Philippe (5)

Je trouve cette soudaine demande pour le moins surprenante, mais bizarrement, je ne suis pas choqué. Cependant, à cet instant précis, je ne sais pas vraiment quoi faire, je ne sais pas ce qu'il veut, ou plutôt si, je sais très bien ce qu'il veut mais je ne sais pas comment il le veut et je ne sais pas ce qu'il aime. Néanmoins, il a dit "J'aimerais que tu me prennes, maintenant!", alors ok ça va être maintenant. Pendant que la douche continue à inonder nos corps de cette eau bienfaisante, je lui fais de nouveau face et nous nous embrassons fougueusement. Je le saisis par les épaules et lui fais faire demi tour. A peine cette manoeuvre effectuée qu'il se penche en avant en écartant les jambes pour me présenter au mieux ce fessier rebondi. Je me baisse à mon tour, prenant à peine le temps de caresser ces belles fesses, mais je les écartèle le plus possible pour avoir accès à cette rosette que je commence à lécher en ne négligeant aucun repli. Un très court moment est nécessaire pour que sa rondelle commence à se détendre, si bien que je peux très vite insérer le bout de ma langue à l'intérieur de ce conduit. Je me dis alors que cette entrée a dû être e bien plus d'une fois. L'excitation monte encore et toujours, je bande comme un âne et je le sens frémir sous chaque assaut de ma langue. Alors, je me redresse et présente mon gland à l'entrée de ce fourreau. A peine ma queue entre-t-telle en contact que j'ai l'impression que cet anus se dilate de lui-même pour permettre l'accès. Une simple petite poussée me permet de passer cette première barrière et je décide d'envahir son fondement d'un seul coup et au plus profond de ses entrailles jusqu'à ce que mon ventre vienne percuter son cul. La réaction de Philippe est immédiate:
- Oui c'est ça! C'est comme ça que j'aime être pris, tout en force! Et toi, tu es fort! Vas-y, défonce-moi!
Difficile à ce moment là d'évaluer mes sensations, mais cela n'a que très peu d'importance même si sur une échelle de un à dix je dois être à.

.. vingt quatre! Je sens et je sais que je suis en train de lui donner du plaisir, je suis comme dans un état second mais je ne veux pas non plus que ce voyage se termine trop tôt. Alors, je varie l'intensité et la vitesse des va et vient, jusqu'à parfois cesser presque totalement mes mouvements. Ca a le don de le rendre dingue, les quelques gémissements qu'il lâchait jusqu'à présent ont laissé place à toute autre chose. Il ne gémit plus, il crie son plaisir, il devient grossier et ça décuple encore mon excitation. Soudain une première contraction de son fourreau me fait croire que Philippe est au bord du précipice. Cela a pour effet de me garder prisonnier en lui et j'ai l'impression que mon ventre est soudé à ses fesses. Philippe vient alors dans un râle indescriptible et se répand sur le beau carrelage de la douche en longs jets puissants de foutre pendant qu'au même moment je me vide totalement au fond de ses entrailles. Après les derniers spasmes de cet orgasme intense, je reste encore un long moment en lui, pendant que la douche, imperturbable continue de déverser sur nous cette fine pluie apaisante. Ayant retrouvé nos esprits, nous nous rinçons et nous séchons mutuellement et nous enfilons un doux peignoir de bain.
Après l'avoir de nouveau embrassé, je prends Philippe par la main et l'entraine jusqu'au salon où nous prenons place dans ce toujours aussi moelleux canapé. Je commence:
- Désolé pour ton rendez-vous de 9h, mais là faut qu'on parle...
- D'accord, si tu en as besoin, je vais dire à Antoine de s'en occuper.
- Justement, Antoine, parlons-en. Nous avons fait un bruit terrible et...
- Ne t'inquiète surtout pas pour Antoine, en plus il adore ça aussi donc problème résolu. Autre chose?
Antoine arrive au salon au même moment avec ce petit sourire quelque peu coquin:
- Messieurs, j'ai pensé qu'un peu de café vous ferait du bien.
Philippe lui répond alors aimablement:
- Merci beaucoup Antoine. Et pourrais-tu s'il te plait appeler Sandrine au bureau pour lui dire que j'ai un léger contre temps et de bien vouloir reporter mon rendez-vous de 9h à plus tard?
- Je m'en occupe immédiatement, Philippe.

Antoine disparaît et Philippe reprend:
- Alors, tu voulais me parler de choses importantes?
Je réponds un peu embarrassé:
- Oui, je croyais que...
- Tu croyais quoi?
- Que c'était toujours toi qui...
- Ecoute-moi bien, Yann. Même si ce n'est pas mon cas, j'ai déjà très bien compris que tu es autant attiré par les femmes que par les hommes et je n'ai absolument aucun problème avec ça. Il m'a suffit de voir les regards que tu lançais à Sandrine et à Amélie hier pour comprendre. Seulement ici, nous sommes entre mecs et entre mecs les choses sont totalement différentes. Pourquoi devrions-nous satisfaire à ce cliché qui dit qu'il y en a un qui doit faire l'homme et l'autre qui doit faire la femme comme dans un couple hétéro? Pourquoi devrait-il y avoir ment un unique pénétrant et un unique pénétré? Personnellement, j'adore pouvoir être les deux. Tu sais, aujourd'hui, personne n'est en mesure de nous imposer quoi que ce soit. Ce n'est quand même pas nous qui allons nous fixer des limites, tu ne crois pas? Sauf si cela ne te plait pas, auquel cas nous devons en parler...
- Non, bien sûr que non... Tu as tout à fait raison Philippe. Seulement, je n'avais pas vu les choses sous cet angle, si tant est que j'ai pu considérer les choses sous un quelconque angle jusqu'à maintenant.
- Je sais bien, Yann. Tu viens juste d'entrer dans un monde qui est tout nouveau pour toi et je peux comprendre que l'inconnu fasse un peu peur.
Tout se terminera une fois de plus en une avalanche de bisous partout, de peignoirs qui volent, de corps qui se blottissent l'un contre l'autre dans un tendre câlin matinal qui n'en finit plus, alors que nous rions comme deux gamins à la vue du café qui refroidit et que nous avions totalement oublié.

La suite? Il se trouve que je suis plutôt doué au volant et je vais devenir le binôme d'Amélie. Elle roule pour la presse de 19h à 4h du matin et comme il est hors de question de laisser des véhicules à l'arrêt, je roule de 6h à18h, Sandrine veillant toujours à ce que les fourgons des "nuiteux" soient rentrés à la base pour 18h30 au plus tard.
Ce seront également là, mes premiers contacts avec la route. Un des services que nous assurons est de réparer les erreurs de livraisons de bagages de la sncf ou de certaines compagnies aériennes. Ceci donne parfois lieu à des destinations assez éloignées qui me feront vite comprendre qu'en fait, j'adore bouffer de l'asphalte et puis une certaine sensation de liberté, bien qu'étant au travail mais sans personne sur le dos à tout surveiller.

En ce qui concerne Philippe et moi, notre voyage va durer un an et demi, le temps pour nous de vivre une belle histoire, faites comme pour beaucoup de couples de hauts et de bas qu'il est inutile de raconter ici. A cette époque, nous devions tous satisfaire au service militaire. j'ai comme tout le monde été "invité" pour les trois jours, pas de miracle ici et pas de possibilité de réforme. Des relations de Philippe permettront néanmoins que je recule mon incorporation au maximum. Sans doute avions nous peur tous les deux de ce qui pourrait se passer durant cette année de séparation e. Et effectivement, des choses vont arriver, mais ceci est une autre histoire...

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