Alice 3

Alice 3

Selon Jean, mon mari, son ami Léon devrait se présenter bientôt pour vérifier que je suis d'accord pour concevoir un de lui. Jean n'en finit pas de ruminer une sorte de déception. Comment son ami a-t-il pu douter à ce point de sa parole :

- J'ai eu bien du mal à le convaincre de la réalité de notre projet. Cela lui a paru tellement fou qu'il veut absolument en discuter avec toi. Notre amitié si forte ne lui a pas suffi pour croire que je ne blaguais pas. Il veut s'assurer que tu accepteras vraiment de t'unir charnellement à lui jusqu'à tomber enceinte.

Léon a joué l'incrédulité, , s'est souvenu de nos récents rapports sexuels mais n'en a pas parlé à Jean. Il l'a fait marcher, a fait comme s'il était impossible que je puisse faire l'amour avec l'ami de mon mari m’a fait passer pour plus vertueuse que je ne l’ai été. Le coup de téléphone de Léon m'a au contraire prouvé que l'affaire ne lui paraissait pas aussi impossible. Il m’a laissé entendre qu’il se réjouissait de cette occasion de nous retrouver. Comme quoi, la plus ancienne amitié a ses limites et peut céder devant le désir sexuel.

Pourquoi Léon tient-il tellement à mettre sa femme Sonia dans la confidence ? Il ne lui a certainement pas parlé de notre double adultère. Il n'est pas fou au point de se dénoncer. Et maintenant voilà qu'il prétend protéger son couple en entraînant Sonia dans notre folie. Elle pourrait approuver sans vouloir surveiller nos relations, ce qui rendrait plus faciles les retrouvailles

Autant me préparer à cette visite de Léon qui peut intervenir à tout moment. Un passage à la salle de bain va me permettre de me rafraîchir. Il convient de soigner la toilette intime, de laver mon intimité, d’y appliquer un parfum léger au goût de fruits rouges et d’apporter couleur et saveur à mes aréoles comme à mon clitoris. Léon est grand amateur de baisers prolongés sur les parties délicates et érectiles du corps féminin.

Je l’ai appris avant de tomber enceinte. Pourquoi négligerait-il ces pratiques lors de nos futures unions ? A cause de la présence de Jean, voudra-t-il se limiter à une intromission suivie de va-et-vient aboutissant à une éjaculation rapide ? Ce serait un minimum. A moi de le séduire assez pour qu’il mêle l’agréable, le plaisir à l’indispensable déversement de sperme capable de m’engrosser.

Alors que je me sèche, la sonnette de la porte retentit. Jean ouvrira et accueillera le visiteur. Je vais dans ma chambre choisir une tenue propre à aguicher si cela peut servir à exciter mes deux hommes. Dentelle, balconnets, guêpière, bas à résille, string, cela fera un peu pute, mais, mieux que l'amitié, l'excitation peut vaincre d'éventuelles hésitations de dernière minute. Des scrupules pourraient retenir Léon au moment de me prendre devant Jean. Oseraètèil se dénuder devant son ami.

Ma tenue doit l'aider à franchir le pas. Jean doit être fier d’offrir une femme belle, à l’apparence soignée, à l’ami auquel il confie la tâche de me faire un . Le sentiment d’avoir la chance d’avoir une épouse désirable atténuera un possible regret de faire appel à Léon, de me confier à un autre homme. C’est son idée, il faut que tout se passe en douceur pour que la douleur de se savoir stérile ne l’accable pas trop. Il va subir un rude combat de sentiments opposés, je dois faciliter ce passage difficile pour le mari qui assistera à une forme étrange de procréation destinée à cacher son handicap.

On frappe à la porte de ma chambre, j’ouvre et me trouve nez à nez avec Sonia. Faire contre mauvaise fortune bon cœur est un peu ma devise. Montrer mon désappointement serait me faire une adversaire. Aussi forte soit ma déception, je dois la cacher et accueillir cette gêneuse inopportune avec le sourire pour tenter de m’en faire une alliée.

-Ah ! Sonia ! Quelle heureuse surprise. Que ta visite me réjouit.

C’est un peu faux-cul. Je regrette de ne pas pouvoir être sincère, mais ceci n’est pas un jeu.
L’enjeu de cette mascarade est trop grave. En cas d’échec Jean découvrira que j’ai triché, que j’étais déjà enceinte quand je l’ai poussé à trouver un moyen d’avoir enfin un . Ce sera la fin de notre couple. Bien sûr j’ai péché, j’ai commis une faute, un châtiment ne serait pas volé. Mais est-ce une raison suffisante pour détruire notre mariage ?

Ferais-je autant d’efforts pour dissimuler mon erreur si je n’aimais pas mon Jean. Le but est clair pour moi, mais je dois bien admettre qu’il reste un élément trouble dans mon histoire : je me suis réjouie du choix de Léon. J’aime mon mari, je ne suis pas insensible au charme de Léon et dans mon impatience c’est à lui qu’une première fois je m’étais donnée pour savoir si j’étais ou n’étais pas stérile. J’ai la réponse de deux façons. Jean a été déclaré stérile, je n’ai plus de règles. C’est l’origine de mon embarras, c’est la cause de toutes les ruses que j’utilise parfois contre ma conscience.

Sonia heureusement ne lit pas dans mes pensées. Elle me prend dans ses bras, me serre affectueusement, m’embrasse et déclare, pleine de compassion :

- Ma chérie, quand des amis font appel à nous, Léon et moi répondons « présent ». Léon m’a exposé votre situation. La nouvelle m’a désolée, nous compatissons et nous volons à votre secours. Néanmoins permets-moi une question. Pourquoi, parmi les amis de Jean as-tu choisis mon mari comme reproducteur ?

- Ah ! On t’a mal renseignée, il y a une exactitude dans ce que tu as entendu. L’idée d’une relation sexuelle avec un autre homme est de Jean. De même le choix de Léon a été fait par Jean et non par moi. J’ai approuvé et la solution qui assurait notre succession et le choix de l’ami de Jean. Nous connaissons ses qualités et trouvons en lui toutes les garanties pour que notre soit en bonne santé physique, mentale et intellectuelle. Cette explication m’a été fournie par Jean.

- Merci de m’avoir enlevé un souci. Eh ! bien, tu as ma bénédiction.
Je te prête donc mon époux et je souhaite de tout cœur que vous saurez nous faire le plus merveilleux bébé du monde. J’aurais maintenant une autre question. Quand as-tu eu tes dernières règles ?

Le mensonge doit continuer. Je m’enfonce, mais pour la bonne cause ;

- Il y a une semaine.

– Alors il n’y a plus une minute à perdre. Il faut commencer dès aujourd’hui ! Fais l’amour avec Léon dès ce soir. Ton mari m’a précisé qu’il te secondera au moins la première fois. Ne serait-il pas équitable que pour cette première fois j’assiste mon époux ?

- Cela va de soi, si tu le souhaites.

– Tu vas me trouver casse-pied, mais j’ai une dernière demande à formuler. Leon va mettre tout son cœur et toutes ses forces pour accomplir la tâche que vous lui confiez. Je veux aussi que l’ soit fait dans la joie et le plaisir, afin qu’il soit heureux dès la conception. Pendant que vous travaillerez à créer la vie, je serai une femme seule. Ce que mon mari te donnera avec mon complet accord, je ne le recevrai plus et cela fait partie du plan que je soutiens. De même Jean verra, mais sans agir, son ami te servir de façon assidue Lui aussi sera sur la touche. Pourquoi n’unirions-nous nos solitudes, pour être claire, pourquoi Jean et moi ne ferions-nous pas aussi l’amour ?

Tu sais qu’il est stérile, à quoi cela servirait-il ?

- Justement, nous ne ferons pas un ensemble. Mais depuis quand ne peut-on pas se donner du plaisir à deux sans faire un ? Que je jouisse avec Jean pendant que tu te pâmeras dans les bras de Léon te semble-t-il impossible, contraire aux bonnes mœurs ou tout simplement une juste compensation aux sacrifices consentis pour favoriser vos justes aspirations ?

– Pardon, Sonia, je suis tellement bouleversée par ce que nous entreprenons que je réagis parfois égoïstement. Jean mérite qu’on s’occupe de lui pendant ce qu’il vivra ment comme une épreuve. Et qui mieux que toi saurait lui apporter le réconfort dont il aura besoin.
Merci de vouloir l’aider avec tendresse et amitié à dépasser dans la joie les doutes et autres idées noires qui pourraient l’assaillir. Donc procédons gentiment à un échange de nos maris. J’en tirerai le bénéfice et je dois penser à réparer d’éventuels dommages collatéraux.

– Comment te remercier de ta compréhension autrement qu’en adoucissant le sort de l’homme que tu aimes. L’amitié de nos maris en sortira grandie et la nôtre y trouvera des racines plus profondes. Enfin il serait préférable que l’annonce de notre accord vienne de toi. Jean et Léon y verront un signe évident de ta reconnaissance. La même proposition présentée par moi aurait mauvais effet, ils me croiraient jalouse et opposée à votre bonheur. Mieux vaut positiver, écarter toute ombre du tableau. J’aimerais t’embrasser pour te montrer combien je suis contente de pouvoir participer avec mes faibles moyens à la réalisation de votre vœu le plus cher.

– Nous partageons le but. Reste à persuader nos maris. J’ai une dette envers toi, je vais donc me charger de les convaincre. Jean sera surpris d’être ciblé, mais il est le premier demandeur et ne voudra pas couler son projet, donc il sera sensible à nos arguments. Peut-être sera-t-il content et fier de prouver qu’il ne faut pas confondre stérilité et impuissance. Tu n’auras pas à te plaindre de sa façon de te prendre. Il est plutôt très doué en amour, crois-moi, je l’ai toujours apprécié et admiré de ce point de vue. Au lit comme dans la vie de tous les jours Jean est formidable. Léon pourra-t-il te reprocher des accouplements sans risque avec l’ami qui lui offre sa femme ? Ce serait un comble de montrer de la jalousie dans ces circonstances si extraordinaires.
A SUIVRE

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