Ma Déchéance (4)

Deux mois plus tard cette difficile journée n’était plus qu’un lointain souvenir. Jour après jour, sur les conseils éclairés de Julia et aussi de Marlène son esthéticienne, j’étais devenu une femme, ou du moins j’en avais toutes les apparences. Je m’habillais avec des vêtements féminins, parfois sexy- mais pas assez au goût de Julia qui voulais que mes tenues soient plus « provocantes »- j’étais chaussé de talons en permanence, j’étais maquillé, coiffé et je portais même des bijoux le week-end… Comme elle me l’avait promis Julia m’avait acheté une paire de prothèses mammaires, bien entendu elle m’avait fait percer les oreilles et fait épiler intégralement d’abord à la cire puis au laser. J’avais la peau aussi lisse et douce que celle d’un bébé après quelques fastidieux rendez-vous hebdomadaires au salon de Marlène qui n’avait oublié aucune parcelle de mon corps.
Mais tout ceci hélas ne suffisait pas à me rendre « féminine », du moins aux yeux de Julia qui exigeait de moi que j’adopte un comportement féminin en toute occasion, ce qui était plus facile à dire qu’à faire…J’avais donc dû répéter pendant de longues heures certains exercices de « maintien » comme elle disait, pour apprendre à m’assoir, à croiser les jambes, à me baisser, à me tenir debout et un tas d’autres postures dont je ne soupçonnais pas l’importance avant cette époque. Certaines pratiques avaient été faciles à acquérir d’autres moins…
Marcher de façon harmonieuse et ondulante à la façon des mannequins avait été sans doute le plus difficile ! Je m’étais escrimé des jours entiers à évoluer la tête haute, les pieds toujours dans le même axe et les mains sur les hanches devant la caméra que Julia avait placée pour pouvoir suivre au plus près mes exercices. Les chevilles enflées, mes pieds gonflés et parsemés d’ampoules j’avais cru me dégouter définitivement des talons quand enfin, un soir, j’avais trouvé le bon rythme !
- Bonsoir Clarisse- c’est le prénom dont elle m’a baptisé- Tout s’est bien passé aujourd’hui ? Ouf, je suis fourbue… j’ai passé une journée difficile.

Sers moi un verre et masses moi les pieds. Et toi, tu as bien travaillé ? Tu vas me montrer tes progrès.
- Oui Madame…
Comme tous les jours j’avais répété devant elle quelques gestes encore en cours d’acquisition. Je m’étais accroupie en gardant le dos bien droit, mes talons bien à plat sur le sol, je m’étais assis et relevé plusieurs fois en veillant à ce que ma mini robe de soubrette ne dévoile pas trop mes cuisses. Enfin, un peu anxieux, j’avais débuté quelques allez retour dans la pièce sous le regard inquisiteur de Julia qui me filmait en sirotant un apéritif. Je m’attendais comme d’habitude à quelques réflexions désobligeantes mais pour la première fois, et comme par enchantement, mes pas s’enchainaient avec grâce et souplesse, mes épaules et mes hanches ondulaient au même rythme… Enfin bref, je savais marcher sur des talons !
- Et bien, on dirait que tu as enfin eu le déclic ! Bravo ma belle, je pense que tu seras bientôt prête à porter des talons plus hauts sans te fouler les chevilles. Tu vois que le travail paye ! Si tu continues à faire des progrès, nous irons un prochain week-end t’en acheter une paire. Je sais que tu n’attends que ça… Non, non… ne fais pas l’étonnée, je le sais…Tu crois que je ne te connais pas petite vicieuse ? Réponds !
- Oui… vous me connaissez bien Madame.
- Porter des talons t’excite, n’est-ce pas ? Avoue-le !
- Oui… j’avoue que j’aime porter des talons hauts. Cela m’excite, c’est vrai…
- Remercies moi alors de te permettre d’assouvir ta passion !
- Je vous remercie Madame.
- C’est bien. Allez, refais encore quelques pas pour le plaisir... Oui… très bien. Ondule un peu plus encore des hanches. Bouge ton petit cul… C’est ce que les mecs regardent en priorité… Oui, c’est pas mal…
Dès lors, mon plaisir de porter des chaussures de femme n’avait cessé de croitre en même temps que la hauteur de leurs talons. Julia avait compris en effet que la meilleure façon de récompenser mes efforts était de m’offrir escarpins, sandales et bottes qui continuaient de me fasciner au point que j’en oubliais presque ma condition de soumis… Petit à petit, paire après paire je tombais dans le piège qu’elle me tendait sans m’en apercevoir… Mais il est trop tard pour regretter et d’ailleurs je m’évertue toujours à tourner la page du passé pour ne rien avoir à regretter.
Mais revenons à mon apprentissage…
Apprendre à me maquiller avait été également un des grands moments de ma transformation. Cela m’avait par contre, paru assez facile grâce sans doute à mes antécédents « artistiques » et je dois l’avouer, aux explications de Marlène qui était pour moi d’une patience d’ange. En quelques jours, j’étais devenu un pro de l’utilisation de l’eye-liner, du mascara, du rouge à lèvres et autres fond de teint. Ma barbe avait toujours été assez peu importante de nature et très vite le laser avait fait son œuvre me débarrassant du même coup du fastidieux rasage matinal.
Une fois maquillé mon visage, assez fin, aux sourcils épilés et aux cils naturellement longs avait étonnamment pris une apparence féminine ce dont je me réjouissais. Je pense en effet que je n’aurais jamais accepté le ridicule de me sentir « déguisé » en femme si j’avais été pourvu d’un physique trop masculin. Cette fois encore, j’avais eu droit à un compliment ou presque : Julia avait reconnu que je me débrouillais très bien pour « une débutante » ce qui ne l’empêchait pas d’exiger encore plus. Deux fois par semaine, je devais me rendre au salon de Marlène pour m’exercer encore à différentes séances de maquillage et de coiffure pour comme le disait Julia toujours « être au top ».
Mes journées étaient donc bien remplies avec ces différentes occupations sans compter que depuis deux mois, j’effectuais également des tâches ménagères à la maison- notre bonne ayant été congédiée. Je faisais la cuisine, le repassage, la couture, les poussières et un tas d’autres choses, ce qui ne me posait aucun problème ayant vécu seul pendant de longues années avant mon mariage.
Au bout de deux mois j’arrivais enfin à un résultat mais ma métamorphose ne s’était pas accomplie sans mal : on ne change pas du jour au lendemain des années d’habitudes. Pas très bonnes en ce qui me concerne... Cette longue période avait été difficile à supporter… J’avais cru plusieurs fois tomber dans la dépression, non pas d’ailleurs seulement à cause de ce changement d’identité que Julia m’imposait mais en grande partie à cause de son attitude.
J’avais espéré un moment que mon acceptation de ma nouvelle condition et ma soumission amorcerait un commencement de pardon de sa part à mon égard. Il n’en avait rien été : pendant toutes ces premières semaines, à part de rares exceptions, Julia avait été très exigeante et même intransigeante avec moi sur tous les plans. Rien de ce que je faisais ne lui convenait : « Redresse toi on dirait que tu es bossue ! Relève la tête ! Tires sur ta jupe, on voit tes fesses ! Coiffes toi ! Croises tes jambes ! » etc, etc… J’avais cru devenir fou ! Ses remarques m’atteignaient mais ce qui me faisait le plus mal c’était son attitude distante, froide, agressive, odieuse parfois… Le soir dans ma chambre, tandis que je refaisais pour la énième fois un maquillage mal fait à son goût, les larmes que je ne parvenais pas à stopper entrainaient mon rimmel dans de longues trainées noires… Combien de fois ai-je pensé prendre ma valise, partir et la quitter définitivement ? Je ne les ai pas comptées bien entendu mais sans doute des dizaines de fois… Rien ou presque ne m’empêchait de le faire. Julia partait le matin après m’avoir donnée les consignes pour la journée et je restais seul jusqu’au soir. Je n’avais plus de vêtements d’homme mais je disposais malgré tout pour faire les courses d’un jogging unisexe qui m’aurait permis de passer à peu près inaperçu… J’aurais pu partir mais je n’ai jamais franchi le pas… Par lâcheté sans doute mais aussi parce qu’au fond de moi je n’avais qu’un objectif, presque une obsession : la convaincre de mon amour pour elle, retrouver sa confiance et reprendre notre vie de couple comme avant. Avec cette différence bien entendu que je serai le mari le plus fidèle qui soit…
Certains peuvent penser que j’étais naïf et que je me berçais d’illusions. C’est possible. Je suis au fond de moi un éternel optimiste et je continue d’ailleurs de croire six mois après qu’elle peut me pardonner et que nous pourrions retrouver au moins un semblant de bonheur ensemble… Le fait qu’au fil des mois elle soit devenue moins agressive à mon égard, qu’elle me parle maintenant avec une certaine douceur, qu’elle arrive à me sourire parfois même (comme hier lorsque je lui ai proposé de lui organiser sa fête d’anniversaire) me laisse croire que je suis sur la bonne voie et que j’ai raison d’espérer.

J’étais donc psychologiquement mal en point, oscillant entre optimisme et dépression. Ma détermination n’avait pas faibli mais je traversais des périodes de doutes pendant lesquelles j’étais soucieux et angoissé. Je dormais mal obsédé par le désir de bien faire et aussi je dois l’avouer par le manque de sexe qui se faisait cruellement sentir. J’étais en état d’érection presque permanent et malgré mes résolutions je me masturbais presque quotidiennement ce qui ajoutait à mon mal être. J’avais honte d’être encore et toujours soumis à la dictature de ma libido. Mais tout changea au début de septembre….
Un jour, en effet, Julia m’annonça la visite de sa sœur Murielle qui était de passage à Paris avec son amie que je ne connaissais pas.
- La semaine prochaine Murielle viendra nous rendre visite. Je veux que tout soit impeccable dans l’appartement. Tu nous prépareras un petit apéritif dinatoire. Achètes des crevettes, des huitres, des fruits de mer. Je sais que Murielle en raffole ! Il nous reste du champagne ?
- Euh… oui : quatre bouteilles. Mais euh… je devrais être en… je veux dire, tu… vous voulez que je sois habillé comment ?
- Comment ? Et bien voyons… tu mettras ton petit haut rose et ta jupe grise. Tâche d’être au top ! Tu sais que Murielle est dans la mode. Son amie est mannequin… Je ne veux pas que tu me fasses honte…

La nouvelle de cette visite me plongea dans un abyme de réflexions angoissées. Depuis ce jour du mariage où j’avais dansé avec elle je ne l’avais pas revue Murielle qui vivait à Londres avec son amie Sally. Quelle contenance allais-je devoir prendre face à ces deux femmes jolies et élégantes ? Devais je jouer le jeu, faire mine d’être parfaitement satisfait de ma condition d’homme soumis ? Murielle était-elle au courant de ce que Julia appelait ma « trans- formation » en insistant sur la coupure entre les deux mots…Je l’espérais presque étant donné la surprise que cela pourrait provoquer pour elle… J’appréhendais d’autant plus de me retrouver habillé en femme devant ma ravissante belle-sœur que quelques mois plus tôt, au cours de la soirée de mariage, j’étais tombé sous son charme ravageur… Je l’avais même draguée à ma manière habituelle de mâle lourdingue eau et prétentieux : j’avais eu des paroles déplacées, des gestes équivoques même… Quelle honte pour moi quand j’avais appris de sa propre bouche qu’elle était lesbienne ! J’ignorais ce qu’elle avait raconté à Julia. Jamais en tout cas je n’avais eu d’échos de sa part. Trois mois après avoir fait le joli cœur, j’allais donc devoir affronter son regard moqueur, son rire, ses sarcasmes sans parler de ceux de son amie qui n’allait pas se gêner pour se ficher de moi dans la langue de Shakespeare ! Tétanisé par la honte je me voyais déjà en train de me tordre les chevilles devant ces trois femmes ridiculement affublé de ma petite jupe et de mon top rose au décolleté plongeant…
La semaine qui précéda la soirée fut un véritable supplice pour moi. Je tournais et retournais mes chances de m’en tirer sans trop de ridicule et je n ‘en trouvais aucune. A part d’assumer et de jouer mon rôle du mieux possible : quitte à passer pour une femme autant que ce soit avec panache !
J’avais donc mis les bouchées doubles pour régler quelques derniers petits détails susceptibles d’améliorer mon aspect : j’étais par exemple, allé de ma propre initiative au salon de Marlène pour éliminer une repousse peu importante mais que je jugeais disgracieuse sur mes jambes. J’en avais profité pour me faire affiner des sourcils, j’avais reverni mes ongles en rose fushia pour les assortir à mon top, rafraichi ma coupe de cheveux, etc, etc. La veille du grand jour j’avais fait des essayages devant le miroir de ma chambre. J’avais été stupéfait de l’image qu’il me renvoyait : celle d’une jolie femme… une très jolie femme même ! Ma jupe courte grise qui moulait mes fesses et laissait largement découvrir mes cuisses gainées de soie noire, mon haut rose légèrement transparent sous lequel on devinait les pointes dures de mes seins de latex, mes sandales à lanières, roses également, dont je prenais plaisir à entendre les talons marteler le plancher, mes cheveux blonds coiffés au carré, mon maquillage appuyé mais sans ostentation : tout était « au top » pour employer l’expression favorite de Julia ! Pour la première fois, j’étais sûr qu’elle serait satisfaite ! Une joie immense me submergeait ! Enfin, j’allais la satisfaire ! De mon côté je dois avouer que je ne cessais pas de m’admirer ou plutôt d’admirer celle que je voyais dans la glace. Car je ne me reconnaissais pas dans la jeune femme qui était devant moi. C’était une parfaite inconnue qui me regardait avec un sourire un peu mélancolique mais que je trouvais belle, sexy, désirable même… Au point que je dû ranger entre mes cuisses ma queue qui pointait incongrue, sous le tissu de ma jupe… Pour la première fois j’avais honte de mon sexe !
Enfin le jour prévu arriva. Je dis « enfin » parce que je n’en pouvais plus de l’attendre, paralysé par un mélange d’angoisse et d’excitation. Je ne dormais plus la nuit ressassant sans relâche les améliorations possibles afin d’être encore plus féminine. Je savais que Julia attachait une importance primordiale à mon aspect et je ne voulais à aucun prix la décevoir. J’espérais qu’il y aurait un avant et un après cette soirée et en cela je ne me trompais pas…
- On vient de sonner à l’interphone Clarisse. Dépêches toi d’aller ouvrir !
- Oui Madame
Trois minutes plus tard, tout tremblant, j’ouvrais la porte.
- Eric ? Waahooo… mais tu es magnifique chérie ! Fait voir ! Tournes toi ! humm… beau petit cul… dit Murielle en posant ses mains sur mes fesses ? Jolies jambes… beau maquillage... Julia m’avait dit que tu me surprendrais mais je ne pensais pas à ce point. Sally darling, que penses-tu de cette charmante petite sissy ?
- She’s so beautiful ! So sexy ! I love her !
- N’est-ce pas…Une vraie métamorphose ! Julia est là ?
- Oui Madame.
- Et bien éduquée à ce que je vois…dit-elle en me mettant une petite tape sur les fesses. Tiens, occupes toi de nos manteaux chérie.
Murielle quitta son manteau, me le tendit, aida son amie Sally à quitter le sien que je pris. Pendant que je les rangeais sur des cintres dans la penderie je les regardais entrer, enlacées, dans le salon… Plus attirante que jamais, ma jolie belle-sœur portait un ensemble gris perle mini short moulant ses jolies fesses et pull à col roulé sans manche qui mettait ses formes généreuses en valeur. Ses jambes étaient voilées d’un collant noir et elle était chaussée de mini bottes à talons vertigineux. Son amie Sally, une superbe métisse coiffée à la garçonne portait une robe longue blanche transparente qui révélait son corps nu magnifiquement proportionné. De fins bracelets d’or recouvraient ses poignets et ses chevilles, d’immenses créoles pendaient aux lobes de ses oreilles et un collier muni d’un anneau autour de son cou symbolisait sa soumission à sa maitresse. Quelle beauté, quelle élégance, quelle classe ! Et aussi quel tact, quelle intelligence elles avaient fait preuve en me voyant ! Si tant est que je doute encore de la supériorité de la femme sur nous, leur attitude m’en donnait une nouvelle preuve. Je n’osais imaginer la réaction d’un homme à leur place, les sourires moqueurs et égrillards, les réflexions libidineuses, que sais encore…
En tant qu’homme je me sentais soudainement petit auprès d’elles, minable, insignifiant… Pendant toutes ces années j’avais fait fausse route et il avait fallu Julia pour que je m’en rende compte… Comme je l’aimais pour cela, je l’adorais même ! Elle était ma déesse, ma Maitresse qui guidait à présent ma vie. Qu’importe si j’abdiquais toute personnalité, si je lui obéissais, si elle m’humiliait parfois... C’était pour mon bien. Aujourd’hui magnanime, elle voulait bien m’accepter parmi Elles- avec un grand E- à condition que je fournisse les preuves de ma volonté à changer… Ces preuves je voulais les leur donner, m’investir à fond dans la voie de la féminisation puisqu’il fallait en passer par là… Grisé par les compliments que Murielle et Sally avaient eu la gentillesse de me faire je me sentais déjà appartenir à un nouveau genre. Peut-être pas encore tout à fait féminin mais plus du tout masculin. Eric n’existait plus : Clarisse l’avait heureusement remplacée. Pour la première fois le mental suivait ma transformation physique : je pensais à moi au féminin, je pensais comme une femme et j’étais enfin heureuse, acceptée comme telle dans ce monde de la féminité qui me fascinait depuis toujours !
- Clarisse qu’attends-tu pour apporter le champagne ?
L’ordre de Julia m’arracha à ces considérations pour le moins optimistes, comme je devais m’en rendre compte plus tard…
- Oui Madame, j’arrive tout de suite !
Je revins très vite avec le plateau chargé de verres, ondulante sur mes talons roses, fière et impatiente de les rejoindre, de participer à leur joie de vivre et leur montrer mes progrès… Mais à mon arrivée dans la pièce les conversations, les rires cessèrent brusquement et ma confiance retomba du même coup. Tout rougissant et intimidé je servis les verres devant les regards inquisiteurs des trois femmes alignées comme un jury pour l’élection d’une miss. Enfin au bout d’une minute Murielle rompit le silence.
- Julia ma chérie, j’avoue que tu m’épates ! Deux mois après avoir découvert que l’on te trompait tu as retrouvé ta sérénité, ton équilibre. Tu es resplendissante de beauté dans ton nouveau look, à la fois classe et sexy… Quand à ta vengeance, elle est éclatante : tu as transformé ce salaud d’Eric en une fille très crédible, plutôt jolie, tu l’as soumis à ta volonté… Je t’avoue que je ne pensais pas cela possible, du moins aussi rapidement…
- Merci Murielle tu es adorable ! Cela n’a pas été toujours facile mais je pense effectivement avoir réussi à surmonter cette épreuve. Grâce à tes conseils et ceux d’autres personnes…C’est vrai que je suis plutôt satisfaite du résultat avec Clarisse. Pour l’instant, car ma vengeance est loin d’être accomplie !
- J’espère que tu ne vas pas en rester là…
- Rassures toi, non. Je te dirai tout à l’heure ce que je compte faire… Moi aussi, je l’avoue, je doutais de pouvoir aller si vite avec elle mais je me suis aperçue que cette petite chienne est dotée d’un caractère particulièrement malléable.
- A ce point ?
- Oh oui ! elle a tout accepté avec résignation et je crois même un certain plaisir. Si u veux savoir, c’est une vicieuse et une perverse qui ne connait aucune barrière morale.
- Comme tous les mecs, non ?
- Elle plus qu’un autre ! Je suis d’ailleurs persuadée que tout ce que je lui demande de faire depuis deux mois l’excite finalement !
- Non, tu crois ? Tu veux dire qu’elle se plait dans son rôle de sissy soumise ?
- J’en ai l’impression effectivement ! J’ai découvert par exemple qu’elle était fascinée par les talons hauts au point qu’elle n’a eu aucune réticence à en porter, au contraire... Son plus grand plaisir est d’en posséder des nouvelles paires. Et plus leurs talons sont hauts et plus elles lui plaisent !
- Quelle petite salope ! Je pense qu’il faut donc tu ailles beaucoup plus loin avec elle…
- C’est bien ce que j’ai l’intention de faire... Je veux qu’elle se rendre compte des souffrances et des humiliations que nous subissons dans cette société machiste…
- Oh… ne m’en parle pas ma chérie ! Tous ces mecs qui nous déshabillent des yeux… On ne peut plus faire un pas dans la rue sans être agressée par leurs regards d’obsédés ! N’est-ce pas Sally chérie ?
- Oh yes it’s too hard !
- Cette petite vicieuse aura bientôt l’occasion de s’en rendre compte par elle-même. Je pense la sortir en public très bientôt : nous irons faire les boutiques ensemble. Je suis sûre que son look va plaire aux hommes ! Je m’en régale d’avance…
- Elle fait un peu « pute » effectivement et puis elle a la démarche d’une véritable allumeuse !
- Je ne te le fais pas dire. Il ne reste qu’un seul problème à régler…
- Lequel darling ?
- Celui de ses érections… Tu sais que depuis deux mois, Clarisse n’a eu aucune activité sexuelle… Du moins officiellement.
- Deux mois… C’est beaucoup tu ne trouves pas ?
- Oui bien sûr, chérie je le sais. Surtout pour elle ! Il y a encore trois mois elle baisait avec tout ce qui passait à sa portée, rends toi compte ! J’ai fait ma petite enquête auprès de ses anciennes conquêtes qui m’ont toutes dit la même chose : Eric , enfin Clarisse, était une véritable obsédée sexuelle ! Je lui ai bien entendu interdit de se masturber mais certains signes me font croire qu’elle se branle dès que j’ai le dos tourné.
- Quels signes ?
- Et bien par exemple, l’application qu’elle met à me cacher ses petites culottes qu’elle lave un peu plus souvent qu’il n’est nécessaire… Et puis son regard lubrique parfois sans parler des bosses que je remarque sous ses jupes. Enfin bref je ne sais pas quoi faire pour lui faire cesser cette détestable manie…
Affairée derrière le comptoir de la cuisine je tentais de suivre la conversation, à la fois excitée et perplexe sur ce que Julia dévoilait de mon intimité aux deux jeunes femmes. Qu’allaient-elles trouver pour régler mon problème d’érection ? A ma grande honte je devais convenir que je bandais presque en permanence. La faute selon moi à l’abstinence à laquelle elle m’avait condamnée. Au début, Julia pensait qu’un sevrage strict parviendrait à m’ôter tout désir et que ma libido s’éteindrait tout naturellement au fil des semaines.
- Tu ne dois en aucun cas te toucher le sexe, te masturber entends-tu. Je veux que ton sevrage soit efficace et c’est une des conditions ! m’avait –elle ordonné
J’avais juré d’obéir et de mon côté j’avais pris la résolution de faire abstinence pendant deux mois. Mais dès le début j’avais compris que je ne pourrai pas respecter cet objectif. Julia m’avait défendu l’accès à sa chambre et m’avait installée dans la chambre d’amis qui était contigüe à la sienne. J’avais cru que cette proximité serait bénéfique pour moi mais j’avais très vite déchanté. J’entendais tous les bruits qui émanaient de cette pièce presque aussi bien que si j’avais été présent à l’intérieur : le frôlement de ses vêtements sur son corps, le martèlement de ses talons, sa voix et ses rires. Je vivais cette intimité comme un supplice de tantale. Très vite donc je ne pu m’empêcher de me masturber. Une fois, deux fois parfois par jour… Evidemment Julia s’en aperçu très vite soit disant par les taches qu’elle avait trouvé sur mes culottes et elle entra dans une colère noire !
- Une seule solution : il faut la castrer !
J’arrivais avec le plateau de fruit de mer à l’instant même où Murielle prononçait ces mots et je faillis trébucher.
- Je plaisante bien sûr… Oh… regardez là, pauvre chérie… Elle est toute pâlichonne à l’idée qu’elle puisse perdre ses petits bijoux de famille… Je plaisantais idiote ! On ne castre plus les vilains messieurs infidèles de nos jours… C’est bien dommage ceci dit… Selon moi, vers l’âge de 12 ans, les garçons devraient être séparés en trois catégories : les plus beaux, les plus virils qui seraient conservés tels quels comme mâles reproducteurs. Les moches qui seraient castrés et serviraient d’esclaves aux femmes. Enfin certains sans virilité ou efféminés, qui seraient eux aussi castrés et à qui on administrerait un traitement hormonal pour en faire des transsexuels… Ils serviraient de femme de chambres, de soubrettes soumises… On ne dira jamais assez ce que serait un monde sans mâles : plus de guerres, de conflit, l’harmonie partout…
- Tu exagères un peu chérie…Nous sommes capables aussi de nous battre entre nous…
- A cause des hommes souvent… ah, ah… Bon, mais cela ne nous dit pas ce que nous allons faire avec notre petite Clarisse…
- It is very simple ! You only have to put a male chastity device !
- Mais ouiiii… Sally tu as raison chérie! Pourquoi dans un premier temps ne lui ferais tu pas porter une cage de chasteté ?
- Une cage ? Qu’est-ce que c’est ?
Un tout petit appareil grand comme çà- Murielle montra son index- qui te changera la vie. Avec cette cage plus besoin de te poser la question sur la fidélité de son conjoint : ils ne peuvent tout simplement plus bander ! Toutes les femmes devraient en munir leurs petits maris.
- Mais comment être sure qu’ils ne l’enlèvent pas ?
- Parce que ces petites merveilles de technologie sont munies d’un cadenas dont tu es la seule à posséder la clé. Voilà pourquoi… Sally chérie je t’adore !!!
Murielle déposa un baiser sur les lèvres de son amie, goba une huitre puis se tourna vers moi en souriant.
- J’espère que tu n’es pas inquiète Clarisse ? Il s’agit d’un accessoire inoffensif qui te permettra de vivre plus sereinement ton abstinence. Ainsi, tu ne seras plus tenté de te toucher puisque ton petit oiseau sera en cage.
- Mais pour faire ses petits besoins, pour se laver ?
- Ne t’inquiète pas pour cela ma chérie. La cage ne l’empêchera pas de faire pipi mais il devra s’assoir obligatoirement sur la cuvette des toilettes s’il ne veut pas en mettre sur ses bas…rigola-t-elle.
- Like a woman…
- Tout à fait Sally, tout à fait… En ce qui concerne l’hygiène, tu verras, les cages sont ajourées et permettent un lavage minimum. De temps en temps bien sûr, tu devras lui ôter sa cage pour que faire le ménage à fond…ah… ah…
- Super idée !!! Et où trouve-t-on ces petites merveilles ?
- Dans de nombreuses boutiques spécialisées en Angleterre mais le mieux est de l’acheter sur internet. Je peux m’en occuper si tu le souhaites ?
- Oh oui, tu serais un amour de t’occuper de çà Murielle chérie. Tu sais comme je déteste acheter sur internet…
- Il me fait juste une idée de taille ?
- De taille ?
- Mais oui idiote… Celle de son pénis…pardon, de son clito. Tu m’as laissé entendre qu’il était de taille plus que raisonnable mais je tiens à m’en assurer par moi-même.
- Clarisse viens ici s’il te plait. Lève ta jupe !
J’obtempérais rouge de honte.
- Mais où est-elle ? Toutes les trois éclatèrent de rire tandis que je me sentais devenir écarlate.
- Ah ah ! Si elle pouvait avoir tout à fait disparu… Le rêve ! Hélas non, simplement je lui demande de se la mettre entre les cuisses pour ne pas avoir à supporter la vue de ces affreuses érections. Ecarte tes cuisses, petite sotte !
Mon sexe, qui bandait depuis le début de la soirée jaillit de sa prison de dentelle et pointa incongru et indécent sous mon collant. Julia faisant mine d’être outrée tourna la tête vers le côté tandis que Murielle et Sally gloussaient en le détaillant sous toutes les coutures
- Mais dis moi chérie tu m’as menti. Ce clito est d’une taille plus qu’honorable. Est-ce que par hasard tu aurais la vue qui baisse ?
Toutes les trois partirent à rire.
- Ne me dites pas que vous la trouvez trop longue ?
- Trop longue non mais plutôt bien faite dans son genre… A vue d’œil dix centimètres : assez pour qu’ils se prennent pour des Don Juan comme j’ai d’ailleurs pu m’en rendre compte par moi-même lors de la soirée de mariage… Mais bon passons…
- Ohhh… je t’en prie Murielle, ne me rappelle pas de mauvais souvenirs…
- Désolée chérie, je ne voulais pas… Pour en revenir à la cage il faut à mon humble avis, prendre au mois la taille médium. Mais il faudrait que je la voie de plus près… Sally soit gentille s’il te plait : va me chercher de la glace dans le réfrigérateur et fait ce qu’il faut pour calmer ce clito en chaleur…
Toutes les trois se mirent à rire.
- Yes… Mistress
- Regardes bien Julia : tu vas assister à un véritable miracle !
- Je l’ai assez vue tu sais, mais bon…
- Oui je comprends… mais regardes quand même parce que tu ne la reverras plus. rigola Murielle
- Approche Clarisse.
Sally posa un bol rempli de glace sur la table du salon, s’assis devant moi, baissa délicatement mon collant en dégageant ma queue dressée avec le pouce et l’index. Elle s’apprêtait à prendre un cube de glace mais à peine avait-elle posé ses doigts aux ongles vernis sur la base de mon prépuce que mon plaisir jaillit en un jet puissant qui s’envola à travers la pièce.
- My god !
Toutes les trois se reculèrent brusquement en poussant un cri de surprise suivi ensuite d’un fou rire dévastateur. Rouge de honte, je regardais la moquette striée de longues trainées blanches. Julia cessa brusquement de rire et mes yeux remontèrent jusqu’à sa jambe sur laquelle brillaient quelques gouttes laiteuses. J’étais effondré de honte et de confusion…
- Pardon, pardon…je suis désolé…
- Tu peux l’être ! cria Julia qui me fusillait du regard. Tu es une sale petite cochonne et tu vas immédiatement me nettoyer tout cela !
- Oui… pardon…
Elle cueillit du bout de son index une goutte de sperme qui perlait sur son bas et tendis sa main vers moi en affectant une mine dégoutée.
- A genoux et lèche mon doigt ! Vite !
- Quelle horreur ! s’exclama Murielle
- Oui… tout de suite Madame…
Accroupi devant elle j’ouvris la bouche dans laquelle elle introduisit son ongle verni que je me mis à lécher timidement du bout de la langue puis mes lèvres se refermèrent sur son doigt sur lequel j’entamai une lente et douce succion. Une à une, elle cueillit sur sa cuisse les gouttes de sperme et me les donnait à lécher.
- Suce encore ! Il en reste…
- Wahooo… it’s funny !
- Et bien ma chérie, j’ai deux bonnes nouvelles pour toi. Premièrement, Clarisse est éjaculatrice précoce, ce qui me laisse dubitative sur ses ex-talents de séducteur ! Deuxièmement, elle suce plutôt bien pour une débutante ! Je pense donc que tu n’auras aucune difficulté à atteindre les buts que tu t’es fixés.
Toutes les trois se mirent à rire. Je pris sur moi de ne pas réagir à la réflexion plutôt offensante de Murielle et je continuais de sucer le doigt tendu de Julia avec application et je l’avoue un certain plaisir… Comme tous les garçons sans doute, j’avais déjà eu la curiosité de gouter mon sperme et c’est presque avec gourmandise que je retrouvais sous ma langue la saveur à la fois âcre et poivrée de ma semence. Mais ce qui me procurais le plus de satisfaction était de pouvoir, pour la première fois depuis longtemps, sentir de près son parfum, la toucher, la lécher. Que ma position soit équivoque et ridicule m’importait finalement assez peu et je me connaissais assez pour savoir que je n’étais pas éjaculateur précoce. Quant aux projets de Julia me concernant, je les connaissais aussi bien qu’elle : faire de moi une créature suffisamment féminine pour exciter le désir des mâles et ainsi me montrer la tyrannie sexuelle qu’ils exerçaient sur les femmes. Je ne voyais pas le rapport par contre avec ce simulacre de fellation
- Suffit. Lèves toi et éponge la moquette. Tu la shampouineras demain entièrement. Va faire également ta toilette petite cochonne !
- Clarisse ! Tu viendras ensuite pour que l’on prenne tes mesures… J’espère que ton clito sera revenu à des proportions plus convenables.
- Oui Madame.
L’eau froide rendit effectivement à mon sexe sa taille normale. Au bout de cinq minutes, il pendait entre mes cuisses, petit, flasque, pour tout dire assez lamentable mais c’est seulement ainsi que je le tolérais car, à vrai dire, il me dégoutait à présent littéralement…
Jamais au cours de ma vie je n’avais connu une telle honte… A cause de lui, de mon incapacité à le contrôler, à le maîtriser j’avais trompé ma femme, je m’étais abaissé de la pire façon qui soit et j’avais failli perdre ce qui m’était le plus cher. Et maintenant malgré mes résolutions et mes promesses de dominer mes pulsions, il n’avait pu s’empêcher de bander. Pire encore, j’avais joui sans pouvoir me contrôler. J’étais amer, en colère ! J’enviais les femmes pour leur capacité à dominer leurs instincts et en cet instant, je crois que j’aurais accepté de voir ma queue disparaitre à jamais sous l’effet d’un coup de scalpel magique ! Je ne voulais plus la voir, la sentir entre mes cuisses… Et si une cage de chasteté pouvait m’aider à juguler ma sexualité débordante (selon les propres mots de Julia), j’étais prêt à l’accepter pourvu que je ne bande plus…
(A suivre)

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