Orga 4

Deux jours plus tard je parvenais à retrouver le contrôle de moi-même et à reprendre les représentations, tant publiques que privées.

Nous devions Mix et moi nous occuper d’un certain Mr Howard X – il avait refusé de donner son nom de famille -. Depuis toujours il était extrêmement attiré par les « curiosités de la nature », les « freaks » ainsi qu’ils étaient souvent nommés. Et son rêve était de pouvoir s’adonner à des jeux de natures sexuelles avec un ou une d’entre eux.
Ce soir là pour lui j’étais Orga l’hermaphrodite, ni homme ni femme et pourtant les deux à la fois. Et j’étais accompagnée de Mix, l’homme élastique dont chaque membre, chaque extrémité pouvait devenir source de plaisir. Une cliente, en fin de séance, l’avait même baptisé « l’homme aux 1000 phallus ».
Visage maquillé de sorte à accen ma particularité, j’étais assise, le dos bien droit, dans un siège à haut dossier, royale, ma nudité accentuée par la cape de velours rouge posée sur mes épaules. Mix se tenait derrière moi, dans l’ombre.
Mr Howard attendait dans l’antichambre le temps que nous nous préparions. Tia s’occupait à sonder son esprit et ses désirs tout en lui procurant quelques douceurs afin qu’il nous arrive l’esprit lavé de tout soucis qui puisse amoindrir son plaisir.

Lorsqu’il souleva la tenture et s’avança dans la pièce il était déjà passablement excité mais la vue de mon corps nu, de mes seins rebondis alliés à une verge puissamment dressée sous laquelle il devinait le triangle féminin acheva de le préparer. Je ne disais rien et n’esquissait pas un seul mouvement vers lui. J’étais comme une statue offerte à ses désirs.
En une seconde il était à genoux devant moi, promenant ses mains sur mon corps mais même s’il s’attardait longuement sur mes seins il était clair que son véritable intérêt se trouvait placé entre mes cuisses et qu’il retardait sciemment le moment où il s’en occuperait.
A vrai dire il ne tint pas si longtemps que ça.


Il ne la toucha même pas des mains mais que de la langue et des lèvres. Il la lécha tout le long, l’humidifiant de sa salive, s’attarda sur la douceur du gland qu’il embrassa, puis il ouvrit la bouche et la suça. Sa bouche allait et venait sur ma verge, l’engloutissant de plus en plus. Ses mains étaient serrées sur les accoudoirs du fauteuil et je voyais ses efforts pour ne pas les utiliser. Il s’excitait de plus en plus, grognant, gémissant, remuant des hanches. Sans aucun doute son érection devait être considérable. Mix intervint alors, allongea les mains pour enlever la ceinture, ôter pantalon et sous-vêtement, ouvrir la chemise et caresser son torse.
Puis, pour bien montrer sa propre particularité, il enroula un bras complètement autour de la poitrine de l’homme et avec la même main se mit à le branler. De son autre bras il lui caressait la nuque et le visage. Mr Howard cessa alors de s’occuper de moi, attentif à la main qui le masturbait, puis au visage de celui à qui elle appartenait. Mix se pencha alors vers lui et l’embrassa, dardant sa langue dans sa bouche. Très vite cette langue s’allongea, s’élargit, de sorte que bientôt Mr Howard se retrouva à la pomper, pour son plus grand plaisir. Lorsque Mix s’écarta il voulut le retenir. Il aimait visiblement avoir la bouche remplie… Mix remplaça sa langue par ses doigts dont le calibre devint même encore plus avantageux que la langue…
Je me levais alors pour me placer derrière notre client. Et tandis que la bouche de Mix absorbait sa queue comme certainement jamais elle ne l’avait été auparavant, je l’enculais vigoureusement. Ses cris étaient étouffés par les doigts de Mix qui entraient et sortaient de sa bouche comme s’ils la baisaient. Hautement excitée je ne demandais que d’être remplie de la sorte ce qui heureusement pour moi advint un peu plus tard. Mr Howard m’encula tandis que Mix me baisait la bouche de sa queue… tandis que ses mains s’occupaient de la bouche et de l’anneau de Mr Howard… Avec qui d’autres qu’avec nous une telle combinaison était possible ?

Dans l’excitation du moment je ne regardais pas vraiment notre client.
Ce n’est que lorsqu’après le plaisir de la chair nous passions à celle du repos que je découvrais vraiment notre partenaire.
Je ne pensais rien de particulier de Mr Howard et le trouvait même relativement commun. Jusqu’à ce que je vis son dos… couturé des mêmes cicatrices que les miennes. Mix réagit aussitôt en me prenant par les épaules pour m’enjoindre à garder mon calme. Sans lui je ne sais ce que j’aurais dit ou fait. Sans doute aurais-je bombardé Mr Howard de questions et lui aurais étourdiment donné beaucoup trop d’informations me concernant. Au lieu de cela je restais calme et m’aidant de phéromones et de caresses bien placées le plongeais dans un état d’euphorie inhibant ses défenses mentales.
Je lui demandais qui il était et quelles étaient ses activités, tout en glissant mes mains sur son dos, le massant, détendant ses muscles. Mix agissait de même devant. Avait-il mal au dos ? D’où venaient ces cicatrices ? tout en les léchant, descendant le long de sa colonne vertébrale, enfonçant enfin ma langue dans son anus, griffant ses fesses. Il avait de plus en plus de mal à réfléchir, ses phrases sortaient morcelées de sa bouche, interrompues par ses râles de plaisir… Connaissait-il le candidat à la présidentielle William Curtis ? tout en promenant ma queue sur lui, la plaçant devant ses lèvres, l’enlevant quand il essayait de la sucer, agissant de même avec mes seins. Ses gémissements se muèrent en cris et il hurla ce que je lui demandais tandis que je m’empalais sur lui, qu’il me branlait la queue et que Mix s’enfonçait en lui. En même temps je mouillais son sexe et maculais son visage de sperme. C’était la première fois où l’homme et la femme en moi jouissaient simultanément. Je m’écroulais épuisée mais heureuse : je possédais les informations dont j’avais besoin et étais bien décidée à retrouver William Curtis et à découvrir la vérité.
Le commun Mr Howard était en réalité un activiste politique très en vue. Jusqu’il y a peu il était surtout connu pour être un des plus ardents opposants à la politique rigoriste de William Curtis.
Les affrontements entre les deux hommes étaient des joutes oratoires violentes dont le candidat Curtis avait beaucoup de mal à sortir vainqueur. Je visionnais plusieurs débats sur le net et vis régulièrement le regard carnassier de Curtis - qui me donnaient des frissons - se poser sur Howard. Et puis du jour au lendemain les adversaires devinrent les meilleurs amis du monde. Howard retourna sa veste et rapidement d’opposant farouche passa à l’état de défenseur fanatique. Et ainsi que je le supposais sa transformation coïncidait avec ce supposé accident de moto où Howard passa au travers d’une vitre dont les éclats lui laissèrent ces charmantes cicatrices.

Il était temps d’agir.

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