Histoire De Claire (Chapitre 12)

J’ai passé l’hiver dans ma chambre et dans les étages avec la permission exceptionnelle de sortir m’aérer.

Mon moral n’est pas au beau fixe. Mais le moral d’une esclave compte-t-il vraiment ?
Car c’est bien ce que je suis devenue. Une esclave !

Pour être honnête, je dois avouer que la solitude me pèse, énormément. Mais, dès que l’on me visite, je ressens un frisson de joie impatiente comme seuls les s peuvent en ressentir.
C’est une occasion de briser ma routine, de briser la médiocrité de mon existence.

Ces moments, que j’attends avec toujours plus d’impatience malgré leur nature, me permettent de supporter mon isolement, ils éclairent mes journées. J’en deviens folle d’impatience et j’accepte les pires humiliations pour plaire à mes maîtres ; pour qu’ils reviennent me voir.
Leurs passages m’attachent inexorablement à cet endroit que je hais et que pourtant je ne peux songer à abandonner.

Olivia continue de passer le soir ou parfois la nuit. Elle prend un malin plaisir de me réveiller. Cela m’est égal, j’en suis venue à accepter sa présence. Je sais maintenant qu’elle m’est supérieure et j’en viens à l’admirer.

Je lui obéis au doigt et à l’œil, pour chaque demande, pour chaque caprice.

Elle se contente la plupart du temps de me demander de la faire jouir avec la langue ; ce que je fais le plus naturellement dorénavant.
Je crains parfois encore qu’elle ne mette sa menace à exécution et qu’elle me demande de la nettoyer après ses besoins.
Heureusement elle ne l’a jamais fait… je crois que…

Joachim lui aussi me rend visite. Il ne se contente plus de se faire sucer tous les matins. Il veut du changement.

Il me prend régulièrement directement là où il me trouve et indifféremment de ce que je fais, sans parler. Il m’appuie sur les épaules pour que je me baisse, tantôt couchée sur le dos, tantôt à genoux. Puis, il me pénètre, dans la chambre à lessive, dans ma chambre, dans le couloir ou aux toilettes ; peu lui importe.


J’étais d’abord dégoutée par ce triste personnage qui m’avait d’abord accueillie dans sa cuisine, mais à force d’avoir son sexe dans la bouche et de goûter sa semence, j’ai pris plaisir à ses coups de reins et j’avoue avoir joui à plusieurs reprises en sa compagnie.

Francis n’est toujours pas venu me voir. Je ne sais pas si je le dégoûte ou qu’elle en est l’explication. J’aimerai beaucoup le sentir en moi. J’en suis venue à fantasmer sur lui et mes rêves l’accueillent de plus en plus souvent. Il m’arrive de me masturber en y pensant le soir dans mon lit ou en arrêtant mon ménage quelques minutes. J’imagine son sexe, dur et chaud, entre mes lèvres, son gland sous ma langue ou dans mon ventre, la chaleur de son sperme sur mon visage, son goût, son odeur. Rien que d’y penser, j’en deviens toute humide.

Jamais je n’aurais pu penser avoir ce genre de désirs. Il faut croire qu’en quelque sorte ma Maitresse a raison. Il faut que je m’accepte telle que je suis vraiment.

Ma maitresse est d’ailleurs fantastique en tous points. Elle ne vient malheureusement que très occasionnellement me voir mais ses passages illuminent mes jours.

Elle m’a offert un cadeau. J’ai eu droit de lui embrasser les fesses, comme je m’étais mise à le fantasmer. Un délice. Je ne pouvais plus m’arrêter et sa générosité l’a poussée à me laisser glisser ma langue plus loin. Je regrettais seulement de ne pouvoir m’y introduire plus profondément.
Elle s’était assise sur mon visage comme sur des toilettes et malgré son silence, je crois qu’elle prenait plaisir à mes caresses.
Je ne comprends pas pourquoi elle ne vient plus et je m’en tourmente. Ai-je mal obéi ? Lui ai-je déplu ?
Je ressasse ces pensées et je prie de pouvoir lui expliquer que je suis prête à tout pour elle.

J’ai compris depuis longtemps que l’hôtel et le restaurant ne sont que des couvertures. Ils ne figurent sur aucun site touristique et seuls des habitués ou des clients recommandés nous rendent visite.
Nous faisons partie d’un réseau souterrain d’établissements aux services particuliers.
Je participe activement aux prestations de l’établissement et je me retrouve louée comme une prostituée par des clients aux désirs parfois étranges.

Souvent, je ne suis pas avertie de leur passage mais il arrive que l’un d’eux ait des exigences pour lesquelles je dois me préparer en conséquence.
La plupart du temps, ils arrivent pleins de désirs et de fantasmes mais je les essouffle plus vite qu’ils ne l’espèrent. Je dois dire que je suis devenue experte et je ne leur laisse pas le temps de diriger la situation. Ce sont les seuls moments ou je reprends le dessus.

Parfois, c’est plus compliqué.

Ce soir j’en reçois un qui a demandé une femme poilue. Je ne me suis donc plus épilée ni rasée depuis un mois et une belle touffe dépasse de ma culotte. Il devrait être satisfait.

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