous les soirs. Elle l’ouvrit un peu fébrilement et s’absorba dans la lecture d’une petite brochure imagée, tandis que je lui massais les pieds. Elle ne fit aucun commentaire. Seul le petit sourire ironique qu’elle affichait sur ses lèvres traduisait la satisfaction qu’elle éprouvait à bientôt me réduire à une soumission sexuelle totale.
Après diner elle me demanda d’aller me laver et de venir la rejoindre « toute nue » près du canapé. Je m’empressais d’obéir, pris une douche rapide et je me présentais à elle dans le plus simple appareil comme on disait à une certaine époque. Un « appareil » dont j’avais longuement refroidi les ardeurs à l’eau glacée pour juguler un irrépressible début d’érection que je connaissais à chaque fois que je me voyais nue dans le miroir. Avec mon maquillage, ma peau lisse, mes petits tétons dressés, mes doigts de pieds aux ongles vernis, mes mains manucurées et mes cheveux qui avaient pris une certaine longueur, j’avais une allure androgyne que je trouvais des plus excitantes.
Julia était assise sur le canapé une boite carrée ouverte sur ses genoux. Dans écrin de tissu satiné reposaient ce qui paraissait être une sorte de bijou allongé en métal argenté encadré de deux autres pièces arrondies. Un petit cadenas doré muni de deux clefs minuscules brillait à part dans une enveloppe de plastique. Julia prit délicatement les différentes pièces, les examina avec attention… Comme elle, c’était la première fois que je voyais une cage de chasteté…. Jusque- là j’ignorais même que cela puisse exister et ce à quoi cela pouvait servir. J’ai depuis eu tout le loisir d’apprendre…
- Approche Clarisse ! Tu sais ce que j’ai dans les mains ?
- Heu… non madame mentis-je en m’approchant d’elle, dans une position de soumission, bras croisés derrière le dos, comme elle me l’avait appris.
- Et bien, c’est ta cage ma chérie… Et je vais te l’installer…
Julia avait parlé d’une voix plutôt douce comme si elle voulait me rassurer face à un moment difficile à vivre. Certes une étape importante pour moi allait être franchie mais elle se trompait en croyant que j’étais anxieux ou réticent. Au contraire j’attendais ce moment avec impatience depuis plusieurs semaines comme une délivrance... J’étais heureux et fier. Heureux car j’espérais que cette étape allait enfin me rapprocher d’elle et fier car j’allais, grâce à cet appareillage réussir enfin à juguler ma libido. Comme s’il avait enfin compris que ma détermination serait sans faille mon « petit zizi », comme l’appelait maintenant Julia était restée au repos, sage et détendu… C’est donc fièrement que je l’exhibais devant le regard de Julia qui contre toute attente, fronça les sourcils et s’exclama d’un ton étonné :
- Mmmm… mais il est encore trop gros ! Ca ne va jamais rentrer… Va me chercher de la glace, tu veux…
Je savais ce qu’elle allait en faire c’est pourquoi je revins quelques minutes plus tard avec un torchon dans lequel j’avais vidé le bac à glaçons.
- Avec ça, on devrait y arriver…
Elle me passa ensuite le tout, plutôt délicatement je dois dire, sur l’entrejambe, les couilles et sur mon sexe qui ne tarda pas à se recroqueviller. Le froid me faisait affreusement mal et je ne pus m’empêcher de me reculer instinctivement deux ou trois fois.
- Chochotte ! Ah voilà ton petit escargot revenu à une taille plus normale, apprécia-t-elle au bout de quelques minutes. La comparaison était judicieuse car effectivement mon sexe semblait s’être rentré dans sa coquille affichant maintenant la taille ridicule de celui d’un bébé. Gloussant de joie ou de plaisir, elle prit « mon escargot »dans sa main manucurée, enserra mes bourses avec ses doigts.
- - Surtout ne bouge pas chérie ! ordonna t-elle. Ce n’est déjà pas facile !
Elle prit ensuite du bout des doigts mon sexe qui ne mesurait pas plus de trois ou quatre centimètres et le glissa précautionneusement à l’intérieur du tube de métal. Elle le fit ensuite légèrement tourner afin que sa courbure soit impeccablement tournée vers le sol. Ceci fait elle saisit une autre pièce métallique, m’enserra les couilles rendues douloureuses autant par le froid que par la traction qu’elle exerçait sur elles puis en ajusta une seconde identique par-dessus. Un clic se fit entendre qui me parut comme celui d’une sorte de guillotine qui me coupait à jamais du monde des hommes. Elle plaça ensuite le petit cadenas doré qu’elle ferma avec un petit gloussement de satisfaction non dissimulée.
- Ce n’est pas si compliqué finalement… dit- elle pour elle-même.
Je ne fis aucun commentaire. D’abord parce que je n’en avais pas le droit et ensuite parce que j’étais un peu sous le choc. Autant j’avais été enthousiaste à l’idée de devenir chaste autant je redoutais maintenant de devoir porter cette cage qui pendait ridiculement entre mes cuisses. Une inquiétude accentuée par le fait que je ne savais pas du tout combien de temps j’allais devoir la porter.
- Tu garderas cette cage aussi longtemps que je le jugerai nécessaire, me dit Julia comme si elle avait deviné ma question. N’hésites pas à me dire si elle te blesse ou si tu t’y sens trop serrée. Nous avons pris la taille « small » qui je pense est celle qui te convient, m’humilia-t-elle. De toute façon, il n’est pas question de changer de modèle mais peut-être pourrons-nous modifier ton traitement au cas où…
- Oui… Madame… Mais est ce que je ne pourrais plus jamais…
- Jouir ? Et bien non ! Il est nécessaire que tu admettes une fois pour toutes que tu ne dois pas agir sous la domination de ton sexe. La chasteté est une vertu qui demande sans doute une certaine volonté que tu ne possèdes pour l’instant pas mais que tu es capable d’acquérir, j’en suis sûre. Je t’y aiderai… Pour ce qui est de tes besoins purement physiologiques nous verrons par la suite. J’ai lu qu’une « traite » tous les mois était largement suffisante. Et puis de toute façon nous avons le temps : avec tes petites fantaisies d’il y a deux semaines, tu devrais être calmée jusqu’à la fin septembre, n’est-ce pas petite cochonne ? Tu as des questions?
Non je n’avais pas de question. Je ne savais pas ce qu’était une traite mais je m’abstins de poser la moindre question pour ne pas gâcher ce semblant de complicité que je sentais naitre entre nous.
- Comment te sens-tu ? Fais quelques pas… Mmmm… oui bien sûr il va falloir t’y habi mais je suis sure que tout va bien se passer. En tout cas, ce modèle te va très bien. Je suis contente de l’avoir choisi !
Du jour où je fus équipé de ma cage de chasteté, ma vie changea… Physiquement d’abord… Mon sexe supporta au début très mal l’étroitesse de sa cage et me faisait affreusement mal au point que je dus prendre matin et soir plusieurs cachets, certains contre la douleur et d’autres, aux dires de Julia, pour contrarier ce qui pouvait rester de ma nature masculine… Effectivement mes érections déjà très rares disparurent totalement au bout de deux mois. J’étais évidemment soulagée même si je m’inquiétais quelque peu sur la taille que finirait par prendre mon sexe qui avait à présent l’apparence ridicule de celui d’un bébé. Une inquiétude que ne semblait pas partager Julia qui au contraire s’extasiait devant la petitesse de ce qu’elle appelait ironiquement « mon clito » et que je devais lui présenter chaque soir avant le diner et avant la douche.
Le cérémonial était toujours le même : j’arrivais nue devant elle, mains derrière le dos, culotte baissée et cuisses légèrement écartées. Après m’avoir posé la question rituelle de savoir si je supportais bien ma cage, elle cueillait dans son chemisier la petite clé qu’elle portait en permanence suspendue au bout d’une chaine d’or. Elle déverrouillait ensuite le minuscule cadenas, enfilait des gants de chirurgien, dégageait délicatement mes petits testicules de leur carcan puis mon « clito de sa cage. Elle disposait les différentes pièces sur un plateau que j’emportais dans la salle de bain afin de les nettoyer et les désinfecter. Une fois revenue auprès d’elle elle prenait ensuite tout son temps pour selon elle « se rendre compte de ma transformation» sans préciser à quoi elle faisait référence…
Je crus au début qu’il ne s’agissait que de la taille de mon pénis qui avait effectivement je l’ai dit, diminuée de façon étonnante. Mais Julia s’intéressait également à mes seins qui je l’avais constaté avaient pris une certaine ampleur et dont les pointes étaient de plus sensibles. Autre constatation : mes fesses avaient pris une certaine amplitude malgré le régime que je suivais et qui avait affiné paradoxalement ma taille. Indéniablement mon corps se métamorphosait et je sentais au fond de moi que cela était dû à l’effet des médicaments que Julia me faisait prendre. J’étais bien sur très inquiet d’autant plus que je me sentais légèrement déprimée et que je me mettais à pleurer pour la moindre contrariété. Je lui avais fait part de mon inquiétude mais elle m’avait rassurée :
- Oui sans doute chérie, ton corps subit-il quelques changements à cause de ce traitement anti érectile. Il va falloir t’y habi ! Ces médicaments sont sans danger rassures toi et puis je te rappelle que c’est toi-même qui as souhaité être aidée dans ton ce désir de changement profond de ta personnalité que nous souhaitons toutes les deux. C’est vrai ou pas ?
- Oui Madame c’est vrai…
- Heureuse de te l’entendre dire ! Alors continue de suivre scrupuleusement mes conseils sous peine de voir réduits à néants tous nos efforts au moment même où ils commencent à porter leurs fruits ! Ce n’est évidemment pas ce que tu veux n’est-ce pas chérie ?
- Non bien sûr Madame.
- C’est pour ton bien…
- Merci oui… Madame
- Bon, maintenant que nous avons réglé la plupart de nos problèmes je te propose de m’appeler Julia et si tu continues d’être obéissante par la suite je pourrai redevenir « ta chérie ». Je veux par contre que tu continues à me vouvoyer. Ok ?
- Ok Madam… Julia. Je vous remercie beaucoup…
- D’accord, d’accord. Bon à présent files t’habiller ! Met ta jupe noire, ton pull beige et tes cuissardes. Nous sortons !
Comme je la regardais avec un peu d’appréhension elle se leva, donna une petite tape sur ma cage puis me souleva le menton avec son index.
- Je suis sûre que ta cage va te donner une démarche des plus sexy. Les hommes vont adorer ! Et puis ne me dis pas que tu n’as pas envie d’inaugurer tes nouvelles bottes ! Maintenant que tu es une vraie femme, il faut te comporter comme telle et assumer ton nouveau look…
Pour « me récompenser de mes efforts » Julia m’avait en effet fait cadeau quelques jours plus tôt une paire de cuissardes noires aux talons de 15 cms. Elles m’allaient à ravir et le les adorais même si mes premiers pas avaient été un peu difficiles… Depuis je nourrissais le secret rêve de pouvoir sortir et d’arpenter les trottoirs de mon quartier chaussées de ces talons vertigineux…Julia me l’avait pour l’instant interdit : ma première sortie en public se ferait en sa compagnie et quand elle le déciderait avait -elle décrété ! J’attendais ce jour impatiemment mais maintenant qu’il arrivait j’étais dévorée par l’angoisse. Heureusement, il faisait nuit et je pouvais compter sur l’obscurité pour cacher mon malaise.
- File te préparer ! Je me prépare aussi. Nous partons dans ½ heure.
(A suivre)

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