Petite Annonce

COUP DE COEUR HDS !
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“jh black de 19 ans encore puceau cherche une jf pour m'initier”
“Jeune homme de 18 ans sur Metz cherche femme pour une première fois”
“Ayant 20 ans (1 m 75, blond, 65 kg) je suis toujours vierge et je souhaiterais qu'
une femme(25 a 50 ans ) de la région nantaise me fasse découvrir les joies du sexe”
“Je suis un jeune homme de 18 ans qui recherche une femme (peu importe l'age) pour me
dépuceler je vais bientot avoir 19 ans et cela me dérange vraiment.”
Il y a des fois où je me demande si toutes ces annonces aboutissent à une satisfaction
complète pour l’auteur. Le plus étrange pour moi reste la moyenne d’âge annoncée, qui
tourne autour des 21 ans. Comme quoi les plus jeunes n’ont aucun souci à se faire.
Pour ma part, je me disais « le bon moment pour perdre sa virginité, c’est quand on ne
le fait pas que pour la perdre »
Seulement, voilà, moi, cette moyenne, je l’ai tirée vers le haut un bon moment,
jusqu’à ce que je fasse le pas de mettre une annonce aussi.
Seulement, j’avais une histoire personnelle et un caractère trop spéciaux. Ce qui aura
probablement satisfait les personnes dont je me suis permis de reprendre en partie
leurs annonces ici ne pouvait pas obligatoirement me convenir. Toi qui es perspicace,
tu t’en doutes. Et toi qui me reconnais, tu sais pourquoi aussi.
« Geek tendre, câlin et sensuel cherche jeune femme (20-26) de caractère correspondant
pour dépucelage mutuel
Suisse Romande »
Heureux de ma formulation comme un premier de classe qui reçoit encore une excellente
note, j’ai lancé cette annonce. Je m’attendais à pouvoir faire une petite étude sur
l’âge des lectrices du site plutôt qu’une statistique sur les pucelles intéressées par
un profil comme le mien, parce que je n’ai finalement jamais eu preuve du pucelage de
la très grande majorité d’entre celles qui m’ont répondu.

Il n’y en a eu qu’une dont
j’ai pu m’assurer de sa vertu, avant que je ne lui offre la mienne.
Les échanges que j’ai eus avec elle m’avaient attiré l’attention : pas d’agressivité,
une certaine douceur, de la timidité – voire même un manque de confiance en soi – et
cependant un vocabulaire varié, ce qui me faisait penser qu’elle était cultivée.
Après un moment, j’ai fini par lui proposer une date, et l’invitai dans le chez moi
qui ne le serait plus le lendemain, car – heureux hasard s’il en est – je déménageais.
Elle accepta avec ce que je perçus comme de l’empressement, et je l’accueillis le jour
J.
Elle s’était décrite telle qu’elle était – nous ne voulions pas voir de photo de
l’autre, mais tenter l’exercice de l’honnêteté –, et ma foi, j’étais plutôt heureux de
ne plus avoir à l’imaginer, et aussi soulagé de ne pas m’être fait avoir.
- Salut ! Entre, s’il te plaît.
- Merci. Il fait frais ici, remarqua-t-elle quand j’eus refermé la porte derrière
elle. C’est agréable, avec la température qui règne dehors.
- C’est un des avantages que je perdrai d’ici quelques jours, fis-je en désignant les
cartons empilés dans un coin, prêts pour la venue des déménageurs.
- T’as trouvé un appart’ tranquille ? Pas trop cher, j’espère ?
- Ça va, je pense. Tu veux à boire ?
- Volontiers.
Je la menai à la cuisine et lui versai de l’eau dans un gobelet, les verres ayant déjà
été mis dans un des cartons.
- Je te fais visiter ?
- Volontiers.
Le gobelet à la main, elle me suivit
- Je pense que ça va te faire bizarre de partir d’ici, ajouta-t-elle, tandis qu’elle
se baladait dans l’appartement.
- C’est sûr. Quitter un appartement, c’est toujours un deuil.
- Oui, je comprends.
Nous arrivâmes dans ma chambre.
- Ce devait être différent quand il y avait encore tout… Mais je crois que tu t’y
sentais vraiment à l’aise, non ?
- Oui, même si j’ai quand-même hâte d’être chez moi.

Elle me sourit.
- Je pensais prendre une douche avant. Tu m’accompagnes ? lui demandai-je.
Elle sembla prise de court, mais répondit quand-même.
- Excellente idée. J’étais poisseuse de transpiration quand je suis arrivée, j’ai
séché quelque peu, mais je me sens sale.
J’allais lui demander de me suivre quand elle ajouta :
- Et j’ai envie que tu trouves ta première femme propre.
Elle assortit cette réplique d’un sourire qui me déstabilisa, et je me surpris à le
trouver sincère.
- Merci, réussis-je à dire.
- Non, merci à toi de l’avoir proposé. On y va ? proposa-t-elle après une courte
pause. Elle me tendit une main que je pris pour l’amener à la douche. Sans rien lui
dire, je me retournai pour lui faire face et vint placer mes mains sur ses hanches.
Elle sembla comprendre et leva les bras pour me laisser lui enlever son top, dévoilant
un soutien-gorge étonnamment attrayant.
- Je l’ai mis pour l’occasion, me dit-elle en suivant mon regard.
- Tu le portes bien, lui répondis-je sincèrement.
- Oui, il me va pas mal. Mais si j’avais plus de poitrine, ce serait mieux.
J’étais en train de lui enlever son corsaire, je m’arrêtai, le laissant glisser au sol
et dévoiler le string assorti à la pièce du haut, interloqué.
- Tu trouves ta poitrine trop petite ?
- Ne me dis pas qu’elle est trop grosse, hein !
- Pas le moins du monde, mais elle n’est pas trop petite non-plus, et ce n’est pas
juste pour te le dire.
Elle se désentrava les pieds, tout en me regardant. Je pouvais lire sur son visage que
même si elle me croyait, je n’avais pas effacé son complexe.
- Si tu avais une autre poitrine, tu ne serais pas toi-même. Et je crois t’avoir dit
que je t’avais choisie parce que je te trouvais naturelle, authentique. Ça va pour le
physique aussi, et franchement, je te trouve belle à faire sortir un no-life.
Tu as
des proportions harmonieuses, sois contente de ne pas être un sablier.
- Bon, tu finis, ou bien ? m’admonesta-t-elle tandis qu’elle piquait un fard.
Je me tus et m’exécutai, non sans voir le léger sourire qui ornait son visage tandis
qu’elle me regardait essayer de lui ôter son soutien-gorge. Si je me doutais bien que
je n’allais pas lui faire accepter son corps pendant le temps qu’on avait ensemble,
j’avais en revanche fait en sorte qu’elle comprenne que ses formes m’étaient très
plaisantes, et ça l’avait aidé à se détendre.
Alors que je venais tout juste de dégrafer l’habit, elle prit le parti de m’ôter mon
T-shirt. Je terminai à l’aveugle de la débarrasser du morceau de tissu ouvragé et
quand mon vêtement me fut totalement enlevé, je découvris sa poitrine à nu, et je dus
me retenir de ne pas y porter les mains immédiatement. A la place, je tentai de
supprimer son dernier rempart de tissus mais elle me prit les mains et me les remit le
long du corps, puis déboutonna mon short.
- Un peu de patience, j’ai du retard dans ton déshabillage.
Elle avait les yeux fixés sur la bosse dans mon caleçon tandis que je jetai du pied
mon short dans un coin de la pièce, bientôt suivi par mon sous-vêtement qu’elle
m’arracha presque. Je perçus qu’elle avait arrêté de respirer en voyant mon sexe
turgescent.
- Standing ovation, lui dis-je en désignant mon soldat au garde-à-vous.
Elle sembla se ressaisir.
- Tu n’as pas terminé ! me dit-elle en pointant son string.
Je me penchai pour régler la question, et découvris que la tache un peu plus sombre
n’était pas due à une différence de tissu, mais plutôt à une différence d’humidité. Je
me mis à genoux et glissai l’élastique de son string entre mes dents. Elle eut un
hoquet de stupeur, mais me laissa faire. Je tirai lentement, progressant petit à
petit, découvrant un mont de Vénus soigné – ni une forêt, ni un désert – et profitant
de faire des découvertes olfactives, jusqu’à ce que l’habit tombe à ses pieds.
A
chaque expiration de ma part, elle avait frissonné, du moins, j’avais vu la chair de
poule se répandre sur sa peau. Quand je me remis debout, je vis qu’elle avait les yeux
fermés, et perçus sa respiration, un peu rapide pour être vraiment calme. Ses seins
étaient plus dardés qu’auparavant. Elle ouvrit les yeux, et je vis qu’une petite lueur
s’y était allumée.
Je lui pris la main et la tirai à ma suite dans la cabine de douche. On étant un peu à
l’étroit, mais cela n’était pas le moment de faire les difficile.
- Tu étais poisseuse, tu disais ?
Ce disant, j’ouvris l’eau et la tirai sous le jet, me servant de produit de douche.
- Ah, je n’ai que du produit masculin, remarquai-je soudain.
Elle prit la bouteille de gel et mit l’ouverture sous son nez.
- Ce n’est pas grave, je t’assure, me dit-elle en reposant le récipient. J’aime bien
l’odeur. Vas-y.
Je ne me le fis pas dire deux fois, commençant immédiatement à la frotter
respectueusement. Elle ferma les yeux à nouveau, s’abandonnant totalement à mes
caresses.
Comme un aveugle voit avec ses doigts (entre autres), je tentai de jouer les aveugle
un moment, tout en les promenant sur son visage, écartant ses cheveux pour m’occuper
de son front, effleurant ses paupières, chatouillant les ailes de son nez, frottant
avec douceur et fermeté les joues, avant de passer sur le cou, puis la nuque. Ses
épaules étaient complètement détendues, et je pus manipuler ses bras sans peine – elle
accompagnait les mouvements que je lui faisais faire, tout en gardant les yeux clos,
un sourire paisible et confiant sur les lèvres.
Après avoir rincé les deux bras, je la fis se tourner pour avoir accès à son dos. Je
me limitai à la naissance de ses fesses, et lui imprimai doucement le mouvement de
rotation pour qu’elle me fasse face à nouveau, mouvement qu’elle continua d’elle-même
et que j’arrêtai en mettant mes mains sur ses hanches. Avec le même toucher que
j’avais utilisé pour le reste de son corps – mais sans oublier mon but premier de la
débarrasser du film de transpiration qui recouvrait sa peau –, je traitai son ventre,
avant de remonter le sillon entre ses seins, puis de redescendre sur cette poitrine
que je continuais de trouver plus qu’acceptable. Je perçus les mamelons qui se
raidissaient à nouveau, et arrachai un soupir à ma compagne. Cependant, je ne m’y
attardai pas d’avantage et descendis sur les fesses, puis les jambes, appréciant de
plus en plus la chance qu’elle était d’accord de m’offrir.
Elle me tendit ses pieds pour que je m’en charge aussi, puis remontai l’intérieur
d’une jambe, jusqu’à arriver à son intimité.
- Eh ! Non, pas…
- Prends ça comme un bonus, lui dis-je, en écartant un peu ses lèvres intimes.
Elle vint retenir ma main.
- Uniquement si je peux te le rendre.
Elle me fixait du regard, et je sus qu’elle n’en démordrait pas.
- Quand viendra ton tour.
- J’espère bien !
Elle me lâcha et ferma à nouveau les yeux, tandis que je reprenais ma découverte
tactile de son sexe, notant au passage que je n’avais plus vraiment à ouvrir son
coquillage : celui-ci était béant sous l’effet de son excitation. Je pouvais bien
tenter de nettoyer : il m’aurait fallu recommencer assez rapidement.
Je restai un moment sur son clitoris, lui augmentant la fréquence de respiration, puis
remontai lentement sa source de joie avec un doigt. Entrant à peine l’ongle, je
faisais tourner mon outil sur le bord de sa cavité.
Sans crier gare, elle lâcha un petit cri et faillit tomber contre le mur, se
rattrapant de justesse, mais je dus la retenir pour qu’elle ne termine pas au fond du
bac de douche. Je l’aidai à se relever, et la gardai maladroitement contre moi en
attendant qu’elle se remette. Elle posa ses mains sur mes épaules, son front appuyé
contre mon menton.
- Tu as intérêt à me laisser te rembourser, me déclara-t-elle en s’éloignant quelques
secondes plus tard, cherchant une fois de plus à voir mes pensées à travers mes yeux.
Elle prit une noix de gel douche et commença son ouvrage sur mon visage. Ses gestes
étaient délicats, et le contact avec sa peau me procurait un nombre incommensurable de
sensations, et je fermai les yeux à mon tour pour mieux les percevoir. Elle explora
les moindres recoins de mon visage pour ensuite descendre sur mon cou, et je compris
qu’elle suivait probablement le même ordre que moi avec elle. Je perdis conscience de
la position exacte de ses mains, tant j’avais l’impression qu’où qu’elle me touche,
elle me procurait un bien-être immense. Les quelques fois où je me laissai aller à
ouvrir les yeux, je la vis souriante, concentrée malgré ce qu’elle faisait. Elle
semblait veiller à ce qu’elle me touche, ne serait-ce que d’une main, pendant tout son
ouvrage.
Elle passa effectivement en revue l’entier mon corps comme je l’avais fait, pour
terminer par mon soldat, fidèle au poste comme pour une inspection, mais qui bomba
encode plus le torse alors qu’elle s’en rapprochait. Il y eut une courte pause où je
perdis le contact avec ses mains, puis j’en sentis une tout autour de ma verge,
qu’elle empoigna sans trop de ménagement, et tournant sa main autour, puis lâchant
prise. Ce fut tellement court que je n’eus pas le temps d’enfler encore plus, et fus
surpris de la brièveté de ce mouvement, avant de sentir de l’eau juste à la bonne
température sur mes parties. Le temps que j’ouvre les yeux et elle était en train de
savonner mon pénis à pleines mains. Ce fut seulement à cet instant que je pus décoder
ces enchaînements : elle avait réparti le produit de douche sur mon membre, avait
ajouté de l’eau et me masturbait maintenant sans trop serrer ma verge, la mousse qui
se formait faisant office de lubrifiant. Ses allées et venues le long de mon sexe,
faites à un rythme irrégulier, tantôt longs, tantôt rapides, me firent bien plus
d’effet que mes séances en solitaire, et dans l’état qui était le mien à ce moment, il
ne fallut pas longtemps avant que je ne sente la sève monter. Peut-être qu’elle le
perçut à ma respiration, peut-être vit-elle d’autres signes, mais elle serra un peu
plus fort mon phallus et accéléra légèrement avant de me lâcher à la première saccade
qui parcourait mon appendice copulateur. A la seconde, elle avait coincé mon membre
entre nos deux bassins, et mon liquide de vie s’étala sur nos deux ventres Surpris,
j’ouvrai les yeux, et la découvris qui regardait mon sexe terminer d’exprimer sa joie.
Quand il se fut calmé, elle rencontra mon regard et vint se plaquer entièrement contre
moi.
- On danse ? lui demandai-je dans un sursaut d’humour.
Elle pouffa, mais commença à onduler du bassin. Mon pénis roulait entre nos deux corps
et, sentant que la vigueur me revenait, je dus mettre le holà.
- Wow, calme-toi, sinon on devra attendre un bon moment pour enchaîner…
- Ça ne me dérangerait pas, tant qu’on reste au corps à corps, entendis-je depuis
derrière ma tête, du fait que la sienne était sur mon épaule droite.
- Mais il faut quand-même qu’on se rince.
- On l’est déjà à moitié…
- C’est justement l’autre moitié qui posera un peu problème. C’est pas du savon, entre
nous !
Cette fois-ci, elle rigola un peu, et moi aussi.
- T’as raison.
Elle se distança de moi juste assez pour que de l’eau puisse couler entre nous, et
entreprit de frotter le sperme qui s’était étalé sur nos ventres.
- Ne descends pas trop…
- D’accord. Mais tu sais, je crois que j’ai vraiment envie de profiter de ton corps
autrement qu’en moi, tu veux bien ?
- Je n’ai rien contre.
- Si, tu m’as, moi, contre toi.
A mon tour de rigoler doucement.
- Mais je l’aimerais aussi à l’horizontale.
Elle coupa l’eau et me tira hors de la douche.
- Tu as un grand linge, qu’on puisse se coucher dessus ?
- J’ai celui-ci, les autres sont déjà dans un carton. Mais je l’ai utilisé…
Elle fit comme si elle n’avait rien entendu, prit le linge, ma main et me tira hors de
la pièce d’eau.
J’avais un parquet traité au sol dans la pièce principale, que je savais pouvoir laver
à l’eau si le besoin s’en faisait sentir. Elle étala le linge à terre sur un espace
non occupé par les cartons, s’y accroupit et me tira pour que je la rejoigne. Je
percutai et m’y allongeai sur le dos, et elle vint immédiatement me prendre comme
matelas, soupirant d’aise quand elle fut dans une position confortable. Elle se
laissait totalement aller contre moi, et je m’étonnai de ne pas la trouver lourde, ni
d’avoir de la peine à respirer. Tout naturellement, je vins mettre mes mains autour de
sa taille, et j’eus l’impression qu’elle tentait de se faire plus petite pour que je
la serre d’avantage, ce que je fis presque instinctivement, générant un nouveau soupir
de sa part. Ses deux mains passèrent sous mes bras et se posèrent sur mes épaules.
- Tu fais de l’origami ? me demanda-t-elle.
- Oui, comment le sais-tu !?
- Je vois un des classeurs par le trou de ce carton, me dit-elle en le désignant. Ça
explique ton doigté de tout à l’heure.
- J’ai été payé avec de la bonne main.
Une fois de plus, elle rigola, les vibrations engendrées se répercutant dans mon
corps.
- C’est fou ce qu’on a la manière de faire des jeux de mots. Je ne m’attendais pas à
ce que tu aies l’esprit aussi vif.
- J’ai toujours rêvé de parler en contrepèteries, mais c’est difficile d’en placer
partout.
- Il faut soit toujours en inventer, soit en connaître beaucoup, mais c’est vrai que
c’est pas facile. Au fait, tu m’as laissé le choix dans la date, j’ai apprécié.
- T’es encore mouillée. Essuie ça vite et bien !
Je pense qu’on a épuise le sujet pendant l’heure qui suivit. Après quoi, nous
discutâmes de tout et de rien, approfondissant aussi les sujets qu’on avait abordés
dans nos échanges de mails.
Vint le moment où nous ne trouvâmes plus grand chose à nous dire. Mais ce moment avait
permis de faire baisser la tension, dans tous les sens du terme. Seulement, avec le
silence qui s'installait, il m'était difficile de ne plus penser à où j'étais, soit
sur le sol de mon futur-ex appartement, avec une charmante demoiselle allongée sur
moi. Donc, l'envie revenait entre nos jambes, et entre nos poitrines pour elle,
remarquai-je alors que je cessai d'être immobile pour lui caresser le dos. Elle se
redressa suffisamment pour pouvoir me regarder dans les yeux, et je crus comprendre.
Je déplaçai mes mains sur sa poitrine, et vis que je ne m'étais pas trompé quand elle
ferma les yeux et se redressa, coinçant mon sexe entre ses lèvres intimes, plaqué
contre mon ventre. Ainsi invité, je ne me défilai pas à peloter une poitrine, tandis
que sa propriétaire sur – et non autour, pour l'instant – ma verge la rendait
rapidement luisante de cyprine. Elle gardait ses mains sur les miennes, sans presser,
sans les guider non-plus, peut-être pour les occuper tout en gardant plus de contact
avec mon corps. Soudain, elle se recoucha sur moi et, avant que je ne comprenne, je me
retrouvai sur elle.
- Quand tu le veux, soupira-t-elle, les yeux toujours fermés, haletante.
Je me redressai à mon tour, et effectuai quelques mouvements de copulation, tout en
restant hors d'elle. Ma compagne étouffa un gémissement mais ne fit rien, complètement
offerte. Pour ma part, je ne devais pas trop tarder. Je pris donc la chose en main
pour la guider vers l'antre accueillante de mon amante, y pénétrant avec précautions.
Ma partenaire exprimait son état par une respiration lourde mais erratique : elle
arrêta de respirer quand je parvins au point de non-retour, et je dus faire une pause
pour éviter d'exploser trop tôt. Je sentis alors une main sur ma joue, et une autre
dans mon dos, m'enjoignant à m'allonger, ce que je fis. L'invitation tombait à point
nommé, et je pus me rendre compte que ma compagne n'était pas en reste quand je pus
percevoir ses pulsations cardiaques diminuer imperceptiblement. Elle avait mis ses
deux mains dans mon dos et me le caressait, nous accordant un moment de détente
nécessaire avant l'ultime mouvement de la symphonie virginale qu'on avait entamée :
reposer les lèvres permettrait au bois de durer plus longtemps, ce qu’il faudrait dans
(une) certaine(s) mesure(s).
Les caresses se firent un peu plus insistantes, et je compris qu’on avait fait durer
la césure assez longtemps. Je repris appui sur mes mains et, poco a poco stringendo ma
pianissimo, tentai d’ouvrir la porte du jardin secret féminin dans lequel j’étais
invité. Soudain, un accent : j’avais désormais une femme avec et par moi. Je terminai
ma progression, et sentis une grande partie de la tension de ma partenaire s’évacuer
un soupir qui marqua une nouvelle pause pour nous deux. Nos chairs intimement
entremêlées me procuraient trop de sensations indéfinissables, mais tellement
agréables que je devais désormais être totalement immobile en elle pour ne pas
expulser ma joie…
Dans un éclair de lucidité provoqué par le besoin de réfléchir pour calmer les
ardeurs, je remarquai que j’avais complètement oublié le préservatif. Je repris lo
stesso tempo pour ressortir, mais ce furent les dernières mesures : mon amante lâcha
un dernier râle, je sentis ses muscles intimes me serrer le gland que je réussis juste
à sortir avant d’éjaculer sur le mont de Vénus que je venais de quitter, mourant à mon
tour, avec juste assez d’esprit pour m’allonger un peu brutalement sur mon côté droit,
à côté et contre elle, continuant d’exprimer ma satisfaction sur son ventre.
Je ne sais pas si elle l’avait constaté tout de suite, cependant ce ne fut que quand
on eut repris nos esprits qu’elle me posa la question.
- Pourquoi n’as-tu pas joui en moi ?
Disant cela, elle étalait mon sperme sur son ventre, puis gouta.
- Pas de préservatif, répondis-je laconiquement.
Elle en resta sans voix, un doigt à moitié dans la bouche.
- T’arrives à penser à ça dans un moment pareil ?
- Ben… réussis-je à formuler, tout penaud.
Elle me poussa brutalement par terre. Je crus qu’elle était en colère, mais elle
revint me chevaucher, se remettant dans la même position qui avait été la nôtre avant
le final, mais elle semblait vouloir se fondre en moi, trouvant des prises pour me
serrer le plus fort qu’elle l’osait.
- T’as bien fait, me glissa-t-elle dans l’oreille.
Elle me lâcha juste pour prendre mes mains et me les poser sur son dos, puis elle
reprit sa position.
- Ah, en fait, tiens…
Elle passa une main entre ses jambes et la remonta vers nos visages.
- Tu veux gouter, aussi ?
Sans répondre, je happai ses doigts, et retenus sa main avec une des miennes pour
terminer de nettoyer.
- J’ai découvert la fontaine de jouvence !
- Tu y as bu le premier sang, ça devrait te faire gagner une bonne décade de vie.
Elle se réinstalla, et nous restâmes ainsi, sans se parler, mais simplement conscients
l’un de l’autre – difficile de faire autrement.
- Quelle heure est-il ?
- Il faut qu’on se lève, on n’a pas de montre à portée.
- Qu’importe, il est temps que j’y aille. On reprend une douche avant que je parte ?
- Oh que oui !
Elle s’était assise sur mes genoux et je me redressai à mon tour, quand elle me retint
d’une main sur mon torse. La seconde vint me caresser la joue.
- Je n’aimerais surtout pas te vexer, mais… J’aimerais que chacun s’occupe de lui
cette fois. Sinon, je ne vais pas partir très tôt…
- D’accord, acquiesçai-je sur un ton neutre.
- Viens.
Elle m’aida à me relever et me tira dans la cabine de douche. Fidèles à ce qu’on
venait de décider, nous nous lavâmes chacun de notre côté, mais ce n’était pas l’envie
qui me manquait de me retourner et de la prendre dans mes bras une dernière fois.
Seulement, je comprenais que l’heure tournant, elle devait aussi rentrer pour préparer
– tout comme moi, tiens !? – son lendemain.
Elle eut terminé avant moi et sortit de la douche sans que j’y prête plus attention
que ça. Quand je fus sorti, séché et rhabillé, je la trouvai qui semblait avoir
nettoyé l’espace où nous avions joué notre pièce.
- Je t’ai mis le linge avec le sale, il n’y avait que de l’eau dessus, dit-elle en
désignant mon sac destiné au lavoir.
- Merci, répondis-je machinalement.
Je la raccompagnai comme un automate jusqu’à la porte, qu’elle ouvrit, franchit pour
appeler l’ascenseur, puis elle se retourna.
- Je sais que ça ne se dit pas, mais je ne sais pas comment faire autrement que le
dire, alors… Merci.
- Je sais que je ne devrais pas te le dire non-plus, mais merci à toi, sincèrement.
Elle sourit à ce que je lui disais.
La porte de l’ascenseur s’ouvrit. Elle tourna la tête vers la cage, se tourna une
dernière fois vers moi, prit ma tête entre ses mains et, semblant changer d’avis au
dernier moment, me colla un baiser à moitié sur la bouche, que je rendis très
maladroitement alors que dans la même seconde elle me lâchait et s’engouffrait dans
l’ascenseur dont la porte, qui n’avait pas d’œil électronique, faillit se refermer sur
elle.
...
Cela fait maintenant deux mois que je suis dans mon nouvel appartement. Autant de
temps que j’ai tué comme j’ai pu, entre m’abrutir d’un travail dont le contrat non
reconduit échoue dans un peu plus d’un mois, faire de la musique, hacker le Wi-Fi des
voisins pour trouver un nouveau travail, et faire des recherches diverses. Non pas que
je regrette ce qu’il s’est passé, loin de là. Mais force m’est de constater que si je
me sens rempli, c’est pour mieux ignorer ce vide qu’est mon appartement, même s’il est
plus petit que le précédent. Certes, je m’y sens chez moi. Mais je trouve qu’il y
manque quelque chose. Quelques réponses, notamment. Pourquoi ces conversations à n’en
plus finir par mail ? Pourquoi cette confiance ? Pourquoi cette aisance à discuter
ensemble ? Pourquoi cette entente ? Pourquoi ce départ précipité ? Et surtout,
pourquoi ce baiser manqué ?
Je disais faire des recherches diverses. Seulement, beaucoup n’ont rien donné. Sage,
mon amante de première fois a utilisé une boîte mail anonyme et un pseudonyme
différent de celui qu’elle utilise par ailleurs. J’en avais fait de même. Nous n’avons
donc plus de moyen de reprendre contact directement.
Mais toi, qui te reconnais dans cette histoire, tu le peux maintenant. Je sais que tu
ne me jugeras pas sur les seules histoires que j’ai écrites, mais aussi sur celles que
j’ai vécues, et surtout celle que nous avons vécue ensemble.
Je sais que ça ne se dit pas, mais je ne sais pas comment faire autrement que l’écrire
(du moins par ce biais), alors…
Merci. D’avance.

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