Pot De Colle 12

Dit-elle : « Oui » ou « Louis » ? . Je ne sais, elle a parlé la bouche pleine.
Cette réponse mérite une articulation correcte. J’interviens pour savoir si Myriam est prête à sacrifier cette décoration dont l’entretien réclame régulièrement temps et argent :

- Je n’ai pas compris, veux-tu répéter? J’aimerais savoir ce que tu as dit.

- Tu sais comme je tiens au travail de mon esthéticienne. Je voulais le dire à Louis. Les poils sont courts, assouplis par les soins que j’applique quotidiennement. S’il m’aime, Louis doit passer sur ce détail aussi longtemps que l’affaire n’est pas définitivement conclue.

Voilà une chose extraordinaire. Elle a admis le principe du test, a commencé à se livrer aux préliminaires en ma présence dans l’espoir de faire l’amour avec Louis. Car elle sait pertinemment à quoi aboutira la mise en scène. Mais pour garder quelques poils, elle prend le risque de faire rater « son affaire ». C’est incroyable Mon amour, l’humiliation qu’elle m’inflige sont quantité négligeable. Elle n’hésite pas à se mentir et à supposer que je souhaite regarder comment Louis la prendra. Je lui ai fait des remarques propres à la dissuader, elle n’a pas voulu ou su y lire ma réprobation. Elle m’accuse même d’être responsable de l’événement qu’elle a provoqué en convoquant le suceur installé avec elle sur le canapé. Elle serait en train de satisfaire mes goûts de voyeur. C’est commode pour sa bonne conscience.

En revanche Louis se heurte à un obstacle imprévisible. Myriam aspirait à élargir le cercle de ses relations, mais butte sur un détail. Je devrais applaudir la fermeté soudaine de ma femme, l’encourager à défendre son attachement à préserver quelques centimètres de sa toison, m’accrocher à cet argument ténu pour mettre fin à la tentation de passer à l’acte de trahison. Pour cela encore faudrait-il que je veuille conserver une épouse engagée nue en un soixante-neuf torride avec un homme nu, sur notre canapé et devant moi comme témoin.

Or l’envie m’en est passée. Elle peut s’en aller… Je prends le contre-pied je passe la brosse à reluire

-Moi j’aime beaucoup tes poils si soigneusement et artistiquement taillés.

Puis je lui rappelle le but qu’elle poursuit :

- Néanmoins la réussite de votre test dépend du degré de satisfaction de Louis. Ne le mécontente pas pour des broutilles.

Je confirme la sensation désagréable causée par les poils de pubis ou périnée collés dans la bouche lors d’un cunnilingus. C’est sans compter le danger de se blesser le zizi !

- Une femme amoureuse ne peut pas refuser à son partenaire le sacrifice demandé. Une tonte ou un rasage faciliterait votre relation. Tu as fait venir Louis dans un but précis. Est-ce le bon moment pour reculer à cause de quelques poils ? Si l’expérience échoue, tes poils repousseront.

- Jean tu ne sais pas ce que tu veux. Tu étais pressé de connaître la décision : Il s’agit de mon corps. Je décide. Vous jouerez du peigne, des ciseaux et du rasoir plus tard. Nous avons dansé, nous venons juste de commencer des caresses intimes. Ce n’est pas le moment de nous refroidir. Louis, note ceci : c’est tout de suite ou jamais, avec poils ou pas. Ton zizi sous préservatif ne sera pas entaillé. Allez, viens là, allonge-toi et on reprend, je passe sur toi.

Ce sont maintenant « les longs doigts fins de pianiste de Myriam » (selon l’expression habituelle ) qui s’activent sur un pénis gonflé d’orgueil. Ses yeux détaillent la courbe large, les veines saillantes et la tête du gland qui s’évade d’un prépuce retenu par l’extrémité de l’autre main. La caresse des doigts encercle avec légèreté l’archet tendu qui fera vibrer le violon.Ils font affluer le sang dans le corps spongieux à l’extension limitée et quasi constante. La pointe de la langue cueille une perle sur le gland, la roule en bouche. Dans ce 69 relancé Louis ne parlera plus de poils, il tient à posséder le corps et le ton sec de Myriam lui a clos le bec.
Un mot de plus et il repartait bredouille, gros Jean comme devant.

Son index se risque sur le bouton érectile et si sensible du clitoris, le titille et l’humidifie à la cyprine recueillie sur les lèvres gonflées d’impatience. Le dernier rempart est tombé le mouvement leste, près de ses oreilles, des petits pieds de femme secoués de tics incontrôlés annonce la reddition du corps tout entier, l’anéantissement de toute velléité de refus. Il la fouille par devant, elle s’ouvre pour mieux recevoir ses doigts agiles.

Myriam avant de se rendre se montre plus audacieuse. Le baiser léger des lèvres sur la tête décalottée tourne en succion Les baisers tombent en grappes tout au long de l’impressionnante tige, l’enflamment, la dressent vers le nombril, la transforment en redoutable pieu dur et brûlant. Elle le prépare dans un bain de salive entre ses lèvres fardées, grandes ouvertes pour l’accueil renouvelé en pleine bouche.
La tête de ma femme, ( oui, elle l‘est encore ), se visse sur l’engin, l’engloutit de plus en plus profondément. Le nez s’écrase dans la mousse du pubis de l’homme. Il ne s’est pas rasé, en dépit de toute logique égalitaire. Louis grogne de satisfaction. La bouche avaleuse est secouée par un hoquet d’, recule et replonge. Les yeux de Myriam, levés vers le visage de l’heureux élu quémandent une approbation. La face se retire en bavant d’épaisses tranches de salive chargée de sperme blanchâtre. Cette face rubiconde, haletante, exaltée, c’est la face de mon épouse. « Ce Louis n’est rien pour moi » disait-elle. Elle s’en délecte, ratt d’un doigt leste les coulées sur son menton et les porte à la bouche pour les avaler avec une gourmandise affichée. Et l’autre jubile de la nourrir de ses sécrétions. Il me la rendra peut-être, mais certainement rassasiée. En attendant il touille à pleine vitesse de deux doigts dans la cramouille en folie.

Louis reprend le dessus, s’installe entre les jambes repliées comme des cuisses de grenouilles.
Sa verge vise la vulve, se fraie un passage entre les grandes lèvres.

- Oui, maintenant, viens, prends-moi fort.

Dit ma femme qui tire sur ses grandes lèvres pour s’ouvrir devant le membre attendu.

Deux corps en transpiration roulent sur mon canapé, pleins de fièvre, secoués de frissons, à la recherche du contact le plus complet, en quête de la pénétration :apaisante, croient-ils. Ils se sont jetés dans la tourmente de la satisfaction des sens, unis par les bouches aux lèvres douloureuses, encerclés par les membres contractés, bras et jambes mus par un moteur impétueux. Ils vont de glissements et constrictions en tâtonnements, prises fermes jamais satisfaisantes, toujours à recommencer, à perfectionner. Myriam geint, Louis grogne et soudain ils rient, ils rient d’un rire fou, insupportable à mes oreilles

Mon cauchemar s’éternise. Il n’y a pas viol, elle se donne, elle célèbre la pénétration triomphale par un cri de réception, le point d’orgue, le rendez-vous des désirs enfin unis. J’entends le grognement de la victoire suivi d’une cavalcade emballée, furieuse jusqu’à l’apothéose. Le calme succède à la tempête, annonciateur d’une tempête nouvelle, les positions changent, la fureur reste égale, le déchaînement reprend, dévoile des fesses brunes et musclées de mâle ou des fesses roses et arrondies de femme.

Ils sont étroitement entrelacés, basculent de tous côtés. Un majeur curieux égratigne l’ourlet délicat de la rose pendant la course folle de l’homme dans le vagin ravagé et baveur, dans un concert de râles, de chuintements, de feulements sauvages arrachés par l’intensité du plaisir enfin gagné. Et cet essoufflement des acteurs me perce les oreilles , une fois de plus. Qu’ont-ils à se presser, à se bousculer, à accélérer, à faire la course. Ils ne savent pas apprécier la lenteur, savourer le plaisir. Foncer, battre des records d’orgasmes en un minimum de temps paraît leur souci.

Pire que tout : je hais cette contemplation du plaisir de l’autre dans son regard, comme pour fouiller le plus profond de son âme livrée.
J’en crève de jalousie et de rage impuissante, j’en deviens fou! Faut-il que j’intervienne pour faire cesser l’orgie ? Pourquoi ai-je eu la folie de prendre le risque de laisser à ma femme la liberté de m‘humilier ? J’étais sûr de sa bonne conduite, je l’ai crue sage et infaillible, j’ai surestimé sa vertu et sa fidélité ? Le résultat gît sur le canapé : deux corps repus retrouvent lentement leur souffle, se caressent paresseusement ou échangent des baisers lascifs. Ne l’ai-je pas exposée à une tentation trop forte ? Mais que faire ? Recourir à la force contre Louis ? Enchaîner Myriam ? Ce serait précipiter l’échec.

A trop vouloir garder l’oiseau en cage, ne lui donne-t-on pas l’envie de découvrir de nouveaux horizons ? Par contre, à ouvrir imprudemment la cage ne risque-t-on pas de le voir s’envoler au loin ?

Que sais-je de l’influence des hormones, que sais-je du mécanisme féminin qui fait que vérité un jour ne soit pas vérité toujours, que « je t’aime » se dise tantôt au mari, tantôt à l’amant et que les deux se retrouvent simultanément cocus. Que sais-je d’ailleurs de moi-même, amoureux, jaloux, furieux ou découragé, euphorique ou accablé. Une chose était sure: la détermination de Louis, son envie insolente de faire l’amour à Myriam, une fois au moins et plus si possible, mais sans contrainte. Presque aussi véhémente m’est apparue la volonté de Myriam de goûter au fruit défendu avec le séduisant Louis.

C’était à craindre, le godelureau sait être convaincant. Avec la démonstration de ses talents sexuels, il éblouit cette femme lassée de son mari, en recherche de nouveauté, plus « ouverte d’esprit » indépendant que prévu, frappée par des orgasmes dévastateurs. C’est tout vu, il réussira à enlever ma femme au premier essai.

L’exploit mérite le respect. J’en suis malheureux, bien que je m’y sois préparé et que j’aie proclamé à la légère ne vouloir que le bonheur de l‘aimée.. Reste à m’en persuader. Mon amour s’est coloré de déception, de détestation et de rejet. Tout s’embrouille dans mon cerveau devant la certitude du départ imminent de mon épouse avec ce Louis : Mon malheur est consommé, comme l’est leur union. Est-ce un véritable malheur ? Myriam vaut-elle une larme après « ça »

Je veux mettre le holà à mon supplice. Ils pourront se démener ailleurs, se grimper dessus, se défoncer, se faire jouir à longueur de jour et de nuit, remplir des capotes de sperme ou se boire à la source : mais loin de ma vue. Ici, ça suffit. Ce qu’ils deviendront n’est plus de mon domaine, je suis cocu, indéniablement cocu, cocufié par une femme sans vergogne, sans cœur, sans pitié pour le mari trop laxiste. Or ils reprennent les chatouilles et vont bientôt s’accoupler encore. Je retourne en cave. Il me reste un mousseux. Je débouche en cuisine, je transvase dans une bouteille de champagne vide: ils ont ingurgité beaucoup d’excellent champagne et sont souls d’amour, ils ne sont plus en état de faire une différence, je ne suis plus disposé à fêter leur bonheur avec trop de largesses. J’emporte une capsule de somnifère. Je reviens au salon. Ils n’ont pas perdu de temps. Comme un mât la jambe droite de Myriam pointe vers le plafond, maintenue d’une main à hauteur de genou. De Louis je vois surtout la verge et le scrotum en mouvement par-dessous la fesse à la verticale.
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Le sexe infatigable s’enfonce dans la chatte, cherche par secousses à gagner en profondeur, se retire et revient à allure vive. La jambe gauche à chair tendre brinquebale au bord du canapé au gré des coups de reins de l’envahisseur. La vulve bâille, grande ouverte, autour du solide engin mâle, dévoile les chairs roses et mouillées du vagin en transes. Plus le rythme s ‘accélère, plus Myriam pousse ses gémissements, répète ses horribles « oui prends-moi » ou des « plus vite » et « plus forts « ou « encore ». On pourrait croire qu’elle découvre les rapports sexuels. Ses encouragements excitent Louis. Il se déchaîne puis crie: « Ça y est, je viens, heu… »

A contrecoeur j’applaudis et j’ajoute:

- Après un aussi bel assaut, vous devez mourir de soif » Myriam malgré sa respiration haletante sourit au compliment. La tête de Louis reparaît au-dessus de son épaule tandis que la jambe droite vient se poser sur la gauche et referme la soute à biroutes sur le sexe de Louis toujours planté en elle.

- C’est aimable, j’étais en voie de déshydratation, répond-il.

Myriam ne ressent aucune gêne à me remercier d’un

- Oh! Merci, chéri ! oui il fait soif.

La poudre de la capsule tombée dans la coupe de Louis provoque une effervescence surprenante, cachée par mon dos. J’assure le service aux deux indécollables. Ah! Ils bougent, défont l’union avec l’espoir de remettre ça bien vite. Je reprends les verres vides.

Les amoureux se chamaillent. Il est question de choisir la position suivante. Louis emporte la décision: Ce sera la position du cheval renversé. Myriam n’a pas épluché le kamasoutra et doit suivre les indications de l’amant :

- Debout, tournée vers mes pieds, tu passes un pied de chaque côté de mes hanches, tu t‘accroupis, tu te poses sur mon ventre. Avance, tiens ma queue, avance encore un peu. C’est bien, maintenant laisse toi descendre doucement, oui, tu glisses, encore, bien à fond. C’est parfait, prends mes chevilles en mains, penche-toi de manière à toucher mes jambes avec tes tétins. Tu me sens en toi ? Bon, tu restes bien collée à mes jambes avec le torse et tu lèves tes fesses, le plus haut possible. Non, pas si haut, je suis à l’air. … On recommence. Tu descends, je te remplis. Je vais limiter tes mouvements.

Il utilise un moyen adéquat mais surprenant pour ma femme. J’avoue n’avoir pas été toujours aussi inspiré ou raffiné. Mais je devrai admettre que cet index et ce majeur, enduits tous deux de salive, introduits entre les fesses et enfoncés de deux phalanges dans l’anus de ma femme vont se révéler d’une efficacité remarquable. Myriam a murmuré « non », sans conviction avant de lâcher les chevilles pour aller tirer sur ses fesses. Elle veut gagner le test, démontrer son excellence comme maîtresse. Elle collabore.

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