Charlotte (Ii)

- J'aime bien faire ça ici mais ce que je voudrais, c'est qu'on soit nus dans un
véritable endroit naturiste, nus avec d'autres personnes nues comme nous, j'ai
vraiment envie de...
- c'est facile, il y en a plein des camps de nudistes", me répond-elle.
- de nudistes ?
- oui, de nudistes, le mot te gêne ?
- pas vraiment, mais je préfère naturisme.
- tiens. C'est quoi la différence pour toi ?"

Soudainement, Charlotte me semblait différente. Différente de mon idéal naturiste qui
suppose la pureté de la nudité et l'innocence.

- je sais pas, c'est juste que... Le naturisme part d'une intention pure, la nudité
dans la nature.
- le nudisme aussi, c'est la nudité dans la nature.
- ouais... mais bon, tu sais bien...
- quoi, le sexe ?
- oui, j'aime pas cette idée, je trouve ça vicieux, pas sain. On n'est nu que sous
prétexte de, enfin tu vois.
- de baiser ? Mais on n'est pas obligé, chacun fait ce qu'il veut.
- ça me fait penser aux films pornos, nudistes = partouzes, je déteste ça.
- moi, tant que je peux être nue, le reste...
- t'as peut-être raison.
- tu te poses trop de questions Sylvain. Nudisme, naturisme, pour moi la différence
c'est surtout dans la tête.
- OK. J'ai repéré un club à 10 km d'ici, je vais les appeler pour leur demander si on
peut passer.
- nudiste, le club ?
- non, naturiste, na !"

Le club acceptait les couples pour ce qu'ils appelaient une visite d'essai. On était
début juin, l'affluence n'était pas encore à son maximum, nous décidons Charlotte et
moi d'y aller pour un après-midi, en semaine, après avoir chacun posé un jour de
congé. C'était un petit club à forte tendance familiale, les infrastructures étaient
modestes mais pas ridicules : piscine (le plus important), tir à l'arc, pétanque,
terrain de volley, tables de ping-pong, mini bar, sale de restauration plus proche du
réfectoire que du restaurant, emplacement pour tentes, petites caravanes ou camping
cars.



Après une demi-heure de route, nous arrivons et sommes accueillis par le mari du
couple de gérants, nu. C'était un homme d'une bonne quarantaine d'années, un peu
bedonnant, simple et très sympa. Il nous conduit sans attendre au vestiaire où nous
nous déshabillons, rangeant nos fringues dans un casier comme en salle de sport. Pas
très sexy ! Une fois que nous sommes présentables, il nous fait la visite sommaire du
club, nous présente à son épouse et à un groupe d'habitués se tenant près des restes
d'un barbecue. Nous le remercions et partons nous installer sur l'herbe, pas très
loin.

- piscine ?
- piscine !"

Bien sûr, c'est ce qui nous tentait le plus. Passage sous la douche et plouf ! C'était
la première fois que je nageais nu (pas Charlotte, elle me le dira plus tard) et
c'est, comme énormément de personnes le disent, tout simplement magique, jamais je
n'avais connu si agréable sensation. Ce qu'un maillot peut faire, c'est incroyable.

Autour du bassin à cette heure se tenaient 3 couples un peu plus âgés que nous, leurs
jeunes s qui allaient et venaient, une femme seule, très belle, et son ,
ainsi qu'un couple de retraités. Après quelques longueurs, nous revenons sur l'herbe
pour nous sécher au soleil. Il faisait un temps magnifique, 26°C, sans un souffle de
vent, un vrai parfum de paradis terrestre.

- Tu veux quelque chose à boire ? Je crois que j'ai vu où était le mini bar.
- Si tu peux me trouver un Schweppes, j'veux bien."

J'adorais traverser toute la pelouse complètement nu. C'est vrai ce qu'on peut lire à
propos de la nudité en commun : "on s'en fout puisque tout le monde est nu, personne
ne vous regarde et vous ne regardez personne, la nudité est juste un état normal."
Gros, petits, mal foutus, gravures de mode, sexes de toutes les tailles, fesses molles
ou rebondies, seins de rêve ou planches à pain, corps d'éphèbes ou d'orang-outangs, on
a tous le même plaisir à être nu et personne ne juge personne.


Toutes les personnes que je croise sur le trajet me disent bonjour, sourire aux
lèvres, on ne s'était jamais vu et peut-être ne nous reverrons-nous jamais, aucune
importance, c'est la sympathie naturelle et spontanée des « culs-nus ». J'en suis un
maintenant, et j'en suis fier !

En revenant, je vois Charlotte s'enduire de crème solaire, elle me demande de lui en
mettre sur le dos "et plus bas". Je fais ça machinalement et sans excitation
particulière, mais sans trop m'attarder sur ses fesses quand même.

- merci, à ton tour."

Elle se retourne et c'est là que je vois que son sexe est entièrement rasé. Je ne dis
rien, me mets sur le ventre afin qu'elle me rende la pareille et là, je commence à
sentir ma verge grossir. Était-ce la vue de son sexe lisse ou le contact de ses mains
sur mes fesses ? Probablement un peu les deux. "Pense à autre chose" que je me dis,
mais je préfère rester sur le ventre un moment, le temps que mon érection retombe
complètement.

Nous sommes retournés nous baigner deux fois (moi trois, la troisième fois tout seul,
c'était trop bon) puis Charlotte a eu l'idée d'aller jouer au ping-pong. Pourquoi pas
! Malheureusement, les tables étaient dans un local fermé, c'était mieux que rien. Ni
elle ni moi n'étions des cracks mais quelle importance, c'était pour le fun, je ne
pensais pas jouer au ping-pong à poil un jour ! En effet, ça ballotte et c'est plutôt
marrant (et pas désagréable). Les seins aussi, ça ballotte. Ceux de Charlotte sont
dans la moyenne, 90b environ, légèrement en poire mais d'apparence ferme. Son sexe se
profilant parfois au-dessus du niveau de la table me faisait moins d'effet que tout à
l'heure, la partie et le jeu occupant l'essentiel de mes pensées.

Je ne sais pas si c'était la transpiration mais de là où j'étais, il me semblait
apercevoir des reflets humides dans cette partie de son corps.
"Le jeu, pense au jeu".

Après un dernier passage par la douche, nous songeons tout doucement à rentrer.
J'étais emballé, Charlotte un peu moins :

- c'est bien... mais l'ambiance.
- ils avaient bien dit que c'était familial, tu t'attendais à une partouze ?
- arrête ! dit-elle en riant. Disons que ça pourrait être plus jeune, plus fun.
- c'est vrai, mais en même temps on peut être nus, c'est quand même ce qu'on cherchait
au départ.
- oui...

Je la ramenais chez elle vers 6 heures et demie puis rentrais à mon tour.

À suivre . . .

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