Collection Homme Femme. Violoncelliste. Début De La Saison Iv (13/16)

En fin de saison III.
Quand je disais que maman rapidement nous poserait des problèmes, me poserait des problèmes !
Voilà c’est fait, une nouvelle incartade de celle qui m’a mise au monde mais qui reste une éternelle midinette.
Non satisfaite de me prendre mes amants, elle met le bordel dans la tournée.
Qu’a-t-elle fait comme connerie à Montalivet pour se retrouver en cabane ?
C’est ce que nous allons voir dans cette saison IV.

Pourtant j’étais bien sûr la plage avec Cécilia la vedette de notre tournée, jeune groupie de toute notre jeunesse qui me faisait ses confidences.
Je rejoins ma chambre, Claire lit, c’est l’intellectuelle du groupe bien plus clean depuis que j’ai réussi à la débarrasser de son PD de beau-père.
Elle enlève ses lunettes, c’est drôle j’ignorais qu’elle en portait avant de la voir la première fois avec un livre.

- Où étais-tu j'ai cru un moment que tu m’avais abandonné.
- Avant dis-moi, ça semble aller mieux.

Je m’agenouille sur le lit que nous partageons, dans les hôtels qui nous sont réservés les lits sont souvent pour deux c’est le cas ici.
Elle me tend ses lèvres, j’avance les miennes.
Heureusement après son estomac qui se vidait elle s’est lavé les dents.

- J’étais sur la plage avec Cécilia, si tu savais ce qu’elle m’a dit, j’ai trouvé une jeune femme bien plus sensible que nous le pensions.
- Dis-moi.
- Non, je lui ai promis de tout garder pour moi.
Dans quelques jours la tournée se terminera, nos vies vont se séparer et tu serais en colère d’apprendre que je racontais partout que ton beau-père te considérait comme sa pute.
Tu sais pour Maman et Nat.
- Non.

Ouf, la diversion, c’est ce qu’il y a de mieux pour éviter de répondre à des questions embarrassantes et avec Claire ça marche.

- Raconte-moi.

Je lui raconte et je me couche, la prenant dans mes bras.


On en reste là, un baiser c’est déjà bien quand on a passé un long moment à se vider l’estomac.
Heureusement le reste de la tournée se passe sans nouvelles traversées.
Même le long de la chaîne des Pyrénées nous la feront en car avec le camion de Luis et Robin.
Cécilia et ses boys profiteront de ces quatre jours d’interruption pour monter à Londres enregistrer un nouveau coffret reprenant les principaux titres de la tournée avec un nouveau morceau en face un qui d’après ce que l’on sait fera fureur.

- Bonjour monsieur le gendarme, nous venons pour rechercher ma maman Hilary et Natalie sa copine.
- Je vous plains, nous les subissons depuis hier minuit et nous avons envie de leur donner une douche froide pour qu’elles se calment.

À ce moment j’entends hurler sans comprendre pourquoi ces personnes crient bien que je croie reconnaître de façon sourde la voix de maman.

- Je venais de prendre mon service, le patron de la pizzeria du port nous a appelés.
Il y avait une bagarre entre votre mère, son amie et trois gars qui les avaient traités de gouines.
- C’est répréhensible de refuser de se faire traiter d’homosexuelle par des manchots.
- Non, mais défoncer une salle de restaurant oui.
Mon adjudant contact nos supérieurs pour savoir ce que l’on fait, votre mère à proposer de prendre les dégâts à sa charge.

Une idée me vient, le gendarme a environ la quarantaine et malgré l’uniforme est assez beau gosse.
Sur sa chemise, son nom Brice M…

- Brice, maman est la première violon de la tournée de Cécilia, vous savez la jeune chanteuse à la mode et Nat notre batteur.
- Cécilia, ma fille en raffole, elle a 16 ans, 17 dans deux jours, ses chansons passent en boucle chez nous.
- Ce soir nous jouons à Lacanau plage, c’est proche d’ici ?
- Quarante kilomètres environ.
- Si j’arrivais à ce que notre vedette accepte que votre fille, votre femme et vous soyez dans les coulisses, aideriez-vous à les faire libérer par votre chef.

- Ma fille seulement, ma femme m’a quitté pour un autre gendarme quand j’étais en poste à Toulon.
J’ai demandé ma mutation et j’ai ma fille pour un mois pendant ses vacances.
Elle retourne là bas dans trois jours.
Je vais voir mon chef.

Il part, l’attente est intenable.
Christian arrive, il devait traiter les problèmes liés à l’hôtel où nous étions, bien qu’au départ de la tournée tout soit en principe bien huilé.
Je le mets au courant.

- Bonne initiative Isabelle, aucun problème, sur le podium, il y a un coin où nous pourrons les placer, ils verront impeccablement.

Brice revient avec maman et Nat.

- Enfin, vous venez nous délivrer, ces pauvres boulets pour éviter de dire mieux, ce sont des boulets.
Une nuit pour un petit bar où à part trois connards, nous étions seules.
- Maman, tu nous fais chier, tu me fais chier.
Je me doutais qu’une fois de plus tu pourrirais la vie à tout le groupe quand j’ai su que tu remplacerais Aline notre premier violon.

Je suis folle de rage, je suis rouge tellement je dis ces mots avec virulence, surtout que je la prends par les épaules la secouant comme un prunier.

- Foutez-moi ça dehors, sinon, je mets tout le monde au trou.

Ouf, entre le chef des gendarmes surgi comme un diable de sa boîte et moi hurlant après maman, nous quittons la gendarmerie.
Au moment de monter dans le car, je vois Christian parler avec Brice.
Le connaissant, il lui dit comment nous retrouver.

16 heures, nous jouons à 17 heures, une chaleur étouffante, nous devons être en place pour le réglage de nos instruments.
Nous sommes loin des orchestres symphoniques où j’aspire à entrer mais où les places sont chères même s’il y a plusieurs de nos instruments parmi chacun d’eux.

- Brice, vous avez fait bonne route ?
- Oui, je vous présente Annie ma fille.
- Bonjour Annie, alors tu es fan de Cécilia ?
- Quel jeune vous dirait le contraire.

Au lycée nous avons toutes ses chansons dans nos écouteurs.
- Eh bien profite en, tu seras la jeune fille qui la verra la plus proche, même celle dans la fosse la verront moins bien.
- Merci.
- C’est à elle qu’il faudra dire merci.

Le père en gendarme est bien, en civile avec son pantalon beige en Tergal et sa chemisette me montrant ses bras assez impressionnants est mieux.
À la gendarmerie en tenue et ses manches longues on voyait moins la bête qu’il semble être.
Dix minutes avant que l’on attaque, les musiciens commencent à se mettre en place.
Maman est là, elle baisse les yeux en me regardant.
C’est la première fois qu’elle baisse ses yeux devant moi.
Je vois Cécilia s’approcher d’Annie et l’embrasser, Christian l’accompagne, il a dû lui parler de notre invitation.

Tout va bien, jusqu’au solo de violon de maman qui pour la première fois depuis que je l’entends jouer fait une fausse note manquant de faire tromper notre vedette qui allait se remettre à chanter.
Chaque fois qu’elle passe dans les coulisses, je vois qu’elle a un mot gentil pour la jeune fille.
Le concert se termine, comme à ses habitudes Cécilia reprend deux fois son final.
Quand elle sort, certainement crevée comme d'habitude, elle passe près d’Annie et l’embrasse sur la joue.
Je récupère la boîte de Prosper pour le ranger.
Je rejoins Brice, sa fille a disparu.

- Où est ta fille ?

Le tutoiement m’est venu naturellement.
Je dois reconnaître que cet homme dans la force de l’âge m’intéresse.

- Je l’ignore, la jeune vedette est passée près d’elle lui a pris la main et la fait monter dans la voiture qui l’attendait.
- Soit cool, es-tu pressé ?
- Non, demain je suis de repos.
- Attends, ils sont partis à notre hôtel nous allons tous là-bas pour la soirée.

Nous montons dans le car, Brice à mes côtés.
Claire était dans un des fauteuils dans l’autre travée jusqu’à l’hôtel.

À l’accueil nous récupérons notre clef, comme dab je suis avec Claire, dans l’équipe on nous considère comme un couple comme l’est maman et Nat qui semble bien cadré.
J’ignore si elle va tenir jusqu’à la fin de la tournée mais chaque étape et chaque journée gagnée me rassure.

- Monte avec nous on va se changer, après on va aller dîner tous ensemble.
C’est là que tu vas retrouver ta fille, généralement Cécilia, à part quelques fois, mange avec nous.

Nous montons dans notre chambre, nos valises sont là quand nous entrons.

- Dix minutes, le temps de prendre notre bain, prend ce fauteuil on revient.

Dix minutes, non une demi-heure.
Je sors la première de la salle de bains recouverte d’une grande serviette.
Il regarde son portable.
Je me penche, bizarrement ma serviette tombe et je l’embrasse.
Il me fait basculer sur ses genoux.
Qu’importe Claire, sa main se porte sur mon sein libéré.
Il s’enflamme…

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