Mes Vacances À La Baule-Le Ressac

Cette histoire est la suite possible que j’ai imaginée de « Mes vacances à La Baule », texte publié par PP06 (https://www.histoires-de-sexe.net/mes-vacances-a-la-baule--35936).

Résumé :
Marie, 28 ans, épouse d’Alain et mère de la petite Élise, passe seule une semaine de vacances à La Baule, dans la maison de campagne de son frère et de sa belle-sœur.
Pendant son séjour, elle va revoir Bernard, un ami d’enfance dont elle ne se souvenait plus, mais qui va lui faire une cour assidue lui redonnant le plaisir d’être désirée et de se voir encore belle dans les yeux d’un homme, surtout après sa grossesse récente.
Pendant une semaine, elle connaîtra beaucoup de plaisir dans les bras de Bernard, plaisir qu’elle qualifiera elle-même de coupable, mais au combien rafraîchissant.
Le jour du départ, Bernard lui fait cadeau d’une robe qu’elle étrennera dans la cabine d’essayage en lui offrant une gâterie en guise de remerciement.
Leurs derniers échange SMS avaient été clairs et définitifs :
J’envoie un SMS à Bernard pour lui dire que l’on ne pourra pas se voir le lendemain, je dois préparer mon départ. Hypocrite avec lui aussi, j’ose dire « dommage », mais je ne veux plus, la page est tournée.
Il m’écrit « je pourrais venir à Paris, on pourrait se voir ». Je prends peur, non pas question d’avoir un amant, de mentir à Alain. Il faut être clair, nouvel SMS :
---« Excuse-moi, j’ai ma vie à Paris. J’ai passé de super vacances avec toi. Merci pour tout »
---« Je comprends, bonne chance à toi »
---« Encore merci. Je t’embrasse »

Ouf, il ne s’accroche pas.

---o O o---

Voici la suite que j’ai imaginée :

Mes vacances à la Baule – Le ressac

Marie
La vie avait repris son cours, et mon aventure avec Bernard n’était plus qu’un lointain souvenir, à peine si j’y repensait lorsque je regardais ma penderie et voyais ma robe-cadeau au milieu de tous mes vêtements.


Alain venait de se voir promu au poste de Directeur des ventes, et son salaire avait reçu une très substantielle augmentation. Pour fêter ça, nous avions décidé de passer une soirée en amoureux, resto puis cinéma.
Alain s’était chargé d’organiser toute la soirée, à charge pour moi de trouver une baby-sitter pour notre petite Élise. A l’heure prévue, je me fis belle et acceptai de porter la robe offerte par Bernard. Je me rendis compte en l’enfilant que je n’avais plus aucune image ni aucun retour en surface à propos de mes frasques amoureuses de l’été dernier et en fut tout à fait satisfaite.
J’étais définitivement redevenue une femme aimante, amoureuse et fidèle. Ma vie avec Alain et notre bébé me ravissait et j’étais prête à tout pour protéger mon cocon d’amour.
Alain aussi s’était fait beau avec un costume tout neuf que je ne lui connaissais pas. L’alpaga lui allait à ravir et je le trouvais beau comme un Dieu, fière d’être au bras d’un si bel homme, mon homme.
Le repas se déroulait adorablement quand, juste au moment du dessert, Alain me tendit un paquet. Surprise par l’intention, alors que je ne m’y attendais pas du tout, je découvris devant ses yeux remplis d’amour, deux superbes smartphones, enveloppés dans un écrin protecteur du plus beau cuir qui soit.
« Ils sont couplés et j’ai bien pris soin de reporter tous tes contacts dans le tien, celui à la coque rose.
Je le remerciai d’un long baiser amoureux en lui disant qu’il avait fait des folies et qu’il n’aurait pas dû. Je me sentais un peu coupable qu’il ait pensé à moi, qui n’avait rien à célébrer, alors que nous étions en train de fêter sa promotion et que je n’avais rien à lui offrir. Je me dis que décidément, non seulement j’avais conquis le cœur du plus beau des hommes, mais également gagné le meilleur des maris.
De retour à la maison après un film romantique qui nous avait charmé tous les deux, je me jetai littéralement sur lui et lui donnai la plus belle preuve d’amour qu’une femme peu donner à son amour-amant-mari.

Quelques temps plus tard, alors que nous étions profondément endormis, le téléphone de la maison nous réveilla en pleine nuit. Alain se leva et alla décrocher dans le salon. Sa secrétaire était au téléphone. Leur société avait été victime d’un cambriolage et les voleurs en partant avaient tenté d’incendier le bâtiment principal de l’entreprise. Les pompiers luttaient en ce moment même contre les flammes et il était vital qu’Alain vienne aider son équipe à sauver les dossiers client, le matériel informatique et tout ce qui pourrait échapper au feu.
Ne prenant pas le temps de se doucher, Alain revint dans la chambre, s’habilla rapidement et parti tout de go.
Je passai la matinée avec une vive inquiétude quant à la situation dramatique qu’il vivait et me rongeai les sangs en m’occupant de notre petite Élise.
Vers 10 heure, mon téléphone se mit à vibrer. C’était un SMS du patron d’Alain qui, en déplacement à l’étranger, venait s’enquérir de l’évolution de la situation. Je compris immédiatement que dans la précipitation, Alain était parti avec mon smartphone. Je mis en place le couplage des 2 mobiles afin qu’Alain puisse prendre connaissance du message de son PDG.
Midi arriva et je pus, après avoir fait manger Élise, la coucher et allumer la télé pour suivre l’incident qui faisait la une des chaines d’info.
A quatorze heures, je reçu un second SMS du patron d’Alain suivi dans la foulée d’un autre dont je ne compris pas aussitôt le contenu.
« Fin de semaine prochaine, c’est la Love run à Paris. Si tu es dispo et libre, on pourrait se rejoindre aux abords de la pelouse de Saint-Cloud au restaurant le Cabanon des iles pour un repas en amoureux et plus si toujours autant d’affinités intimes. Bises là où tu en gardes le meilleur souvenir. Bernard
Je supprimai le message et découplai immédiatement les mobiles en priant le ciel pour qu’Alain n’ait pas eu le temps de le lire. J’étais atterrée ! Pourquoi Bernard me relançait-il ? Il me semble que j’avais été claire avec lui en nous quittant et lui avait dit que je voulais tourner la page.

Je me mis à pleurer sans trop savoir pourquoi et sans pouvoir m’en empêcher. Pourvu qu’Alain, pris par ses occupations de sauvetage de son entreprise n’ait pas eu le temps de lire le message. Je tournais ces quelques mots en boucle dans ma tête tout le reste de l’après-midi, errant sans but dans la maison. Vers dix neuf heures, Alain m’appela pour me dire qu’il lui restait encore beaucoup à faire, qu’il ne fallait pas que je l’attende et qu’il rentrerait probablement dans la nuit.
Je fus un peu rassurée de n’avoir discerné aucune hésitation dans sa voix et surtout qu’il ne m’ait posé aucune question sur le troublant message.
Vers vingt heures, j’envoyai un texto à Bernard lui demandant de ne plus m’écrire, que mon mari pouvait lire mes messages et que je ne pouvais rien promettre quant à venir le rejoindre dimanche en huit à Paris.
Je fis manger Élise et me restaurai en même temps. Après avoir suivi les actualités qui parlaient encore abondamment de ce drame, je partis me coucher en m’endormis aussitôt, quelque peu rassurée et apaisée.

Alain
La vie avait repris depuis les vacances qui n’avaient été pour moi qu’un cruel souvenir, obligé de travailler alors que mes deux amours se doraient la pilule au soleil de La Baule. J’avais donné le meilleur de moi-même au travail et c’est avec une certaine fierté que je fus promu Directeur des ventes. J’avais prévu de fêter ça dans le meilleur restaurant de notre ville et d’offrir en cette occasion un cadeau de valeur symbole de notre amour à ma Marie. Un copain de travail m’avait parlé de flotte de téléphones mobiles qui peuvent se coupler et fonctionner de concert, et l’idée m’avait séduit.
Le jour J, je profitai de l’attente du dessert et d’un moment d’intimité dans une salle peu remplie pour donner mon cadeau à ma tendre épouse. Elle me sembla ravie et comblée, et par le cadeau et par l’intention. Le soir après le film, elle m’a donné une preuve éclatante de sa reconnaissance.
Quelques nuits plus tard, je fus réveillé vers trois heures du matin par un appel urgent de ma secrétaire Typhaine, m’annonçant que nous avions été cambriolés et que les vandales avaient incendié l’étage que nous occupions avant de fuir la scène de leur forfait.
Je me précipitai sur les lieux et aidai mes collaborateurs à sauver l’essentiel des flammes encore vives par endroit.
Nous fîmes une pause vers neuf heure trente autour d’un petit déjeuner improvisé et réparateur. J’eu l’idée de rassurer Marie qui devait s’inquiéter à la maison. Je pris l’appareil en main et me rendis compte que j’avais emporté celui de ma femme et laissé le mien à la maison. Je couplai les mobiles pour rester en veille de tout ce qui pourrait me parvenir comme information. Vers dix heures le mobile vibra m’annonçant la réception d’un SMS. Il s’agissait d’un message du patron, en déplacement en Espagne pour la semaine, qui venait aux nouvelles. Je l’appelai sur le champ pour le rassurer. Vers quatorze heures, nous fîmes une seconde pause et la plupart des salariés partirent déjeuner. Je reçu coup sur coup deux messages. Le premier du patron que j’attendais, car nous avions prévu que je le tienne informé de l’évolution de la situation toutes les quatre heures. La lecture du second message me saisit de stupeur :
« Fin de semaine prochaine, c’est la Love run à Paris. Si tu es dispo et libre, on pourrait se rejoindre aux abords de la pelouse de Saint-Cloud au restaurant le Cabanon des iles pour un repas en amoureux et plus si toujours autant d’affinités intimes. Bises là où tu en gardes le meilleur souvenir. Bernard
Il ne pouvait s’agir que d’un texto destiné à Marie. Je senti un froid glacial m’envahir et les larmes me remplir les yeux. Elle avait eu une aventure avec cet homme, c’était évident, puisqu’il lui adressait des bises là où elle devait en garder le meilleur souvenir.
La tête me tournait, et je dus m’appuyer sur mon bureau pour éviter la chute. Typhaine s’apercevant de mon état, vint me proposer de m’asseoir et me tendit un verre d’eau. J’avais du mal à rassembler mes idées, et un épais brouillard envahissait mes pensées. Marie, ma Marie ! Comment avait-elle pu me faire ça ? Je lisais en boucle les trois phrases de ce maudit message que j’avais sauvegardé sur mon ordinateur portable, ne pouvant m’empêcher de recommencer inlassablement.
J’avais entendu parler de ce festival, et savais qu’une partie se déroulait du côté de Saint-Cloud. Je ne connaissais pas en revanche ce restaurant, mais me doutais qu’il était sur le parcours de la fête.
Le verre d’eau me fit du bien et je décidai d’aller me rafraîchir aux toilettes. Je m’inondai abondamment le visage et m’essuyai avec vigueur quand l’idée de vengeance envahit mon cerveau.
Après tout, si elle avait choisi de ma tromper plutôt que de me dire ce qu’il lui manquait dans notre couple, c’était son affaire. Mais il allait falloir qu’elle assume également les conséquences de ses actes.
Je décidai donc de ne rien faire, de ne pas lui révéler que j’avais couplé les mobiles et que je découvrirai immédiatement tout nouvel échange avec son amant. Mon Dieu, son amant ! Je suis donc cocu, il me faut malheureusement l’admettre. Plus les minutes avançaient, plus me venait l’idée d’organiser une vengeance redoutable. Il fallait que je m’isole et que je mette sur pied le châtiment des deux complices. Je me mis en besogne pour caler point par point les armes de ma terrible riposte.

Marie
J’ai rêvé de Bernard, de ses mains, de ses caresses, de ses baisers, du plaisir qu’il a su me donner, de ma jeunesse un temps retrouvée dans ses bras, dans son regard. Je me suis perdue le temps des vacances, mais je me suis aussi sentie revivre le temps de mon adolescence, de l’insouciance et de la naïveté. Je me suis égarée avec lui, en oubliant Alain, l’amour de ma vie, mais en priant pour qu’il ne l’apprenne jamais, qu’il ne sache jamais qu’un autre que lui m’avait faite jouir, m’avait aimée passionnément et auprès de qui je m’étais sentie belle et séduisante.
C’est au milieu d’un de ces rêves qu’Alain est rentré se coucher, me réveillant sans le vouloir. Je me tourne et l’encercle de mes bras, voulant lui donner toute ma tendresse et pensant par là-même oublier mes rêves tourmenteurs, mais il me repousse gentiment me disant
« Je suis complétement crevé, excuse-moi chérie, mais il faut absolument que je dorme, car là-bas, c’est loin d’être terminé et on a encore besoin de moi.
Dors mon amour, je veille sur ton repos. Pendant qu’il sombre dans un sommeil des plus profonds, je me mets à réfléchir sur ce que je dois répondre à l’invitation de Bernard. Je sais que, si je me rends au rendez-vous, je risque de craquer de nouveau pour ce charmeur qui a su si bien me redonner confiance en mon pouvoir de séduction et me prouver qu’à mon âge je pouvais encore plaire. De tout cela, je lui en suis reconnaissante, mais de là à tromper de nouveau Alain, il y a une marge que je ne souhaite pas franchir. Je suis redevenue une épouse fidèle et aimante, je tiens à le rester. Il n’est pas question que je cède à la tentation, si désirable soit-elle.
Je pourrais quand même m’y rendre. D’abord pour éviter des échanges par texto, toujours risqués et aussi et surtout pour lui dire en face que notre aventure a été belle et plaisante, mais qu’elle est belle et bien terminée.
Je dirai à Alain que les copines m’ont proposé une journée de marche pour la bonne cause à cette Love run, que ça ne pouvait être que bon pour Martine, en plein divorce et pour Régine qui commençait une nouvelle histoire après avoir vécu les pires moments de sa vie de couple et de sa séparation d’avec Jérôme. Je rencontrerai Bernard, on déjeunera et pendant le repas, je lui signifierai que tout est bien terminé, qu’il n’y aura pas de suite à ce que nous avons vécu et que notre aventure restera un très bon souvenir.
Rassérénée par tant de bonnes décisions, je me rendormis rapidement et trouvai un repos apaisant et déculpabilisant.

Alain
Je rentrai dans la nuit, en essayant de faire le minimum de bruit. Impossible d’avaler le moindre morceau, tout ce que j’avalerais me resterais sur l’estomac. En me couchant, je tournai le dos à Marie pensant qu’elle dormait profondément. Je n’avais pas du tout envie de parler avec elle, me connaissant, je n’aurai pas eu le cœur à supporter la moindre discussion. Elle me ceintura de ses bras et glissa son visage dans mon cou. Je lui dis aussitôt
« Chérie, je suis complétement crevé, je n’en peux plus, j’ai beaucoup donné pour sauver l’essentiel et il reste encore beaucoup à faire. Il faut absolument que je dorme.
Elle me fit un bisou sur la nuque, se retourna et me semble-t-il se rendormit.
Mon cerveau travaillait à grande vitesse et je repassais en revue tous les détails de ma vengeance. Je savais que le moment du petit déjeuner du lendemain matin serait crucial quant à la probable re-trahison de Marie, car elle n’allait pas manquer de me parler de ce qu’elle allait faire dimanche prochain.
Le réveil me tira de mon sommeil à sept heures. Je bondis dans la salle de bain pour me doucher et être le premier dans la cuisine pour le petit déjeuner. Marie arriva vers la demie en baillant et me fit un rapide baiser du bout des lèvres. Je lui servi son café et lui avançai la corbeille de pain.
« Comment vas-tu ce matin mon amour, as-tu assez dormi ?
« J’espère avoir suffisamment récupéré car je sens que la journée va encore être longue. Vivement ce week-end que l’on puisse se remettre de toutes ces émotions.
« A propos de week-end, les copines m’ont proposé de venir soutenir Martine et Régine à la Love run dimanche. Tu sais comme elles ont souffert toutes les deux de leur séparation, et elles se sont inscrites pour la marche des femmes.
« Combien de kilomètre cette marche ?
« Dix, ce n’est pas une compétition, mais juste une marche symbolique et nous y serons pour soutenir nos deux amies.
« Tu as donc décider d’y aller ?
« Oui, je n’ai pas eu le cœur de leur refuser. Ça t’embête ?
« Écoute, non finalement, j’en profiterai pour récupérer un maximum de cette maudite semaine.
« Il faut que j’y soit en fin de matinée et je serai rentrée vers dix-huit heures, en partant juste après la marche.
« On fait comme ça alors. Bon, j’y vais, j’ai une tonne de boulot qui m’attend.
On se sépara d’un rapide baiser.

Marie
La réflexion/décision de la nuit avait porté ses fruits et Alain avait pris semble-t-il très naturel que je me rende à Paris soutenir mes amies en mal de couple et d’amour. Cela était aussi le signe certain qu’il n’avait pas lu le message de Bernard ce qui me rassura définitivement.
Maintenant il fallait que je prévienne Bernard et lui demande l’heure et l’adresse du rendez-vous.
Je vérifiai avec précaution que le couplage était enlevé et lui rédigeai mon message
« Bonjour Bernard. Finalement je viendrai dimanche car j’ai des choses à te dire. Merci de me préciser l’adresse et l’heure où se rejoindre. Bises, Marie.
Sitôt envoyé, je détruisis toute trace du message. Je me sentais assez sûre de moi et capable de résister à ce bourreau des cœurs, certaine de ne pas flancher une seconde fois.
La semaine passa rapidement, Alain terminant ses journées à plus d’heure et ne me rejoignant dans notre lit qu’après minuit, ce qui m’arrangeait bien finalement. Cela dit, l’approche du jour J me laissait comme un goût amer, dû au peu d’entrain pour moi de la part de mon mari dans nos rares moment d’intimité. Je commençais à ressentir le besoin de ses bras, de son corps, de ses baisers, bref, de son amour, pour emmagasiner le maximum de confiance avant la rencontre.
Le soir, ou plutôt la nuit, lorsqu’il rentrait, il s’endormait aussitôt avec juste un rapide baiser et, le matin, il s’apprêtait à partir quand j’émergeais tout juste du sommeil. J’avais besoin de réconfort et de son amour pour me donner les forces nécessaires pour rester fidèle à mes résolutions.

Alain
Dès mon arrivée au bureau, Typhaine vint m’annoncer que les deux représentants de mon opérateur mobile étaient arrivés. Je les reçu chaleureusement en priant ma fidèle secrétaire de leur servir un café. J’eu ensuite les réponses précises à toutes les questions techniques que j’attendais et fus vite rassuré quant à la faisabilité de mon plan. Sitôt partis je fis venir Typhaine et lui racontai toute mon histoire, sans rien omettre des émotions et déceptions que ce pourtant anodin message avait fait sur ma vie et des dégâts qu’il avait engendrés et sur mon couple et sur l’amour que j’avais pour Marie. Au fur et à mesure de mon récit, je vis son visage devenir de plus en plus sombre et ses yeux se remplir de larmes.
« Si tout ceci se confirme, je dois te dire que je suis vraiment désolée et qu’un homme comme toi, capable d’autant de sincérité, d’intégrité et d’amour pour une femme, puisse se retrouver trahi de la sorte me révolte. Tu as tout mon soutien et, en dépit du fait que tu sois mon patron, toute mon amitié.
« Merci Typhaine, cela me touche vraiment. Sache que j’ai toujours eu beaucoup d’estime pour toi, pour ta loyauté et que, si les choses avaient été toutes autres, j’aurais très certainement développé des sentiments à ton égard. Enfin, c’est la vie, et je te souhaite de rencontrer quelqu’un qui saura t’apporter tout l’amour qu’une femme aussi belle, sincère et honnête que toi mérite.
J’attendis le vendredi après-midi pour mettre mon plan en marche.

Marie
Le vendredi je reçu un nouveau texto de Bernard vers quatorze heures
« Bonjour Marie, je te propose que l’on se retrouve devant le restaurant Le Cabanon des iles, porte de la Luette à midi pile. J’ai réservé une table. C’est facile à trouver et fléché depuis la station de métro Porte Dauphine. J’ai également réservé un salon particulier à l’hôtel du Régent. C’est à trente minutes à pied, nous aurons le temps de réfléchir à quelle suite donner à notre tête à tête et aviserons en chemin. Je suis heureux de te revoir et ai hâte d’être à dimanche. Je t’embrasse là où j’en gardes le meilleur souvenir. Bernard
Sitôt lu le texto et pris note de l’adresse et de l’heure du rendez-vous, je supprimai le message ayant une fois de plus vérifié que le couplage des mobiles était bien enlevé.
L’imminence du jour et le secret de ces échanges me tournaient un peu la tête et je me revoyais ado, rougissante et émue à la moindre déclaration de flamme amoureuse. Je me dis que, quand même, cet homme éprouvait des sentiments assez forts pour venir à Paris un dimanche, faisant le déplacement depuis sa province nantaise et réservant une table dans un prestigieux restaurant, juste pour me revoir. Cette pensée m’apporta une bouffée d’air frais qui me rendit ma bonne humeur et je me mis à chantonner dans toute la maison.
Ce soir-là, contrairement aux autres soirs de la semaine, je ne me plaignis pas de mon triste sort devant mon assiette, seule une fois de plus, et, pour la première fois depuis longtemps, je n’eus aucune pensée pour Alain, ce qui ne me choqua pas. Je me sentais légère, jeune, belle, emportée par un élan de gaieté incontrôlable.
Le samedi passa comme l’éclair, je m’occupai comme je pus, passant la plupart de mon temps à me demander si j’allais oser mettre la robe que Bernard m’avait offerte le dernier jour de notre aventure. Aventure, le mot prenait tout à coup un double sens. Amoureux, parce que cela avait tout de même été une idylle, il me fallait l’admettre. Mais aussi périlleux, car j’allais m’exposer une nouvelle fois au danger de la tentation et cela me faisait frissonner. Alain était l’homme de ma vie, j’en était intimement persuadée. Je n’imaginais pas ma vie sans lui, sans sa force, son assurance, sa maturité et surtout sans son amour. Bernard, c’était la jeunesse, la légèreté, l’imprudence, l’interdit.
Je me couchai tôt, après un repas léger et dormais à poings fermés quand je sentis confusément qu’Alain s’était glissé à côté de moi dans le lit.

Alain
J’avais prétexté avoir la responsabilité de la mise en service des travaux de l’étage pour recevoir les entreprises retenues pour l’examen des lieux le samedi afin de ne pas me retrouver en tête à tête avec Marie. J’en étais donc là, à fuir mon propre foyer pour ne pas exposer ma mine déconfite et mon air triste à Marie. J’avais encore espoir qu’au dernier moment, la raison lui remettrait en mémoire les engagements mutuels des époux et que son amour pour moi lui éviterait de se déshonorer définitivement à mes yeux. Je savais parfaitement que si ce n’était pas le cas, mon piège se refermerait implacablement sur les deux scélérats et ma vengeance serait implacable. Je fis les dernières vérifications et décidai d’aller faire un tour pour me changer les idées, ne voulant pas revenir à la maison trop tôt. Je rentrai finalement vers minuit, après avoir dîner seul dans un petit restaurant proche de mon travail, et me couchai sans un bruit.

Marie
J’allais donc revoir Bernard, c’était inévitable, parce que j’avais décidé de lui signifier de vive voix et de visu la fin définitive de notre aventure. Forte de mes certitudes et armées de la meilleure des résolutions, c’est vêtue de la robe qu’il m’avait offerte que je m’apprêtais à revoir le seul amant que j’ai eu et que j’aurai de ma vie. Dès la sortie de la station de métro je le vis. Il n’avait pas changé, et était toujours aussi séduisant. Il me fit deux bises et me serra contre lui
« Tu m’as manquée. Tu es toujours aussi envoutante et tu as mis notre robe. Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. Viens, allons déjeuner.
Il me prit par l’épaule et nous nous dirigeâmes tranquillement vers le Cabanon des iles. L’endroit était plutôt exotique, avec un aménagement complétement dépaysant. Il recula ma chaise et me fit une légère bise sans le cou en me rapprochant de la table. Un serveur en chemise à fleur sorti de nulle part vint prendre la commande que Bernard s’empressa de faire, me révélant qu’il avait prévu ses instants dans leur moindre détail. Je me sentais bien, légèrement euphorique, mais décidée à mettre les choses au point rapidement
« Écoute Bernard, il ne faut pas que tu te méprennes
« S’il te plait Marie, savourons ses instants merveilleux où je te retrouve et où j’ai plaisir à te regarder. Tu auras tout le temps pour me dire ce que tu as prévus de m’avouer après le repas.
Il était resté très convainquant et surtout très charmeur, aussi, je remis à plus tard le moment des explications. Après le punch Maitai Je me régalai de poisson cru à la tahitienne, de poulet Fafa et de gâteau choco-coco, le tout arrosé de bière Hinano et de rhum ambré.
Nous sortîmes du restaurant et nous rendîmes à l’hôtel Régent où nous fûmes reçus et conduit au salon privé. Il s’agissait en fait d’un véritable appartement, grand luxe, avec salon, chambre, salle de bain et même un coin kitchenette très bien équipé. Un seau à champagne avec du Dom Pérignon nous attendait et Bernard nous servi une coupe pendant que je me laissai tomber dans un canapé profond et moelleux. Bernard me resservit et s’assit naturellement près de moi.
« Au bonheur de nous être revus, au bonheur de ces quelques heures volées à nos vies respectives et aux délicieux moments qu’il nous reste encore à partager.

Alain
De là où j’avais installé mon premier QG, je la vis sortir du métro et tendre ses joues vers l’homme que je découvrais pour la première fois. Il la serra contre lui un temps qui me paru bien long. Ils se souriaient et, tout en lui parlant, il la prit par l’épaule et ils marchèrent le long du trottoir en direction du restaurant prévu. J’avais trouvé une place de stationnement juste de l’autre côté de l’avenue et savais pouvoir les observer sans être repéré. Je mis en marche le dictaphone à distance. Les informations données par mes fournisseurs de télécom avaient fait de moi un expert en téléphonie mobile. Le déclenchement de l’enregistrement ne fit aucun bruit et j’eu la confirmation définitive que je pouvais écouter sans risque de me faire surprendre.
A peine assise, Marie pris la parole
« Écoute Bernard, il ne faut pas que tu te méprennes
Mais il l’interrompit aussitôt
« S’il te plait Marie, savourons ses instants merveilleux où je te retrouve et où j’ai plaisir à te regarder. Tu auras tout le temps pour me dire ce que tu as prévus de m’avouer après le repas.
Le serveur apporta deux punch et ils commencèrent à boire en se souriant. Cet homme était le diable en personne. D’un regard, il était capable de faire fléchir la volonté d’une femme. Il n’était pas particulièrement beau, mais avait une prestance et une distinction indiscutable. Il devait faire des ravages dans la gente féminine et il le savait. Je voyais nettement son regard suffisant, sûr de lui, qui vous enveloppe et semble vous murmurer « tu ne pourras plus m’échapper ».
Il y eut peu d’échanges durant ce repas, pourtant il me sembla que Marie buvait la moindre de ses paroles et que ses yeux ne quittaient pas les siens.
Au moment du dessert, je sortis de la voiture de location dans laquelle j’avais pu observer et filmer une grande partie de la scène et me dirigeai vers ma voiture, garée près de l’hôtel dont le message de Bernard parlait. J’y avais, moi aussi, réservé un salon, certes plus modeste, mais proche de l’autre, et d’où je serai en mesure de compléter ma batterie d’enregistrements et de films.

Marie
La tête me tournait, mes idées n’étaient plus aussi claires qu’à mon arrivée au restaurant. Le confort douillet de ce canapé me rendait indolente et sans volonté. Bernard savait décidément y faire avec moi. Une fois encore, il m’avait prise sous son charme et, je dois bien le reconnaître, cela me plaisait. Lui plaire me plaisait. Voir de l’envie dans ses yeux me plaisait. Je retrouvais certaines des sensations que j’avais connues un an auparavant quand nous vivions des moments d’intimité si agréables. Il fallait pourtant que je lui parle. J’aimais Alain, il était tout ce que j’avais toujours attendu d’un homme, d’un mari et d’un amant. Je n’avais nul besoin de m’encanailler avec un séducteur de pacotille, qui me faisait son numéro de charme, comme je m’y attendais. Je me disais en boucle dans ma tête
« Tu es une grande fille, tu vas savoir résister. Tu ne vas pas laisser cet homme, si séduisant soit-il, gâcher tout ce que tu as mis sept ans à construire. Tu mérites mieux qu’une aventure sans lendemain avec un homme que tu t’étais juré de ne plus revoir.
Bernard venait de me resservir une coupe de ce délicieux champagne. J’en bu la moitié et inspirai une grande bouffée d’air pour commencer mon monologue quand il me prit dans ses bras et me ferma les lèvres d’un baiser. Chaste d’abord, je sentis rapidement sa langue tenter de forcer le barrage de mes dents. Je devais absolument lui parler et ce baiser contrariait ma décision. Après tout, autant le laisser faire, je parlerai une fois nos lèvres séparées. Je savourai donc ce baiser qui commençait à prendre une tournure passionnée quand je sentis ses mains entamer un parcours les dirigeant de mes hanches jusque sur mes seins dont les pointes se dressèrent comme pour mieux dénoncer leur sensibilité à ses caresses
« Non Bernard, il ne faut pas, il faut…
Mais Bernard ne s’avouait pas vaincu et son baiser redoublait d’ardeur alors que ses mains semblaient se multiplier pour me défaire, qui de mon corsage, qui de mon soutien-gorge.
En moins de temps qu’il n’en faut pour compter jusqu’à dix, je me retrouvai à demi-nue entre ses bras. Ses caresses me tournaient la tête et je n’arrivais plus à rassembler mes idées. Je flottais dans une atmosphère brumeuse, faite de souvenirs agréables, liées au passé, et de sensations affolantes, liées au moment présent. S a bouche quitta enfin la mienne, mais pour venir sucer mes pointes de sein rendues hyper sensibles par les caresses de ses mains.
« Bernard, arrête, il faut que je
De nouveau, sa bouche me coupa la parole tandis que ces doigts pinçaient mes pointes, continuant d’affoler tous mes sens. Tout en m’embrassant, il murmura
« Chut ! Tout à l’heure
Ses mains m’affolaient, sa bouche m’enfiévrait, la tête me tournait, je sentais que je perdais le contrôle. Le temps de rassembler mes idées, je me retrouvai complétement nue dans ses bras. Il m’avait déshabillée et soulevée de terre comme une poupée indolente et apprivoisée. Il me déposa délicatement sur le lit et je m’aperçus soudain que lui aussi était nu. Son corps bien entretenu, musclé par endroit, se rappela à mes souvenirs. Son sexe bien droit, me témoignait de toute l’envie qu’il avait de me posséder encore une fois. Je me laissai aller et acceptai ma défaite, résignée et consentante, sachant par avance tout le poids de ma capitulation.
Des sensations oubliées et enfouies au fond de ma mémoire se réveillaient doucement. Sa puissante vigueur me redonnait des émotions vives et intenses et j’oubliai tout, le temps d’un orgasme ravageur qui me laissa pantelante et rassasiée. J’avais crié mon plaisir et laissé exploser ma jouissance sans retenue. Je me sentais fiévreuse et trempée par ce déchainement de spasmes ravageurs. Je repoussai Bernard et m’enfuis dans la salle de bain. Je me jetai sous la douche que je pris quasi froide pour me réveiller de cet horrible cauchemar. Qu’avais-je fait ? Pourquoi avais-je de nouveau cédé à cet homme. Quel pouvoir avait-il sur moi et sur ma volonté ?
Je me regardai dans la glace et me trouvai laide, les cheveux hirsutes, le maquillage défait, les yeux cernés. Tout en moi criait la faiblesse, la lâcheté, la trahison. Jamais, au grand jamais, il ne fallait qu’Alain sache la moindre chose de ce qu’il venait de se passer. Je m’étais déshonorée seule et il fallait que cela reste un secret, même s’il ne serait pas facile à porter.
Je me refis une figure présentable, je remis mes vêtements et sorti de la pièce rejoindre Bernard que je trouvai assis sur le canapé sirotant une nouvelle coupe de champagne
« Bernard, ce que je viens de faire est impardonnable. Tu as été parfait, je le reconnais, mais je ne veux plus que cela se reproduise. Tu es un homme merveilleux, mais j’aime mon mari et je ne veux plus jamais le trahir comme je viens de le faire. Nous avons passé des moments très agréables, mais cela ne se reproduira plus ; Je vais te quitter, rentrer chez moi et tout faire pour oublier ma faiblesse. Je ne veux plus te revoir, nous ne nous reverrons plus, et ce sera mieux pour tout le monde. Un jour tu rencontreras certainement une femme très bien, que tu aimeras et qui t’aimeras et avec qui tu construiras ta vie de couple. J’aurai dû avoir le courage de te dire tout cela beaucoup plus tôt. Je me serais ôté la culpabilité d’avoir une fois de plus trahi la confiance de mon mari et le peu d’estime qu’il me restait de moi.
Ne cherche plus à me revoir, ne m’écris plus. Adieu.
Je sortis du salon particulier et de l’hôtel et pris la direction de la première station de métro.
Au moment de prendre les escaliers me menant sur le quai, je reçu un SMS d’Alain
« Je sais où tu es

Alain
Je les vis sortir du restaurant. Ils marchaient bras dessus bras dessous et riaient aux éclats tous les cinq pas. Marie arborait un sourire éclatant et semblait totalement épanouie aux bras de cet homme qui lui chuchotait à l’oreille en la serrant contre lui. Ils pénétrèrent dans l’hôtel Régent et se dirigèrent directement vers le salon privé. J’eus le temps de refermer sans la verrouiller la porte de séparation entre les deux pièces, celle qu’ils allaient investir et celle depuis laquelle j’allais pouvoir suivre leurs ébats.
Je me restaurai rapidement, pendant que je déclenchai de nouveau le dictaphone et réglai les derniers détails techniques que j’avais mis au point avec la complicité du directeur de la réception, un ami, que j’avais mis dans la complicité. Je lui louai régulièrement des suites pour mes gros clients et il n’avait pu me refuser le service de me laisser installer mes caméras dans toutes les pièces. Il m’était déjà arrivé de filmer les ébats de clients dont je doutais de la passivité et ne le faisait que dans le seul but de garantir la sécurité des escortes dont je louais les services. J’enregistrais les vues de chaque caméra devant laquelle elle ou lui passait, jouant avec les angles de façon à avoir des images nettes et indiscutables quant à la reconnaissance faciale des deux acteurs malgré eux.
Marie semblait flotter dans une brume épaisse, légèrement ivre, certainement en raison de l’alcool consommé au restaurant.
Elle s’écroula plus qu’elle ne s’assit dans le profond canapé du salon pendant qu’il servait deux coupes de champagne. Il revint vers elle et lui tendit sa coupe qu’elle avala cul sec. Elle la lui tendit presque aussitôt et il se précipité pour lui en resservir une autre. Elle s’en saisit pendant qu’il s’asseyait tout contre elle et en vida la moitié d’un coup.
Elle prit une grande inspiration et s’apprêtai à parler quand il la prit dans ses bras et l’embrassa l’empêchant de prononcer la moindre parole. A la façon dont elle l’entoura de ses bras, je compris qu’elle n’opposerait aucune résistance à son amant, puisqu’il fallait bien le nommer ainsi désormais.
Pour ne pas perdre les meilleurs cadrages, je m’imposai de ne plus regarder en spectateur le reste de la scène, et m’employai à travailler les prises de vues et les angles, de façon à réaliser les meilleures prises possibles. Tout en étant accaparé par la technique, je ne pus, qu’assister, impuissant, à la capitulation de Marie et à leur fornication. Cela ne dura guère plus d’un quart d’heure, mais les halètements et les cris qu’elle poussa me firent comprendre tout le plaisir qu’elle avait pris dans cette étreinte.
Dès que Marie disparut des caméras en pénétrant dans la salle de bain, je coupai les enregistrement et sorti de mon QG pour rejoindre ma voiture et rentrer à la maison. Je ne pouvais empêcher les larmes d’envahir mes yeux et ma vue se brouilla au point de m’obliger à stopper sur le bas-côté pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Je me lamentai un temps qui me parut incroyablement long et me rendit compte soudain que l’heure passait et qu’il était temps de mettre en marche ma vengeance.
J’ouvris mon mobile et saisi mon premier texto pour Marie
« Je sais où tu es

Marie
Je me sentais sale et moche. J’avais trahi mon Alain, j’avais été faible et je m’en voulais. Ce texto m’avait réveillée alors que je m’insultais intérieurement. Comme quelque chose d’inachevé, cette petite phrase m’avait rappelé que quelque part dans Paris, un homme pensait à moi, pendant que je m’envoyais en l’air hypocritement. Comment avais-je pu perdre toutes mes résolutions aussi facilement ? Avais-je vraiment besoin d’être à ce point rassurée quant à ma capacité à encore séduire ? Étais-je si usée physiquement ? Avais-je tant changé en sept ans ? Je crois que je m’apitoyais un peu trop sur mon sort en fait. Je crois que je me suis un peu trop écoutée, que j’ai inconsciemment mis en place toutes les raisons de chercher faussement à éprouver le besoin d’être rassurée, tranquillisée, sécurisée. Au fond de moi, je sais que je n’ai pas joué le jeu, que j’ai triché, fraudé les règles. Celles-ci étaient pourtant simples, après l’écart de l’an dernier, je me devais de redevenir une femme exemplaire et irréprochable. Mais la triste vérité s’imposait à moi, j’avais failli. Je m’étais laissée embobiner par des musiques charmeuses et faussement rassurantes. Pourtant, je l’aimais mon Alain, plus que tout, plus que moi-même. Il était tout ce que, jeune fille, j’avais rêvé pour m’accompagner dans la vie. Un homme aimant, prévenant, attentif, attentionné et, surtout, un homme fidèle. Fidèle, lui, il l’était, j’en étais certaine. Une femme sent ces choses-là et je sens que mon homme m’aime, que je suis tout pour lui. Ce bonheur qu’il me donne, je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas qu’une bêtise aussi ine que d’avoir menti sur son âge ou sur la couleur de ses sous-vêtements, vienne troubler la sérénité de cet amour. Je ne veux pas que ces quelques heures que j’aurai oubliées d’ici peu, viennent perturber notre couple. Je ne veux pas qu’un intrus vienne s’immiscer entre mon mari et moi.
Au changement de station, j’attendais sur le quai ma correspondance quand je reçu un nouveau SMS
« Je sais avec qui tu es

Alain
Je pris le temps de ranger tout mon matériel soigneusement. J’installai la clé USB contenant tous les enregistrements dans mon PC et mis les enregistrements bout à bout, tout d’abord, puis en boucle. Je rangeai mon ordinateur et insérai la clé dans la télé et l’allumai. Je m’assis à mon bureau et rédigeai ma lettre pour Marie. Une fois terminée, je déposai la lettre en évidence sur la table basse du salon, là où elle la verrait immanquablement.
Je sortis, repris ma voiture et me dirigea vers l’autoroute de Nantes ; J’avais encore du pain sur la planche pour parachever ma vengeance. Aux alentours de la sortie vers Chartres, je me garai quelques instants sur l’aire de repos et frappai les mots de mon troisième texto à Marie
« Je sais ce que tu as fait

Marie
Enfin à la maison. Je sortis mes clés quand mon téléphone vivra dans la poche de mon manteau. Je regardai machinalement l’écran
« Je sais ce que tu as fait
Tout en introduisant la clé dans la serrure, je pensai : Mais qu’est-ce qu’il prend à Alain de m’écrire des bouts de phrases ? J’entrai dans l’entrée et posai mon sac et mon manteau sur le bureau et m’assis sur la chaise. N’ayant pas répondu aux messages, je les avais tous les trois l’un en dessous de l’autre
« Je sais où tu es
« Je sais avec qui tu es
« Je sais ce que tu as fait
Qu’est-ce qu’il voulait me dire ? Il ne pouvait pas, non, impossible. Il savait que je devais rejoindre mes copines à Paris. Il ne pouvait pas supposer… Confusément tout d’abord, puis plus nettement quand j’y prêtai attention, j’entendis comme des gémissements, ou plutôt des halètements, ou alors les deux ! Il y avait quelqu’un à la maison ?
« Il y a quelqu’un ?
« Alain, tu es là ?
J’avançai prudemment vers la porte entrouverte du salon et me figeai à l’entrée de la pièce. Sur l’écran de notre téléviseur géant, je me vis de profile allongée sur un lit, Bernard sur moi, tous deux dans une position évidente, moi haletant et lui ahanant, nos doigts entrelacés. Mon sang se glaça, mes jambes n’arrivaient plus à me porter et je parvins difficilement jusqu’au canapé où je m’effondrai bruyamment. Je saisis la télécommande et mis en pause sur une image dégradante pour moi, la bouche grande ouverte cherchant de l’air, les jambes indécemment écartées et les fesses de Bernard entre elles.
« Mon dieu, mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait
Les larmes coulaient abondamment sur mes joues, la tête me tournait, je tremblais de tout mon corps.
Je ne savais plus comment stopper et mettre fin à ce supplice visuel. Je vis qu’une clé USB était fichée dans la prise sur le côté du téléviseur, puis, baissant les yeux, je vis une lettre grand format, blanche posée contre le petit bouddha au milieu de la table basse. Il était écrit Marie à l’encre noire. Je me penchai et la saisis. Je la décachetai et commençai à la lire
« Marie, Rien ne pouvait me préparer à ce qu’il s’est passé. Rien ne pouvait m’alerter ou m’indiquer que quelque chose ne tournait plus rond entre nous. En quelques heures à peine, j’ai découvert mon infortune et démasqué ton vrai visage. Que tu m’aies trompé l’an dernier au cours des premières vacances que tu passais sans moi est une première trahison. Que tu aies pu me le taire, me le cacher, pendant tous ces mois, sans regret, sans remord, est une seconde trahison. Que tu te sois rendue au rendez-vous de Bernard (oui, je le connais, j’en parlerai plus bas, tu vas comprendre), en me mentant de nouveau sur les raisons de ta journée à paris est une troisième trahison. Que tu aies de nouveau, après un repas au restaurant, cédé aux sirènes de l’adultère dans un salon particulier d’un hôtel est une quatrième trahison. Mais avant tout et surtout, que tu te sois vêtue de la robe que tu t’étais soi-disant offerte et que je sais pertinemment être un cadeau de Bernard à la fin de votre idylle estivale, est la cinquième et la pire de tes trahisons.
Qu’ai-je fait ou qu’est-ce que je n’ai pas fait pour mériter un tel sort ? Suis-je un si mauvais mari, un si mauvais amant ? Qu’a Bernard que je n’ai pas ? Qu’a-t-il fait que je n’ai pas fait ou su faire ?
Sais-tu vraiment qui il est ?
Je vais te le dire. Bernard a longtemps été un célibataire endurci et un séducteur invétéré. Ton aventure avec lui aura sans doute été la dernière, car il s’est marié en décembre dernier et filerait le parfait amour avec sa très jeune épouse. Il a été recruté par ma boîte en septembre dernier et, dans le même temps, il a monté une société qui sous-traite les produits que nous fabriquons avec mon entreprise. Il tente ainsi de détourner nos clients, alors qu’il a signé une clause de non-concurrence. J’ai contacté mon avocat et nous avons mis au point une stratégie pour le trainer en justice qui va, non seulement le faire tomber, mais aussi le ruiner. J’ai aussi transmis un courrier accompagné de la même clé USB se trouvant dans notre téléviseur à sa charmante épouse. Je suis en ce moment sur la route pour lui rendre une petite visite explicative. La pauvre, comme moi, elle va tomber du paquetage en apprenant les frasques de son mari.
Quant à toi, ma future ex-femme, ne crois pas que je me contenterai d’une simple séparation. Parce que nous allons nous séparer !
Le divorce est la seule chose qui lavera mon honneur et me permettra de retrouver ma dignité et mon estime de moi. Mais ce ne sera pas suffisant pour tout ce que tu as fait et mérite de payer. Il n’est pas question que ma fille soit élevée par une mère indigne, qui n’a pas de parole, pas de moralité et pas de loyauté. Mon avocat m’a assuré qu’avec la vidéo et les enregistrements (hé oui, j’ai aussi tous vos échanges, dans la rue, au restaurant et à l’hôtel), aucun juge ne confiera l’éducation d’un à quelqu’un qui n’en est pas digne. Tu pourras voir Élise autant que tu le voudras ou que le juge l’aura fixé, mais il faudra que tu trouves quelqu’un pour venir la chercher chez moi, car je ne t’ouvrirai pas la porte si c’est toi qui viens la chercher.
Je ne veux plus te voir, plus t’entendre, plus avoir la moindre relation avec toi.
Ce que tu as fait me dégoûte, tu es sale, abjecte, infâme et répugnante. Avoir vécu avec toi pendant sept ans me révulse, me donne envie de vomir.
Je maudis le jour où nous nous sommes rencontrés. Tu resteras souillée à jamais à mes yeux. Ta bouche est souillée, ton corps est souillé. Tout ce que tu es et représente à mes yeux est souillé par ce que tu as fait.
Jamais je ne pourrai oublier que tu m’as menti, trompé, trahi.
Jamais je ne te pardonnerai.
Signé Alain

J’étais effondrée, je pleurai toutes les larmes de mon corps. Alain, mon amour, que t’ai-je fait ?
Pourquoi ai-je cédé à Bernard, pourquoi ai-je été aussi faible ?
Mon monde s’écroulait. Tout ce qui faisait mon équilibre s’effondrait sous mes pieds. J’avais tout gâché, tout détruit par ma faiblesse, mon manque de fermeté. Avais-je tant besoin de me sentir séduisante à d’autres qu’à l’homme que j’aimais ? avais-je si peu confiance en moi qu’il me fallait me rassurer dans le regard et les bras d’un autre ?
J’avais tout pour être une femme heureuse et épanouie. Un homme merveilleux, bon père, bon mari et, c’était certain, bon amant. Bernard n’était rien pour moi, je n’avais aucun sentiment pour lui. Il n’avait été qu’un faire-valoir pour mon orgueil de femme se voulant encore capable de séduire.
Comment rattr ces erreurs ? Comment récupérer mon amour ? Comment réparer tous les dégâts, tous les dommages que j’avais causés ?

Alain
Je m’étais installé chez des amis qui habitaient près de chez moi, et qui, mis dans la confidence, m’avaient promis de garder le secret.
J’avais installé suffisamment de caméras de surveillance dans la maison pour suivre les allers et venues de Marie. Je la voyais passer le plus clair de son temps sur le canapé. Elle ne mangeait presque rien et passait ses journées à pleurer. Typhaine me prévint que j’avais reçu les papiers du divorce au bureau. Elle était très compatissante et souhaitait m’épauler en quoi que ce soit. Je savais qu’elle avait un gros faible pour moi et lui proposai sournoisement de m’aider à accomplir ma vengeance. Elle me rejoignit à l’adresse de mes amis où je l’accueillis très amicalement. Une fois que je lui eusse expliqué son rôle, elle acquiesça et monta dans ma voiture. Ensemble, nous nous rendîmes à la maison où nous avions préparé une petite surprise à Marie.

Marie
Cela fait dix jours que j’erre dans la maison sans but précis. Je me suis faite porter pâle au travail et n’ai plus goût à rien. Je passe mon temps à ressasser mes fautes, à me haïr et à me détester.
J’aimerais tant qu’Alain revienne et que l’on puisse parler tous les deux. Que je lui dise combien je regrette ce que j’ai fait. Que je comprends l’avoir déçu et combien j’ai dû le faire souffrir. Que je suis prête à tout faire pour qu’il me pardonne et surtout, que je n’aime que lui. Mon bébé ne me manque quasiment pas, même si je suis horrifiée à l’idée d’en perdre la garde. Mais, je ne peux me résoudre à l’idée de divorcer. Je ne le supporterai pas. Perdre Alain serait me perdre tout simplement.
J’entends la porte d’entrée s’ouvrir. Je me précipite et vois Alain en compagnie d’une jeune femme dans le hall.
« Alain, mon amour, tu es revenu. Si tu savais comme je regrette. Je t’ai laissé je ne sais plus combien de messages pour tout t’expliquer, mais je suis heureuse que tu reviennes à la maison, pour que l’on puisse enfin se parler face à face.
« Je ne reviens pas à la maison. Je rentre chez moi. Puisque tu veux que l’on se parle, on va se parler. Viens t’asseoir.
« Tu ne me présente pas la femme qui t’accompagne ?
« Chaque chose en son temps. Nous allons cohabiter. Comme une colocation. Tu occuperas la suite parentale de l’étage, moi j’occuperai la chambre d’amis et la salle de bains du rez de chaussée. Nous cohabiterons dans les autres pièces de la maison. Cela durera jusqu’à ce que la maison soit vendue.
« Pourquoi veux-tu vendre notre maison mon amour ?
« Parce qu’ainsi, tu auras de quoi payer ton avocat pour le divorce. Je te l’ai écrit dans la lettre que je t’ai laissée. Il est d’ailleurs possible que nous soyons divorcés avant que la maison ne soit vendue. Dans ce cas, je t’avancerai les frais d’avocat, mais ce sera un prêt devant notaire.
« Alain, il faut que l’on se parle calmement. Tout cela est fait sous le coup de la colère. Laisse-moi au moins m’expliquer, tu verras que les choses peuvent s’arranger mon amour.
« Rien ne pourra jamais s’arranger, et arrête de m’appeler mon amour. Je ne suis plus ton amour, tu n’es plus mon amour. Pour moi, tu es une étrangère avec qui je partage un , une maison, mais avec qui je ne partage plus d’amour. Tu voulais que l’on se parle, alors écoute-moi :
La femme que j’ai aimée et épousée est morte à La Baule, le jour où tu as couché pour la première fois avec Bernard. Je ne le savais pas à l’époque, mais quand je l’ai appris, cela a enclenché un inexorable procédé de désamour.
« Alain, je sais que je t’ai trompé, et même lâchement trompé. Je me suis laissé emporter par le besoin de croire que je pouvais encore plaire, être attirante. Je sais que je n’ai aucune excuse, mais sache que je n’ai jamais eu de sentiment pour Bernard. Il a seulement été là au moment où j’avais ce besoin. Si j’ai accepté de le revoir, c’était uniquement pour lui signifier qu’il n’était rien pour moi, que je ne voulais plus le revoir, et que je voulais continuer ma vie, la vie que j’aime, auprès de toi. Si j’ai craqué une seconde fois, c’est parce que je suis lâche et que j’ai cru pouvoir m’amuser de lui et de son jeu de séduction. Mais il m’a fait boire, et j’ai perdu le contrôle. Je le regrette, profondément, infiniment, car c’est toi que j’aime. Tu es l’homme de ma vie, l’homme que j’ai toujours rêvé d’avoir auprès de moi. Tu m’as toujours comblée, en tout point, et même si ma lâcheté n’est pas pardonnable, je voudrais que tu me laisse te prouver à quel point je regrette et que je ferai tout pour que tu oublies ma trahison et que nous nous donnions une seconde chance d’être heureux ensemble.
« C’est tout ce que tu avais à me dire ? De la lâcheté, cela aurait été concevable si tu n’avais couché qu’une fois avec lui l’an dernier ! Mais tu as couché avec lui toute la semaine. Ce n’est plus une fois, cela s’appelle avoir une aventure. Une aventure qui a repris la semaine dernière, si tant est qu’elle ait été vraiment interrompue.
« Alain, je peux te jurer
« Ne jure pas, tu ne sais pas tenir tes engagements. Tu m’as menti l’année dernière, tu m’as menti la semaine dernière. Ta vie n’est que mensonges depuis que tu as écarté les cuisses et qu’il t’a baisée.
« Ne parle pas comme ça.
« Oui il t’a baisée. Il t’a embrassé, il t’a sucé les seins, il t’a léché la chatte, il t’a baisée, il t’a sans doute même enculée. Et toi, tu l’as embrassé, tu lui as sucé le dard, tu l’as laissé te baiser et sans doute même enculer. Tout ce qui chez toi, l’a touché, embrassé, léché, tout ce qui a été pénétré, tout est souillé. Ta bouche est souillée, tes seins sont souillés, ta chatte est souillée, ton cul est souillé. Tu es souillée. Tu es sale
« Oh
« Tu me dégoute
« Oh
« Je ne t’aime plus
« Non Alain, il ne faut pas me mépriser, moi je t’aime, je t’aime comme au premier jour. Je ne pourrai pas supporter que tu ne m’aimes plus. Je ne pourrai pas supporter que tu me quittes.
« Je ne te quitte pas. C’est toi qui m’as quitté en allant te vautrer dans ses bras. C’est toi qui as brisé notre amour.
« Je m’en veux, je n’arrive pas à me pardonner moi-même le mal que je t’ai fait. Mais si tu cherches au fond de toi, tu verras que l’amour que tu as pour moi ne peut pas avoir complétement disparu. Qu’il est toujours possible de réparer ce qui a été cassé, de guérir ce qui a été blessé. S’il te reste encore un tout petit peu d’amour pour moi, pour la femme amoureuse de toi et dont tu as été amoureux, alors il est possible de nous donner cette chance qui nous fera oublier petit à petit.
« Je ne sais pas Marie, je ne sais plus. Il faut que je fasse le point sur ma vie, et depuis ce maudit dimanche, je n’y arrive pas. Il me faut retrouver de la sérénité.
« Je suis prête à te laisser tout le temps qu’il te faudra Alain. J’attendrai que tu ais pris une décision, et je m’y conformerai. Si tu veux que nous divorcions, je l’accepterai, car je sais que je l’ai mérité. Si tu veux nous donner une nouvelle chance, je serai la femme la plus heureuse du monde et te prouverai que je saurai être une épouse aimante et fidèle.
« Nous allons cohabiter ici jusqu’à ce que la maison soit vendue. Lorsque cela arrivera, j’aurai pris ma décision. Il faut dès à présent que tu saches qu’il n’y a pas que nous deux et notre en jeu.
« Qui d’autre est concerné ?
« Marie, je te présente Typhaine. Typhaine est ma secrétaire. Pendant ces 10 jours de douleur, elle a su me réconforter et être un soutien précieux. Typhaine nourrit des sentiments pour moi.
« Et toi, qu’éprouves-tu pour elle ?
« J’ai beaucoup d’affection pour elle, mais je ne sais pas si c’est de l’amour ou seulement de la reconnaissance. Si je te confirme d’ici quelques temps mon intention de divorcer, c’est que c’est auprès d’elle que je continuerai ma vie. Ce qui nous différencie, toi et moi, c’est que je te dis tout, en face, et que je ne te cache rien. Je n’ai pas couché avec elle. Moi je ne peux faire l’amour sans sentiments, sans aimer ma partenaire, au contraire de toi ! Je n’ai pas suffisamment de sentiments pour Typhaine pour en arriver là et, que je le veuille ou non, nous sommes encore mariés. Mais sache que je ne te quitterai pas pour elle. Je te quitterai parce que je ne t’aime plus.
« Je comprends ton désarroi et je te suis reconnaissante de ta franchise, même si je ne suis pas certaine de la mériter. Tu es un homme merveilleux et droit, et je t’ai aimé et je t’aime encore, en grande partie pour cela.
Typhaine s’avança vers Marie
« Je suis ravie, malgré les circonstances, de faire votre connaissance Marie. Sachez que je suis, moi aussi, une femme honnête. Je ne vous prendrai pas votre mari. Il sera de nouveau célibataire et nous pourrons envisager une vie en commun, ou je resterai sa secrétaire, et son amie.
Je remerciai Typhaine et la laissai s’en retourner.

Voici maintenant deux fins possibles :
Fin 1, la séparation inéluctable et définitive

Alain
J’ai repris la cohabitation avec Marie. Elle s’occupe beaucoup de notre petite Élise, pour occuper ses journées en attendant de pouvoir de reprendre son travail. Elle est très attentionnée avec moi. Quand je rentre du bureau, elle s’inquiète de ma journée, et me prépare mon repas. Je la sens triste, effacée, perdue. Elle cherche souvent mon regard, avec beaucoup de remord dans les yeux. Je ne m’attarde jamais trop lorsque nous sommes tous les deux après qu’Élise ait été couchée. Je lui souhaite bonne nuit et vais dormir dans la chambre d’amis.
Un soir, je n’étais pas encore endormi, la porte de la chambre s’entrouvrit. Marie se tenait dans l’embrasure, à peine éclairée par la pénombre venant du salon. Elle s’approcha du lit.
« Alain, tu ne veux pas que l’on essaye de se réconforter tous les deux. J’en ai tellement besoin. Je suis sûre que tu en as autant envie que moi.
Je me mis sur le côté et la laissé s’allonger contre moi.
« Prends-moi dans tes bras mon amour, tu m’as tellement manqué.
Nous nous embrassâmes et elle me prit le visage dans ses mains. Je lui caressai les seins puis les embrassai tendrement. Elle m’avait manquée, je me rendis compte à quel point tout à coup. Marie, ma marie. La femme que j’ai voulu avoir auprès de moi, la mère de mon . Mon désir s’est éveillé et elle dû le sentir car elle se serrai plus fort contre moi. Elle dégagea sa main et vint doucement me caresser le pénis, maintenant déployé au maximum.
« Vient en moi, je t’en prie mon amour, j’ai tellement envie de toi.
Je basculai sur elle quand je me mis à penser à Bernard. Le corps de Bernard, les mains de Bernard, la langue de Bernard, la queue de Bernard. Mon érection disparu- aussitôt. Je retournai de mon côté.
« Désolé marie, mais je n’y arrive pas. Je pense à Bernard. Tout ce qu’il t’a fait, tout ce que tu t’es laissée faire. J’imagine son rire en me voyant essayer de te prendre.
« Ça ne fait rien mon amour. Garde-moi dans tes bras, je suis bien.
Il y eût plusieurs autres tentatives qui se vouèrent toutes à l’échec. Je n’étais plus capable de pénétrer Marie. Trop de choses s’étaient brisées en moi, je ne savais pas si je serais de nouveau capable de faire l’amour, à Marie, ou à une autre femme !
Le temps passait et je ne trouvais aucune solution. Je commençai à me sentir dépressif et me rapprochai de Typhaine, dont la réconfortante présence et le soutien indéfectible me faisaient du bien. Plusieurs couples se présentèrent, intéressés par l’achat de la maison, jusqu’à ce que l’un d’eux revienne avec une offre qui finit par me convaincre de vendre.
Marie ne fit aucune histoire, résignée et vaincue. Nous nous séparâmes sans désaccord majeur, partageant finalement la garde d’Élise.
Un an plus tard, je me remariai avec Typhaine qui mis au monde deux magnifiques jumeaux quasiment neuf mois après nos noces.
Je revois régulièrement Marie, lors de l’échange de notre fille. Elle a eu bien du mal à se remettre de notre séparation et vit seule dans un logement HLM de banlieue. Elle a changé, ses traits se sont épaissis et elle fait triste figure en permanence. Je ne reconnais plus la femme dont j’ai été follement amoureux et suis heureux, finalement, d’avoir pris la meilleure solution.

Fin 2, une renaissance providentielle.

Alain
J’ai repris la cohabitation avec Marie. Elle s’occupe beaucoup de notre petite Élise, pour occuper ses journées en attendant de pouvoir de reprendre son travail. Elle est très attentionnée avec moi. Quand je rentre du bureau, elle s’inquiète de ma journée, et me prépare mon repas. Je la sens triste, effacée, perdue. Elle cherche souvent mon regard, avec beaucoup de remord dans les yeux. Je ne m’attarde jamais trop lorsque nous sommes tous les deux après qu’Élise ait été couchée. Je lui souhaite bonne nuit et vais dormir dans la chambre d’amis.
Un soir, je n’étais pas encore endormi, la porte de la chambre s’entrouvrit. Marie se tenait dans l’embrasure, à peine éclairée par la pénombre venant du salon. Elle s’approcha du lit.
« Alain, tu ne veux pas que l’on essaye de se réconforter tous les deux. J’en ai tellement besoin. Je suis sûre que tu en as autant envie que moi.
Je me mis sur le côté et la laissé s’allonger contre moi.
« Prends-moi dans tes bras mon amour, tu m’as tellement manqué.
Nous nous embrassâmes et elle me prit le visage dans ses mains. Je lui caressai les seins puis les embrassai tendrement. Elle m’avait manquée, je me rendis compte à quel point tout à coup. Marie, ma marie. La femme que j’ai voulu avoir auprès de moi, la mère de mon . Mon désir s’est éveillé et elle dû le sentir car elle se serrai plus fort contre moi. Elle dégagea sa main et vint doucement me caresser le pénis, maintenant déployé au maximum.
« Vient en moi, je t’en prie mon amour, j’ai tellement envie de toi.
Je basculai sur elle quand je me mis à penser à Bernard. Le corps de Bernard, les mains de Bernard, la langue de Bernard, la queue de Bernard. Mon érection disparu- aussitôt. Je retournai de mon côté.
« Désolé marie, mais je n’y arrive pas. Je pense à Bernard. Tout ce qu’il t’a fait, tout ce que tu t’es laissée faire. J’imagine son rire en me voyant essayer de te prendre.
« Ça ne fait rien mon amour. Garde-moi dans tes bras, je suis bien.
« Il faut faire quelque chose pour sauver ce qui peut encore l’être. Je ne veux pas laisser notre histoire se pourrir sans avoir essayer de lui donner une chance de renaître.
« Tu as raison mon amour, partons, vendons la maison, quittons cette ville et allons tout recommencer ailleurs. Cherchons un endroit qui nous ressemble, bâtissons-y une maison où notre amour sera comme dans un cocon et, si tu veux bien y penser, donnons un petit frère ou une petite sœur à Élise. Je veux que cet horrible faux pas avec Bernard, ne soit qu’un avertissement, qu’on ne l’oublie pas, mais qu’on sache l’enterrer à jamais ici. Je veux être la femme dont tu sois fier, celle à qui tu peux de nouveau faire confiance les yeux fermés car jamais, jamais plus elle ne trébuchera car elle aura vu à quel point il en faut peu pour tout perdre. Cette vie qui nous attend, n’est pas une nouvelle vie, c’est simplement celle que nous rêvions de connaître et que nous allons reconstruire sur des bases bien plus solides ailleurs.
Nous vendîmes la maison assez rapidement et achetâmes un terrain à bâtir au cœur du grand est parisien, dans une charmante petite ville entourée de campagne verdoyante. Nous y fîmes construire la maison de nos rêves et nous y installèrent en quelques mois. C’est là, dans notre nouvel environnement, que je retrouvai toute la flamme qui m’avait fui pendant toutes ces semaines troublées et que notre amour put de nouveau s’épanouir et faire de moi un homme heureux et comblé.

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