Dragueur Maladroit, Suite Et Fin

Dragueur maladroit, suite et fin

Résumé : une fille raconte avoir été le « cobaye », en boîte d’un groupe de coaching séduction. Elle a cédé au plus maladroit d’entre-tous, et son amie tente de comprendre…

— Tu lui as trouvé quelque chose, un petit je ne sais quoi inexplicable qui t’a fait craquer ?
— Non.
— Je sais ! Il t’a fait directement une proposition sexuelle, alors que les autres tournaient autour du pot et te parlaient de philosophes grecs en te cachant leurs pulsions.
— Non plus. Pourtant, en un sens t’es pas si loin.
— Il t’a proposé une rémunération.
— Ça va oui ?!?
— Je blague ! Vraie supposition cette fois : tu avais repéré le petit manège du groupe et…
— Tu t’éloignes ! Je t’ai déjà dit, il m’a fait des révélations que le lendemain, j’avais rien repéré du tout.
— Tu l’as trouvé si maladroit qu’il en est devenu mignon.
— Encore non ! Et pourtant à nouveau, t’es pas si loin.
— Bon, dis-moi ! J’abandonne.
— Chacun avait sa technique. L’humour, me parler de soi, s’intéresser à moi, me faire danser, me faire causer… C’était plutôt chouette ! En fait, j’ai apprécié chacun d’eux au point que j’ai pris plaisir à parler de moi à l’un, à écouter parler l’autre, à danser avec un troisième et cetera. Je passais une si bonne soirée que j’en oubliais presque mon manque sexuel. Malheureusement chacun partait au bout de vingt minutes maxi.
— Cela faisait partie des directives du coach je suppose : vingt minutes pour arriver à t’inviter à l’hôtel.
— Bah oui, et de mon côté comme une idiote je désexualisais complètement les conversations et les situations. Je prenais leur jeu au pied de la lettre, quelque part… je répondais à la conversation par la conversation, à la danse par la danse. Sans chauffer, juste pour profiter du moment. J’avais l’impression d’être la reine du monde, et… une reine n’a pas besoin de coucher pour en être une.
— Et le dernier ?
— C’était le pire élève du cours.

Il bafouillait, il y avait des blancs, il savait pas faire d’humour ni de traits d’esprit. Rien de ce qu’avaient les autres. ment les silences gênants, c’est du vide. Et la nature ayant horreur du vide, c’est à ce moment que mon manque s’est fait ressentir de nouveau, plus fort que jamais. Alors je lui ai fait direct une proposition sexuelle, je l’ai pris par la main en lui laissant à peine le temps de répondre et on a foncé chez moi faire toutes les galipettes qu’il a voulu, et que j’ai voulu. C’était drôlement sympa.
— Simple coup d’un soir sans plus se donner de nouvelles ?
— Si ! Il m’a appelé tout à l’heure. Il m’a dit que tous les élèves étaient partis du stage avant la fin du cycle.

Un nouvel épisode de « Dialogues Interdits » chaque samedi à partir de 7 H.

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