Aventure Cretoise

Après 5 ans de vie commune, nombre d'aventures extraconjugales, malgré une vie intime inventive, j’avais exprimé depuis bien longtemps mon désir d’une expérience à trois que mon compagnon considérait avec une certaine angoisse.

Lorsque nous arrivâmes à Héraklion, la douce chaleur qui se répandait par souffles réguliers sur nos corps encore engourdis d’un froid humide et automnal, je compris que l’endroit serait propice à la recherche d’un partenaire digne de nous accompagner dans notre quête d’un bonheur nouveau.

L’hôtel, situé sur un parc d’une verdure luxuriante, s’était vidé de ses touristes estivaux pour accueillir une clientèle plus calme, quoique désireuse de plaisirs tout aussi légitimes que ses prédécesseurs.

Il fut le premier employé à nous aider, traînant sur un diable nos bagages jusqu’à notre bungalow, Dimitri me parut être le mâle rêvé pour un trio intime dont je rêvais depuis des mois. Il était de taille moyenne, râblé, ne reniant nullement sa nature méditerranéenne qui s’extériorisait par une pilosité particulièrement développée. L’été avait eu raison de la pâleur de sa peau, dont la couleur pain d’épices ajoutait à la chaleur de son accueil, qui nous surprit.

Ses yeux d’un vert aigue-marine semblaient plonger au plus profond de ma conscience, comme s’il avait pu deviner le fond de ma pensée, qui, déjà, en faisant le héros de notre lit conjugal. Son visage avait des traits presque ins qui s’opposaient à la forme virile de son menton carré et à la barbe de trois jours qui couvrait ses joues et son cou. Ses lèvres étaient constamment animées par un sourire affable. Il passait régulièrement sa main sur sa tête comme pour repousser une mèche rebelle qui avait dû exister, mais qui avait fait place à un crâne recouvert maintenant d’une chevelure brune de quelques millimètres.

Il nous fit visiter le bungalow, sans oublier la salle de bains luxueuse au milieu de laquelle trônait une baignoire ronde immense, probable lieu futur de mes fantasmes inopinés.



Dimitri nous dit dans un français plutôt correct, que nous pouvions rejoindre la ville par bus pour des soirées animées. Il pouvait nous communiquer l’adresse d’un des meilleurs restaurants, où il pourrait nous conduire, car difficile à trouver.

La nuit fut torride. Nous n’avions pas allumé la climatisation. Aussi, une fois couchés, envahis par la douceur nocturne qui semblait se dégager des murs de notre logis, nous avons immédiatement éprouvé le besoin de faire l’amour. Une fois nos corps apaisés, je demandai à David comment il trouvait Dimitri.

- Sympathique, ma foi. Un peu collant. Il n’avait pas besoin de rester une demi-heure pour nous montrer le bungalow.
- Je le trouve plutôt pas mal. Séduisant, avec tout ce qu’il faut là où il faut.
- Ah ! tu pensais à ça. Et puis d’abord qu’est-ce que tu en sais de ce qu’il a ou pas… ?

Le bermuda en jeans qu’il portait était assez serré pour révéler à qui voulait le voir, la générosité des chairs viriles que l’étoffe était censée nous cacher. L’appareil génital de ce jeune Adonis se trouvait moulé par la toile de coton, si bien qu’on pouvait presque en deviner les formes abondantes dont la nature avait gratifié notre futur partenaire. David avait semblé ignorer cette proéminence qui ne pouvait échapper à mon œil expert et averti. Mon compagnon, lui-même victime de mon appréciation irréfutable, choisi par moi en entre autres pour sa virilité exubérante qui lui donnait l’allure machiste de l’étalon bien monté. Je me souvenais encore avec délectation des regards envieux de mes amies, lors du premier été passé sur la plage, où David dans ses maillots de bain en lycra exhibait sa masculinité avantageuse et qui faisait ma fierté.

Le lendemain matin, je me levai à l’aube, pour profiter de la fraîcheur matinale. David dormait encore, ankylosé par le repos et l’oubli des obligations. Il était beau, son buste velu, décrivant une forme triangulaire parfaite, était coupé par le drap blanc qui cachait son bassin, mais découvrait sa jambe gauche.


J’avais couvert ma nudité de la veste de pyjama en satin de David. Ce vêtement couvrait tout juste mon intimité si j’avais la bonne idée de ne pas faire de mouvements désordonnés. Je sortis sur la terrasse afin de profiter du jour qui venait de se lever. Le ciel était déjà d’un bleu royal dont la couleur tranchait avec la verdure des orangers et palmiers qui entouraient notre logement.

- Bonjour ! vous, bien dormi ?

C’était Dimitri, affairé à tailler une haie à quelques mètres de la terrasse. Il était encore plus beau qu’hier. L’effort lui avait fait quitter son débardeur, si bien que le spectacle de ses muscles bandés par l’exercice physique et luisants de sueur provoqua un émoi inavouable. Il portait un short en maille noir qui semblait trop petit pour lui, mais qui mettait en valeur son anatomie flatteuse.

- Bonjour ! un café, ça vous dit ?
- Oui, merci.

Il abandonna son sécateur, pris son débardeur qu’il posa négligemment sur son épaule gauche et d’un pas décidé se dirigea vers la terrasse. Il me tendit sa main puissante, dont la peau était douce et qui transmettait une chaleur sensuelle. J’aurais voulu rester ainsi un long moment, ma main dans la sienne, mais il se montra entreprenant.

- Café, c’est moi qui fais.

Sans attendre ma réponse, ni mon invitation, il pénétra dans le bungalow. Je le suivis. Là, il put jouir d’un spectacle qu’il n’attendait probablement pas. La porte de la chambre était ouverte et en entrant, on avait vue sur le lit. David s’était débarrassé du drap qui gênait ses mouvements. Il était nu, allongé sur le dos, le sexe durci par une érection matinale, ce que les Anglo-saxons appellent « morning wood ».

Dimitri ne parut pas gêner par ce tableau, poursuivis son chemin jusqu’à la kitchenette. Il me montra le nécessaire qui permettait de patienter jusqu’au petit déjeuner. Un petit paquet d’un café moulu très fin permettait de réaliser un café à la grecque.
Il mélangea le café à de l’eau froide et commença le rituel. Quand le café fut prêt, il le versa dans trois petites tasses.

Il souriait et son sourire était des plus naturels, c’était le sourire d’un homme qui respire la joie de vivre, d’un être bien dans sa peau. J’aimais la simplicité avec laquelle il avait affronté une situation qui devait être gênante pour lui. Dimitri prit les tasses qu’il disposa sur la table basse du séjour. David, impudique comme il se plaisait à l’être, se dirigea vers moi pour m’embrasser, salua Dimitri d’une poignée de main, déambula jusqu’à la salle de bain dont il laissa la porte ouverte, nous imposant le jet bruyant de son urine. Il réapparut après avoir noué un petit paréo autour de sa taille, petit carré de tissu si léger qu’il laissait transparaître sa virilité imposante. Dimitri demeurait spontané et insensible à l’intimité dans laquelle il se trouvait plongé. Le café était fort et bon. Il désaltérait malgré le sucre que Dimitri avait exagérément versé dedans dès qu’il avait commencé à bouillir.

Dimitri avait déposé son débardeur sur le canapé. J’observais avec intérêt la masse musculaire particulièrement développée de son torse, ses biceps et ses abdominaux. Il devait s’adonner à une activité physique contraignante, laquelle lui avait permis de mettre en valeur son anatomie.

Le café permit de faire plus ample connaissance. Il proposa de nous conduire à ce restaurant qu’il nous avait conseillé. Le soir même, il nous donna rendez-vous à l’extérieur de l’hôtel. Le restaurant était d’un aspect très rustique, mais la cuisine excellente. Dimitri accepta notre invitation après moult demandes et refus. Il nous raccompagna jusqu’au bungalow après avoir garé sa voiture près de l’immeuble dans lequel se trouvait son appartement, dans l’enceinte même de l’hôtel.

David l’invita à goûter le cognac qu’il avait acheté au duty free de l’aéroport. Dimitri accepta. J’étais en ébullition. L’alcool que j’avais avalé en petites quantités n’agissait pas tant sur moi que sur les hommes, qui avaient eux bu deux bouteilles d’un vin très fort qui me fit tourner la tête dès le deuxième verre.


Dimitri parlait un français approximatif, mêlé d’anglais et de grec. Mais le charme opérait. Il avait revêtu un pantalon blanc et une chemise manches longues qu’il avait repliées jusqu’à ses biceps. Le blanc contrastait avec son hâle et suscitait en moi un désir sensuel d’étreinte avec ce mâle séducteur. Il semblait de ses yeux verts percer mes sentiments et la passion naissante qui bouillonnait en moi.

David restait admiratif, comme s’il était en présence d’un fils longtemps désiré et enfin engendré. Son regard était étrange, indulgent lorsqu’il surprit ma main s’appuyer sur la cuisse de cet Apollon, alors que je me penchais vers la table pour prendre mon verre. L’indulgence fut encore plus grande tout comme je conservais ma paume plaquée sur ses quadriceps. Je bus une gorgée de cognac et ma main glissa inexorablement vers l’intérieur de la cuisse, si bien que mes doigts se trouvaient en contact avec le bourrelet mâle de Dimitri. Il ne broncha pas, alors que mon auriculaire et mon annulaire se promenaient sur le tissu tendu, dans le seul but d’exciter mon futur partenaire. Mes caresses se firent plus agressives, mes doigts s’enfonçaient maintenant dans cette masse encore élastique, mais qui à terme se transformerait en un volume dur et réceptif.

Dimitri posa alors sa main sur ma cuisse, reproduisant le mouvement qui animait mes griffes. Ses doigts filèrent habilement vers la dentelle qu’ils soulevèrent délicatement afin de sentir la chair qu’elle renfermait. David était spectateur, approbateur, alors que Dimitri conscient du manège qui se tramait, avança son buste vers le mien pour plonger sa langue dans ma bouche. Je profitai de ce rapprochement physique pour déboutonner son pantalon et précipiter ma main dedans, ce qui me permit de sentir à travers le coton de son sous-vêtement son accessoire mâle majestueux et reconnaissant de l’honneur qu’il lui était fait.

Nous nous levâmes sous les yeux de mon compagnon. Dimitri, animé par un désir bestial, s’affairait à me débarrasser de ma jupe et de mon string, puis du haut en satin qui cachait ma poitrine en érection. Je me retrouvai nue en l’espace de quelques secondes. Ses baisers fougueux étaient accompagnés de caresses frénétiques sur ma vulve, mes fesses, mes seins. Sa langue voyageait de ma bouche à mes aisselles, ma poitrine qu’il happait littéralement dans un bruit sourd de succion. Je fermais les yeux et tentais de par mes attouchements de me représenter le pénis de mon partenaire. Je percevais le gland d’un diamètre nettement supérieur à celui de la verge, que je ne pouvais entourer complètement. Le slip emprisonnait cet outil extraordinaire, si bien qu’il était contraint de choisir un côté pour se déployer. Il choisit de se reposer sur la droite, l’apex atteignant littéralement la hanche. J’étais impressionnée et ravie, moi si gourmande de phallus généreux et puissants.

Puis, quelque chose d’inouï se passa. Dimitri me délaissa pour rejoindre David qui répondait au spectacle de la manière la plus inattendue. Il avait plongé sa main dans son pantalon pour caresser son sexe et participer indirectement à notre étreinte. Le jeune Grec invita David à se lever, ce à quoi mon compagnon répondit positivement. Il le dépouilla de son polo, fit glisser la fermeture éclair de sa braguette et finit par faire tomber le caleçon qui dissimulait la virilité déjà observée ce matin.

Du dos de la main, Dimitri, profitant de la soumission de David, caressa son visage, enfonça son majeur dans sa bouche, poursuivit ses caresses sur la pubescence thoracique, s’arrêta au pubis, cajola son ventre, puis se risqua à saisir le sexe qui se présentait à lui à la verticale. David ne broncha pas et tout comme la main du jeune amant se complaisait à voyager sur ce zob reconnaissant, la scène me parut d’une extrême sensualité, encourageant mon désir bouillonnant pour ce jeune étalon.

Dimitri hésitait à embrasser David, alors que leurs visages étaient si proches. Les mouvements masturbatoires suffisaient à une communion copulatoire que les deux hommes semblaient souhaiter, sans véritablement en prendre l’initiative. Dimitri abandonna son amant du moment pour me rejoindre. Il quitta sa chemise, fit tomber son pantalon et me porta littéralement jusqu’au lit. Il fit signe à David de nous rejoindre. Ce dernier obéit docilement et vint s’allonger à mes côtés, tout comme notre Grec se mit à lécher mon sexe. Sa langue circulait de mon clitoris à mon orifice vaginal. Elle était ferme et exploratrice, semblait ne vouloir ignorer aucun millimètre de ma chatte solliciteuse. Je gémissais du plaisir que le contact de cette muqueuse phallique administrait à ma muqueuse vaginale.

Alors que je profitais des caresses buccales de mon playboy crétois, je n’avais pas remarqué qu’il avait saisi de sa main gauche le membre viril de David, qu’il triturait du mieux qu’il pouvait. Les soupirs de David éveillèrent mes soupçons. J’essayai alors de participer aux caresses, mais Dimitri écartait adroitement le pénis qu’il avait en main, afin de m’en défendre l’accès. L’exaltation avec laquelle il fouillait mon sexe finit par provoquer un léger orgasme, l’engageant à rejoindre mon corps d’une manière plus radicale.

Son visage vint caresser le mien, sa langue, fatiguée des égards qu’elle avait eus sur mes lèvres génitales, implorant la mienne pour apaiser l’inflammation dont elle était victime. Sa barbe avait, elle, stimulé mon sexe autant que l’avait fait son appendice buccal, et elle excitait maintenant ma gorge et mon buste, comme une légère nécessaire à l’explosion du plaisir. Il avait retiré son slip et pouvait maintenant pénétrer mon corps de son outil mâle.

Je pouvais sentir son gland quémandeur flatter mes lèvres afin de se frayer un passage. Il entra en moi, d’un mouvement de hanche, avec retenue cependant, pour ne pas brusquer les choses et risquer d’endommager le lieu secret qu’il envahissait. Je ressentis une douceur extrême, pareille à un cocon qui viendrait frotter mon corps. Il était en suspension, interrogatif, cherchant mon approbation que je lui donnais en enfonçant mes ongles dans son postérieur rebondi.

Il commença ce long voyage qui allait nous mener à l’ivresse sexuelle, ses mouvements étaient lents, doux, visant à exciter l’orifice qu’il avait su si bien sucer. Il était appuyé sur son coude droit et se tenait légèrement sur le côté, le genou de sa jambe gauche formait appui afin de mieux appréhender la pénétration. Il s’amusait de la réserve que son corps semblait vouloir m’infliger, mais qui avait pour but de préparer le délire qui allait suivre. Pour hâter l’invasion de mon corps par ce jeune pénis averti, je balançais mon bassin d’avant en arrière, mais il avait adopté un rythme contraire, si bien que c’était lui qui maîtrisait la situation.

David était recroquevillé, le visage rougi par l’excitation. Il décida d’inverser le sens dans lequel il était allongé, ce qui lui permettrait de bénéficier d’un angle particulièrement intéressant, puisque son visage serait alors au niveau de nos bassins.

Dimitri changea soudain de rythme, mais il quittait mon corps à chaque aller et venue. Je me sentais soudain abandonnée, puis à nouveau envahie de cette caresse d’une volupté qui submergeait mon corps entier. Ceci dura un long moment, puis un signal que Dimitri reçut de mon corps lui ordonna de presser le pas. Je fus alors pris d’un sentiment étrange : la violence doublée de la douceur incroyable du sexe de mon amant m’obligèrent à contracter mon vagin à chaque fois qu’il se projetait littéralement en moi. J’avais l’impression que Dimitri faisait partie de moi, que nous étions soudés. Son bassin décrivait des mouvements d’avant en arrière très rapides et très amples, avec tous les 5 à 6 saccades une rotation qui me faisait pousser un gémissement de vertige.

Cette copulation sauvage dura un long moment, David me dit ensuite qu’il avait chronométré à l’horloge de la chambre 8 minutes. Il avait même été sur le point d’arrêter Dimitri, pensant qu’il outrepassait ses possibilités sexuelles. Mais à ce moment un cri s’échappa de ma bouche et mon partenaire poussa un râle primitif qui signifiait que nous avions atteints l’orgasme à l’unisson. Je jouissais tout en m’agitant comme pour bénéficier encore plus longtemps des caresses péniennes de mon amant, je transpirais, je griffais, écartais les bras, poussais les fesses du jeune Crétois de mes ongles afin qu’il pénétrât encore au plus profond de moi, qu’il ravageât mes entrailles de son sexe brûlant.

Puis, il me confisqua son membre, fit signe à David qu’il devait prendre le relais, ce que fit ce dernier sans se faire prier. La fougue était tout aussi vive et empressée. Je sentais l’ivresse me regagner, ma vue se faisait floue et un frisson partant de mon sexe parcourut soudain ma colonne vertébrale, provoquant un nouveau gémissement qui sembla ravir mon compagnon. David me caressait comme il savait le faire, avec une violence autre que celle du jeune éphèbe, mais tout aussi efficace.

A nouveau, un cri inonda la chambre tout comme David se libérait en moi avec un « Ooooooooooooooh » de plaisir. Il resta sur moi. J’avais oublié Dimitri que je croyais parti. Il était bien là, à nos côtés, souriant comme à son habitude. Il était mouillé après une douche bienfaitrice. Il me fit signe de son pouce pour signifier que c’était super, je répondis également de mon pouce. David me laissa et j’en profitais moi aussi pour aller me rafraîchir. L’eau tiède atténua l’excitation qui m’animait. S’il y avait eu quinze hommes dans la pièce, je crois que j’aurais voulu qu’ils me sautent tous sans exception.

Je regagnai le lit qui était un peu étroit pour trois. Mes deux amants étaient couchés là, de leur splendeur mâle, prêts à d’autres aventures. Je pouvais enfin admirer les organes génitaux du jeune Grec. Ses testicules étaient d’une taille normale, mais son sexe était absolument gigantesque. Le gland était tuméfié en raison de l’effort qu’il avait fourni, bien qu’il fût de toute façon d’un diamètre supérieur à la verge, qui elle mesurait plus de vingt centimètres. David a lui été plus gâté par la nature de par la taille de ses bourses. Son pénis atteint également plus de vingt centimètres, ce dont il n’est pas peu fier, d’où cette impudeur occasionnelle en présence de ses amis ou de sa famille.

Dimitri semblait déjà partant pour quelque chose de plus fort. Je m’agenouillais alors à cheval sur leurs jambes : la jambe gauche de Dimitri et la droite de mon compagnon. Puis je saisis simultanément le pénis de mes deux amants, la réponse fut immédiate. Les glands, que la chirurgie avait définitivement dénudés, appelaient ma gourmandise. Je commençais par Dimitri, car j’ignorais le contact de son sexe avec ma bouche. La peau en était particulièrement douce et parfumée de la saveur amande du savon de l’hôtel. Je suçais goulûment ses testicules : le droit, puis le gauche. Ils envahissaient ma bouche, je les caressais de ma langue pour les reposer du travail que leur possesseur leur avait imposé. Puis ma langue glissa sur la verge turgescente et veinée. Ma main s’était emparée de ce bel outil et je pouvais m’en rassasier sans que personne ne pût m’en empêcher.

Je tenais toujours le zob de David, durcit par le contact de mes doigts. Je triturais son gland entre mon pouce et mon index, exerçant des pressions régulières plus ou moins fortes, dans le but de faire affluer encore plus de sang dans le corps spongieux de ce membre que je connaissais par cœur.

Ma bouche recouvrit alors l’apex de Dimitri, ma langue le flatta du mieux qu’elle pouvait n’ignorant aucun millimètre, aucun pli. Puis je fis pénétrer sa verge dans ma bouche, mon appendice buccal s’appliquant à enrouler cet objet divin. Je le faisais aller et venir, de mes lèvres à ma gorge, m’efforçant de l’avaler du mieux que je le pouvais pour me l’approprier, lui imposer le plaisir qu’il aurait voulu saisir ailleurs. J’étais comme folle, jouissant du visage exalté de cet étalon qui poussait des gémissements à chaque contact avec ma fosse gutturale. Il avait appliqué sa main sur mes cheveux m’encourageant à poursuivre mes efforts. Soudain il poussa un glapissement, tenta de me soustraire son sexe. Mais je le gardai alors au plus profond de ma gorge, poursuivant mes caresses linguales. Son corps se raidit alors, tout comme il déchargeait en moi son liquide séminal qui envahit alors ma bouche. Il avait un goût doux amer. Je reposais le membre heureux sur son ventre et l’aidais à évacuer le reste du sperme sur son buste. Malgré le coït, cette deuxième décharge était abondante, normale chez un jeune adulte d’une trentaine d’années.

J’inversais alors les rôles de mes deux baiseurs, gardant en main le sexe humide de Dimitri et happant voracement le pénis excité de mon compagnon. La texture et la forme en bouche m’en était familière, ce qui ne retirait en rien au plaisir que je ressentais. Il eut droit aux mêmes faveurs que son voisin, mais avec une retenue vouée à faire durer le plaisir. Je sortais ce phallus érigé pour le frapper contre mon visage, le faire rouler sur mes seins. Puis les mêmes mouvements infernaux pour provoquer le plaisir, l’éjaculation qui explose dans ma bouche, et enfin le goût sucré exclusivement du sperme de mon compagnon qui me séduit et enchante ses maîtresses.

David ne m’avait jamais vu sucer un autre homme, mais s’il m’avait avoué que c’était un de ses fantasmes, probablement une projection de son désir sur autrui, dont la vue est à même de susciter sa propre satisfaction sexuelle. Lorsque je lui avoue une relation extraconjugale, il a toujours à cœur de savoir si j’ai pris le sexe de mon amant dans la bouche. Ainsi, cette expérience a eu le mérite de satisfaire ses représentations fantasmatiques.

Mes deux hommes me quittèrent pour la douche. Des bruits d’eau, puis des rires, des propos que je ne comprenais pas, car ils étaient dit dans une espèce de spontanéité infantile. Ils revinrent dans leur splendeur la plus virile. Ils semblaient m’ignorer, ne se quittaient pas des yeux comme hypnotisés l’un par l’autre. J’étais à l’extrémité du lit, si bien qu’ils s’allongèrent côte à côte. David était à ma droite, mais il me tournait le dos. Dimitri caressa d’abord les cheveux bruns et épais de mon compagnon, sa main glissant ensuite vers son bras gauche, son flanc, ses fesses. De sa main puissante, il releva la cuisse de David dont il couvrit son flanc. Les testicules furent alors rejetés vers l’arrière, ce qui n’échappa nullement à Dimitri qui s’en saisit. Je le voyais malaxer ces deux merveilles de la nature. Puis David fut pris d’une flamme qui le poussa à embrasser son partenaire. Leurs langues s’entrelaçaient en dehors de leur bouche avec des bruits de succion qui éveillaient en moi un émoi sensuel.

David avait maintenant saisi le phallus de son partenaire qu’il masturbait avec vivacité. Sa main semblait maladroite à cet exercice chez un autre, alors qu’il était expert lorsqu’il agitait son propre sexe. Il aime que je le regarde s’adonner à des plaisirs solitaires, surtout lorsque je le surprends. A ce stade, je tentais de savoir ce qu’il allait se passer. Qui allait posséder qui ?

Je n’avais pas imaginé un tel trio, du moins, je n’aurais pas pu penser que les choses iraient jusque là. Même si cette éventualité avait traversé mon esprit, je pensais David réfractaire à de telles relations, même si je sais qu’il est très tolérant pour les rapports homosexuels. Aussi, je pensais sincèrement que les choses en arrivant à ce stade, j’éprouverais un véritable dégoût qui m’obligerait à quitter la pièce, laissant mes amants s’adonner à leur passion éphémère.

La vue de ces deux corps d’homme excités par le contact charnels qu’ils avaient entrepris, suscita en moi une véritable tendresse, un élan affectif qui m’imposait de rester pour apprécier le plaisir qui allait se dégager de cette communion mâle.

Il apparut que les rôles étaient déjà distribués depuis le début, que chacun savait ce qu’il avait à faire. Dimitri s’allongeant sur le dos, signe de soumission, invitait David à le pénétrer pour que le plaisir soit réciproque. Mon compagnon n’était pas désorienté. Il préparait l’orifice qui lui donnerait le bonheur, y allant de plusieurs doigts. Il aidait la décontraction des muscles, sa langue venait humidifier cette auréole qui était maintenant sa convoitise. J’avais déjà léché l’anus de David, par plaisir pur, pour son plaisir, avant de stimuler sa prostate de mes doigts avertis. Je ne pouvais faire cela à tous mes amants, alors que je m’imposais de connaître oralement leur sexe. Certains m’avaient demandé de le faire, d’autres avaient été surpris que je le fisse.

Je pensais alors à Thierry, un ami de rugby de David. Il n’aurait jamais dû me présenter ce mâle, ne jamais faire entrer le loup dans la bergerie, mais David aime jouer avec le feu. Le jour où je l’ai connu, je n’ai pas pu dormir de la nuit, cherchant un stratagème pour le voir seul, afin qu’il sût que j’avais une envie irrésistible qu’il me possédât. Je n’en ai pas eu besoin, car le lendemain Thierry m’a donné rendez-vous chez lui. Que je stimule son pénis de ma langue, que je le fasse éjaculer par une fellation, cela lui plaisait. Mais il fut surpris, presque humilié, lorsqu’attirée par son orifice anal parfaitement imberbe, je l’avais embrassé puis léchouillé.

David allait et venait dans Dimitri maintenant. Il était jambes en l’air, David appuyant sur l’arrière de ses cuisses pour mieux pénétrer son partenaire. Dimitri stimulait sa bite et grimaçait de plaisir à chaque fois que son amant envoyait son sexe en lui. Très vite David se mit à pousser des gémissements que je ne lui avais jamais entendus. Il avait adopté un rythme rapide et saccadé. Puis dans un dernier coup de hanches, il poussa un cri qui signifiait l’extase. Dimitri le suivit, alors que son gland propulsait sa liqueur séminal jusqu’au visage de David qui avait reposé sa tête sur le thorax du jeune Crétois.

J’étais haletante, comme si j’avais moi-même participé à ce coït d’androgames. Je n’osais rien dire. Je les laissais jouir de leur plaisir, comme s’ils avaient été seuls. Je m’assis à terre, profitant de la froideur bienfaitrice du carrelage.

Dimitri tendit sa langue, invitant David à le rejoindre. Ils s’embrassèrent amoureusement, comme j’aurais voulu que Dimitri m’embrassât après l’amour. J’étais presque jalouse. Il promenait sa main gauche sur le corps de mon compagnon. Ce dernier s’était reposé sur la poitrine de son amant et avait de ce fait mouillé son torse et son ventre du sperme qui avait jailli de Dimitri, mélangeant ce liquide procréateur au sien qui coulait encore de son sexe endolori. Il semblait se complaire dans cette humidité masculine. Leur baiser était interminable. Dimitri l’agrémentait par des caresses qu’il prodiguait au sexe qui avait été en lui. Sa main frottait au milieu de leurs ventres, le sexe de David qui s’échappait de mon côté, me narguant d’avoir trahi une fois de plus le vagin conjugal.

Ils partirent se doucher une fois de plus, me laissant seule, assise nue sur le carrelage. Ce furent les mêmes rires, les mêmes cris spontanés, qui me donnaient envie de pleurer, comme une délaissée par des camarades de jeu qui s’amusent sans lui. Dimitri me releva et me demanda si j’étais triste ou fâchée.

Je me contentais de faire non de la tête. Je devais avoir un visage indifférent. Il apposa sur mes lèvres des dizaines de petits baisers tout doux, tout mignons.

David revint, mouillé, superbe, comme il pouvait l’être lorsqu’il avait ce sentiment du mâle dominant qui vient de posséder un troupeau de femelles. Il s’assit sur le lit, les jambes relevées, la tête entre ses genoux. Il était à une vingtaine de centimètres de mon visage et j’avais une vue intéressante sur son appareil génital. Je le trouvais encore plus beau que d’habitude. Il savait que j’étais aussi amoureuse de cette partie de son anatomie, qu’elle me faisait littéralement craquée. Il prit ma main, la posa sur son sexe. Je le caressais jusqu’à ce qu’il devînt dur. A ma gauche, Dimitri poursuivait les bisous sur mes lèvres. Il tournait la tête pour voir le jeu de ma main sur le phallus de David.

Dimitri se leva, remit son slip, positionnant son sexe devant, entre ses testicules pour augmenter le volume du bourrelet qui venait de se créer. Il reboutonna son pantalon, jeta sa chemise sur son épaule droite et s’approcha du lit. Son visage avait des traits ins qui contrastaient avec l’aspect viril qui s’en dégageait et la barbe attestant de son âge adulte. Il s’assit à droite à côté de David. Il l’embrassa brièvement et saisit son sexe qu’il caressa furtivement comme pour en emporter l’odeur suave et la douceur qui l’avait caressé. Il vint de mon côté, m’embrassa avidement, faisant tourner sa langue plusieurs fois dans ma bouche. Puis il glissa son appendice buccal entre mes jambes, flattant pendant de longues secondes ma vulve qu’il avait su si bien choyer.

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