Histoires Courtes - Fabienne - Partie 01 : La Nouvelle

Fabienne a rendez-vous avec un vieux client, M. D., un homme de près de soixante ans,
directeur administratif et financier d'une grande banque.
Elle a ré-étudié le dossier des informaticiens qui y travaillent actuellement "en
régie" pour elle : ils sont cinq depuis plusieurs mois, tarifés à la journée en fin de
mois. Pas de nouvelles, bonne nouvelle, c'est bien connu.
Aujourd'hui, elle va chercher à lui fourguer trois autres personnes, deux
expérimentées et une jeune diplômée qui en veut, comme on dit.

Elle est reconnue par la secrétaire qui l'introduit dans le bureau du directeur,
lequel se lève aussitôt courtoisement pour l'accueillir.
Après les politesses d'usage, devant un verre la conversation s'engage sur les cinq
personnes placées et Fabienne est rapidement rassurée.

Le directeur en vient au vif du sujet : il a un besoin, c'est pour cela qu'il a fait
venir Fabienne. En bonne commerciale, celle-ci ne lâche pas tout de suite ses
cartouches et commence par proposer cinq autres profils, sur lesquels le directeur
tique ... presque par principe car il ne s'y connaît pas et ne juge traditionnellement
pas utile de se faire assister du directeur informatique.
Ce qu'il voudrait c'est que Fabienne s'engage cette fois-ci au forfait, c'est-à-dire
prenne la responsabilité de la conduite des travaux, prix et délais inclus. Fabienne
lui fait une proposition qu'il lui est difficile d'accepter car d'un montant trop
élevé, et ils en reviennent à la solution de la "régie" où c'est le client qui a la
responsabilité du travail exécuté pour lequel il paie les personnes à la journée.

Fabienne comprend que le moment est venu d'inviter le directeur au restaurant. Mais
cette fois-ci, ce dernier lui fait comprendre qu'il a quelques suggestions de lieux
... et ils se retrouvent dans une sorte de cabaret qui n'en porte pas le nom.

D'autant
plus que le midi ...


Pour pouvoir profiter du spectacle, ils doivent se placer côte-à-côte et Fabienne
constate que M. D. agite ses mains plus que de coutume en tentant de la convaincre,
laissant incidemment tomber une main sur la cuisse de Fabienne la plus proche de lui.
Celle-ci a bien compris le jeu, elle se garde de réagir trop promptement. L'homme
n'est pas particulièrement séduisant, mais c'est partiellement ainsi qu'elle a bâti sa
carrière : dans ce milieu pourtant bien moins machiste que d'autres, où elle place
aussi facilement les femmes que les hommes à compétences identiques, et où les
salaires y sont les mêmes, elle a plusieurs fois accepté des privautés qui lui ont
valu ce poste à la fois mieux rémunéré et lui permettant surtout de ne plus être
obligée de prolonger ses journées jusqu'au milieu de la nuit. De la sorte elle peut
rentrer le soir à des heures relativement raisonnables pour s'occuper de ses s
et passer du temps avec son mari.

Par la suite, elle a pris l'habitude d'utiliser cette "arme de dernier recours" comme
outil de négociation. Elle se présente toujours en robe ou en jupe, arborant un
décolleté sinon provocateur, du moins appétissant, ce qui est du goût de tous les
clients mâles ... et parfois même des femmes.

Elle se laisse donc d'abord toucher, puis caresser les cuisses par cet homme, qui n'en
revient pas de la facilité avec laquelle il lui semble qu'il va parvenir à ses fins.
Son sourire se fait enjôleur, discrètement elle déboutonne un bouton de son chemisier,
laissant entrevoir sa jolie poitrine.

Fabienne est une femme de 45 ans qui a eu trois s et n'a pas fait beaucoup de
sport. Sa poitrine est d'une abondance moyenne mais a besoin d'être soutenue ; pour un
homme tel que le directeur, qui a une quinzaine d'années de plus qu'elle et qui passe
sa vie à gérer des problèmes administratifs, ce n'est pas un problème.

Il ne veut cependant pas rater cette affaire par trop de précipitation, sa carrière
pourrait en pâtir.

Il n'ignore pas que de son côté son interlocutrice a intérêt à remporter le contrat
dans les meilleures conditions possibles. Il y a donc matière à discussions entre gens
de bonne volonté ... et qui ont l'habitude de traiter ensemble, même si c'est la
première fois que le directeur ose une telle démarche.

Lorsque M. D. approche sa main de l'entrejambe de Fabienne, celle-ci pose sa propre
main sur celle de son client et lui propose sa jeune diplômée au prix fort ; le
directeur négocie, il connaît les tarifs, d'autant plus que Fabienne a plusieurs
concurrents sur la place, lesquels ont aussi placé un certain nombre de leurs
spécialistes.

Elle se penche vers lui pour en venir à son problème global, lui annonçant – poitrine
en avant – qu'elle peut aussi lui proposer deux personnes connaissant bien le domaine
dont il est question. Ils en sont à la fin du plat de résistance, une serveuse apporte
la carte des desserts. Le directeur réfléchit en glissant un doigt dans le décolleté
de Fabienne.
- Ce que vous me proposez est séduisant.
- Mais vous n'ignorez pas que cela a un prix.
- Arrangeons-nous entre nous.
- C'est de continuité dont j'ai besoin, et vous aussi.

Ils ont tous deux compris qu'ils sont d'accord sur l'enjeu. Reste à s'entendre sur les
modalités.

Ils commandent le dessert.
Le directeur saisit un des seins de Fabienne à pleine main. Elle lui annonce un
premier prix pour les deux spécialistes : il correspond en gros à cinq fois le salaire
de chacun ; M. D. pétrit son sein et veut l'embrasser, mais Fabienne n'accepte encore
que le contact de la main.
- Vous ne m'avez pas répondu.
- Vous êtes un peu chère.
Elle descend à quatre fois et - en écartant ostensiblement les cuisses - demande en
contrepartie l'acceptation de la jeune diplômée à environ trois fois son salaire.
Le
directeur glisse sa main disponible dans l'entre-cuisse de Fabienne au moment où la
serveuse dépose les desserts sur la table.
- Vous êtes redoutable en affaires, ma chère.
- Peut-être est-ce pour cela que je vous plais, rétorque-t-elle en le laissant
enfoncer un doigt dans son vagin.
- J'espère qu'il vous reste un peu de temps après le repas.
- Si nous faisons affaire je pourrai m'octroyer une petite heure de détente.
- J'accepte vos conditions, dit-il avant de l'embrasser goulument. Mangeons ce
merveilleux dessert.

Tandis qu'ils se régalent – doublement d'ailleurs pour le directeur – Fabienne sort un
contrat de son sac.
- Nous nous en occuperons quand nous serons de retour, lui reproche le directeur.
- Les affaires sont les affaires. Une fois réglées, nous serons plus détendus. Et cela
ne prendra pas beaucoup de temps, vous le savez bien.
Elle y glisse les noms et descriptifs de compétences des trois personnes "louées", la
durée minimum de placement sans indemnité de dédit, le tarif de chacun, la date du
jour, le tout sur un document à feuillets multiples, signe chacun d'entre eux et
propose son stylo à son hôte ; celui-ci tente d'arguer qu'il ne dispose pas de son
tampon.
Qu'à cela ne tienne ! Elle remplit un second document identique au premier, appelle
une serveuse et lui demande de lui apporter le tampon-encreur de la maison ; elle
l'appose sur chaque feuillet du second document.
- Que faites-vous donc, ma chère ?
- Signons chacun des feuillets, je vais vous expliquer.
Le directeur se sent contraint de se résoudre aux extravagances de sa pourvoyeuse de
main-d'œuvre spécialisée.
Après avoir rendu l'objet, Fabienne lui commente son plan :
- Nous disposons de deux documents ; il manque au premier un cachet de votre
entreprise ; au cas où pour une raison quelconque nous n'aurions plus l'occasion de
l'apposer, nous remplacerions ce premier document par le second ; je suppose que vous
ne souhaiteriez pas attirer l'attention de vos services comptables sur le fait que le
tampon utilisé n'est pas le bon.

Le directeur comprend que son interlocutrice a plus d'un tour dans son sac, c'est le
cas de le dire ; il lui sera impossible de dénoncer le contrat après avoir abusé
d'elle ; la seule possibilité qui lui resterait serait de faire valoir l'éventuelle
incompétence des personnes proposées ; or dans ce cas, le contrat de Fabienne prévoit
le remplacement de la personne par une autre de compétence équivalente.

Après le repas, ils se font porter les cafés et l'addition, que Fabienne paie ; puis
le directeur conduit cette dernière dans une chambre qu'il a discrètement commandée au
cours du repas.
Fabienne y occupe d'abord quelques instants la salle de bains afin de "se préparer".
Lorsqu'elle en sort, M. D. qui n'en peut plus l'att à bras le corps, l'enlace
plutôt vigoureusement, l'embrasse sans ménagement. Son haleine n'est pas
particulièrement attirante, mais mélangée aux odeurs d'alcool, d'aliments et de café
qu'ils ont tous deux consommés, elle est supportable ; Fabienne est d'ailleurs
habituée à devoir "prendre sur elle".

Le directeur tente de la déshabiller ; elle prend les devants car elle tient à
repartir avec des habits en bon état. Elle se retrouve donc nue avant même que son
partenaire n'ait eu le temps de s'en apercevoir.
Flatté car croyant y voir un désir de la part de cette jeune femme, il ressent une
excitation inhabituelle ; il se met à peloter la poitrine de Fabienne, qui tente de
calmer un peu le jeu pour éviter de ressortir avec des bleus mal placés qu'elle aurait
du mal à justifier auprès de son époux. Elle se colle donc contre lui pour déranger un
peu le mouvement des mains de son partenaire occasionnel, et entreprend de le
déshabiller, en commençant par la cravate qu'il n'a pas encore retirée.

Le directeur, tout heureux de se sentir déshabillé par cette jolie femme, mais empêtré
de ses mains, s'intéresse aux fesses de sa partenaire.
- Doucement ! Mais tu vas nous faire une crise d'apoplexie ! Reconnais que ce n'est
pas le moment.

Le directeur est à la fois penaud de se sentir rabroué par cette femme qui pourrait
être sa fille et dont il est le client, gêné de la voir découvrir sa maladresse et
donc son inexpérience ; en même temps il flatté qu'elle se mette à le tutoyer. Il
s'attendait à rencontrer des difficultés pour la convaincre de se déshabiller, puis de
se laisser pénétrer.
- Cela semble bien parti, se dit-il.

Le voilà qui se retrouve entièrement nu. Il veut la "baiser" sans plus attendre, mais
à sa grande surprise, elle s'y refuse.
- Je ne suis pas prête, mon loup !
- Ah bon, qu'est-ce qu'il faut encore ?
Fabienne manque d'éclater de rire. Elle ne sait pas s'il est marié, mais si c'est le
cas son épouse ne doit pas s'amuser tous les jours.
- Je t'ai accordé une heure, ça fait seulement dix minutes qu'on est là. Même en
comptant la douche, on a de la marge. Si tu avais un train à prendre ou un rendez-vous
urgent, il fallait le dire : on aurait remis à une autre fois !

Comme son discours le perturbe un peu, elle le cajole, le caresse, puis lui prend les
mains et les pose délicatement sur ses seins en lui montrant comment la caresser pour
lui procurer du plaisir sans en faire de la chair à pâté.
Le directeur s'y met mais sans entrain ; il s'aperçoit qu'il est en train de
"débander" et se demande s'il va réussir de nouveau dans cette nouvelle optique. Il
était excité ... et voilà qu'elle a fait retomber la pression !
Fabienne comprend le problème. Sans rien lui dire pour ne pas le vexer, elle lui
caresse le ventre, les fesses, approche ses mains du pubis de son partenaire. Elle ne
peut se permettre d'y apposer sa langue car le pauvre homme ne saurait plus quoi faire
de ses doigts ... à moins qu'elle ne se retourne. Mais c'est un peu trop tôt pour lui.
Peut-être à l'issue d'une autre signature de contrat.

Ses doigts caressent ses testicules, il commence à sentir une érection revenir. Elle
lui prend les mains pour les faire descendre entre ses cuisses et les guide pour de
douces caresses. En même temps, elle a tiré son partenaire vers le bas et la bouche de
ce dernier se trouve face à ses seins.
- Suce les moi dou-ce-ment. Commence par l'extérieur, puis rapproche-toi du mamelon,
mais ne le tête pas comme si tu voulais en extraire du lait.
Elle allait ajouter : "Tu as suffisamment bu", mais se retient. Cela a l'air bien
parti ; elle ne sait pas ce qu'il adviendrait si elle le faisait rire.

Quand le directeur commence à être suffisamment dur, et elle bien humide, elle fait
glisser un doigt de son partenaire vers son clitoris et lui imprime des mouvements
circulaires à peine appuyés.

Au moment où il est sur le point de vouloir la pénétrer, elle se saisit d'un
préservatif qu'elle a eu la précaution de déposer sur la table de chevet, le lui
enfile, et enfonce elle-même en elle le pénis de son partenaire.

Puis, le lui maintenant en place, elle effectue un mouvement du bassin qui surprend
son vis-à-vis, lequel bascule, et elle se positionne sur lui pour le chevaucher. De la
sorte, c'est elle qui va maîtriser la situation.

Elle choisit ainsi l'angle d'attaque le plus propice à sa jouissance, sachant d'avance
que cela ne durera pas longtemps. En même temps, elle att les mains du directeur
et les place sur ses seins.
Dans cette position – et préoccupé de ce qui se passe à un autre niveau – il est moins
vigoureux dans sa saisie.

Sans atteindre l'orgasme, Fabienne prend quand même du plaisir avant que son
partenaire ne s'effondre.
- Heureusement que c'est moi qui ai fait tout le boulot, se dit-elle !

Elle s'assure que le préservatif sorte bien en même temps que le sexe du mâle
"agonisant". Par précaution et hygiène, elle s'en empare et se lève pour aller elle-
même le jeter dans la poubelle de la salle de bains. C'était aussi un prétexte pour ne
pas traîner avant d'aller prendre sa douche.

Lorsqu'elle en sort, le directeur – qui ne veut pas paraître trop empoté – est debout.
- Tu es bien pressée, ma chérie.
- Tu n'as pas eu ce que tu voulais ?
- Oh si ! Et je t'en remercie. Quand nous revoyons-nous ?
- Ce n'est pas prévu au contrat, mon cher. N'oublie pas que je suis mariée.
D'ailleurs, à partir de maintenant il serait bon que nous fassions comme s'il ne
s'était rien passé entre nous.
Le directeur sourit intérieurement ; elle n'a pas tout prévu, elle a une faiblesse :
il pourrait la faire chanter ... mais elle aussi vis-à-vis de sa propre épouse. Et
puis elle s'est donnée sans compter, il lui doit bien d'apposer son tampon sur le
contrat.

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