On Ne Choisit Pas Sa Famille_Partie 2

Partie 2

Ils atterrirent à l’aéroport Christophe-Colomb de Gènes où un chauffeur les attendait.

Note de l’auteur : à partir de maintenant, les dialogues sont censés être en italien, hormis lorsqu’ils sont entre ressortissants français.

Le trajet pour se rendre à Corniglia longeait la côte méditerranéenne et leur chauffeur fut un excellent guide touristique. Ils traversèrent Rapallo et s’arrêtèrent le temps de visiter le château du seizième siècle orienté face à la mer et le Sanctuaire Nostra Signora di Montallegro situé sur un petit col d’où la vue était magnifique. Il passèrent ensuite à Sestri Levante et parcourirent les rochers dans la mer et le célèbre Asseu. Ils s’arrêtèrent ensuite à Moneglia où ils déjeunèrent en terrasse au front de mer. Ils reprirent la route qui serpenta allègrement jusqu’à Corniglia. Là, il traversèrent le village et arrivèrent au Chiavarini Resort, entre deux entrelacs de la via Stazione, principale artère du village. Corniglia était le plus petit, mais aussi le plus haut perché, des cinq villages composant les « Cinque Terre » de La Spezia. Il y avait Vernazza, Manarola, Riomaggiore, Monterosso al Mare et Corniglia. Leurs façades en front de mer étaient absolument pittoresques, majestueuses et chamarrées. Cinque Terre, c’était des façades vives et multicolores, des terrasses à pic sur la mer, des vignes, des champs d’oliviers, d’agrumes ou de basilic. On y pratique la randonnée pédestre et cycliste, la pêche, la plongée et la chasse sous-marine, la navigation côtière. Christian Chiavarini, sans doute le plus grand chef d’Italie, avait racheté un complexe immobilier et l’avait transformé en un hôtel-restaurant gastronomique et centre de thalasso et balnéothérapie des plus célèbres du monde. Deux cents chambres toutes face à la mer, deux salles de restaurant, une salle de self pour le petit déjeuner, tout un complexe sportif et de relaxation. Quelle que soit la saison, il était plein à craquer et il fallait réserver quasiment un an à l’avance pour trouver un hébergement.

L’hôtellerie était luxueuse et coûtait, en temps normal, « les yeux de la tête ». La table était une des plus raffinées qui soit, le Maître s’étant entouré de grands chefs, la plupart célèbres eux-aussi. Il avait eu l’idée d’organiser, une fois par an, ce stage culinaire, pour faire découvrir sa cuisine et son approche des ingrédients. La sélection des participants était des plus sévères et seulement douze « apprendisti » avaient la chance de participer à ces cours magistraux. Il avait fait aménager et équiper un immense bâtiment de cinq étages en hôtel-restaurant, « Il Chiavarini Palace-Hotel » mais avec des installations de caméras et une pièce de mixage et d’enregistrement, pour ses stages mais également pour enregistrer ses émissions de télévision, très prisées en Italie et dans la plupart des pays d’Europe. Il avait recruté une équipe complète d techniciens et journalistes pour écrire, avec lui, et tourner quasiment en permanence. Il disposait de trente suites parentales pour les clients privilégiés, les principaux fournisseurs et les personnalité prestigieuses.
Une hôtesse les accueillit et les mena à leur suite parentale.
« Le Maître vous attend d’ici trente minutes dans le grand salon pour un apéritif de bienvenue. Je vous souhaite un excellent séjour au Chiavarini Palace-Hotel. »
Ils prirent le temps de se douche et de se changer avant de rejoindre une grand salle décorée des portraits des plus grands chefs du monde entier. Etienne en reconnu immédiatement la plupart. Un immense buffet garni trônait au centre du salon. Ils le contournèrent et arrivèrent près d’un attroupement au centre duquel se trouvait le Maître, tout sourire qui les aperçut.
« Ah, Etienne Berger, le plus grand directeur F&B d’Europe et, sans doute, du monde. Je suis ravi et honoré de vous compter parmi mes apprendisti. »
Il lui tendit la main traversant le petit groupe qui l’entourait.
« Je suis positivement enchanté de faire enfin votre connaissance.
«
Etienne se tourna vers sa femme.
« Maître, permettez-moi de vous présenter mon épouse Kiara. Elle était impatiente de vous rencontrer. »
Le Maître garda la main de la jeune femme quelques instants dans les siennes et s’approcha d’elle avec un air de confidence.
« Ma chère, vous devez avoir du nez (en français), pour avoir su vous faire aimer d’un homme avec autant de qualités. Prenez-en soin, notre petit monde a grand besoin de son savoir-faire. Me permettez-vous de vous l’emprunter quelques instants ? »
Sans attendre la réponse, il entraina Etienne vers le fond de la salle où se trouvait un jeune homme en costume noir qu’Etienne reconnut aussitôt.
« Comment vas-tu Ansaldo ? »
« Bonjour monsieur Berger, comment allez-vous ? »
Le Maître fit demi-tour et rejoignit le groupe qui l’entourait précédemment.
« Appelle-moi Etienne mon grand. Je suis ravi de te revoir. Comment ça se passe avec le Maître ? »
« A vrai dire, il m’a un peu pris sous sa coupe et veut que je retente le concours l’année prochaine. »
« Fais-le, et crois-moi, c’est toi qui le gagnera cette fois, je te le promets. »
Christian Chiavarini avait rejoint un pupitre équipé d’un micro et héla l’assistance.
« Bonjour mesdames, messieurs, soyez les bienvenus à Corniglia. Cela fait cinq ans maintenant que j’organise chaque année ce stage gastronomique, et j’éprouve toujours autant de joie et de fierté à voir sa réussite. Cette année, vous allez avoir un programme tout à fait spécial. En effet, pendant ces quatre semaines, vous allez visiter les vingt régions gastronomiques de notre si beau pays et y découvrir leurs meilleurs spécialités culinaires. Une région par jour, pendant cinq jours chaque semaine, et, les samedi et dimanche, travaux de cuisine, pour préparer les plats que vous aurez vus pendant la semaine. Vous voyagerez toute la semaine et travaillerez le week-end par équipe de quatre. Vous ne reviendrez ici qu’à la fin de votre parcours.
Je vous laisse faire connaissance afin que vous soyez déjà regroupés par équipe dès demain matin. L’Italie n’aura plus de secret pour vous à la fin du mois. Mesdames et messieurs les accompagnateurs, pendant que vos conjoints se déplaceront, vous aurez accès libre à toutes nos installations. Maintenant, profitez du buffet. Ne veillez pas trop tard car je vous attendrai aux voitures dès huit heure. Bon appétit et bon séjour parmi nous. »
La soirée se poursuivit en petits groupes, chacun essayant de faire connaissance avec les participants. Kiara fut happée par les épouses de trois confrères de son époux. De son côté, Etienne fit connaissance avec trois jeunes femmes, une chef de cuisine, une chef de rang et une Maitre d’hôtel. Elles le questionnèrent sur son métier, la seconde étoile que son restaurant avait réussi à obtenir et lui proposèrent de se mettre en équipe tous les quatre se qu’il accepta volontiers.
Ils se couchèrent vers vingt-trois heures, éreintés mais heureux de leur soirée.
Sitôt dans le lit, Elle se blottit contre lui et posa sa tête sur sa poitrine.
« Tu te rends compte que c’est notre dernière nuit avant plus de trois semaines ; vingt-cinq jours exactement. On n’a jamais été séparés aussi longtemps mon amour. Tu vas me manquer. »
« Je t’appellerai tous les soirs, je te le promets. »
Sa main descendit et elle commença à le caresser. Il l’embrassa sur le front à plusieurs reprises, puis sur les joues, puis dans le cou et continua à descendre vers sa poitrine. Il lui suça une pointe et pinça l’autre quelques secondes, puis repris sa lente descente vers le ventre. Arrivé à destination, il la bascula sur lui et ils se retrouvèrent tête-bêche. Elle lécha la tige sur toute sa longueur et suçota le gland par petites pressions puis le pris dans sa bouche. Lui colla sa bouche sur ses lèvres intimes et inséra sa langue en la faisant tournoyer de plus en plus rapidement. Ils commencèrent à gémir de concert, ce qui déclencha une accélération simultanée des mouvements de succion ? Elle pris à deux mains son sexe à la base et exerça des pressions au même tempo que ses montées et descentes.
De son côté, il introduisit son majeur et commença des aller-retours rapides pendant que sa bouche pinçait son clitoris déjà bien agacé par sa langue. Une vague de plaisir les saisit tous les deux et leurs gémissements se firent plus aigus.
« Je vais venir ma chérie. »
Elle cessa ses mouvements et exerça une aspiration permanente pendant que ses deux mains le branlait très rapidement. Ils crièrent en même temps, lui, recevant son éjaculat féminin et elle sa semence male.
Il retombèrent heureux et apaisés quelques instants, puis se ruèrent sous la douche avant de se coucher pour de bon cette fois.

Note de l’auteur : A partir de maintenant et tant que les deux personnages seront éloignés, nous suivrons la suite de l’histoire, alternativement, à travers chacun d’eux.

Etienne

A huit heures précises, les quatre véhicules quittaient Corniglia et prenaient la direction de gènes. Etienne s’était réveillé aux aurores et était sorti de la chambre alors que Kiara dormait encore, et avait rejoint ses trois partenaires du groupe qui l’attendaient sur le parking.
« Bonjour mesdames. J’espère que vous avez bien dormi. Au fait, nous ne nous sommes pas présentés hier soir. Je suis Etienne. »
La Maître d’hôtel lui serra la main.
« Moi, c’est Flavia. »
La plus jeune lui fit la bise.
« Moi c’est Cathel. »
La cheffe de cuisine lui fit également la bise.
« Et moi, c’est Léandra. »
Un petit homme en costume clair s’approcha des quatre.
« Bonjour, je suis Georges, votre chauffeur pour ces quatre semaines de stage. Je dois vous donner quelques explications sur le déroulement de ce séjour avant que vous embarquiez à bord de votre véhicule. Comme vous l’avez sans doute relevé sur votre contrat, vous savez que la voiture est équipée de caméras et vous serez filmés et enregistrés quasiment en permanence, afin que je puisse recueillir le maximum d’images pour le documentaire que le Maître souhaite produire. Ces images et informations sont protégées par la loi et ne doivent en aucun cas être divulgués.
Les hôtels où vous résiderez, en revanche, ne seront pas équipés et votre intimité sera préservée. Je vous souhaite un bon séjour. Si vous voulez bien monter à bord maintenant. »
Léandra pris place aux côtés du chauffeur tandis qu’Etienne s’installa au centre, entre Flavia et Cathel. Il longèrent de nouveau la côte méditerranéenne de cette étroite région dont les spécialités culinaires tournaient autour du poisson, bien entendu, mais aussi de légumes, d’herbes aromatiques, d’huile d’olives et de fromages. C’est ici qu’est né le fameux Pesto au basilic. Ils firent halte pour la journée à Recco, chez Manuelina qui accueillit le Maître à bras ouverts. La carte du jour fut le bar à la génoise accompagné de pâtes sèches farcies aux bourraches, assorti d’un Bianco Possa 2014 velouté et des plus fruités, suivis par un Cassiotta di Brugnato au lait de vache, arrosé d’un Riviera Ligure di Ponente Vermentino 2012 et, pour finir, un Blanc manger aux fruits de l’été arrosé d’un Barbaresco Bricco Asili 2010 rouge, souple et fin en bouche. Ils déjeunèrent par tables de deux. Il partagea la sienne avec Léandra.
« Parle-moi de ton projet. Flavia m’a dit que tu avais vendu ton restaurant ? »
« Oui, lorsque je me suis mariée, nous avons acheté les fonds d’un vieux restaurant au pied du Montecassino. Mon mari était français. Je l’avais rencontré pendant les vacances où il venait visiter sa famille qui habitait à Cassino. Il y a beaucoup de français là-bas. Après la guerre, de nombreuses jeunes filles se sont unies avec des soldats français, car ils étaient nos libérateurs. Il s’appelait Serge Cazeaux, c’est mon nom maintenant. Nous avons fait des travaux, beaucoup par nous-mêmes, et avons finalement eut de bonnes années et très bien gagnés notre vie. Après dix ans de mariage, le cancer l’a emporté il y a maintenant cinq ans. Je me suis dit qu’à trente-cinq ans, il fallait que je prenne un nouveau départ. On m’a fait une très belle offre, et je l’ai acceptée. »
« Qu’est-ce que tu vas faire ? »
« J’ai mis une option sur un hôtel-restaurant à Riomaggiore, le Pausa Romantica. Il a cent-vingt chambres, tout le confort d’un quatre étoiles. Le problème, c’est le restaurant, qui n’est pas au niveau. Je me suis associée avec deux femmes. Une responsable de bar et de caisse et une chef de rang. Elles m’ont apporté la même avance que celle que j’ai mise. J’ai soixante-quinze pour cent de l’apport nécessaire pour obtenir le prêt de la banque pour l’acheter. Ce qu’il me manque en fait, c’est un maître d’hôtel ou directeur F&B, et, surtout, qu’il vienne avec le reste de l’apport nécessaire. »
« Combien manque-t-il ? »
« Deux-cent-cinquante mille euros. »
« Une paille ! »
« Serais-tu intéressé ? »
« Écoute, je ne te connais pas suffisamment pour te répondre, maintenant, comme ça. Et puis c’est une somme que je ne lâcherais pas à la légère, si tant est que je la possédais. »
« Je sais que tu es un grand directeur F&B. Tu as gagné le concours, c’est pour moi la marque d’un grand patron. Je te demande juste de prendre ton temps. Tu es marié, tu as sans doute des s et une vie en France. Apprenons à nous connaître. Laisse-moi te parler de mon projet au fil des jours de ce stage. Tu me donneras ton avis et ta décision quand il te plaira. Sache une chose : l’univers de l’hôtellerie-restauration est un microcosme où tout le monde connaît tout le monde. Je suis ta carrière depuis quelques temps. Je ne t’ai pas parlé de mon projet par hasard, car je ne suis pas là par hasard. »
« Pardon ? Tu veux bien m’expliquer ?»
« Demain, déjeune avec Flavia, et tu comprendras. Ce n’est pas à moi de te dévoiler certaines choses. Mais, tu n’as pas à t’inquiéter, Flavia et moi, nous sommes des femmes honnêtes. »
« Bien, je verrai avec elle donc. »

Kiara

Après avoir pris son petit déjeuner, Kiara sortit se promener le long de la via Lardarina longeant la plage rocheuse. Elle empruntait le sentier Azzuro lorsqu’on la héla.
« Kiara ? »
Elle se retourna et reconnut immédiatement Grégory, son ami d’enfance, fils des hôtels de luxe Liveroy, célibataire, amoureux transi de la jeune femme depuis une éternité. Ils se firent la bise.
« Mais qu’est-ce que tu fais ici Greg ? »
« Je suis en thalasso chez mon ami Christian Chiavarini. Toi, je sais que tu suis Etienne pour son stage. »
« Oui, ils sont partis ce matin et je ne le reverrai que dans au moins trois semaines. »
« Si tu veux, je te propose d’unir nos deux solitudes. »
« Alors Greg, toujours pas de fiancée à l’horizon ? »
« Pas la moindre, non. Je dois être trop difficile, aucune femme que je rencontre ne m’attire. »
« Ne me dis pas que tu es toujours amoureux de moi ? Allons, ce ne serait pas raisonnable. Un grand garçon comme toi, grand, beau, riche, tu dois avoir l’embarras du choix. »
« Et ton époux, comment va-t-il depuis sa victoire contestée au concours ? »
« Comment ça contestée ? »
« Tu sais, l’hôtellerie-restauration est un microcosme où tout le monde connaît tout le monde. Il est de notoriété publique qu’il a fait jouer les relations de ton père pour s’arroger la clémence du jury. »
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? »
« Tu sais, moi je ne me suis inscrit à ce concours que pour faire plaisir à mon père qui veut que je reprenne la direction générale de nos hôtels. Mais nous n’avons pas eu besoin de faire une grande enquête pour découvrir la tricherie. »
« Tu accuses Etienne d’avoir triché ? »
« Disons que sans cette aide de la part du jury, il n’aurait jamais gagné le concours. Bon, mais on ne va pas passer tout notre temps à parler de ce qui appartient désormais au passé. Je viens de retrouver ma meilleure amie, je vais passer quelques jours en sa compagnie, le reste est sans importance. »
Ils passèrent la journée ensemble, déjeunèrent au restaurant de l’hôtel des fruits de mer et passèrent l’après-midi allongés sur le sable de la Spaggione di Corniglia. Le soir, ils prirent une salade italienne dans un petit restaurant perché en haut du village. La façon dont son ami lui avait appris le comportement de son mari avait quelque peu ébranlé la jeune femme qui se demandait comment tirer le vrai du faux. Elle décida de ne pas en parler lors de leur appel téléphonique du soir et de questionner son père à leur retour.

Etienne

Le Piémont (le pied de la montagne), une des régions les plus riches d’Italie en terme gastronomique. Ils eurent droit à une exposition-découverte des principales spécialités de la région. Grissini, Agnolotti, Tajarin, Risotto au Barolo et aux truffes, Bagna cauda, bœuf brasato, civet de lièvre, Robiola, Bra, Toma Piemontaise, Brunet, Chocolat Giandiuia et Krumiri, le tout arrosé de Barolo, Barbaresco, Barbera, Nebiolo, Grignolino, Dolcetto et Fraisa. Pour finir, Aspi spumante et Moscato d’Asti.
Etienne partagea la table avec Flavia.
« Léandra m’a exposé son projet hier midi. »
« Tu veux dire notre projet ! »
« Mais, laquelle des deux associées es-tu ? »
« Je suis Responsable de bar et de caisse. Cela fait vingt ans que je fais ce métier dans mon restaurant à Frosinone. J’ai perdu mon mari il y a quatre ans. J’ai essayé de tenir seule, avec ma fille, mais je n’avais plus la flamme et je voulais prendre un nouveau départ. Le projet de Léandra est arrivé au bon moment. J’ai vendu, bien vendu même, et je lui donné ma part du projet. »
Flavia lui raconta sa vie et, au fur et à mesure qu’elle dévoilait son histoire, Etienne senti l’émotion monter en lui, les larmes lui venir. Quand elle eût fini, il lui posa affectueusement la paume de sa main sur la joue, puis se leva, et la prit dans ses bras.
« Ora hai il tuo posto nel moi cuore » (Tu as désormais ta place dans mon cœur).

Le lendemain, il débarquèrent en Val d’Aoste, la plus petite des régions italiennes, où les attendaient le lard d’Arnat, le jambon sec de Saint Marcel, la polenta et le crozets accompagnés de Pormoniers, saucisses aux herbes, la Carbonada, la Fontina, la Toma de Greyssoney, le Reblochon, la Fonduta et en dessert, le Mecoulin, le Tegole Valdostane et les Baci di Courmayeur.
Cette fois Etienne partagea sa table avec Cathel, la fille de Flavia. Elle était fraîche et toujours souriante.
« Alors c’est toi qui est cheffe de rang ? »
« Oui, je fais ça depuis l’âge de seize ans. Je l’ai fait en alternance pendant mes études à Frosinone, puis, quand j’ai eu mon diplôme, maman a voulu me récompenser et m’a donné cette responsabilité. »
« Parle-moi de toi, de ta vie, de ton père. »
Elle se raconta volontiers, et le passage du décès de son père, quatre ans plus tôt, transforma son sourire en une expression de grande tristesse. Elle lui parla de leur vie, de la complicité avec leur tante et, finalement, de ce projet dans lequel elle se jetait tête baissée. Il l’écoutait et en oubliais de manger. Elle s’arrêta de parler soudain, le regarda intensément.
« Mais, tu pleures ? »
« J’étais à mille lieux de découvrir tout ce que tu viens de me raconter Cathel, et j’en suis bouleversé. »
Elle se pencha vers lui, posa sa paume de la main sur sa joue, et resta ainsi un moment qui leur paru hors du temps. Elle se leva, lui prit les deux mains l’obligeant à faire de même, puis se réfugia dans ses bras. Il pleurait à chaudes larmes.
« C’est merveilleux, je suis un homme comblé. »

Kiara

Elle déjeuna une fois de plus avec Greg ce jour-là. Il lui fit découvrir plusieurs spécialité italiennes, arrosées d’un Barolo millésimé qui la laissa un peu pompette. Il lui proposa de faire un tour à la plage avec un petit panier pour le goûter.
« Où m’emmènes-tu aujourd’hui ? »
« Je vais te faire découvrir la plus belle plage de la région. Ils prirent sa voiture.
« Mais tu n’as plus ton chauffeur ? »
« Non, je l’ai confié à Christian le temps du stage, pour remplacer un des siens qui s’est marié. C’est lui qui transporte ton mari. »
« Il t’a déjà rapporté comment cela se passe ? »
« Oui, il m’a même transmis des images. Je te les ferai voir un autre jour. Aujourd’hui détente, soleil et méditerranée. »
Arrivés sur place, ils installèrent leurs serviettes à l’abri d’une petite corniche et se mirent en maillot de bain. Il déboucha une bouteille d’Asti Spumante et servit une coupe à la jeune femme.
« Ouah, je vais être saoule moi. »
« Tu n’as qu’à faire une petite sieste. On se baignera après. »
Elle vida son verre et s’allongea sur le dos. Cinq minutes plus tard, elle émettait un léger ronflement.
Greg voulut lui enlever une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Elle bougea légèrement et écarta les jambes. Il reposa sa main sur son épaule, et la caressa en de petits mouvements circulaires. Il descendit délicatement sa main et vint la poser sur son sein gauche. Elle n’eut aucune réaction. Il s’enhardit et écarta le fin vêtement et vient toucher la pointe qui s’était érigée. Il glissa son autre main sous le soutien gauche et lui empauma le sein droit. Sa respiration était régulière, et elle semblait dormir profondément. Sa main droite vint se poser sur son ventre juste au-dessus de son slip de bain. Sa main gauche vint se poser sur un genou et commença une lente remontée entre ses jambes. Il toucha son pubis, puis en descendant, écarta l’entre jambe faisant apparaître les lèvres fermées. Ils les écarta de deux doigts et se pencha jusqu’à amener son visage à leur niveau. Il huma son odeur intime, puis sortit sa langue qui vint se poser doucement sur son bouton. Elle émit un premier petit gémissement. Son doigt vint agacer son clitoris pendant que sa langue la pénétra. Elle bougea sa tête de droite à gauche et murmura.
« Oui mon amour, c’est bon. »
Elle devait être en plein rêve érotique, et il prit cela pour un encouragement. Il pressa plus fortement son clito, et sa langue tournoya dans son vagin. Ses gémissements augmentèrent.
« Oui, continue, c’est bon. »
Elle le laissait faire, toujours endormie. Il introduisit deux doigts dans son antre d’amour et commença à les faire aller et venir pendant que sa bouche et sa langue suçaient son bouton.
Elle ouvrit les yeux et son regard plongea sur le dessus de la tête de Greg et ne le reconnut pas immédiatement.
« Oui, je vais venir. »
Il accéléra ses mouvements de doigts et elle se cambra soudainement.
« Ouiiiiiii. »
Il retira ses doigts et lui remis son slip de bain.
« Salop, tu as profité de moi, c’est dégueulasse. »
« Allons, cela restera un secret entre toi et moi. Tu étais tellement belle endormie, que j’ai eu envie de te donner ce plaisir. »
« Etienne ne doit jamais l’apprendre, tu entends, jamais. Je l’aime, et je ne voudrais jamais le blesser ni le tromper. Il ne s’est rien passé, jure-moi que cela ne se reproduira jamais. »
« Je te promets que, si cela doit se reproduire, ce ne sera pas à mon initiative. »
« T’es vraiment un beau salop. »
« Bon, c’est vrai que j’ai un peu abusé de la situation. Voilà ce que je te propose : On passe notre séjour en ami et le mercredi précédent la fin du stage, je te fais voir et entendre comment ça s’est passé pour Etienne. Ça te vas ? »

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