Histoire De Claire 14

Au matin, je crains en descendant déjeuner, qu'Olivia ne cherche vengeance et je m'attends au pire.
Elle boit tranquillement son café en mangeant un croissant, assise au bar.
Je me dirige vers la cuisine en essayant d'éviter son regard. Francisco doit être dans la cuisine et je sais qu'à cette heure il attend sa fellation.
Pourtant, alors que je m'agenouille directement devant lui, il me relève et me dit qu'Olivia m'attend.
Prise de peur, mes jambes tremblent malgré moi. Cette entorse à mon rituel matinal n'augure rien de bon.
Je me rends dans la salle, la tête basse, avançant comme une chienne battue.

Le ton doux mais ferme d'Olivia ne me surprend pas. Ses paroles, par contre, sont déconcertantes et m'affolent malgré leur nature amicale.

- Claire! Je ne vais pas te cacher que la soirée d'hier m'a déplu et comment dire... plutôt dégoutée.
Je ne suis pourtant, malgré ce que tu penses de moi, pas idiote et je sais que tu n'y es pour rien. C'est cet horrible type qui ... il a...

Une espèce de misérable sanglot s'étouffe en même temps que sa voix. Je vois poindre des larmes dans ses grands yeux brillants et mon cœur, durci par le feu de mes expériences se laisse surprendre à un élan de compassion.

- Je suis désolée Olivia. C'est vrai, je ne voulais pas.
Cette demi vérité me vaut un timide sourire. Olivia pose doucement sa main sur ma cuisse.
-Claire, et si on faisait la paix? Nous avons assez de peines et de souffrance sans encore nous chercher querelle.
Nous pourrions essayer de devenir amies et de nous soutenir en cas de coup dur, tu ne crois pas?

Cette phrase, lancée dans un murmure à peine audible, regorge d'émotions. J'en suis prise par les tripes et je me sens envahie du désir d'avoir une amie et une confidente pour égayer mes journées.

- Bien sûr Olivia. Tu peux compter sur moi. Je n'ai jamais rien voulu d'autre.

Et je te prie encore de me pardonner pour hier soir.
- C'est bon! N'en parlons plus. Que dirais tu de descendre au village faire les courses avec moi?

Je vois une promotion à cette proposition que j'accepte avec gaieté.
Je reste toutefois, malgré une envie sincère d'accueillir l'amitié naissante d'Olivia, sur mes gardes.
Les humiliations subies m'imposent une certaine méfiance.

Pourtant, les jours qui suivent me prouvent mon erreur. Olivia multiplie les approches et nous passons de joyeux moments ensemble. Catherine nous observe du coin de l'œil et je ne sais comment elle prend notre amitié nouvelle.
Ma vie s'est pourtant ensoleillée et je commence vraiment à trouver ma condition merveilleuse.
Quelques clients continuent de louer mes services et ceux d'Olivia mais nous les menons toujours à notre guise etles poussons dans leurs limites bien avant leurs fantasmes.

Ce matin, nous avons prévu une sortie en montagne. Un joli parcours doit nous mener, le long du ruisseau, à une magnifique clairière dans laquelle nous pique-niquerons. Catherine nous a donné notre journée pour nous remercierde notre engagement auprès de ses clients.

Nous marchons donc deux heures avant d'arriver sur place. Le soleil brille et les oiseaux chantent. L'air pur de la montagne est agréablement frais et une ivresse délicieuse embaume mon cœur.
Nous mangeons de belle dent quand Olivia est prise d'un besoin pressant.
Elle s'éloigne quelque peu et se cache derrière un gros mélèze.

- Claire! L'entends-je m'appeler.
- Claire! J'ai oublié de prendre des mouchoirs ou du papier. Est-ce que tu en as? Tu peux venir m'en passer s'il te plaît?

Je me lève en riant et me dirige vers son abri.
Je vois Olivia accroupie, les pantalons baissés. Une odeur forte se dégage et je la sens gênée.
Je lui tends mon paquet de mouchoirs, un sourire moqueur aux lèvres. Je me retourne alors pour rejoindre la clairière et me retrouvenez à nez avec Fransisco.

Mon cœur fait un bon dans ma poitrine quand je vois sa main cachée dans son dos se présenter avec une grande ceinture de cuir.
Il me frappa violemment les jambes. Je m'écroule et tombe à genoux sous la douleur. Des étoiles voilent mes yeux.
Mon cerveau n'a pas encore compris la situation quand j'entends la voix d'Olivia.

- Alors ma chérie? Tu ne crois quand même pas que tu allais t'en tirer à si bon compte? Je te savais stupide, mais làtu frises l'idiotie, pauvre petite oie blanche.

Cette simple phrase me fait plonger du haut de ma tour d'ivoire pour une chute sans fin dans les abysses.
Quelle sotte! Et dire que je croyais en notre amitié. Je n'ai pourtant pas le temps de m'apitoyer sur mon sort.
Un nouveau coup de ceinture cingle mes reins.

- Tu vas venir réparer ton tort, me dit Olivia.

Je la regarde. Elle s'est levée, les jambes et les fesses écartées.

- Non! S'il te plaît! Pas ça! Tu n'es pas obligée!
- En effet! Mais j'en ai envie. Je veux sentir ta douce petite langue rose me nettoyer. Viens maintenant!
Et applique toi! Il ne doit pas en rester une trace.

Je m'apprête à me retourner mais l'ombre menaçante de Fransisco me ramène devant cette horrible vision.
Il me prend par les cheveux et me propulse vers Olivia.
Je ne suis plus qu'à quelques centimètres de ses fesses. Une odeur puissante s'en dégage. Un dernier coup de ceintureme convainc de ne pas m'éterniser à cette odieuse contemplation. Je dépose ma langue sur l'anus d'Olivia pour sentir cette substance tiède et pâteuse se répandre progressivement dans ma bouche. J'en ai des hauts le cœur et manque de vomir à l'instant. La douleur de mes reins et de mes cuisses me pousse néanmoins à poursuivre mon abominableoffice jusqu'à ce qu'Olivia se retire, propre et satisfaite.

Elle se retourne en remontant son pantalon.
- Je savais qu'on pouvait faire des économies en papier hygiénique.
Je vais vraiment en reparler à Catherine. Tu dois être née pour ça. Vraiment!

Je m'écroule en sanglotant, dans un état second, à côté de cette chose que je ne vois même pas mais qui n'en emplit pas moins l'atmosphère du même goût que j'ai dans la bouche.



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