La Bague De Fiançailles

A la retraite, depuis un an, Julien est assis à son bureau installé dans la chambre d’amis au rez-de-chaussée de leur maison. Il vient de sortir une petite boite du tiroir qu’il ferme soigneusement à clé, la pose devant lui et immobile, reste un long moment à la contempler.

Après quelques hésitations, sa main se tend, elle ouvre délicatement l’écrin pour laisser apparaitre une bague en or blanc, un diamant, pas très gros, entouré d’éclats.

Rêveur, Julien la regarde avec nostalgie, … Il se souvient… c’était il y a bientôt 40 ans.

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JULIEN

Quand j’étais , ma mère disait que j’avais mauvais caractère, un peu soupe au lait, toujours apte à piquer une colère ou à me vexer pour un rien. Un peu buté, je faisais alors la tête toute la journée.
Du moins, c’est ce que disait ma mère, mais ce n’est pas vrai… du moins dans mes souvenirs.

Elle a un jour confié à Nathalie que j’étais buté et rancunier, ce n’est pas vrai non plus, où va -t-elle chercher tout ça ? Quand je l’ai appris, je lui ai fait la tête, non mais… Elle a même ajouté que j’avais la tête dure, un vrai breton comme son père, et que je n’oubliais jamais rien.
Je n’étais pas parfait d’accord, mais colérique, rancunier, buté et puis quoi encore… Enfin c’est le passé, je ne suis plus un gamin. Ce n’est pas sympa d’avoir ainsi raconté n’importe quoi à ma copine. Mais je lui pardonne c’est ma maman.

Nathalie, je l’aime, c’est ma femme même si nous ne sommes pas encore mariés, pas encore.

Nathalie et moi, nous nous sommes connus à la fac et avant d’obtenir notre diplôme, très amoureux, j’avais réussi à la convaincre de quitter l’appartement de ses parents pour venir vivre avec moi. Elle n’a pas hésité longtemps. Pour ses parents, Nathalie partageait une coloc avec 2 copines.

Nathalie est un petit bout de femme qui sait ce qu’elle veut, une femme libre, bien de son temps, la femme parfaite.

Surtout je l’aime, je l’aime à la folie.

Nous ne parlons pas mariage. Mais elle désire une vraie famille, avec des s. J’ai vite deviné que Nathalie attendait que je me déclare, Elle doit rêver que je fasse une demande, un genou à terre devant elle… Jamais je n’oserais faire un truc pareil, quoique par amour…

Nous habitons la maison de ma grand-mère, en proche banlieue parisienne. A son décès, mes parents m’ont proposé cette solution en attendant que la succession soit terminée. Heureusement pour moi, les notaires ne sont pas pressés, j’avais le temps de voir venir.

Avec Nathalie, nous sommes heureux dans cette grande maison, avec un petit jardin, proche du métro, l’idéal. Nous avons conservé les meubles de ma grand-mère, un peu vieux jeu, mais pour quelques mois … et ça me rappelle ma jeunesse.

Tous les jours, plus amoureux l’un de l’autre, nous avons fait l’amour dans toutes les pièces de la maison, même dans le jardin.

J’ai dit une grande maison, jugez plutôt : en bas, un grand salon/salle à manger avec un accès vers la cuisine, et une chambre. A l’étage les chambres, la nôtre, la plus grande avec un beau dressing et une salle de bain privée, le grand luxe, et deux autres chambres plus petites, une pour les amis, l’autre un débarras qui nous sert à entasser tout ce que nous ne voulons plus voir dans la maison. Et bien sûr le sanitaire, une salle de bain pour servir ces deux chambres.
A la mort de mon grand-père, ma grand-mère ne voulant plus monter à l’étage avait aménager sa chambre en bas, celle avec une salle de douche. C’est là que j’ai fait mon bureau.

Une maison assez grande pour faire la fête, nous invitons souvent des amis. Justement, ce samedi, Julie, une amie de Nathalie vient passer le Week end chez nous. Il y a longtemps qu’elles ne se sont plus vues.
Julie arrive en fin de matinée juste à temps pour l’apéro, et nous présente Valentin, son nouveau copain, un métis antillais, beau mec.
Ça a fait sourire Nathalie, car elle sait que son amie change souvent de copain, cette fois c’est peut-être le bon.

Les filles vont faire les magasins l’après-midi, tandis que Valentin va voir ses copains. Tant mieux, je ne me voyais pas rester seul avec lui. Quelques heures tranquilles, j’en profite pour faire une peu de jardinage.

Pour la soirée, Nathalie a mis les petits plats dans les grands. Valentin est revenu avec 2 bouteilles de vin, aussi je vais chercher du champagne à la cave.
Apéritif, repas, la bonne humeur est de mise… nous nous retrouvons affalés dans notre salon, les deux filles sur le canapé, Valentin et moi dans les fauteuils leur faisant face, un verre de whisky à la main.

Julie me tend son téléphone pour une photo avec sa copine, c’est sa marotte les photos, elle en a des centaines dans son appareil. J’en fais une série leur demandant de prendre des poses, tout le monde rit. Pour ne pas en rester là, je propose à Valentin de se joindre à elles, un beau mec entre deux nanas, il les tient par les épaules, par la taille. Et on change de rôle, je tends l’appareil à Valentin, et prends la pose entre les deux femmes, « Juré Julie, tu m’en donneras une ».
Photo plus complexe, tous les quatre, pas question de faire un selfie, on rigole en essayant de caler l’appareil, enfin le résultat n’est pas terrible…

Julie et Nathalie se racontent leurs souvenirs de jeunesse, elle se sont connues en sixième et ne se sont quittées qu’en allant en Fac, Nathalie vers les Sciences, Julie plus littéraire. Discutant avec Valentin, j’écoute sans vraiment le vouloir la litanie des soirées avec leurs petits copains… je tends l’oreille. Je sais déjà que Nathalie a vécu avant de me connaitre, mais je ne sais certainement pas tout.

Les verres ne sont jamais vides. Les filles ont terminé les bouteilles de champagne tandis que Valentin et moi commençons à voir le fond de la bouteille de whisky.

Il se fait tard, j’ai du mal à garder les yeux ouverts.
C’est l’heure d’aller faire dodo, je donne le signal en baillant à me décrocher la mâchoire, pas très distingué, mais efficace. A ce signal, Valentin semble heureux de ma décision, mais Julie et Nathalie ont envie de continuer à papoter, évoquer leurs anciennes copines et de leurs blagues de potache.

Petites bises, sur la joue de Julie, sur les lèvres de Nathalie, je monte me coucher. Valentin me suit, je lui montre la chambre d’amis et lui donne une serviette.

En rentrant dans notre chambre, je vois Julie et Nathalie sur le canapé, ayant retrouvé la pose des ados, les jambes repliées sous leurs fesses.
J’interpelle Nathalie :
« - Viens vite me rejoindre ma puce.
« - Oui, oui, j’arrive, bonne nuit.

La tête embuée par l’alcool, je passe rapidement dans la salle de bain, avant de me glisser nu entre nos draps bien frais… humm une bonne nuit me fera du bien… je m’endors rêvant de Nathalie, pensant au réveil demain matin.

Dans un demi sommeil, je sens Nathalie se coucher à côté de moi, quelle heure est-il ? Ai-je dormi 5 minutes ou 2 heures, pas grave. Elle se blotti dans mes bras, elle est nue, je la serre contre moi et me rendors en l’entendant me dire « bonne nuit mon chéri, à demain, tu seras plus en forme ».

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A ce moment de mes souvenirs, il faut que je donne la parole à Nathalie, pour qu’elle raconte sa soirée.

En m’endormant cette nuit-là, je ne savais encore rien.

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NATHALIE

Je suis contente de revoir ma copine Julie, nous avons fait les 400 coups au lycée, enfin on s’est bien amusée toutes les deux. Mais depuis qu’elle est repartie chez elle à Bordeaux, nous nous voyons beaucoup moins, pas perdu de vue, mais à part un petit mot le jour de l’an j’avoue l’avoir un peu négligée. Elle aussi.
D’où ma surprise, et la joie quand elle m’a annoncé revenir s’installer en région parisienne. Je l’ai immédiatement invitée à passer un week end avec nous.
La chambre d’amis est toujours prête.

Elle ne m’avait pas dit qu’elle viendrait avec son nouveau copain, Valentin. Il est le bienvenu, et beau mec, ce qui ne gâche rien.

Mon chéri a l’air de bien s’entendre avec Valentin, heureusement car avec Julie on doit les gonfler un peu à revivre toute notre jeunesse, style anciens combattants, et tu te souviens de … et le jour où … et le prof machin… et la soirée avec truc…

La soirée s’éternise. Julien a l’air fatigué, avec tout ce qu’il a bu, tu m’étonnes. Il baille depuis un moment, il décide d’aller se coucher. J’ai envie de rester encore un peu avec ma copine, j’irais le rejoindre plus tard. Valentin est dans le même état, et nos potins ne doivent pas le passionner non plus.

Julien m’interpelle du haut de l’escalier, il doit avoir envie d’un petit câlin. Une fois couché il va s’endormir, on verra demain matin, « Oui oui j’arrive. Bonne nuit ».

Assises avec Julie sur le canapé, nous passons en revue nos anciennes amies, celles perdues de vue, celles que l’on voit encore de temps à autres, beaucoup ont changé de nom en se mariant, comment les retrouver ? Julie, comme moi, a tout naturellement repris nos habitudes, à genou sur le canapé, assise de travers sur nos jambes.
Nous nous faisons face, lorsque, me regardant dans les yeux, Julie me dit en posant sa main sur mon bras :
« - Tu te souviens ?

Bien sûr je me souviens, comment aurais-je pu oublier. Nous étions jeunes, les sens en éveil, la découverte de nos corps en pleine transformation.
Julie s’approche, me dépose un bisou sur les lèvres.
« - C’était agréable, non ?

Je lui souris :
« - Ça fait longtemps. Il fallait bien apprendre à embrasser avant de rencontrer un garçon.
« - Comme ça ?
Me dit-elle en posant à nouveau ses lèvres sur les miennes.

Un peu étonnée, je ne bouge pas. Nous sommes proches, sa main me caresse gentiment le bras, tandis qu’elle appuie un peu ses lèvres. Sans même m’en rendre compte, j’entrouvre les miennes pour répondre à son baiser. Nous frissonnons toute les deux, le plaisir retrouvé.

Nous rions de bon cœur, nous rappelant ces après-midis lorsque nous révisions le bac, enfin la bonne excuse pour s’enfermer dans ma chambre.
Julie est troublée de sa hardiesse, déjà je perds mes scrupules. Je me penche vers elle, pour reprendre notre baiser, je sens sa main se poser sur ma hanche et remontrer lentement vers mes seins qu’elle ne tarde pas à caresser, d’abord des frôlements, puis de plus en plus appuyé, à pleine main.

Je perds la notion du temps, sommes-nous dans ma chambre à réviser nos cours ?

Comment nous sommes nous trouvées seins nus. Quand ai-je enlevé mon soutien-gorge et ma culotte ? Non c’est elle qui me l’a fait glisser quand elle me faisait des bises sur les cuisses.
Julie a de beaux seins, un peu plus gros que les miens. J’aime sucer ses tétons, les faire rouler entre mes lèvres, jouer avec ma langue. J’aime quand elle aspire les miens dans sa bouche gourmande. Son odeur m’enivre en lui léchant son minou. Il y a tellement longtemps que je n’avais caresser une femme. C’était la seule. Sauf si je compte ma cousine, lors de vacances chez nos grands-parents, mais juste une fois.

Julie toujours à la recherche de souvenirs, prends son téléphone pour me photographier. Pas comme ça, je cache mes seins, je resserre les jambes, mais elle insiste, je me laisse guider. Très vite je prends des poses de plus en plus sexy, de plus en plus coquines, de plus en plus érotiques. Combien a-t-elle pris de photos ? Impossible de compter, je regarderais demain pour ne conserver que les meilleures. Quelques selfies, deux petites salopes nichons à l’air, on s’amuse, prenant un air de plus en plus vicieux. Ma tête à côté de son intimité dont j’écarte les lèvres d’une main experte … La langue de Julie qui titille mes bouts de sein… Nous ne savons plus quoi inventer… des folles.
Nous avons 17 ans, l’expérience en plus, avec une envie de jouir que nous ne connaissions pas à l’époque.

Nous éprouvons les mêmes sensations, collées l’une contre l’autre, bouche à bouche, seins contre seins. La jupe relevée, les mains explorant l’intimité de l’autre…
C’est alors que je sens une présence… Valentin tout sourire, debout à côté de nous, en caleçon :
« - Et bien les filles, ne vous gênez pas.

Je suis honteuse. J’essaie de cacher au mieux ma poitrine, mais ma jupe est relevée, Valentin a une vue directe sur ma chatte que la main de Julie vient de libérer. J’essaie de rabaisser ma jupe sans trop laisser voir mes seins, mais malgré tous mes efforts, je ne peux rien lui cacher. Il ne bouge pas le cochon, il ne détourne pas ses yeux, il en profite.

Julie rigole, pas gênée par sa propre nudité. Elle tire son copain vers elle et lui roule un patin. Puis, se tourne alors vers moi :
« - Regarde comme il est beau.

Et d’un coup, elle baisse son caleçon découvrant une belle bite dressée, ce qui me semble naturel compte tenu du spectacle que nous venons de lui montrer.

Je rougi un peu, sans dévoiler mon intérêt pour la chose. C’est vrai qu’il est beau Valentin, couleur café au lait ou plutôt chocolat… je préfère chocolat au lait, surtout que j’ai devant les yeux un bel esquimau que je rêve de sucer.

Julie, toujours armée de son téléphone, prend en gros plan une photo de sa queue raide face à ma tête surprise mais intéressée. Celle photo là, il faudra qu’elle me la donne.

Mes yeux sont rivés sur ce beau bâton en chocolat, bien droit, presque à l’horizontale. Comme le serpent envoutant sa proie, il m’hypnotise. Oubliant la présence de Julie, je tends la main, le caresse, et commence à le branler jusqu’à faire apparaitre un gland rosé, qui émerge telle une fraise tagada au bout d’un esquimau au chocolat, mon imagination me fait sourire. Sans même y réfléchir, je me penche, du bout de la langue je lèche cette fraise tentante, lorsque j’entends la voix de Julie :
« - C’est cadeau ma chérie,

Sans penser la remercier, je prends Valentin dans ma bouche, mes lèvres laissent passer sa queue jusqu’à ce que mon nez touche son pubis. Je le mantiens en moi, j’aime garder une bite dans la bouche, que ma langue agile ne laisse pas en repos.

Julie est assise derrière moi, je sens sa poitrine contre mon dos, elle me caresse les seins, me pince les tétons. Me détachant de la bite que j’accepte de lâcher avec regret, elle me force à m’allonger sur elle. A temps, je n’aurais pas voulu que Valentin jouisse dans ma bouche, même Julien ne l’a jamais fait, enfin pas encore, je lui réserve la surprise pour notre nuit de noce, à condition qu’il se décide à me demander en mariage. Pourquoi je pense à ça maintenant ? Ce n’est pas le moment.

Un réflex, mes jambes s’écartent, exposant mon intimité aux yeux de Valentin qui nous fait face. Je ne sais plus où je suis, les yeux mi-clos, je remarque à peine Valentin qui au-dessus de moi frotte sa queue sur mes lèvres, sur mon clito, et lentement enfonce sa fraise tagada dans ma chatte. Lorsqu’il cogne au fond de moi, je prends conscience que ce n’est pas Julien qui vient de me pénétrer. Je n’ai pas le temps de me poser des questions, ma tête au-dessus de son épaule, je vois les fesses de Valentin monter et descendre entre mes deux jambes. Il me pilonne consciencieusement par de longs va-et-vient qui petit à petit me mènent à l’orgasme, sous les yeux de Julie qui son téléphone toujours à la main, n’a pas arrêté de prendre des photos :
« - Tu es belle ma chérie, ça te fera un beau souvenir.

Tout à mon plaisir, je ne pense plus à rien. Valentin me retourne pour me prendre en levrette, son sexe reprend possession de ma chatte, tout en titillant mon petit trou. Je l’imagine derrière moi, agrippé à mes hanches, je verrais les photos plus tard, je fais confiance à Julie.
Valentin jouit pour la seconde fois au fond de moi, me déclenchant un nouvel orgasme. Je suis essoufflée, épuisée, je m’affale sur le canapé, les fesses en l’air. Julie me glisse à l’oreille :
« - Il t’a plu mon cadeau ?
« - Humm
« - Bonne nuit ma chérie. C’est mon tour maintenant, Valentin a beaucoup de ressources.

Je les vois monter vers la chambre d’amis, pour eux la nuit n’est pas finie.

Prostrée je ne sais combien de temps, j’émerge lentement. Pourvu que Julien n’ait rien entendu. Un peu de ménage, il me faut effacer les traces sur le canapé.

Pour parler trivialement, je coule entre les jambes. Petit passage dans la salle de bain, je me lave sans oser prendre de douche pour ne pas faire trop de bruit, avant de me glisser dans le lit à côté de Julien. Il dort profondément, ouf !

Un cadeau ça ne se refuse pas, cela fait longtemps que je n’avais pas passé une telle soirée. Plus jeune avec Julie on ne se privait pas, échangeant sans scrupule nos dernières conquêtes.
Je me sens coupable vis-à-vis de Julien, mais pas grave, il n’en saura jamais rien. Je ne l’ai pas trompé, nous ne sommes pas mariés. Ce sera différent quand nous nous serons jurés fidélité devant monsieur le maire.
Je lui fais une bise « bonne nuit mon chéri, à demain, tu seras plus en forme ».

La conscience tranquille, je m’endors contre mon Julien des rêves plein la tête, « Tu sais Julie, il est pas mal ton nouveau copain ».

Au matin, Julien ne dort plus lorsque je me réveille, il me regarde sans bouger, il est mignon de me laisser dormir, j’en avais besoin. Mais j’aimerais bien qu’il pense au câlin du matin, je veux remettre les compteurs à zéro, la soirée d’hier n’a pas existée.
Je le couvre de baiser, ma main explorant sous le drap à la recherche de… il me fait une petite bise :
« - Attention, nous avons des invités. Je vais préparer le petit déjeuner.

Et il me laisse en plan avec mon envie de câlin. Etonnant, il n’a jamais refusé mes avances, on se rattra à la sieste.

Je m’étire dans le lit, revoyant la bite chocolat de Valentin surmontée de son gland en forme de fraise… je me caresse en y repensant… oh ! magnifique cadeau de Julie, mais je ne lui rendrais pas la pareille, pas question de lui prêter Julien.

Après être passée rapidement sous la douche, je rejoins Julien dans la cuisine, la table est mise, le café est chaud. Mon chéri prépare les toasts, il a sorti deux pots de confiture et quatre yaourts. Quel amour !

Julie et Valentin ont eu moins de scrupule que Julien. J’entends la douche couler, ils doivent en avoir besoin avant de nous rejoindre.

Petites bises : « Bien dormi ? » … « Pas trop de bruit cette nuit ? » … « le lit était bon ? », … « quelle soirée ma chérie ! » …

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JULIEN

Autour de la table, chacun mange de bon cœur en silence, les efforts ça creusent. Tandis que nous finissons notre café, j’allume la télé :
« - Que fais-tu ? ce n’est pas le moment.
« - Une surprise ma chérie.

Sans trop savoir ce que je prépare, ils me regardent mettre en route mon ordinateur que j’ai connecté avant qu’ils n’arrivent.

Un panneau « surprise » avivent l’intérêt de mes trois spectateurs. Après un court écran noir, des photos défilent à l’écran, Julie, Nathalie, dans notre salon, Valentin puis moi entre nos deux femmes, les photos prises hier soir.
Puis Julie et Nathalie souriantes … Elles s’embrassent … Un selfie, Nathalie est nue, la main de Julie sur son sein, c’est elle qui réagit la première :
« - Mais, comment ?

Tous les regards se tournent vers moi. Je ne suis pas mécontent de l’effet produit.

Nathalie est blême, elle baisse les yeux. Julie et Valentin se regardent, intrigués. Mais ce n’est pas fini, les photos se succèdent.

Maintenant un portrait de Nathalie face à la bite raide de Valentin … fondu-enchainé sur la main de Nathalie qui s’active, elle le branle. Gros plan de Nathalie léchant le gland qui émerge.

J’annonce solennellement :
« - Petite vidéo.

Le film démarre, qui est cette salope qui suce la queue de Valentin, son plaisir est visible. Nathalie est livide, la bouche ouverte aucun son ne sort, Julie et Valentin n‘osent le moindre geste.

Quelques photos de la chatte humide de Nathalie, jambes écartées, et du sexe au garde à vous de Valentin.
Une courte vidéo démarre, on ne voit que des fesses café au lait qui montent et descendent entre deux jambes dont on devine la propriétaire.

L’écran s’éteint. Le silence est palpable. Nathalie est terrifiée, le regard fixe face à l’écran noir, elle est sous le choc.

Julie se lève d’un bond, ces photos ne peuvent venir que de son téléphone… Où est-il ?
Sur la petite table basse du salon. Elle l’allume, plus aucune photo, il y en avait des centaines. Son téléphone est vide… même son répertoire, plus de numéro, plus aucun message,
« - Mais, mais…

Et me regardant :
« - Qu’as-tu fait ?
« - Je n’allais pas te laisser ces beaux souvenirs, j’avais peu de temps, alors j’ai tout effacé.
« - Mais, les photos de ma grand-mère pour ces 70 ans, et le baptême de ma filleule, et mes dernières vacances …
« - Envolés.
« - Salaud, et pourquoi avoir effacé mon répertoire, mes messages.
« - Ça, c’est juste pour le plaisir, pour te remercier de la merveilleuse soirée que tu as offert à Nathalie.

Julie pleure ces souvenirs perdus. Mais je ne la lâche pas :
« - Tu aimerais que je montre à Valentin toutes tes photos ?

C’est à son tour de blêmir :
« - …
« - Dis donc, t’es canon, je ne t’avais jamais vu à poil avant, ni avec autant de monde.

Nathalie n’ose me regarder.
Elle se sauve dans notre chambre sans un mot. Je la retrouve effondrée sur notre lit :
« - Tu peux préparer tes affaires, si tu veux partir avec eux.
« - Pardon mon chéri.
« - …

Nos amis sont vite prêts, je ne leur dis pas au revoir lorsqu’ils ouvrent la porte pour s’en aller. … Nathalie et Julie échangent quelques mots, aussi peinées l’une que l’autre.

Toute la journée, je n’adresse plus la parole à Nathalie. On mange à midi, face à face sans un mot.
Tandis qu’elle se repose, je regarde la collection de photos de Julie. Elle en a pris de très coquines avec tous ces ex, une bonne dizaine, quelle salope !

Nathalie dans les bras de Julie, je suis surpris en voyant la séance d’hier. Je n’aurais jamais cru qu’elle avait un penchant pour les femmes. Un peu macho, cela me gêne moins que de la voir avec Valentin, ça je ne l’accepte pas.

Mon attention est entièrement tournée vers mon écran, je ne l’entends pas arriver, Nathalie est derrière moi, s’appuie sur mes épaules, m’embrasse dans le cou. Voir les photos d’elle prise en levrette, la fait trembler :
« - Non, ne regardes pas, j’ai honte mon chéri.
« - …
« - Mais dis-moi, comment as-tu su ? tu nous as vu ?
« - …
« - Pourquoi n’es-tu pas intervenu ?
« - Je n’ai rien vu, j’étais trop fatigué, je me suis endormi sans t’attendre. Mais tu as le droit de savoir.

Julien me raconte :

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« Je suis donc monté me coucher avec Valentin, il était aussi bourré que moi. J’avais vraiment trop bu, pas très glorieux pour un hôte. Je t’ai laissé avec Julie, en espérant que tu allais rapidement me rejoindre.
J’ai à peine senti quand tu t’es glissée dans le lit à côté de moi.

A un moment je me suis réveillé. Quelle gueule de bois ! j’avais l’impression que ma tête allait éclater. Il était 3 heures, tu dormais bien sagement. Je t’ai regardé, tu étais si belle, reposée, alanguie, le drap avait glissé, ton corps à moitié découvert éclairé par la lueur de la lune qui passait au travers des volets…, je t’ai laissée dormir, malgré l’envie que j’avais.

Impossible de me rendormir, je décide d’aller prendre un cachet, et descends sans faire de bruit prendre un verre d’eau dans la cuisine.
En revenant, traversant le salon, je remarque sur la table basse, un téléphone encore allumé, celui de Julie. Tu me connais, je suis curieux, j’avais envie de connaitre ses petits secrets, juste un coup d’œil, elle n’en saurait rien.

Après les photos prises ensemble, je reste figé, Julie et toi vous vous embrassez. Je n’en crois pas mes yeux, je veux en savoir plus. Affalé sur le canapé, je fais défiler photos et vidéos, je vais de surprise en surprise, je prends conscience comment la soirée s’est terminée pour toi.
Nathalie ma chérie, ce n’est pas possible, comment as-tu pu ? … j’étais dans la chambre à côté. Les traces sur le skaï du canapé ne me laissent aucun doute… vous étiez là où je suis assis.

J’ai envie de crier, de réveiller toute la maison, de foutre dehors Julie et Valentin, et toi avec eux… je me calme, en imaginant un petit jeu.

Je branche alors son téléphone sur mon ordi, copie toutes ses photos en bloc. Au passage je la voie nue avec plusieurs autres mecs, je copie tout… pas mal roulée ta copine.

Pour ne pas laisser de trace, j’efface toutes tes photos avec Julie et avec Valentin, et tant que j’y suis, j’efface tout, les photos, les vidéos, les messages et pour faire bonne mesure tout son répertoire. Je sais c’est dégueulasse, mais j’avais la rage.

Quelques manips sur mon ordinateur pour faire le joli montage que tu as vu…

Je repose le téléphone où je l’ai trouvé, avant de me glisser sous les draps contre ton corps tout chaud, en imaginant ta tête demain matin.

Le cachet fait son effet, rapidement je me suis rendormi sans savoir si j’allais te foutre dehors aujourd’hui. Hier j’en avais vraiment envie. ».

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« - Oh ! Non mon chéri. Pardonne-moi.
Nathalie qui jusque-là m’a écouté sans rien dire, ne peut s’empêcher de réagir.

« - Tu devrais effacer tout ça, ne les gardes pas. Nous n’aurions jamais dû les prendre.
« - Tu aurais surtout dû venir te coucher avec moi.

Sans beaucoup de conviction, Nathalie cherche à reprendre l’avantage, surtout à se convaincre elle-même :
« - Nous ne sommes pas mariés, je suis une femme libre, j’ai encore le droit de faire ce que je veux.
« - D’accord, c’est ton choix. Nous sommes libres, chacun peut donc faire ce qu’il veut, avec qui il veut.
« - Non, ce n’est pas ce que je veux dire. Je t’aime, tu le sais.

Ce soir-là, je me couche sans la toucher, pas de réconciliation sur l’oreiller.

Au matin, le réveil sonne nous trouvant dans les bras l’un de l’autre. L’esprit encore embuée de sommeil, je caresse Nathalie comme tous les matins. Elle m’embrasse, mes mains parcourent son corps… je reprends conscience de sa conduite de la veille quand je sens ma queue dans sa bouche, elle me suce avec tendresse. Je l’enlace, une jambe entre les siennes, ma queue raide contre son ventre lui montre que j’ai envie d’elle…

Nous faisons l’amour, une fois, deux fois… En nous embrassant, nous allons prendre notre douche ensemble.

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Il faut qu’on se parle.
Elle me raconte sa jeunesse, le lycée avec Julie, ses copines, leurs soirées. Elle cherche une excuse. Elle n’a jamais voulu me tromper, elle avait trop bu, « je supporte mal l’alcool ». Elle regrette. Elle me jure de faire plus attention à l’avenir, ça ne se reproduira jamais plus….

De mon côté, je m’en veux d’avoir aussi abusé de la bouteille, j’aurais dû rester avec elle au salon. Je lui jure aussi de faire plus attention quand on a des invités.

Assis l’un contre l’autre sur notre canapé, de confidence en confidence, de baisers en baisers, de caresses en caresses, nous refaisons l’amour, espérant effacer certaines images de notre mémoire.

Petit à petit, je me persuade qu’un dérapage avec un verre en trop, c’est excusable. De temps en temps, en repensant à cette soirée je sens la colère monter en moi, mais je ne veux rien faire paraitre devant Nathalie, il va bien falloir qu’un jour je tourne la page, sinon autant se séparer tout de suite. Ne plus y penser, en faisant un effort j’arriverais surement à lui pardonner, mais je ne pourrais jamais oublier.

Je me suis souvent dit que si je l’avais demandée en mariage avant, elle n’aurait peut-être pas accepté le cadeau de Julie … J’essaie de m’en convaincre.

La vie reprend son cours.

Enfin c’est décidé, ce sera une surprise, je ferais ma demande lors de l’anniversaire de notre rencontre, nous le fêtons tous les ans en amoureux. Mes parents auraient certainement aimé des fiançailles plus traditionnelles, avec toute la famille. Moi je préfère en tête à tête avec ma chérie.

Si tout se passe comme je l‘espère, après une nuit d’amour nous fixerons la date où nous nous engagerons devant le maire et nos famille réunis. De préférence avant l’été, pour s’offrir de belles vacances comme lune de miel… mais nous n’en sommes pas encore là.

Achat principal, une bague pour concrétiser notre engagement, en or blanc avec des diamants, un diamant c’est éternel, comme notre amour.

Je jour J est dans une semaine, samedi prochain. Tout est prêt pour notre petit diner en amoureux. La bague bien cachée dans un tiroir de mon bureau… Le traiteur commandé, le champagne à la cave. Je passerais le matin chercher un bouquet de 12 roses rouges, « demande en mariage » dans le langage des fleurs…

Ce week end, nous avons la visite de ses copines, dont Julie avec qui elle a renoué. Elles papotent tandis que je joue sur mon ordinateur.

Julie me fait toujours un peu la tête, après le coup du nettoyage de son téléphone, mais pour fêter le grand évènement que je prépare, j’ai envie de pardonner à la terre entière.
En lui disant au revoir, je lui tends une clé USB :
« - Tiens tes photos, je les avais sauvegardées avant de nettoyer ton tel. Tu retrouveras ta Grand-mère, ta filleule, et tous tes anciens copains.

Son sourire me montre que nous avons enterré la hache de guerre,
« - Mais ne cherche pas les photos de ta dernière soirée, j’ai tout effacé.
« - Je m’en doute un peu. Merci Julien, Nathalie a de la chance, moi je n’ai jamais réussi à garder un mec très longtemps.

Elle me fait une grosse bise avant de partir. J’ai aussi droit à la bise des deux autres copines.
Nathalie est aux anges, ce soir ce sera ma fête, je le sens à la façon dont elle est venue m’embrasser dès que la porte s’est refermée sur ses amies.

En portant le plateau avec leur verre à la cuisine, elle me dit :
« - Samedi prochain, nous avons prévu une sortie entre fille, tu sais comme d’habitude, un peu de shopping, et un bon restau, Audrey doit nous présenter son nouveau copain.

Je tique un peu :
« - Et Julie ? Elle viendra avec Valentin ?

Nathalie sent la pointe de jalousie, la soirée avec eux n’est pas totalement oubliée.
« - Mais non, ils ne sont plus ensemble, tu sais elle change souvent.
« - Alors, elle va te présenter le suivant ?
« - Non, qu’est-ce que tu imagines.

Je l’embrasse, j’ai prévu de la demander en mariage, nous n’allons pas nous disputer. Je veux lui faire confiance.

Samedi prochain ? Ça contrecarre mon projet. Comme je veux lui réserver la surprise, comment le lui dire ?
« - Tu te souviens quel jour nous serons samedi ? Réfléchi bien.
« - … Oups, je n’avais pas fait attention, pas grave, nous fêterons notre anniversaire dimanche.
Me dit-elle en me faisait la bise sur les lèvres. Ça ne me convient pas :
« - Non le lendemain, ça n’a aucune valeur. Passe l’après-midi avec tes amies, et annule le restau, elles finiront la soirée sans toi. Je veux ma chérie pour moi tout seul ce soir-là.
« - Ce que tu peux être sentimental. Ok, je serais là vers 19 heures, ça ira ?

Sentimental ? Comme tous les hommes. Mais sans être paranoïaque, je me méfie encore un peu de Julie. Accord conclu, on s’embrasse.

Dans le fond ça m’arrange, je pourrais préparer notre petite soirée tranquillement, la surprise n’en sera que plus grande quand elle arrivera, la table sera prête, les bougies allumées, les fleurs pour t’accueillir, je la servirais comme une reine, jusqu’au moment de ma déclaration quand je lui passerais la bague au doigt. Je ne vais pas pouvoir attendre jusqu’au dessert, je lui offrirais dès son arrivée.

La semaine passe trop lentement. Je suis fébrile, dans quelques jours je vais lier ma vie à celle de Nathalie. Cette date anniversaire sera un double anniversaire. Rien que pour nous, je m’imagine déjà fêter cette date dans 10, 20 ou 30 ans, entouré d’une ribambelle d’s… enfin n’allons pas trop vite.

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Le grand soir arrive, j’ai eu tout l’après-midi pour préparer ma surprise. Le traiteur a livré dans les temps, le champagne est au frais dans le seau rempli de glace, à côté d’un plateau apéritif où le foie gras côtoie quelques canapés tous plus appétissants les uns que les autres. J’ai décoré une jolie table, les petits plats dans les grands, juste éclairée de deux chandelles. Le bouquet de roses est dans un vase sur un petit guéridon face à la porte.

Tout est prêt. Nathalie arrivera dans la pénombre, l’effet sera saisissant. Je suis assez content de moi.

Il va être 19 heures, elle ne devrait plus tarder. J’ai hâte de lui faire ma demande, j’ai répété un petit texte depuis plusieurs jours. J’imagine son bonheur, mon bonheur quand elle me dira « Oui ».
Dernier détail et pas des moindres, je pose l’écrin contenant sa bague au milieu de son assiette. Tout est oublié, le passé est le passé, ce soir notre avenir commence.

19h30, elle exagère un peu, mais je garde mon calme, pas question de gâcher cette soirée pour 30 minutes de retard.
L’heure tourne, je regarde ma montre toutes le 5 minutes. Que fait-elle ? Je commence à trépigner, je me retiens de lui envoyer un message.

Affalé sur le canapé, j’imagine Nathalie en train de rire avec ses « amies », et s’il y avait aussi des « amis » avec eux. La jalousie commence à me ronger, elle n’est pas engagée avec moi… Si Julie avait invité Valentin… Et si Audrey comme Julie voulait partager son copain avec Nathalie… Et si Nathalie avait fini la soirée seule avec Julie ou avec ses 3 copines, les photos l’autre jour étaient explicitent … à force de « et si », je m’assoupi en regardant les bougies se consumer lentement.

Je suis réveillé par le bruit d’une voiture qui se gare devant la porte, et par les rires d’un groupe de filles un peu éméchées.
J’émerge lentement, me frotte les yeux, les bougies sont éteintes, la cire a coulé sur la table. Quelle heure est-il ? Bientôt 11 heures, ben voyons.

Nathalie parle avec ses copines, trop fort, elles n’ont pas bu que du Coca, « Bye les filles, Je suis vraiment en retard, je n’aurais pas dû vous écouter » … « mais non, je te fais confiance pour lui faire oublier l’heure » … « Je lui avait promis, nous n’aurions pas dû aller boire un verre après le Mac Do » …
Pas de voix d’homme, c’est déjà ça. Je suis à moitié rassuré, quel cinéma je me suis fait tout à l’heure.

Elles se font la bise, toujours trop bruyamment. Bravo pour les voisins.
Une de ses copines, avec la voix un peu nasillarde lui lance « bonjour à ton cocu », Nathalie se défend « non, tais-toi, ce n’est pas vrai » les rires fusent « Tu n’as pas dit non » … « Alors Julie nous a menti ? » …

« Cocu ? » La colère me monte au nez, qu’ont-elles fait ce soir ? Elles savent pour la soirée avec Valentin, elles ont certainement recommencé toutes les quatre.

Nathalie se moque de moi avec ses amies. Ainsi je suis le cocu de service. Trop bon, trop con ! Et moi qui voulait la demander en mariage, quel idiot je suis.

Il faut que je me calme. Pour voir sa réaction quand elle entre, je fais semblant de dormir.
Avant de refermer la porte, elle murmure à ses amies « il s’est endormi sur le canapé » … « la table est mise, aïe j’ai oublié notre anniversaire » … « bisous les filles ».

Les yeux à moitié fermés, je la vois s’avancer sur la pointe des pieds. Un regard vers le bouquet de roses, ses yeux se portent vers la table, elle prend un canapé au foie gras, ça a l’air de lui plaire, ce n’est pas Mc Do ici. Apercevant l’écrin, elle l’ouvre rapidement en espérant que je ne la vois pas. Elle comprend enfin mes intentions, un grand sourire illumine son visage. Je ne m’étais pas trompé, elle attendait que je me déclare.

J’ouvre les yeux quand elle s’assoie à côté de moi, Elle se fait câline, me couvre de baisers.
Tout en regardant ostensiblement ma montre, je ne peux contenir ma colère :
« - C’est à cette heure-ci que tu rentres ?
« - Excuses moi mon chéri.
Dit-elle en me faisant des bises.

« - Tu as préféré fêter notre anniversaire avec tes amies.
« - Non, je n’ai pas vu passer l’heure,
« - Qu’avez-vous fait ? Vous étiez avec qui ?
« - Voyons, tu connais mes amies,
« - Je veux dire, avec qui d’autres ? Vous étiez avec Valentin ?
« - Non, tu es fou, juste nous quatre. Audrey nous a présenté son copain, mais il n’est pas resté avec nous.
« - C’est ça, elle aussi t’a fait un beau cadeau ? Je suis vraiment trop bête.
« - Que vas-tu imaginer.
« - Ta soirée a dû être bien agréable pour oublier notre anniversaire.

Je la regarde d’un air dur en me levant, et imitant sa copine « Bonsoir à ton cocu ». Nathalie blêmi, elle ne pensait pas que j’avais entendu.
« - Non, ce n’était qu’une blague.
« - Une blague comme l’autre jour. Alors c’était avec qui ce soir ?
« - Personne. Sa blague n’était pas bien maline.

En haussant les épaules, je prends le plateau de foie gras et de canapés, et me dirige vers la cuisine suivi de Nathalie qui ne sait plus quoi dire. Sous ses yeux horrifiés, je mets le tout à la poubelle :
« - Non…
« - Tu préfères le Mc Do, n’est-ce pas ?

Sur la cuisinière, une casserole contenant des trucs noirs indéfinissables est en train de bruler à feu doux. Je la passe rapidement sous l’eau du robinet.

Je sors un gâteau du frigo, comme le foie gras direction la poubelle, Nathalie a juste le temps de lire « Je t’aime » écrit dessus.

Elle essaie de m’embrasser ? Je tourne la tête… déjà je m’en veux.

Je me doute que ce soir il n’y a rien à pardonner, je lui fais confiance, j’aime Nathalie, elle m’aime, on veut se marier. Mais quand je suis dans cet état, c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me calmer. J’aimerais la prendre dans mes bras, lui dire … mais non, je ne me contrôle plus :
« - Le cocu te salue bien.

Sans un geste de tendresse, je monte me coucher.

--- O ---

De retour au salon, Nathalie regarde tristement la table, l’écrin a disparu.

Dans leur chambre, Julien est déjà couché. Nathalie se glisse dans les draps, une larme coule sur sa joue.

Au petit matin, comme à leur habitude, Nathalie et Julien se réveille dans les bras l’un de l’autre. La nuit a porté conseil. Julien regrette… Nathalie regrette… il la caresse… elle l’embrasse…

Pour se faire pardonner sa mauvaise humeur de la veille, Julien emmène Nathalie dans un grand restaurant pour fêter leur anniversaire. Il a choisi un établissement très class, repas au champagne avec foie gras en entrée.
Au dessert, prenant les mains de Nathalie dans les siennes, Julien la regarde amoureusement dans les yeux :
« - Je t’aime.

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Epilogue

Nous avons 3 s et déjà 2 petits-s. J’aime toujours autant Nathalie, c’est la plus merveilleuse des femmes, mais je ne l’ai jamais demandé en mariage.

Ma mère devait avoir raison, un peu buté, on ne se refait pas.

J’ai racheté la maison de ma grand-mère, nous l’habitons depuis le premier jour. Au départ des s, j’ai installé mon bureau dans la chambre du bas.

L’écrin ouvert sur mon bureau, je regarde cette bague avec nostalgie…40 ans, déjà.

Notre anniversaire est dans quelques jours. Comme tous les ans, j’ai choisi un bon restaurant pour un repas en amoureux. Et comme tous les ans, je cherche un cadeau pour Nathalie, un cadeau qui lui ferait vraiment plaisir.

A côté d’une clé USB qui n’a pas servi depuis 40 ans, je range avec soin le petit écrin dans le tiroir du bureau, celui que je ferme toujours à clé.

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