Philippe (3)

Comme on le dit souvent, toutes les bonnes choses ont une fin et nous sommes déjà sur le chemin du retour en empruntant cette nationale qui me ramène vers cette banlieue et son béton qui me semblent d'un coup encore plus insupportables et laids qu'avant.
Nous roulons à vive allure et sans un mot, appréciant juste, je crois, ces délicieux moments ensemble mais je rompt soudain le silence:
- Dis-moi, que faisais-tu dans cette piscine ce matin? J'ai remarqué que ta plaque d'immatriculation ne correspond pas à mon département puisque que ta voiture est immatriculée dans le 78.
Philippe me répond sans sourciller:
- Oui en effet. En fait je sortais d'un rendez-vous chez un de mes clients et passant devant cette piscine à l'aspect futuriste, j'ai été pris de curiosité et j'ai eu envie de la voir de plus près. N'étant pas vraiment équipé, j'ai fait un peu de shopping au magasin de sport qui se trouve un peu plus loin sur l'avenue et la suite, tu la connais! - avec un clin d'oeil complice. - Ceci dit, je ne sais toujours pas ce que toi, tu faisais là à une heure si matinale?
Je réponds avec un air qui se voudrait aussi détaché que possible:
- Oh moi, tu sais... Disons que je passe énormément de temps ici vu que je n'ai pas grand chose d'autre à faire en ce moment. Je cherche actuellement du boulot et ça m'angoisse un peu parce que je ne trouve rien de bien motivant. Comme je te l'ai dit, quand je suis dans l'eau, j'oublie tout le reste pour quelques temps.
- Et tu cherches quoi comme boulot?
- Je sais pas trop en fait. Je n'ai pas de formation précise et disons que je passe fréquemment à l'agence pour consulter les annonces dans l'espoir de tilter sur quelque chose, mais jusque là pas de miracle...
Et c'est ainsi que j'apprend que Philippe est à la tête d'une entreprise de transports rapides. Il a une vingtaine de coursiers en Vespa qui roulent dans Paris intra muros et la petite ceinture, cinq en moto qui se chargent des courses rapides les plus éloignées y compris transport de sang ou médicaments urgent par exemple, mais surtout et c'est ce qui constitue le plus gros de son chiffre d'affaire, il s'occupe d'approvisionner la capitale en presse internationale.

Chaque nuit, ses fourgons vont charger chez des imprimeurs spécialisés les exemplaires du jour, en allant même jusqu'en Suisse, reviennent à son bureau situé dans le dix septième arrondissement pour 4h du matin au plus tard et les coursiers deux roues se chargent alors du dispatch dans les divers kiosques et magasins dont il a la responsabilité. Sa société n'est évidemment pas la seule à assurer ces missions, mais en tant qu'ancien coursier lui-même et bien connu dans ce milieu, il est super bien noté par tous ses clients, sa politique du "je te paie bien, mais zéro défauts" fonctionnant à la perfection.
M'ayant expliqué tout ça, il marque un temps d'arrêt, puis continue:
- Tu sais, même si je les rémunère tous très bien, les gens que j'emploie ne sont pas toujours sérieux et il y a tout de même un turn over assez important chez moi. De plus mes résultats sont encourageants, la boite se développe et je suis donc assez souvent en recherche de nouveaux employés. Et si je te proposais de faire un essai?
Je réponds alors complètement interloqué:
- Moi?! Tu plaisantes j'espère! J'ai mon permis depuis à peine quatre mois, je n'y connais absolument rien et le total des kilomètres que j'ai pu faire pendant mes cours de conduite est encore bien supérieur à celui que je totalise depuis!
Il ne dit rien pendant un long moment, puis alors que nous passons à proximité d'une sorte de plate forme qui doit servir à entreposer du matériel quand des travaux sont faits sur cette grande route, il s'y arrête, se tourne vers moi, m'embrasse tendrement, descend, fait le tour de la voiture et arrivant de mon côté:
- Ok! Ramène-nous chez toi.
Ben là! Il va pas être déçu le garçon. Jusque là j'ai conduit deux voitures, la poubelle japonaise à l'auto école qui n'avait pour elle que le fait d'être facile à conduire et la Peugeot 304 de mon père avec vitesses au volant, s'il vous plait! Et là, je me mettais au volant de ce qui s'apparentait plus pour moi à une voiture de course qu'autre chose.

Et bizarrement, bien que je flippe encore plus que le jour du passage de mon examen de conduite, je me sens super excité, parce que franchement, dites moi un peu quel garçon de dix huit ans n'a jamais rêvé de conduire une voiture comme ça? Alors, avant de boucler ma ceinture, je me tourne à mon tour vers Philippe, je l'embrasse et juste ce petit mot:
-Merci!
Je dois dire non sans une certaine fierté que le trajet s'est plutôt bien passé. Mais cette sensation d'avoir des chevaux en pagaille sous la pédale, woaw! Je m'applique cependant à respecter ce fameux 90 qui aurait du être collé à l'arrière de la voiture mais ne l'était pas, donc inutile d'attirer bêtement l'attention. En arrivant devant chez moi, même pas besoin de faire un créneau pour se garer, que du bonheur! Philippe s'exclame alors avec un grand sourire:
- Eh bah voilà! Tu vois que tu sais conduire! Tu m'offres un rafraichissement?
Je réponds quelque peu hésitant:
- Euh... C'est chez mes parents ici...
- Ah oui... Evidemment... excuse-moi...
Et me reprenant immédiatement:
- Non, non, tu as raison. A cette heure, il ne doit y avoir que ma mère. Mes frères et soeurs sont partis en colonie de vacances et mon père rentre toujours assez tard, donc allons-y!
Nous entrons donc chez moi, ma mère nous accueille avec un grand sourire, nous nous installons au salon et terminant les présentations, je lui raconte avec un enthousiasme non feint tout ce que nous avons fait aujourd'hui... Enfin presque tout, naturellement; que nous nous sommes rencontrés à la piscine, blablabla (sans l'épisode des douches et ce qui s'était passé dans le bassin) puis le restau blablabla (sans l'épisode de la forêt) mais qu'il m'a laissé conduire sa voiture et invite Philippe a terminer ce récit en expliquant à ma mère en quoi consiste ses activités.
Ils sont tous deux installés dans le canapé et j'ai pris place dans un des fauteuils. Il commence donc à lui expliquer un peu qui il est, comment il a commencé, ce qu'il est maintenant et termine ainsi:
- .
.. au cours de notre balade en voiture, Yann m'a expliqué qu'il cherchait du travail et je lui ai proposé de faire un essai chez moi.
Sa voix est douce et posée. Néanmoins, on sent très bien que c'est un homme très déterminé qui sait exactement ce qu'il veut. Ma mère boit littéralement ses paroles et quand il achève son récit elle répond:
- Eh bien ça alors! Tu entends ça, Yann? Ce serait génial!
Je n'arrive pas à détacher mes yeux de Philippe, mais arrive quand même à articuler:
- Ben oui... Enfin je crois.
Philippe reprend maintenant la parole:
- voilà ce que je te propose Yann. Ce job demande un certaine disponibilité et tu n'auras pas le temps de revenir ici chaque soir n'ayant pas encore de véhicule pour te déplacer. Donc tu prends quelques affaire, je t'emmène avec moi et pendant les deux ou trois jours qui viennent, je te montre et t'explique tout. Je te ferai même faire un essai au volant. A l'issue, si tu te montres performant, tu pourras décider en toute connaissance de cause si ce job est fait pour toi ou pas. Naturellement, tu seras payé pour ces quelques jours de travail.
En entendant cette proposition, ma mère est euphorique, elle saute à moitié partout comme le ferait une ado qui vient d'avoir sa première permission de minuit! C'est attendrissant. Elle remercie déjà Philippe et propose un autre rafraichissement. Philippe le refuse cette fois arguant que la journée est déjà bien avancée et qu'il doit impérativement rejoindre son bureau pour s'assurer que ses fourgons de presse partent bien à l'heure. Pour ma part, je ne me souviens pas de ce que j'ai bien pu articuler pour signifier mon approbation, mais il y a déjà longtemps que je suis dans ma chambre en train de bourrer mon sac de quelques fringues de rechange. Nous prenons ensuite congé, nous dévalons les escaliers et en arrivant dans ce grand sombre et désert hall d'entrée de mon immeuble, j'att soudain Philippe par les épaules le plaque doucement contre le mur, l'embrasse et lui souffle:
- Tu sais quoi? J'ai encore très envie de.
..
Mais il m'interrompt:
-Chhhuuttt! Pas maintenant et sûrement pas ici! Et puis je te signale, qu'à cet instant précis, on bosse! Donc un peu de retenue, je vous prie, cher ami!
Avec ce petit sourire en coin qui en dit long sur son envie de s'offrir lui aussi une petite récréation. Il me rend néanmoins mon baiser fougueux. Puis nous sortons, je mets mon sac dans le coffre de la voiture, il le referme puis sans me prévenir, me lance les clefs:
- Tiens pilote! Tu conduis!
Et me revoilà au volant du bolide. Il ne nous faudra pas très longtemps pour arriver à ses bureaux. En ces périodes de vacances, il y a beaucoup moins d'embouteillages dans ces moches banlieues et aux abord de la capitale. Une nouvelle fois, le trajet se déroule sans accroc. Ses bureaux se situent en bordure des boulevards extérieurs dans le 17eme arrondissement, dans un immeuble d'apparence moderne. Sur la droite du bâtiment une voute qui donne accès à une cour intérieure. Je m'engage donc sous la voute et quand nous arrivons dans la cour, Philippe m'indique une place où garer sa voiutre. Pendant que nous traversons la cour pour entrer dans ce grand immeuble, je constate la mine réjouie de Philippe, à la vue des cinq fourgons garés côte à côte et prêts à partir. Il y a aussi trois Vespa garés sur des emplacements deux roues.
Quand nous entrons, je vois tout d'abord une vaste pièce avec un grand comptoir d'accueil au fond et quelques fauteuils et canapés dans lesquels sont installés les trois probables propriétaires des Vespa en train de deviser gaiement. Dès qu'ils voient leur boss entrer, c'est alors un grand concert collégial de:
- Bonjour PG!... Ca va?... Belle journée hein?...
Réponse du patron:
- Salut les gars! Ca va merci!
Sans un mot de plus, il entreprend de me faire faire un rapide tour du propriétaire. Sur la gauche, des toilettes séparées hommes femmes, avec douches. Sur la droite une double porte vitrée donnant sur une grande pièce qui doit être une salle de réunion, mais qui sert surtout au tri de la presse le matin, pour préparer les divers colis à livrer en fonction du nombre d'exemplaires voulu. Je remarque un canapé où une fille est en train de dormir à poings fermés. Au fond à droite, le bureau du boss, meublé avec classe, on s'y sent tout de suite bien. Nous revenons ensuite à l'accueil et je fais la connaissance de Sandrine. Rapide présentation à elle de celui qui pourrait devenir dans quelques jours le petit nouveau puis elle prend la parole:
- Bonjour Yann et bienvenue ici. Salut PG, journée assez calme aujourd'hui et encore un soucis avec François...
Sandrine, c'est le bras droit du patron au bureau. elle s'occupe de tout, est au courant de tout. Son job premier est de répondre au téléphone pour prendre les commandes de courses en s'appliquant à toujours distribuer le meilleur boulot équitablement entre tous les pilotes. On ne peut pas dire qu'elle soit réellement jolie, mais elle a ce petit quelque chose d'indéfinissablement sensuel qui la rend mystérieuse et attirante. Elle s'habille toujours décontracté/chic.
Pourquoi je dis pilotes? Je m'apercevrai plus tard, qu'ici, il faut aller vite et ne pas se tromper. Parfois peut-être certains stop ou autres sont quelque peu "oubliés" mais ça fait partie du job. La boite est réputée pour sa rapidité et les clients se foutent pas mal de savoir comment leurs commandes arrivent jusqu'à eux du moment qu'ils sont servis en temps et en heure.
Et pourquoi PG? Ca c'est le côté american lover de Sandrine. Comme pas mal de boss là bas, première lettre du prénom et première lettre du nom de famille. C'est vrai que je trouve que c'est bien plus classe que Monsieur ou Patron pour qualifier mon peut-être nouveau mec... euh non boss... enfin bref!
Philippe prend soudain un air agacé:
- Ok! je comprends mieux la présence d'Amélie dans le canapé à côté.
Si avoir une relation gay en 1978 est quelque chose de tabou, une fille dans le monde du transport occupant un autre poste qu'administratif dans une société l'est presque tout autant. Amélie est une pile électrique d'1m65, sportive, déterminée, un vrai garçon manqué avec cependant des formes qui en disent long sur cette sensualité féminine qu'elle entretient fort bien. Elle entre dans des colères noires si quelqu'un la chambre en lui disant que c'est une fille et que sa place serait plutôt dans un bureau. Certains "mecs" ont bien du mal à soutenir son rythme et tout le monde la respecte au plus haut point ici.
Sandrine reprend alors:
- Oui, c'est ça. On avait un truc super important ce matin pour Cergy-Pontoise et François ne s'est pas pointé. elle a alors décidé de s'en charger ainsi que de quelques autres petits colis à ramasser puis livrer sur le retour. elle est rentrée à 13h et depuis, elle fait une sieste à côté. Je la réveille dans une demi heure pour lui permettre de se remettre doucement en route et prendre une bonne douche.
Philippe a l'air maintenant, vraiment plus qu'énervé et demande à Sandrine:
- Cette fois, c'est bon! Tu appelles François immédiatement et tu me le passes.
- Dans ton bureau?
- Non! Ici! Que tout le monde profite bien de ce que j'ai à lui dire!
Sandrine compose le numéro puis lui passe le combiné. Il commence:
- Allo François? Salut c'est PG... Oui, merci ça va... Non Laisse-moi parler s'il te plait, cette fois c'est trop! Je t'ai déjà de trop nombreuses fois à mon goût rappelé qu'ici c'est tolérance 0 défaut. C'est vrai que tu es un des meilleurs pilotes quand tu daignes nous honorer de ta présence, mais cette présence devient une denrée bien trop rare à mes yeux. De plus tu sais parfaitement que j'ai une sainte horreur de voir mes pilotes de nuit doubler leur journée, pour leur propre sécurité d'abord et aussi pour la bonne marche de la boite. Et une fois de plus Amélie a été obligée d'assurer le job à ta place. Tu es donc attendu à partir de demain matin ici, pour récupérer ton solde de tout compte. Bonne soirée!
Il raccroche et s'adressant à Sandrine:
- Tu prépareras la paperasse à la première heure demain matin. Je vais te signer un chèque tout de suite que tu rempliras toi même. J'ai un rendez vous avant de venir ici demain et s'il passe avant que j'arrive, je ne veux pas qu'il traine ici à m'attendre!
Dans ces moments là, personne ne discute et on pourrait entendre une mouche voler. Ce silence est bientôt troublé par une petite voix, Amélie venant tout juste de se réveiller:
- Salut les gars! Oh et salut PG! Hmmmm j'ai bien dormi moi! Maintenant une 'tite douche et fraîche comme un gardon pour repartir!
Un des trois gars intervient pensant faire un irrésistible trait d'humour:
- Ca marche 'Mélie! Fais bien chauffer l'eau, je te rejoins tout de suite!
Ce à quoi l'intéressée répond en le fixant droit dans les yeux:
- Que de la gueule!
Le deuxième collègue ne voulant pas laisser son copain dans l'embarras:
- J'espère pour toi que tu as prévu une petite culotte de rechange!
Et deuxième réponse:
- Bah tu sais très bien que je n'en porte jamais! Pfff c'est pas nouveau!
Et enfin le troisième qui cherche à apaiser la tension qui monte:
- Et que dirais-tu d'un bon petit massage en même temps, pour te détendre complètement?
Et de nouveau un grand bim! dans sa face:
- Mouais... pourquoi pas? Mais je t'ai déjà dit mille fois que ma maman ne voulait entendre parler de rien avant le mariage!
Sur ces bonnes paroles et satisfaite de cette distribution de quelques bourres-pifs qui finissent de la réveiller totalement, Amélie se dirige vers sa douche en ondulant langoureusement du bassin puis disparaît derrière la porte des toilettes pour dames. Tout ceci provoque naturellement l'hilarité moqueuse à l'égard des trois pauvres gars de la part du reste de la petite assemblée. Cet intermède semble quelque peu avoir calmé Philippe également:
- Bon, 18h passé, les fourgons partent dans une petite heure, Suis-moi dans mon bureau Yann s'il te plait, ça me laisse le temps de t'expliquer certaines petites choses sur notre fonctionnement ici.
Je le suis donc jusqu'à son bureau, bien content de finalement de passer un peu de temps en tête à tête, même si c'est pour du boulot. Une fois entrés, il referme la porte soigneusement, baisse rapidement les stores déroulants aux fenêtres et enfin se jette littéralement sur moi. Il m'embrasse goulument et me dit dans un souffle:
- J'en pouvais plus d'attendre. Je sais pas ce qui se passe depuis ce matin, tu me rends complètement dingue...
Je ne réponds rien, mais je lui rend son baiser et là tout s'accélère. Nos caresses se font de plus en plus précises, des vêtements commencent à valser un peu partout dans la pièce et en quelques instants, alors que nos bouches n'en finissent plus de s'entre dévorer, nous nous retrouvons nus tous les deux, nos deux membres dressés fièrement sans même avoir eu besoin d'être sollicités d'une quelconque manière. Philippe saisit alors ma bite, la pose sur la sienne, les prend toutes les deux dans une seule main et commence à nous branler de concert. Pendant ce temps, les bisous, un peu comme les fameux petits pains, se multiplient partout sur nos épaules dans nos cous, nos visages, puis nos bouches se retrouvent enfin, furieuses d'avoir été ainsi délaissées. Nos langues reprennent alors leur balai insensé et puis cette sensation quand ils nous branle! Il varie à merveille l'intensité du va et vient et tantôt il serre avec force nos deux membres gorgés de sang, tantôt il relâche la pression et c'est une sensation démentielle! Je sens son mandrin palpiter sous le mien alors que ces deux morceaux de chair n'en finissent plus de grossir et de durcir encore. Quelques minutes qui me sembleront bien trop courtes d'un tel traitement suffiront pour nous expédier ensemble au fond de ce gouffre fatal alors que nos fluides expulsés se répandent partout sur nos ventres.
Reprenant progressivement nos esprits et adoptant à nouveau une tenue vestimentaire plus décente, Philippe m'embrasse de nouveau et me glisse à l'oreille:
- C'est con, du coup j'ai complètement oublié de quoi je voulais te parler.
et nous partons tous les eux d'un grand éclat de rire. Il poursuit:
-Viens, allons accueillir les pilotes et nous assurer que tout va bien.
Nous sortons du bureau et je m'aperçois que les trois compères ont du rentrer chez eux soigner les uppercut qu'ils ont reçu précédemment. Sandrine n'est pas non plus à son poste quand tout à coup elle sort des toilettes/douche pour dames en même temps qu'Amélie. Elle est en train de... Mais oui! On dirait bien qu'elle est en train de finir de rajuster son chemisier! Les visages des deux filles s'empourprent immédiatement et alors que Sandrine regagne prestement sa place derrière le comptoir, Amélie ne sachant trop quoi dire:
- Bon, ben... vais vérifier mon niveau d'huile moi... - Et elle disparaît vite fait en direction du parking.
Sandrine s'assoit sur son fauteuil puis pour essayer en quelque sorte de donner les change:
- Oufff! Il fait tellement chaud ici, j'avais vraiment besoin de me rafraîchir un peu aussi...
Philippe répond avec un air amusé:
- Aucun problème, Sandrine. Je comprends très bien...
A moitié rassurée par cette réponse, elle se replonge néanmoins dans ses dossiers.
Il n'y aura pas de soucis ce soir. Les pilotes arrivent comme convenu et les fourgons partent comme prévu à19h. Philippe me présente chacun d'eux quand ils arrivent avec une certaine affection dans la voix. Les "nuiteux", comme on les appelle ici, sont un peu les rois et reine de l'équipe. Ils ont une sacrée responsabilité au regard des missions qu'ils remplissent. Une fois les fourgons sur la route, Sandrine prend congé et fermant la porte des bureaux Philippe s'adresse alors à moi:
- Bien! Allons manger un morceau et ce soir, tu dors chez moi. On a une grosse journée demain, faudra être en forme.

(à suivre...)

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