On Ne Choisit Pas Sa Famille_Partie 1

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…

Partie 1

La première chose que l’on remarquait chez Etienne Berger, ce n’était pas son physique. Non qu’il fût repoussant ou laid, bien entendu. De taille moyenne, un mètre soixante-dix-huit, plutôt large d’épaule, il avait su entretenir son corps et, à trente-huit ans, courrait encore trois fois par semaine ses dix kilomètres à Vincennes. Sans être un séducteur, il avait du charme, voila tout. Ce qui séduisait chez lui, c’était sa distinction, son élégance raffinée, sa délicatesse. C’était un vrai gentleman, d’une classe folle. Il avait également cette persévérance, cet entêtement, naturel chez lui, à aller toujours au bout des choses, avec méticulosité, précision, tact. Il aimait mettre sa patte personnelle dans tout ce qu’il faisait, tout ce qu’il entreprenait. Il avait perdu sa mère, victime d’une rupture d’anévrisme un matin en préparant le petit déjeuner, alors qu’il avait dix-huit ans. Il était alors en licence management de l’hôtellerie – Restauration et travaillait pour son alternance, dans un grand hôtel parisien. Logé, nourri et blanchi, il ne demeurait plus chez ses parents depuis un an déjà lorsque ce drame arriva. Son père, voyageur de commerce pour une grande marque de vêtements italiens faisait la navette entre la France et l’Italie depuis plusieurs années et il savait que leur couple n’était pas au mieux depuis deux-trois ans. Il fut malgré tout choqué d’apprendre que son père était parti s’installer en Italie, y avait épousé une femme, enceinte de lui, et avait eu une petite fille, la même année que celle de la disparition de sa mère. Cela avait provoqué une cassure rédhibitoire et il ne l’avait revu après cela. Ayant totalement coupé les ponts avec lui, Il avait appris récemment qu’il était mort d’un cancer du pancréas il y a quatre ans.
Aujourd’hui, à trente-huit ans, il était Directeur F&B (Food and Beverage manager / Directeur de l'alimentation et des boissons) dans l’hôtel- restaurant deux étoiles de Joël Constant à Paris.

Après une semaine de compétition acharnée, il avait été élu à l’unanimité le grand lauréat du trophée « Les European Hotel Awards by References » qui décerne chaque année, le prix du meilleur maître d’hôtel ou Directeur F&B d’Europe pour l’excellence de son travail. Cette récompense était accompagnée d’un séjour culinaire d’un mois en Italie auprès du grand chef Francisco Chiavarini, dans son école de la gastronomie italienne de Corniglia, l’un des cinq villages (Cinque Terre) de La Spezia. Il avait annoncé cette grande nouvelle à son épouse, Kiara en lui offrant un séjour d’une durée identique dans le même hôtel qui lui était offert et pour une cure thalasso, cadeau pour leurs quinze ans de mariage.
Etienne était un fin gastronome, au nez assez exceptionnel, et fin connaisseur de la gastronomie française. Il avait toujours voulu côtoyer les grand-chefs et apprendre tous les secrets de l’art culinaire du monde. Cette possibilité de rencontrer le plus grand chef d’Italie, pays largement aussi riche que la France, en terme gastronomique et en terme viticole et vinicole, serait sans doute une occasion unique de découvrir cet univers et de progresser professionnellement. Ne voulant pas profiter seul de ce séjour offert, il avait saisi cette opportunité pour trouver son cadeau, pour son épouse, pour leur douzième anniversaire de mariage, en lui offrant un mois de soins en balnéo, histoire de lui changer les idées et de la sortir de sa dépression.
Aurélia, l’épouse d’Etienne, était une belle femme brune, aux cheveux de jais, longs et épais, aux superbes yeux chartreuse qui, à trente-deux ans, se désespérait d’être un jour enceinte. Ils s’étaient rencontrés chez son père, au restaurant, alors qu’il y faisait son alternance préparant un Bachelor in Luxury Hotel Management - Spécialisation Restauration, dans l’hôtel-restaurant une étoile de Joël Constand qu’il avait rencontré au cours d’un stage. Celui-ci l’avait gardé après l’obtention de son diplôme à l’âge de vingt-deux ans.
Il avait été logé par son patron et son épouse, une italienne originaire de Turin. Là, il avait fait la connaissance de leur fille, Kiara, dix-sept ans. Au bout d’un an il avait commencé à courtiser la jeune fille, avec le consentement bienveillant des parents. Elle était fascinée par la maturité de ce jeune homme, par sa prestance et son charisme. Elle avait connu peu de garçons et n’avait vraiment flirté qu’une ou deux fois, sans vraiment ressentir de sentiments amoureux. Avec Etienne, la magie opéra aussitôt et elle se transforma rapidement en une jeune fille coquette et sensuelle pour le plus grand plaisir de son petit copain. Un soir d’orage, où le tonnerre rugissait fortement, ils avaient fermé le restaurant plus tard que d’habitude, pour protéger la façade de l’établissement et retirer tous les éléments métalliques. Il sortait de la douche quand on frappa discrètement à sa porte. Il noua une serviette autour de ses reins et ouvrit à une Kiara en déshabillé rose, qui mis son index sur ses lèvres et entra dans sa chambre.
« Tu es folle, si ton père nous voit, il est capable de me renvoyer. »
« Allons, ne soit pas si coincé, ça fait longtemps qu’il sait pour nous deux et je ne suis plus une petite fille. »
Elle se blotti dans ses bras, l’embrassa dans le cou et lui murmura à l’oreille.
« Ce soir, je veux que tu fasses de moi une femme. »
Il l’embrassa longuement puis la porta jusqu’au lit où il la reposa délicatement tout en s’allongeant près d’elle. Il lui retira une par une les bretelle de son vêtement en embrassant ses épaules. Il découvrit sa belle poitrine, ses seins fermes et ronds qu’il empauma tout en titillant chacune des pointes avec sa langue. Elle posa sa main droite dans ses cheveux et lui caressa la tête en l’encourageant d’une petite voix.
« Ah mon amour, continue. »
Il mordilla les aréoles raidies puis sa bouche commença une lente descente vers le bas, pendant que ses mains épousaient les contours de ses flancs.
Il descendit le déshabillé au fur et à mesure de sa progression et découvrit qu’elle était entièrement nue dessous. Son pubis apparut, délicatement taillé. Il l’empauma pour sentir sa forme, le dessin de ses lèvres. Il agaça la peau veloutée et tendre sur le côté de chacune d’elles puis, délicatement, les écarta.
Il caressa les petites lèvres qui s’ouvrirent laissant apparaître le clitoris en haut et la glande de Bartholin en bas. Il approcha son visage et huma son parfum intime. Sa bouche se posa sur ce tendre abricot et ses lèvres jouèrent avec les siennes. La respiration de Kiara s’accéléra. Il agaça la glande par des mouvements tournants alternés avec des sucions.
« Oui, c’est bon. »
Sa langue se durcit et elle vint se poser sur son bouton rouge d’excitation. Elle fit plusieurs fois le tour de sa base, puis vint chatouiller le dôme.
« Oui, continue. »
Ses dents éraflèrent doucement la surface puis mordillèrent légèrement, pendant qu’il exerçait une forte succion. Son index pénétra doucement l’entrée du vagin et tournoya lentement. Son majeur le rejoignit et ils commencèrent des mouvements d’avant en arrière pendant qu’il continuait de caresser son clitoris. Le corps de la jeune fille se cambra et elle ne retint plus ses gémissements qui s’intensifièrent.
« Oui, je vais venir. Oui, c’est bon, Ah, je viens, je viens. »
Elle jouit brusquement, se laissant emporter par une vague de plaisir, puis retomba sur le matelas, les yeux encore plein de larmes ;
« Que c’était bon, j’ai adoré. «
Elle se redressa et se tourna vers lui.
« Bon, à moi maintenant. »
Elle lui retira sa serviette et constata qu’il était déjà bien imposant. Elle s’approcha de son pénis à demi dressé.
« Qu’il est beau, fort. Tu sais, quand on se caressait dans ma chambre, j’avais parfois quelques appréhension pour le jour où il chercherait à me pénétrer. Je crois que je ne suis pas très large, et j’ai un peur qu’il me fasse un peu mal.
»
Elle le saisit avec sa main droite et commença à aller et venir le long de la tige.
« N’aie aucune crainte. Je saurai être très doux. Pense que le jour où tu auras un , sa tête sera bien plus imposante. Ton puits d’amour va épouser mon bâton et il va lui laisser le plus velouté des passages. »
Elle se pencha pour le prendre dans sa bouche.
« Non, pas ce soir, je veux qu’on s’unisse maintenant. »
Elle se remis à plat dos, écarta les jambes et lui pris le visage dans ses mains.
« Je veux être à toi. Je le veux depuis si longtemps ; Je crois que j’ai toujours su que ce serait toi. Viens »
Elle le saisit de nouveau et le présenta à ses petites lèvres. Il introduisit le gland puis stoppa.
Il la regarda dans les yeux et avança doucement ses hanches, le faisant pénétrer d’un tiers de sa longueur. Elle le regarda également et lui sourit. Il poussa encore un peu et senti l’hymen résister.
« Je vais entrer maintenant mon amour. Cela va te piquer sur le coup. Serre-moi fort. »
Elle l’encercla de ses bras, bloqua sa respiration, mais garda les yeux ouverts le fixant intensément.
Il se recula un peu puis avança de nouveau. La délicate paroi céda et il s’enfonça totalement et s’immobilisa. Elle l’embrassa fortement de toute sa langue, la faisant tournoyer à une vitesse folle.
« Oui, tu es loin en moi, je te sens bien. Je suis ta femme pour la vie. »
« Ça va, tu n’as pas eu trop mal ? »
« Non, presque rien. Tu es gros, je te sens partout. Va, fais-moi jouir mon chéri. »
Il commença à aller et venir, lentement mais profondément pour commencer. Elle se cala dans l’oreiller et ses narines se pincèrent à chaque poussée. Elle l’encercla de ses jambes qu’elle remonta loin dans son dos.
« Oui, je te sens, tu m’envahis, c’est bon. »
Il accéléra son rythme et lui donna quelques baisers un peu partout sur le visage. Elle sortit sa langue pour le happer au passage et il la lui suça tout en continuant d’aller et venir en elle.
« Ça monte, je sens de la chaleur partout dans mon corps. Ah, c’est bon. »
Elle lui pris le visage dans ses main.
« Regarde-moi, je veux que tu me vois quand je vais jouir. »
« Il augmenta sa vitesse, sans donner plus d’à-coup, pour qu’il est le temps de la rejoindre dans la montée du plaisir.
Elle le prit par la nuque et serra fortement ses mains.
« Oui, c’est bon, je t’aime. Oui je jouis, je viens. Viens toi aussi, viens en moi. »
Il senti la chaleur monter de son ventre et grimper le long de son sexe. Il donna encore quelques coup de reins puis s’immobilisa en gémissant à son tour. Elle sentit les soubresauts de sa verge et eut la sensation, elle aussi, qu’une chaleur l’envahissait.
Il se serrèrent l’un contre l’autre et leurs bouches s’unirent dans un long baiser. Il se coucha sur le dos et elle vint se blottir contre lui, la tête dans le creux de son cou.
« C’était formidable. Qu’est-ce que c’était bon. »
« Oui ma chérie, c’était prodigieux. »
« Aujourd’hui, tu as fait de moi une femme. Bientôt, je veux que tu fasses de moi, ta femme. »
Un an plus tard, ils se mariaient. Les premières années furent, pour Kiara un véritable conte de fée. Elle avait stoppé ses études et travaillait aux côtés de son mari en qualité de chef de rang et donnait le meilleur d’elle-même au travail, comme dans leur vie de couple. Avec Joël, ils renouvelèrent progressivement le personnel de cuisine, introduisirent une carte beaucoup plus élaborée, recrutèrent un jeune sommelier très prometteur qui enrichit considérablement la cave en introduisant des vins d’Australie, de Californie, d’Italie, d’Espagne, et même de Chine. Ils revisitèrent la carte qui changea quasiment tous les soirs.
Ils travaillèrent dur pour que le restaurant gagne ses lettres de noblesse dans cet univers très concurrentiel. Une indiscrétion de journaliste leur appris que le guide Michelin les avait à l’œil et qu’il ne faudrait pas s’étonner de recevoir un jour prochain deux de ses inspecteurs. Etienne avait briefé tout le personnel et c’est Kiara qui vint le trouver un soir de semaine pour lui annoncer que deux messieurs, l’un costumé et l’autre en jeans venaient de commander, le premier à la carte, le second au menu. Il se précipita en cuisine pour avertir Joël. Celui-ci ne se démonta pas. Il interpella tous ses commis.
« Messieurs, je crois que nous y sommes. Nous n’allons rien changer à nos habitudes. Ne vous mettez pas de pression inutile, faites votre travail comme je vous ai appris à le faire, et tout se passera bien. Soyez vous-mêmes et vous ne me décevrez pas. Au travail ! »
Rien ne transparut de la salle du restaurant, et c’est avec un peu d’anxiété qu’ils guettèrent les appels téléphoniques en journée.
C’est Kiara qui le reçut. Une serveuse vint prévenir Etienne et le chef et ils se précipitèrent vers le comptoir où la jeune femme répondait à son interlocuteur.
« Oui …Pas du tout… Je comprends…Bien entendu…Joël Constant vous souhaite une bonne journée… Au revoir. »
Ils la regardèrent intensément. Elle reposa le combiné et, la mine grave leur fit face. Son visage s’illumina soudain et un sourire éclatant se dessina sur ses jolies lèvres.
« Deux ! »
Joël et Etienne se précipitèrent et l’embrassèrent un peu partout sur le visage, puis le chef s’écarta et laissa les deux tourtereaux s’embrasser profondément.
« Tout le monde au comptoir, c’est moi qui régale. Deux étoiles, c’est merveilleux. »
Le jeune homme se sépara de son épouse et vint vers son patron.
« Maintenant, il faut décrocher la quatrième étoile pour l’hôtel, c’est primordial. »
Il ne leur fallut pas moins de quatre ans pour qu’ils obtiennent la juste récompense de leurs efforts.
Vint le jour, après cinq années d’union des plus heureuses, où l’idée de devenir mère commença à trotter dans sa tête. Ils en parlèrent avec la conviction qu’il ne fallait rien précipiter et que, si elle arrêtait la contraception, les choses se feraient sans doute naturellement. Dix ans plus tard, elle était en dépression nerveuse régulièrement, car elle n’arrivait toujours pas à avoir d’. Conscient de la dégradation lente mais ininterrompue du morale et de la santé mentale de son épouse, Etienne pensait que ce séjour allait leur changer les idées et serait sans doute un remède inespéré à leur problème. Cela commençait sérieusement à lui peser également, d’autant que leur vie sexuelle pâtissait de plus en plus de la situation. Elle était suivie par une gynéco qui lui faisait tracer sa courbe d’ovulation et les obligeaient à avoir des rapports à des heures programmées à l’avance, quel que soit le moment de la journée. Cela les mettait assez souvent au supplice et le plaisir n’était plus systématiquement au rendez-vous.
Joël, le père de Kiara, patron et ami de son gendre, sentait, lui aussi, que quelque chose clochait dans le couple. Il savait l’amour profond qui les unissait, mais voyait bien que cette lutte pour la fertilité pesait et commençait à gâcher cette belle histoire. Le soir de leur anniversaire de mariage, alors qu’Etienne venait d’offrir son cadeau à sa femme, il le prit à part.
« Écoute mon grand, je vois bien que vous êtes tracassés et que ce n’est pas la grande forme. Ce séjour arrive à point nommé pour vous regonfler à bloc. Tu vas avoir pas mal de sollicitations, je le sais. Si on te propose quelque chose qui te fait vraiment envie, fonce, je ne t’en voudrais pas. Tu as assez fait pour moi, c’est normal que tu t’envole du nid. Tu as l’avenir devant toi et un grand destin, saisit l’opportunité d’aller de l’avant si elle se présente, tu as mon feu vert, même si je sais que tu peux très bien t’en passer. J’ai reçu des offres pour ton poste, et, même si je ne ferai rien sans ton accord, et que je sais que je ne remplacerai jamais un homme de ta trempe, pars tranquille, tu as ma bénédiction. »
« Merci Joël, tu m’as accueilli, tu m’as donné ma chance, j’ai grandi à tes côtés, je m’en souviendrai toute ma vie. »

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