A Tâtons ...

Valentine est épanouie dans sa vie personnelle comme professionnelle. Ses collègues sont sympas. Malgré le rythme de travail soutenu, dés que l’équipe se retrouve autour d’un café ou pour déjeuner, c’est toujours dans la bonne humeur. Les blagues, les anecdotes et même les histoires coquines contribuent à entretenir cette ambiance, cette complicité.
Val’ est libérée et parle ouvertement de sexe si le sujet est abordé. Et c’est avec ses collègues masculins qu’elle se lâche le plus. Elle aime les titiller, les pousser dans leurs retranchements, savoir quels sont leurs fantasmes. Elle n’hésite jamais à parler d’elle, de ses expériences sexuelles mais toujours à demi-mot, histoire de laisser libre cours à leur imagination et de maintenir une part de mystère.
Dans ce jeu, elle excelle. Et les hommes adorent les femmes qui n’ont pas froid aux yeux. Val’ jubile à chaque fois en imaginant que ses interlocuteurs sont excités mais elle aime aussi deviner qu’elle est désirable voire désirée.
Nous sommes en plein mois de juillet et l’équipe est restreinte. Et en cette belle après-midi d’été, c’est Alex qui vient travailler dans le bureau de Val’, pour ne pas rester tout seul. D’humeur coquine, Val’ ferme la porte du bureau prétextant qu’elle craint les courants d’air.
Il faut dire qu’elle est légèrement vêtue : une robe moulante de couleur bleue, qui met en valeur son regard cristallin, avec de fines bretelles. Elle la porte toujours sans sous-vêtements pour son plaisir et par souci d’esthétisme. Sans même jouer les voyeurs, chacun devine aisément la pointe de ses seins, la courbe de ses hanches …Alex ne la quitte pas des yeux, il est attiré et Val’ le sait, elle en joue. Comme d’habitude de fil en aiguille, la conversation s’oriente vite sur le sexe : plan à trois, sex-toys …
Val’ ne tient plus et n’est pas la seule. Les regards se croisent, pétillent, il s’en faudrait de peu pour…
Tout à coup, le téléphone de Val’ sonne.

« Allô ? Greg ? Oui j’ai fini. Je suis sur le départ mais je ne rentre pas à l’appart’ directement. Dis-moi, que dirais-tu de me rejoindre au Paradiso ? Oui, tu sais, le nouveau club qui vient de s’ouvrir. …. Ecoute, j’ai des envies folles, je suis excitée grave, je vais faire ma vilaine… OK, super ! ! ! Dépêche-toi sinon tous les hommes vont y passer ! ! ».
« Bon, Alex, désolée je dois quitter, j’ai un rendez-vous coquin.
- Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre, ça donne envie…
- Allez je file, je veux être arrivée la première, ciao Alex ! »
Et là, laissant Alex sur sa faim et certainement en pleine érection, Val’ prend son auto et se rend directement au Paradiso. Ne connaissant ni les lieux, ni l’ambiance, elle craint quelque peu de rentrer seule mais bon, que risque-t-elle hors mis une bonne dose de plaisir ? ? ?
Le décor est agréable. Le blanc est la couleur dominante, agrémenté ici et là de touches de couleur vive : un pouf rouge vif, un tube néon bleu électrique... L’ambiance est détendue, un groupe hommes et femmes d’une trentaine d’années discute et rigole au bar. Il y a un sauna, deux jacuzzis. Chaque coin câlins à son thème, mais toujours plus ou moins en rapport avec le paradis (et oui il fallait s’en douter, vu le nom de l’établissement! !). Toutefois, deux pièces semblent se distinguer : Une, entièrement rouge et l’autre, complètement noire. L’enfer et les ténèbres ? ? ? Dans la pièce rouge, des menottes, des chaînes, des miroirs… tout ce qu’il faut pour assouvir de diaboliques fantasmes. Dans la pièce noire, difficile de dire, tout se fait à tâtons ! ! Des poufs, des barres, quelques parois … Difficile de se faire une idée du lieu.
Val’ occupée par sa visite à l’aveugle ne s’est pas aperçue que quelqu’un est entré dans la pièce. Dans un mouvement, sa main vient effleurer ce corps. Surprise, elle sursaute puis laisse échapper un petit rire. Quelque peu stressée de ne rien voir mais tout autant excitée, elle avance sa main pour découvrir la silhouette inconnue.
C’est un homme, assez grand. Elle balade les mains doucement sur son visage, pas de barbe, ni de moustache. Puis elle descend doucement le long de son cou, ses épaules puis son torse. Il est trapu, musclé et porte un piercing au bout du téton droit. Et là, elle sent à son tour une main, puis deux, qui se posent sur elle et qui commence l’exploration. C’est agréable, les mains sont à la fois puissantes et douces. Plus un mot ne fuse. Juste le bruit léger des caresses et le souffle des respirations qui s’entremêlent. Val’ se laisse envahir et déconnecte complètement. Elle s’approche de l’inconnu jusqu'à coller des seins contre lui et lui att les fesses à pleines mains. Elle sent alors le penis bien dur se plaquer sur son bas ventre Tout en malaxant ce fessier bien musclé, elle se tortille, s’appliquant à bien caresser cette verge tendue comme un arc. Le désir monte en elle. Sa chatte est toute mouillée, prête à s’offrir, prête à accueillir...
L’homme soulève Val’ et la fait s’asseoir en hauteur. Est-ce un comptoir, une étagère, le dessus d’un meuble ? ? Qu’importe…Ses mains lui écartent les jambes puis remontent lentement vers son sexe. Rapidement, deux doigts s’introduisent dans son vagin en feu. Son souffle est rapide, elle sait qu’il va falloir maîtriser pour ne pas jouir tout de suite. Cet homme est délicieux. Il a maintenant introduit un doigt dans son anus. Les mouvements de va-et-vient simultanément dans ses deux trous la font gémir, se contorsionner de plaisir.
Attirés sans doute par les râles, d’autres personnes se sont invitées dans la pièce. Val’ sent une présence près d’elle. Des mains se posent sur elle et lui caresse la poitrine gonflée, lui pince les tétons. Plus loin dans la pièce, des halètements, des gémissements, une femme apparemment se fait sucer par une autre. On entend ce qu’elle dit « Vas-y, petite cochonne suce-moi la chatte ! ! Elle est bonne, non ? ? ». C’est encore plus excitant.
La pièce exiguë semble pleine. Val’ entend des chuchotements, devine des mouvements.
Quelqu’un, on dirait un homme se penche sur elle, lui lèche le cou, remonte vers ses oreilles et lui mordille les lobes. Puis, dans un murmure, il lui glisse un « tu aimes ça, vilaine ? ? ». Vilaine, un mot qu’elle emploie souvent avec Greg. Mais, elle n’a pas reconnu sa voix. Lui, pas lui ? ? Elle ne sait plus où donner de la tête. Désormais, l’inconnu la suce, lui titille le clitoris entre ses dents tout en continuant les mouvements effrénés dans son vagin. Et toutes ses mains sur elle … combien sont-ils ? ? Elle entend qu’un homme se masturbe près d’elle. Un autre lui a attrapé la main droite et l’a posé sur sa queue bien raide. Elle le masturbe énergiquement et soudain elle crie : « Je vais jouir, oui, vas-y, oui, plus vite, c’est bon …. » Et là, elle se lâche, se cabre et dans des spasmes incontrôlés, elle rugit de plaisir. L’orgasme est intense. Au même instant, elle sent du sperme jaillir sur son épaule.
Reprenant peu à peu son souffle, encore un peu étourdie, elle se relève et soutenue par l’inconnu, se laisse glisser pour enfin retoucher le sol. Elle ne veut pas laisser cet homme partir sans lui donner à son tour du plaisir, l’amener à la jouissance pour une bonne dose d’endorphine.
Sans attendre, elle le pousse gentiment pour qu’il s’installe confortablement. Il finit par s’asseoir sur un pouf. Elle s’agenouille et empoigne sa queue engorgée. Elle le masturbe, les mouvements de la main sont rapides puis lents. Tout s’enchaîne, sans accalmie, il ne faut pas relâcher la pression. Puis, sans avertissement, elle enfonce cette queue bien profond dans sa bouche. Elle va et vient, la lèche, aspire le gland. De l’autre main, elle lui pétrit les boules. L’homme gémit, souffle… « C’est trop bon, tu est merveilleuse, continue ».
A cet instant, Val’ sent des mains se poser sur ses hanches. Dans une délicate pression, elles l’invitent à redresser son bassin. Deux doigts furtifs font un rapide état des lieux. Sa chatte encore toute imprégnée de cyprine ne demande qu’une chose … Tout en continuant sa masturbation, une bite la pénètre vigoureusement.
L’homme donne des coups de reins puissants et lui défonce le fond du vagin. Une main, mais à qui ( ? ), lui caresse le clitoris ; elle va jouir sous peu. Plus la bite la défonce, plus elle pétrit le pénis dans ses mains et soudain l’homme éjacule sans prévenir. Val’ reçoit son sperme sur le visage.
D’un geste rapide de la main, elle essuie cette semence, puis prend appui sur ses avant-bras.
« Prend-moi, lâche tout, je vais jouir » crie-t-elle au burineur. Sans se faire prier, il accélère la cadence, son souffle est saccadé, rapide. Val’ se cambre et gémit « Tu me fais jouir, ouuuuuuui ». L’inconnu est top synchro et dans un dernier coup de rein, il jouit au plus profond de son vagin.
Dans la pièce, il semble y avoir beaucoup de monde, l’excitation engendre l’excitation.
Doucement remise de ses deux orgasmes, Val’ se redresse et regagne à tâtons la sortie de la pièce en prenant soin de ne pas heurter un coquin ou une coquine.
Eblouie, elle tente de s’orienter. Elle gagne le bar, elle a soif. Il faisait chaud dans cette pièce « bien garnie ».
Elle s’assoit et commande une boisson.
Elle sent une présence dans son dos. Un homme l’embrasse dans le cou. Greg ! ! Tu es là ! ! Il sourit et au bout d’un long silence « Alors Val’, as-tu été une grosse vilaine ? ? »
Val’ se retourne légèrement pour lui faire face et avec un regard malicieux lui répond « Moi ? ? Tu me connais, quelle question…»
Et là, quelque peu troublée, elle aperçoit quelqu’un au bar juste à côté de Greg. « Tiens, tu es là ? ? ».
Greg se retourne et regarde à qui Val’ s’adresse.
« Greg, je te présente Alex ! ! »
Val’ sourit, songeuse… Qui était là, dans cette chambre noire, Greg, Alex, les deux, aucun….
Elle ne demandera rien. Ne veut rien savoir.
Qu’importe, c’était le jeu ! ! !
Et le jeu fut tellement bon.

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