Justine-5 Tentation

La douleur de Justine se calmait petit à petit. Elle était certaine que son anus était défoncé et béant tout comme son vagin. Ses liens lui faisaient mal tellement elle avait tiré dessus , mais elle était toujours aussi solidement entravée, ce qui la ravissait inconsciemment, maintenant qu’elle était de nouveau seule. Les heures passaient et plus elle attendait, plus elle réalisait qu’elle était entièrement dépendante, attendant avec une exquise angoisse le bon vouloir de sa maîtresse. Cette pensée répandit une douce chaleur dans son ventre. Elle était repartie dans les méandres tortueux de ses phantasmes, et son excitation sexuelle montait inexorablement, gonflant ses tétons et son sexe. De sentir la présence du métal à travers ses chairs, marquant sa condition d’esclave, la remplissait d’une jouissance secrète délicieusement équivoque. Elle se sentait comme une chienne en chaleur et essayait de frotter ses cuisses l’une contre l’autre pour soulager la tension torride qui gonflait son sexe. Elle avait beau se démener, ses jambes étaient trop écartées. Elle gémit de frustration et se souleva pour frotter le bout de ses seins sur le sol, augmentant son désir sans parvenir à l’assouvir. Fatiguée par ses efforts, elle resta haletante, au bord de la jouissance, le ventre embrasé de désir. Son bassin ondulait sans qu’elle ne s’en rende compte.
— Une vraie chatte en chaleur! fit une voix moqueuse derrière elle.
Justine eut un sursaut horrifié. Elle n’avait pas entendu Léa entrer. Léa l’avait surprise en flagrant défi, en train d’essayer de se donner du plaisir, jouissant d’être prisonnière. Justine était submergée par la honte, elle qui ne voulait pas que Léa découvre son phantasme secret.
— Crois-tu que je ne m’en doutais pas ? Dit-elle en souriant. Je vais me préparer à manger. Amuse-toi pendant ce temps là.
Puis elle ne s’occupa plus d’elle, la laissant bâillonnée et attachée dans la même position. Elle mangea puis, laissant la vaisselle, elle s’installa confortablement dans un fauteuil avec un roman.

Justine la voyait du coin de l’œil. Elle lisait sans lui accorder le moindre regard. Justine sentit une nouvelle vague de chaleur descendre sur son ventre. Elle était anxieuse d’attendre ce que Léa allait décider. Elle ne pouvait rien faire hors de la volonté de sa maîtresse. Elle était l’esclave totale, réduite à l’état d’objet. Son bassin se mit à onduler de plus belle, ses cuisses cherchaient par tous les moyens le contact et elle se tortillait dans ses liens, brûlante de désir. Mais une envie pressante d’aller aux toilettes se manifesta. Justine se retint de toutes ses forces, Ses deux envies se fondaient dans un seule et elle se tortilla encore plus.
Une bonne demi heure passa. Justine était au supplice à force de se retenir, Léa ferma son livre.
— Je vais me coucher.
Elle s’approcha de Justine et ôta le bâillon, et dit :
— Bonne nuit, ma petite chatte !
— S’il te plaît, Léa, détache-moi que je puisse aller aux toilettes, dit Justine d’une voix mourante. Si ça te fait plaisir, rattache moi ensuite. Je ne peux plus me retenir.
— C’est bien, tu deviens propre, plaisanta Léa.
Elle la détacha du radiateur et posa le seau, que Claire avait nettoyé, devant elle. Justine, toute honte bue, s’agenouilla sur le seau, les jambes encore écartées par le manche à balai fixé à ses chevilles, et se laissa aller avec un soupir de soulagement.
Léa acheva de la détacher mais laissa la chaîne.
— Ça s’est bien passé, avec Maud ? demanda-t-elle.
Au souvenir de la souffrance qu’elle avait éprouvée, ses tétons cruellement martyrisés, les deux mains de Claire torturant son corps, la brûlure atroce de l’huile pimentée, la honte de lécher son urine, une boule bloqua sa gorge.
— Très bien, parvint-elle à articuler d’une voix rauque.
Une larme coulait doucement sur sa joue.
— T’es gentille et courageuse. Maud m’a tout raconter.
Justine fondit en larmes et s’effondra sur le fauteuil.
— Allons, c’est fini dit-elle en lui caressant les cheveux.
J’ai une surprise pour toi. Mais va d’abords manger et faire la vaisselle.
Justine sourit à travers ses larmes. Léa soupesa les anneaux des seins de Justine et frôla son clitoris. Cela lui fit comme une décharge électrique.
— Doucement, implora Justine, c’est encore plus sensible que la dernière fois, et partout.
Secrètement, elle aurait voulu que Léa continue malgré tout.
— Aller, va manger. Mais souviens-toi que tu n’as pas le droit de te donner du plaisir toute seule. C’est moi qui décide. Si jamais je te surprends en train de te caresser, je te fouette. Et cette fois je ne plaisante pas.
Justine se hâta dans la cuisine, le ventre en feu. Elle se garda d’approcher la main de son sexe et rien que de penser qu’elle n’avait pas le droit de la faire augmentait son désir. Quand Justine sortit de la cuisine, Léa lui montra deux paires de menottes.
— J’avais bien deviné que tu prenais ton plaisir en étant attachée.
Justine rougit en baissant la tête. Elle sut que ses pensées les plus intimes n’avaient pas de secrets pour Léa, sa maîtresse. Elle avait tout compris le soir où elle l’avait surprise en plein orgasme, dans sa chambre.
— Viens te coucher. Tu as besoin de te reposer. Tu peux encore dormir dans mon lit ce soir.
— Merci, murmura Justine, aux anges.
— Va t’allonger sur mon lit et mets les menottes en passant leur chaîne autour d’un barreau à la tête et au pied du lit.
Justine s’assit sur un côté du lit, passa la chaîne d’une des paires de menottes autour d’un barreau et referma les bracelets d’acier luisant sur ses chevilles. Elle s’allongea en fermant un bracelet autour de son poignet droit, passa l’autre autour d’un barreau et, avec sa main droite, le referma autour de son poignet gauche. Un frisson de plaisir la parcouru quand elle entendit le déclic de la fermeture. Elle ne pouvait plus bouger, les bras et les jambes tendus par les menottes. Seule Léa pouvait la détacher, elle était totalement à sa merci.
À cette pensée, une vague de chaleur embrasa son ventre. Elle attendait impatiemment que Léa vienne, la caresse, la viole de ses doigts, la fasse jouir... Elle finit par appeler :
— Léa !
Pas de réponse.
— Léa, s’il te plaît, viens !
— Tais-toi! Tu fais trop de bruit! dit Léa en entrant. Elle s’approcha de Justine, souleva sa jupe et enleva sa culotte.
— Ouvre la bouche.
Justine obéit et Léa, roulant sa culotte en boule, la tassa dans la bouche de Justine puis la bâillonna avec une serviette. Puis elle sortit de la chambre et éteignit la lumière. Justine resta seule dans le noir, le sexe gonflé par l’envie. L’attente était insupportable. Son sexe palpitant exigeait une caresse, et elle se tortillait sur le lit, tirant sur les bracelets qui mordaient sa chair. Au bout d’une demi heure, Léa entra et alluma la lampe de chevet. Elle ôta son chemisier et son soutien gorge, dévoilant sa poitrine haute et ferme. Puis elle fit glisser sa jupe sur ses pied. Justine buvait des yeux son corps mat et harmonieux, capable de lui donner tant de plaisir, s’il le voulait. Enfin, se dit Justine, impatiente. Léa se coucha à côté d’elle, mais ne la toucha pas. Elle tourna la tête vers Justine et sourit devant son air implorant.
— J’aime quand tu es à ma merci dit-elle en continuant à sourire. Tu es attachée, comme tu l’aime. Profite-s-en, ma petite esclave chérie !
Justine n’en pouvait plus de désir, soumise à cette volonté qui connaissait ses pensées les plus secrètes. Si elle avait au moins une main de libre, elle pourrait se caresser jusqu’à ce que la jouissance tant désirée la submerge enfin. Elle tira sur ses bras, mais l’acier, impitoyable, la maintenait solidement. Léa se caressait les seins, tout en la regardant, souriante. La main de Léa descendit vers son ventre, s’attardant sur sa toison bouclée. Elle écarta les jambes et sa main descendit plus bas. Justine n’en pouvait plus de désir, chaque fibre de son corps exigeait la caresse.
Son bassin ondulait furieusement, elle était au bord de l’explosion, mais les menottes l’empêchaient d’aller plus loin. Elle voyait la peau mate de Léa, la courbe harmonieuse de ses seins, son sexe offert ondulant sous la caresse. Elle voulait sentir la langue de Léa dans sa bouche, le goût salé de sa peau sur ses lèvres, lécher ses saveurs intimes, sentir ses doigts la violer durement de tout côté. Elle haletait en gémissant, les cuisses mouillées par l’excitation. Elle aurait voulu supplier, implorer, mais le bâillon l’en empêchait. Léa était à côté d’elle, inaccessible. souriant de la frustration de Justine. Elle écarta les jambes un peu plus, que Justine voit bien ce que faisait sa main. Ses caresses se firent plus rapides, plus précises et son regard se voila. Justine sentait dans sa chair monter la jouissance de Léa. Le corps de Léa se raidit et elle gémit, le bassin secoué de spasmes. Justine était malade de désir et de frustration, jalouse de cet orgasme que Léa lui interdisait, et s’agitait en gémissant. Léa approcha ses doigts mouillés par la jouissance du visage de Justine et les passa lentement sous son nez, imprégnant le bâillon de son odeur poivrée. Justine, si elle l’avait pu, aurait avalé le bâillon pour pouvoir lécher le suc de Léa. Elle supplia Léa du regard, les yeux pleins de larmes. Léa approcha son visage et fixa Justine. L’un après l’autre, elle mit ses doigts dans sa bouche, arrondissant ses lèves autour comme pour un baiser, suçant lentement, les yeux mi-clos. Justine, rendue folle par le désir, tirait violemment sur ses entraves comme un animal pris au piège.
— Calme-toi, ma petite esclave adorée. Il faut dormir, maintenant.
Elle déposa un baiser léger sur le front de Justine.
— Bonne nuit, ma chérie. Et n’oublie pas que tu n’as pas le droit de te donner du plaisir. Sinon, le fouet...
Puis elle éteignit la lumière. Justine était désespérée. Léa ne la caresserait pas, la laissant seule avec un désir si intense qu’elle en avait mal dans tout le corps. Son bassin continuait à onduler, tenaillé par l’envie qui maintenait son ventre en feu. Elle pleurait de désespoir et de frustration, retenant ses sanglots pour ne pas réveiller Léa dont elle entendait la respiration régulière. Léa ne voulait plus d’elle. À cette pensée, elle ne put se retenir et elle fut secouée de longs sanglots. Elle aurait préféré mourir que d’être abandonnée, tant elle aimait Léa. Soudain elle senti une main se poser sur son sexe. Elle n’osa pas y croire et retint sa respiration. La main s’insinua entre ses cuisses qu’elle essaya en vain d’écarter, tirant sur les menottes. Une vague de bonheur déferla en elle : Léa voulait bien d’elle! Les doigts durs la violait sans ménagement., martyrisant sa chair intime. Justine mordait le bâillon pour ne pas hurler tellement la jouissance était forte, une explosion de chaque fibres de son corps tendu comme un arc. Elle retomba, le corps parcouru de spasmes, agité par l’orgasme qui n’en finissait pas de secouer son corps pantelant. La main était partie, et Justine entendait de nouveau la respiration régulière de Léa. Elle s’endormit, toujours bâillonnée, les membres étirés par les menottes, heureuse.

Justine s’habitua très vite à sa condition d’esclave, qui la remplissait d’un plaisir trouble. Léa l’avait attachée avec une chaîne plus épaisse et plus longue, et elle pouvait aller dans tout l’appartement, y compris la terrasse où elle prenait des bains de soleil. Elle était toujours entièrement nue, comme Léa aimait qu’elle soit, et mettait toujours les anneaux à ses tétons. Tina avait quelque part raison : elle ne pouvait plus se passer de leurs balancements qui la titillaient agréablement et, avec la chaîne qui pesait sur son clitoris, elle ressentait en permanence la présence de ces zones sensibles. Elle faisait la vaisselle, la lessive et le repassage, balayait et lavait l’appartement, préparait les repas. Léa avait débranché le lave-vaisselle et le lave-linge, obligeant Justine à tout faire à la main. Léa avait aussi supprimé tous les balais et autres raclettes, ne laissant que des serpillières et des brosses, pour que Justine soit obligée d’être agenouillée pour travailler. Le matin, Justine se levait la première pour préparer le petit déjeuner de Léa. Pendant que Léa mangeait, elle attendait les instructions pour la journée, agenouillée et assise sur ses talons, à côté de sa maîtresse. Le soir, si tout son travail était bien fait, Léa l’autorisait à manger avec elle et l’invitait à partager sa chambre pour la nuit. Justine tressaillait alors de bonheur, et la nuit se passait en folles étreintes voluptueuses. Par contre, si le travail était mal fait, Justine passait la nuit dans son petit lit, les mains menottées à la tête de lit pour qu’elle ne puisse pas se laisser aller à ses phantasmes et se donner du plaisir. Léa avait décidé que Justine serait épilée définitivement, au laser. Maud s’en était occupée, et plusieurs séances furent nécessaires, entre lesquelles la toison de Justine devenait de plus en plus clairsemée. La pensée qu’elle était définitivement nue, épilée des orteils aux oreilles, déversait une douce chaleur dans le ventre de Justine.

à suivre...

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