Pot De Colle 13

Le changement de partenaire a ouvert l’appétit sexuel de Myriam. Elle chevauche Louis. Il repose sur le dos, deux doigts dans le cul tourné vers lui. A mon grand étonnement ma femme se montre libérée. Les coupes de champagne l’ont désinhibée et la nouveauté l’excite, décuple son énergie. Il faut voir sa croupe dessiner de larges cercles autour du moyeu sur lequel elle tourne à la façon d‘une roue. Elle est pleine de fantaisie. Les doigts de Louis devenus inutiles, retombent entre le fessier en rotation et le sternum masculin. Myriam accélère les mouvements verticaux, moins amples et plus nerveux, elle souffle sous l’effort, change de couleur, vire au rouge, du front à la pointe des seins L’axe de rotation autour duquel elle monte et descend, reste solidement ancré dans son vagin. Elle dé rarement , mais d’une main leste réintroduit entre ses petites lèvres le bâton d’amour indiscipliné.

Bizarrement Louis lui laisse l’initiative. Ses mains sont immobiles comme sa tête. Les paupières closes il se recueille sur la densité de son plaisir. Moins il bouge, plus Myriam s’agite et chante son bonheur de mener la danse du ventre autour du sexe toujours raide. Elle n’a pas remarqué l’inactivité de l’homme, trop occupée par ses propres efforts, attentive à la montée de sa jouissance.

J’attendais l’événement; enfin le somnifère a endormi le voleur de femme. Je me tais, je m’amuse à voir tournoyer toute la croupe. Louis dort ou somnole mais bande toujours : aurait-il une bistouquette à prothèse? L’hypothèse m’amuse, je m’approche du point de jonction des sexes: la barre verticale ne change pas, est gobée, ressort, redisparaît, se montre de nouveau. La tige est gluante et ne plie pas. L’orgasme se déclenche, Myriam y parvient par ses seuls mouvements. Elle veut remercier Louis, se dégage, va pour l’embrasser, se penche sur la tête, fesses tendues dans ma direction. Les poils qui ont échappé au rasoir collent à la peau. Grandes et petites lèvres se referment lentement, taches rouges autour d’une coulée blanche de foutre.

Le foutre du héros du jour. Le foutre de ce malin démon si habile à se glisser dans un couple avant d’élargir avec sa queue le cercle des amis de l’épouse. En peu de temps elle double le nombre des usagers de sa moule trop esseulée. Mais ce foutre aurait dû remplir un préservatif. Certains maris se réjouissent de voir leur femme multiplier les relations avec des partenaires variés. Cette fois elle a outrepassé les limites, elle a voulu monter à cru. La salope! Alors quand elle se met à hurler, j’éprouve une réelle satisfaction :

-Louis! Louis, mais qu’est-ce que tu as. ? Jean appelle des secours. Je l’ai tué, il va mourir. Appelle le SAMU, vite.



- Mais non, prends son pouls, il bat. Il respire aussi. Tu ne l’as pas tué, tu l’as fatigué et il dort. Tu devrais aller te rincer la moule. Louis a perdu sa capote anglaise, essaie de la retirer de ton vagin.

Automatiquement elle porte une main entre ses jambes, plonge un doigt dans sa fente, prend un air étonné et s ‘enfuit vers la salle de bain. Est-ce du théâtre pour ne pas avoir à expliquer l’absence de protection; ou est-elle inquiète de ne pas trouver l’objet qui serait enfoncé contre son utérus? Elle revient triomphante, me montre le corps étranger récupéré.

- Jean, tu n’as rien à craindre, je ne suis pas en période de fécondation.

- C’est ton problème. Une grossesse poserait un problème de paternité, vite résolu. Un test ADN désignerait comme père Louis ou un autre que moi pour les raisons que tu connais.

- Mais il n’y a personne en dehors de Louis ou de toi. Je ne suis pas une coureuse.

- Donc le père de ton éventuel serait ton amant. Faut-il te rappeler à quoi servent les capotes en dehors d’éviter une grossesse ? Que sais-tu de la santé de ton bel endormi ? J’avais oublié de te rapporter les propos de Sabine : elle m’a présenté ton danseur comme le roi des séducteurs du canton, repoussé par les filles des environs et réduit à se jeter sur les femmes nouvelles au bal.


- Pourquoi l’a-t-elle fait danser ? Son histoire n’est pas logique. Elle était en manque, jalousait l’arrivante qui bouleversait ses plans ? Et tu as cru ses allégations parce qu’elles disqualifiaient Louis. Ta jalousie te joue des tours, mon chéri.

- Je te conseillerais pourtant une prise de sang. On ne sait jamais les suites de relations multiples. Si ton amant trempe sa nouille dans tous les trous, il peut transporter de l’un à l’autre des morpions, une syphilis ou des maladies sexuellement transmissibles. En rattrapant ce préservatif en toi, tu as enduit tes parois du sperme de ton bienheureux gagnant, avec tous les dangers possibles. Va.

Le mélange de champagne, de somnifère et de fatigue consécutive à ses exploits sexuels soutenus et répétés a eu raison de la résistance physique, de Louis devenu l’amant en place . Myriam n’a pas besoin d’apprendre comment j’ai aidé Louis à s’endormir en plein rapport sexuel. Elle revient avec une inquiétude dans la voix :

- Tu crois que c’est de ma faute ? Je l’ai trop aimé ?

- Tu t’es démenée comme une furie, tu es en partie responsable de son endormissement. Ne t’inquiète pas, il récupère et il te fourrera encore.

- Que faut-il faire ? Je devais le reconduire chez lui. Mais je commence à fatiguer, je m’endormirai au volant.
- Tu as trop bu pour pouvoir conduire. Si la patrouille t’arrête tu perdras ton permis de conduire. Autrement tu pourrais finir au fossé. Tu aurais vite la réputation de coureuse et de buveuse qui plairait à ton employeur et nuirait à ton avancement.

- Jean, sois gentil. Tu pourrais le déposer Son adresse figure sûrement sur sa carte d’identité.

- Comme vous j’ai bu. Arrête de me prendre pour un imbécile. Je le ramènerais chez lui cette nuit et demain tu me demanderais d’être assez gentil pour aller le chercher ? Non ! Le test est terminé à ton avantage. S’il vous faut un deuxième round tu iras te faire troncher ou empapaouter chez Louis.
Exceptionnellement, dormez ici, vous partirez demain matin vers sept heures. Tu disposeras du temps nécessaire pour le déposer et pour aller au travail vers huit heures.

- Tu veux que…

La phrase est inachevée. Je dis ce que JE veux :

- Il faut dormir, te reposer. Trouve une couverture et couvre la victime de ta voracité. Bonne nuit.

- Jean, puis-je me coucher à côté de toi ? Tu veux bien ?

- Non, tu ne peux pas faire ça à ton amant. Ça le vexerait. Veille sur son sommeil. En te serrant contre lui tu auras assez de place sur le canapé. Qui sait, avec un peu de chance, au réveil,dans la position de la cuillère, il triquera et t’en remettra une couche

- Tu crois ? Je peux prendre une douche ? Je voudrais une chemise de nuit.

- Sers-toi, tu sais mieux que moi où tu les rangeais. A partir de maintenant évite le bruit,. La soirée a été éprouvante pour moi aussi. Je souhaite être en forme au réveil.

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