En Couchette De Seconde

C’était au temps où les « préposés à la distribution » s’appelaient encore facteur, les « professeurs des écoles » étaient des instituteurs, l’homme n’avait pas marché sur la lune, Édith Piaf était toujours vivante. Vous avez compris c’était bien avant mai 68 et la libération sexuelle, bien avant la pilule en vente dans les Monoprix, bien avant les distributeurs de capotes devant les pharmacies, bien avant les films porno.

La civilisation n’avait pas encore étendu ses bienfaits sur le monde. Nous ne connaissions ni le sida, encore moins le Coronavirus, ni le chômage, ni la crise pétrolière et financière, ni internet et les réseaux sociaux, ni même le TGV, vous n’allez pas le croire, il y avait encore des trains à vapeur… Sans HDS, la vie devait être bien fade.

Mais nous étions heureux, sans le savoir.

Nous nous sommes mariés, entourés, comme le veut la tradition, de nos amis et de nos familles. Nous finissions juste nos études, c’était avant les vacances de Pâques pour partir en voyage de noces. Vous remarquerez, on disait encore vacances de Pâques, pas vacances de printemps. Les temps changent.

Elle, c’est Monique, ma femme. J’avais le choix entre Nicole, Françoise, Danièle ou Monique, à croire que les parents n’avaient aucune imagination. Donc, c’est Monique, une blonde aux yeux bleus. Je ne vous dirais pas que c’était mon prénom préféré, aussi je l’appelais Minou dans l’intimité, en rêvant en rougissant à son intimité.

Nous étions innocents. Notre éducation sexuelle se limitait au bouche-à-oreille, si je peux m’exprimer ainsi, de la cour du Lycée. Nous avons dû découvrir par nous-mêmes les joies et les plaisirs apportés par le corps du sexe opposé. Avec un certain bonheur, nous nous sommes lancés dans cette découverte, animés par la passion du néophyte.
Certainement comme nos parents et nos grands-parents, nous avons réinventés ce que tout le monde faisait mais qui ne se montrait pas, ne se disait pas.



Rapidement, attiré par les effluves enivrants de son entre-jambe, je déposais des bisous sur le minou de Minou déclenchant son premier orgasme. Est-ce par gentillesse pour me rendre la pareille ou y pense-t-elle depuis quelque temps, c’est avec un enthousiasme manifeste qu’elle n’hésita pas à lécher puis à engloutir dans sa bouche gourmande, mon pieu de chair prêt à exploser. Et il a explosé, inondant sa poitrine d’un liquide visqueux et odorant, déclenchant chez nous un rire communicatif alors que nous nous dirigions vers la douche. Nous venions de faire un grand pas dans la connaissance du mystère de la vie.

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Nous prenions nos vacances au mois de juin pour éviter la foule de l’été. Autant en profiter tant que nous n’avions pas encore d’, le projet étant à l’étude.
Cette année encore, direction le sud, à nous le soleil et les longues plages de sable fin de la Côte d’Azur. D’accord, certaines sont avec des galets, Monique ayant les fesses sensibles, nous les évitions.

Le voyage en train dure plus de 12 heures, voyage de nuit pour moins voir le temps passer. C’était le doux temps des trains couchettes. Par économie, j’ai réservé des places en seconde, nous serons un peu tassés, mais ce n’est que pour une nuit. Enfin, il est vrai qu’avec six couchettes, il n’y a pas beaucoup de place.

Petit rappel historique pour ceux qui ne connaissent pas. Chaque compartiment est équipé de deux couchettes en haut, deux en bas et deux au milieu prises en sandwich. Une fois installé, mieux vaut dormir, pas question de se lever toutes les 5 minutes.

Les quais sont noirs de monde, nous devons slalomer en portant nos bagages. Enfin nous touchons au but, un dernier effort pour trouver notre compartiment.
Comme nous, beaucoup de voyageurs cherchent où ils vont dormir. Les couloirs sont bondés, encombrés de valises, de paquets, d’s qui crient et courent dans tous les sens. Ne trouvant pas leur place, des voyageurs affolés croient s’être trompés de train, d’autres plus relax fument une dernière cigarette, nonchalamment adossés à la fenêtre.
Il y a aussi ceux qui vont aux toilettes, à peine installés à leur place.
Déjà, ça sent la sueur, la bière, et les œufs durs de ceux qui viennent d’ouvrir leur sac pour en extraire leur pique-nique.

Ouf, nous y voilà ! Nous arrivons devant la porte de notre compartiment, obstruée par une dame dont les formes plus que généreuses sont moulées dans un pantalon orange du plus bel effet, tandis que son mari essaie tant bien que mal de ranger leurs affaires.
« Quel cul ! » me dis-je in petto, gardant pour moi ma réflexion.

Il est presque 21 heures quand le train s’ébranle de la Gare de Lyon.

Les couchettes sont en place, mais chacun doit faire son lit avec le sachet individuel contenant un sac à viande en guise de drap comme en camping, et un petit oreiller. Les couvertures sont en vrac.
Ne voulant pas perdre de temps, je prends les choses en main, distribution générale chacun son paquet. Le passage entre les couchettes n’étant pas suffisamment large, faut s’organiser chacun son tour.

Quelques valises encombrent encore le passage, gardées par leur propriétaire, de peur qu’elles ne s’envolent. Il faudra jouer des coudes pour aller faire pipi avant de se coucher.

Au bout d’une heure, nous sommes tous enfin installés, allongés sur nos couchettes respectives. Un vote, faut-il laisser la petite veilleuse bleue allumée ou pas. Décision est prise de l’éteindre. Je vérifie que la porte est bien fermée à clé, suivant les conseils donnés par la Société des Chemins de Fer pour éviter les vols durant la nuit.

Pas de chance, hasard de la réservation, Monique et moi, nous occupons les deux couchettes du milieu. Nous dormons habillés, mais Monique a discrètement enlevé son pantalon sous sa couverture, et son soutien-gorge, elle n’aime pas être serrée pour dormir.
Elle n’est pas la seule, deux jeunes filles occupant les couchettes du bas sont en petite tenue, enroulées dans leur drap, bien à l’abri des regards.
Enfin je ne vois que celle qui dort sous la couchette de ma femme. Dans ce petit espace, chacun a une vue très limitée.

Pour ma part, je reste en t-shirt, mais j’ouvre la ceinture de mon jeans en le gardant sur moi, si une envie pressante me prend durant la nuit, je ne me vois pas arpenter les couloirs en slip.

En haut, le couple de tout à l’heure. Le monsieur occupe la couchette au-dessus de la mienne, sa femme, un peu forte pour ne pas dire grosse, a eu du mal à atteindre son perchoir au-dessus de celle de ma femme. Elle s’est vite endormie, déjà ses ronflements envahissent le compartiment. Si c’est comme ça toute la nuit !

En bas, les deux jeunes filles arrivées en courant à la dernière minute, une blonde et une brune, étudiantes en vacances. Elles papotent un moment à voix basse, mais j’ai beau tendre l’oreille, difficile de comprendre avec les ronflements de la dame du dessus.

Maintenant le plus difficile reste à faire, trouver le sommeil.

Toc Toc :

- Contrôle des billets, siouplait !

Le contrôleur a choisi le bon moment pour vérifier si tout le monde est en règle. Sans attendre de réponse, il ouvre notre porte avec son pass, et allume le plafonnier. La lumière nous éblouit. Chacun se contorsionne, pour chercher son billet et le tendre à l’homme qui prend un malin plaisir à y faire un trou.
Sans rire, il nous lance en refermant la porte :

- Bonne nuit, m’sieu-dames !

L’obscurité me surprend.
En me tournant vers la couchette de Monique, il me suffit de tendre le bras pour la toucher. Je lui caresse la joue. Elle me prend la main, l’embrasse et la pose sur sa poitrine en me murmurant « bonne nuit mon chéri ». J’en profite pour la peloter par-dessus le tissu de son chemisier « Bonne nuit ma chérie ». Elle défait un bouton, m’invitant à me glisser sur sa peau, je m’attarde un instant sur ses tétons que je sens déjà bien dur. Comme moi, elle aimerait que nous soyons seuls, la nuit va être longue.


J’accentue mes caresses. Ma main passe sous son drap, glisse sur son ventre, ses cuisses, atteint sa culotte, j’écarte l’élastique pour accéder à son intimité. En frissonnant, Monique la retire en riant, elle me repousse doucement, et à voix basse :

- Mon chéri, attention on pourrait nous voir.

Je devine son sourire :

- Demain soir à l’hôtel, nous nous rattrons.

Faut se faire une raison. Nous nous tenons par la main pour chercher ensemble le sommeil, bercés par le roulis du train.

Je suis maintenant habitué à l’obscurité, de temps en temps éclairée par la lune qui filtre au travers les rideaux mal ajustés, je détaille nos voisins.

Les deux jeunes filles du dessous retiennent mon attention. La brune qui dort sous ma chérie, frileuse, est emmitouflée dans son drap et sa couverture, ne laissant apparaître que ses yeux. J’aurais peut-être plus de chance avec la blonde en dessous de moi, une jolie fille à l’allure sportive. Je me penche un peu plus pour la voir, elle a moins froid que sa copine, sa couverture est à ses pieds. Ses épaules sont nues, elle me tourne le dos, je devine ses fesses à peine recouvertes par le drap. Elle dort en chien de fusil. Je l’observe, là, c’est son sein nu ou son coude ? Je me fais peut-être tout un cinéma pour rien. Si je continue à me pencher pour savoir, je vais tomber, tout ça pour un coude.

Mon esprit vagabonde, des souvenirs me reviennent en mémoire, comme ce voyage pour aller à Paris passer des concours après le bac. Pas très fortuné, je voyageais en seconde assise, à huit dans le petit espace du compartiment. Encore plus difficile de dormir. Face à moi, une jeune fille m’a souri quand je suis rentré. En cherchant le sommeil, je m’imagine grand séducteur, mais vu la promiscuité, personne ne parle, seuls nos pieds puis nos jambes communiquent. Glissant ma jambe entre les siennes, nous sommes restés, toute la nuit, collés l’un à l’autre sans jamais dire un mot. Et dire que ce simple contact m’avait fait bander. A l’arrivée, juste un petit sourire, tout le monde descend. J’ai heureusement le temps de lire le nom et l’adresse de ma belle sur l’étiquette de sa valise.
Le lendemain, je dépose un petit message dans sa boîte « coucou, nous étions hier dans le même train, j’aimerais vous revoir », suivi de mes coordonnées. J’étais plein d’espoir, mais la belle ne m’a jamais répondu, je ne l’ai jamais revue.

Est-ce ce souvenir ou les mouvements du train, je me suis endormi sans m’en apercevoir.

Soudain, le train s’arrête brutalement dans une gare. Je me frotte les yeux, où sommes-nous ? Mystère. Quelle heure peut-il être ? Je n’ai pas la notion du temps. Impossible d’allumer pour le savoir, je constate qu’il fait toujours nuit dehors.

Reprenant mes esprits, je m’aperçois que je bande et pas qu’un peu, une belle trique, je ne vais tout de même pas me branler ici. L’arrêt brusque du train m’a tiré de mon rêve, un rêve érotique. J’essaie d’y revenir, c’était quoi déjà ? Ah oui, seul dans un train avec deux jeunes filles, celles de dessous ont dû me marquer. Assis entre les deux, je passais de l’une à l’autre, j’embrassais l’une, j’embrassais l’autre, je sens leurs mains sur mes cuisses, elles me caressent à tour de rôle. Tiens, elles sont en soutien-gorge et culotte, tellement transparent qu’elles sont comme nues, tout est possible dans un rêve, quel bonheur ! Je pose ma main sur une cuisse à gauche, je me penche pour embrasser le téton de droite. Je ne sais comment ça s’est fait, je suis nu, ma queue bien raide dans la main de la brune de gauche, je vois la blonde de droite se pencher, je sens déjà ses lèvres autour de mon gland…
C’est cet instant qu’a choisi par le train pour freiner brutalement. Il m’a réveillé, « merde, juste au bon moment ! », et malgré mes efforts, impossible de retourner dans mon rêve. Le charme est rompu.

Cette fois, je suis bien réveillé. Ouf ! Ma queue commence à reprendre une taille plus adaptée à la situation.

Mon regard est attiré par la couchette au-dessus de Monique, un gros dôme orange se balance au rythme des ronflements qui n’ont pas cessé. Les fesses de la grosse dame dépassent de sa couchette, Beuh ! Voyons plutôt en dessous, c’est plus mignon.

Un coup d’œil vers la couchette du bas, peut-être que la petite brune s’est débarrassée de son drap en dormant. Bizarre, je ne la vois pas, c’est certain sa place est vide. J’aurais dû l’entendre si elle était sortie. Je me penche un peu pour savoir si la blonde est toujours là. Surprise, elle est bien là, avec la brune dans ses bras.

Oh ! La coquine. Elle est allée se réchauffer avec sa copine. Maintenant il fait plus chaud, elles n’ont plus besoin de drap. Juste en sous-vêtements blancs, immaculés. Dommage si j’avais la place de Monique, j’aurais pu jouer les voyeurs. Enfin, ne soyons pas trop indiscret !

Et ma Monique ? Un coup d’œil, son drap ne lui couvre que les jambes. Elle aussi a eu chaud. Je me dis qu’au matin, il faudra qu’elle se recouvre rapidement avant le réveil de nos voisins.

Elle dort du sommeil du juste. Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration, « dors bien mon amour ». Mon imagination me joue encore des tours, je rêve d’ouvrir son chemisier pour découvrir sa poitrine en liberté, la caresser, l’embrasser, prendre ses tétons entre mes lèvres… cette pensée me donne des idées. Du calme, elle n’apprécierait pas d’être réveillée en pleine nuit, autant attendre le matin, enfin demain soir quand nous serons seuls.

Le train nous secoue en passant sur un aiguillage. Minou bouge un peu, elle se tourne, se retourne. Ça y est, elle est réveillée, elle regarde autour d’elle.
Espérons qu’elle ne m’a pas vu mater nos voisines. Je fais semblant de dormir, en plissant les yeux. Ainsi, je peux toujours la regarder.

Qu’elle est belle ma femme, je ne me lasse pas. Allongée sur le dos, ses seins tendent son chemisier, je les devine, j’aperçois le haut de sa culotte, ce n’est pas ça qui va me calmer. Mais, que fait-elle ? Une main posée sur sa poitrine, elle se caresse, sûrement la suite de son rêve. Profitant de l’ouverture de son chemisier, elle glisse une main sur son sein qu’elle malaxe lentement, tandis que son autre main va se perdre sous le drap.
Et moi qui hésitais à me branler. Coquine va ! Tu as raison, c’est la meilleure façon de trouver le sommeil. Devinant l’activité de sa main entre ses jambes, je réagis comme tout homme normalement constitué. A nouveau je bande, je n’arriverais jamais à me rendormir.

J’imagine, plus que je ne les vois, ses mains qui lui donnent du plaisir. Le regard fixe, elle regarde en l’air comme pour s’assurer que personne ne la voit. La couchette au-dessus de moi bouge un peu, j’entends des craquements, certainement l’homme se retourne dans son sommeil, à quoi rêve-t-il ?

Minou continue ses caresses, doucement, langoureusement. Si elle savait que je la regarde, elle serait gênée. Là dans le silence de la nuit, dans ce train, elle va se faire jouir. Je souris à l’idée que son orgasme risque de réveiller nos voisins. Non, elle fera attention.

Qu’est-ce ? Deux pieds nus pendent devant moi venant de la couchette de dessus. Pas de doute, mon voisin vient de s’asseoir sans faire de bruit. Je me fais encore des illusions, pensant qu’il a peut-être une envie pressante, mais la coïncidence est trop grande, il doit vouloir voir ma femme de plus près. L’obscurité est son allié. Minou n’a pas dû se rendre compte de sa présence, impossible de la prévenir. Elle poursuit sa lente masturbation en espérant ne réveiller personne.

L’homme descend lentement, il est en caleçon. Là plus de doute, debout, il regarde ma femme sans aucune retenue. Étrangement, elle ne réagit pas, ne se protège pas avec son drap. Au contraire, elle ouvre plusieurs boutons de son chemisier, en écarte les pans et libère sa poitrine. Ses seins blancs sont comme deux phares brillant dans la nuit.

L’homme tend le bras. Non je rêve, il lui pelote les seins, lui titille les bouts, passant de l’un à l’autre d’une main experte. Je suis sidéré, Minou a fermé les yeux, elle accepte la caresse de cet inconnu.

Je devine que cet homme a d’autres projets. Il extrait la queue de son pantalon déjà ouvert, une queue bien tendue que je vois en gros plan à quelques pas de moi. Il se branle face à ma chérie, qui n’a pas l’air effrayée, à peine surprise.

Encouragé par le manque de résistance de ma femme, l’homme se penche et dépose un baiser sur ses tétons, elle frisonne, pas de froid. Se redressant, il continue à se branler lentement, guettant sa réaction.

Minou de bouge pas, fascinée, comme hypnotisée. Dans la pénombre, elle suit la lente progression de cette main qui dégage petit à petit un gros gland rosé.

L’inconnu s’est encore rapproché, il prend alors la main de ma belle qui comme une somnambule se laisse guider. Il la pose sur sa queue et accompagne son mouvement, lui imposant de longs va-et-vient.

Mon honneur est en jeu, je ne vais pas laisser faire ça, Minou non plus. Ce contact semble la tirer de sa torpeur. Elle retire vivement sa main comme si elle venait de se brûler et recule contre la paroi du fond de sa couchette.
Imperturbable, l’homme reprend sa branlette silencieuse comme si de rien n’était.

Sa haute stature me cache en partie ma femme, je ne vois pas la main posée sur son ventre qui descend vers sa culotte. La réaction de Minou est cette fois immédiate, elle rejette violemment son drap au fond de son lit, et repousse l’intrus d’un coup de pied rageur.

- Non, vous êtes fou ! On pourrait nous voir, partez… partez, dit-elle en chuchotant pour ne pas alerter tout le compartiment.

Un coup d’œil vers moi, elle semble rassurée, elle me croit toujours endormi.

Je remarque qu’elle n’a pas dit « Je suis une femme fidèle », mais je ne vais pas lui en vouloir pour son manque de vocabulaire.

Ayant certainement peur que les ronflements de sa femme ne s’arrêtent, et qu’elle soit surprise de voir son mari la queue à la main, l’homme remonte sur sa couchette, au-dessus de moi, en bougonnant.

C’est à cet instant que la lune facétieuse éclaire une fraction de seconde le corps dénudé de ma tendre épouse, son chemisier à moitié ouvert, les seins à l’air, le ventre nu, les jambes découvertes, dernier rempart à sa pudeur sa petite culotte blanche.

Minou n’a pas refermé son chemisier, ses mains ont remplacé celles de l’homme sur sa poitrine. Elle se caresse à pleines mains, se pince les tétons, la bouche entrouverte, sa respiration devient haletante.
De temps à autre, elle tourne sa tête vers moi, tranquillisée de constater que je ne suis toujours pas réveillé. Pourtant je ne rate rien du spectacle. J’ai bien conscience que je ne dois pas être le seul.

Sans quitter des yeux la couchette au-dessus de moi, Minou ne semble pas vouloir se couvrir, exposant sa poitrine et sa culotte aux yeux de cet homme qui est aux premières loges.
Elle accentue ses caresses sur ses seins, agaçant ses tétons qui comme toujours réagissent au quart de tour, ne laissant rien ignorer de son excitation. Les jambes repliées, sa main passe sur son ventre, frôle son pubis, écarte sa culotte, s’exposant aux regards braqués sur elle. Dévoilant son intimité à la lueur de la lune qui décidément n’est pas discrète, elle joue en passant et repassant un doigt entre ses lèvres, avant de l’enfoncer en soulevant légèrement les fesses. Je vois mal, mais au-dessus, je pense que notre voisin s’est mis de telle façon qu’il ne perd rien du tableau qu’elle lui offre.

Fasciné par la vue de mon épouse, je suis de plus en plus à l’étroit dans mon slip. Attendant de la voir jouir, je n’ai pas fait attention à la couchette au-dessus de moi qui depuis quelques temps, grince, bouge plus que de raison. Je ne crois pas que ce soit à cause du train qui a repris sa route depuis longtemps.

Soudain, Monique se raidit, la tête en arrière, le dos cambré, ses cuisses se referment brusquement sur sa main, elle se mord les lèvres pour ne pas crier. Je devine son orgasme, qu’elle est belle ! Je me doute n’être le seul à faire cette réflexion.

Prenant enfin conscience du lieu où elle se trouve, Monique referme son chemiser et remonte sur elle le drap roulé en boule à ses pieds. Maintenant, elle va bien dormir, j’aimerais pouvoir en dire autant.

Je remarque alors le silence qui nous entoure. Comme par miracle, la couchette du dessus ne bouge plus, ne grince plus.

---oOo---

A L’arrivée en gare de Cannes, nous sommes réveillés depuis un bon moment. Minou se contorsionne pour remettre son pantalon, mais je devine qu’elle laisse libre sa poitrine sous son chemisier, c’est les vacances que diable.

Se réveillant en sursaut, nos deux étudiantes se lèvent d’un bond sans se soucier de leurs tenues. Peur d’être en retard, elles se rhabillent à la hâte. Mon regard s’égare, mignonnes ces petites culottes, et ces soutiens-gorge en dentelle, laissant deviner leurs trésors :

- Tss-Tss !

En hochant la tête, Monique me rappelle à plus de discrétion, « Ah ces hommes ! » Pense-t-elle indulgente.

Le couple du dessus est déjà dans le couloir leur valise à la main. Je les salue d’un bonjour jovial, elle me répond poliment tandis que lui regarde ses chaussures en baragouinant un semblant de salut. Mais, qu’est-ce que je lui ai fait ?

J’embrasse Minou :

- Bien dormi ma chérie ?
- Oui comme un loir, bercée par le train. Et toi, as-tu passé une bonne nuit ?
- Couci-couça, difficile de fermer l’œil avec cette dame et ses ronflements. Ça ne t’a pas trop dérangée ?
- Un peu au début, et je me suis endormie. Tu dormiras mieux ce soir.
- Ce soir, j’aurais mieux à faire que dormir.
- Oh !
- Tu n’as pas non plus entendu mon voisin du dessus ? Quel raffut ! Qu’est-ce qu’il avait à remuer comme ça, sa couchette grinçait, bougeait dans tous les sens. Difficile de dormir dans ces conditions.

Monique rougit un peu.

- Je crois même qu’il s’est levé à un moment. Je ne peux pas lui en vouloir d’avoir besoin de sortir, mais entre lui et les ronflements de sa femme, quelle nuit ! N’est-ce pas ma chérie ?

Monique est de plus en plus troublée, elle bafouille :

- Je n’ai rien entendu. Moi, quand je dors, je dors, tu le sais bien.
- Tu as de la chance de ne pas avoir le sommeil aussi léger que moi. J’ai l’impression de n’avoir pas pu fermer l’œil de la nuit. Je ne vais pas te le reprocher.

Monique sursaute, affolée :

- Me … me reprocher quoi ?
- D’avoir si bien dormi ma chérie. Je t’ai regardé, tu sais que tu es elle quand tu dors.
- …
- Et pas seulement quand tu dors.

Nos yeux se croisent, ils parlent pour nous. Elle comprend que je l’ai vu, sans savoir ce que j’ai vu exactement.

- Pardon mon chéri.
- Pardon de quoi ?
- D’avoir si bien dormi, dit-elle mutine en faisant la moue.

Affichant mon plus beau sourire complice, je la prends dans les bras. Nous n’allons pas nous fâcher le premier jour de vacances pour une broutille.

Silencieuse, Monique semble rassurée. Elle me regarde du coin de l’œil en souriant tandis que le taxi nous amène à notre location en bord de mer.

Le soir même, comme promit, nous nous sommes endormis très tard. Tout compte fait, les vacances commençaient bien. Elles ont bien continué. Nos nuits ont été envahies de rêves et de fantasmes non avouables qui risquent de faire agrandir notre famille dans peu de temps.
Minou est revenue toute bronzée, encore plus belle.

Quinze jours après, le retour à Paris a été plus calme, nous avions les couchettes du haut.
Personne n’a ronflé.

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