Mateur Gaffeur, Suite Et Fin

— Je suis sûr qu’aujourd’hui ce sont tous des pornos addicts. Et que par contre, ceux que j’ai entraîné sont animateurs 3 D, peintres ou graphistes.
— Vous regardiez tous les mêmes types de meufs ?
— Non, j’étais presque le seul à mater les filles de mon âge. Tous les autres regardaient les nanas de vingt ou trente ans.
— Au moins, toi, tu avais une chance de toucher ce que tu voyais ! Eux, par contre…
— Personne n’en était vraiment là. On pensait bien plus à mater qu’à draguer. Du reste, on trouvait les filles idiotes, on n’allait pas tellement les voir. Ce sont seulement leurs corps qu’on trouvait incroyables.
— Beaucoup de mecs sont encore dans cet état d’esprit aujourd’hui, je pense.
— Après c’est sûr, mater des files plus accessibles m’a sûrement aidé. Si on mate tout le temps les trop grandes ou les présentatrices télé, on reste dans le fantasme.
— Personne ne vous voyait ?
— Non. Et de jours en jours nos goûts se sont affinés. On s’est mis à commenter comme des spécialistes. Il n’y avait plus que « les seins », mais ce qu’on appelait les « ronds », ce qui entoure le téton, et les « bouts », les tétons. Les jambes se découpaient en cuisses, mollets, pieds…
— T’as loupé une vocation de boucher-charcutier, vieux… Et ça a duré jusqu’à la fin ?
— Non. Par le plus grand des hasards, je me suis mis à jouer avec une fille. Puis on a parlé, on a fait connaissance. Peu à peu, elle était autre chose qu’un corps à couper le souffle. Elle était… ben, encore beaucoup plus. Je suis tombé amoureux… et plus j’étais amoureux, plus je trouvais insupportable que d’autres que moi puissent la mater nue.
— Et puis quoi, puisque les autres mataient les grandes ?
— Ils ont vu que j’avais le béguin. Du coup ils mataient plus qu’elle, en faisant un tas de réflexions pour m’agacer, sur ses petits seins tout durs qui pointent, son petit derrière rebondit, et cetéra.
— Tu t’es séparé du groupe de mateurs ?
— Bien plus grave.

J’ai balancé tout le monde.
— Non !
— Je te dis pas comment on m’a détesté. En plus, le dernier jour, la fille en question m’a avoué qu’elle, elle nous avait remarqué depuis quelque temps, en haut de la colline. Elle aimait beaucoup être regardée, et se doutait qu’il y avait d’autres garçons derrière les planches.
— Eh oui, à trop idéaliser la femme, on oublie à quel point elle peut être salope. Et c’était la seule à vous avoir vus ?
— Selon elle, d’autres avaient vu aussi. C’était malgré tout une période moins pudibonde, où on disait que ce genre de trucs participait à l’éducation sexuelle, qu’il fallait pas rester dans les vieux schémas cathos. Ahlala, au final j’avais gâché le plaisir de tout le monde, et je n’ai même pas embrassé et peloté la belle.

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