Préludes

Préludes

Ils ont pris la douche à deux. J’ai entendu Maud roucouler encore. Elle s’en va. André me fait signe de sortir de mon placard.

- Ça marche, tu as pu filmer nos ébats ? La pauvre fille est sevrée à cause du handicap de son mari et il ne faut pas lui en promettre. Elle sait se servir et obtenir son contingent de jouissance et de sperme. Résultat, elle m’a foutu les roupettes à plat. C’est que la suivante arrive dans un quart d’heure. Elle a réclamé ce rendez-vous, pourvu qu’elle ne soit pas également en manque, je suis crevé !. Je ne peux pas me permettre de la rater la première fois, et si elle vient pour se faire sérieusement ramoner la cheminée, si elle roule les yeux et insiste pour avoir sa dose, je ne pourrai pas me dérober je devrai la farcir.

Elle aussi est mariée, comme toutes celles que tu as vu défiler ici. Les maris ne sont plus à la hauteur, négligent de vérifier si leur compagne est satisfaite et tu constates combien de malheureuses recourent aux bons offices de garçons de mon espèce supposés plus ardents que leur homme. Tu leur montres quelques muscles et elles te sautent au paf ! Tu as intérêt à assurer avec de pareilles louves.
Je m’en tire bien pour le moment, mais à force de tirer sur la queue, elles me foutent la trouille de connaître un jour une grosse défaillance. Laquelle me pardonnerait une panne? Une panne de voiture, elles en rêvent toutes, avec un arrêt dans la nature et des folies dans l’herbe et toute la littérature de la feuille à l‘envers. Mais une panne de zizi, c’est une catastrophe impardonnable ! C’est la pire des humiliations, une injure à leur beauté et à l’ offrande de leur précieuse vertu. Elles sont putes mais s’imaginent princesses depuis leurs 3 ans. Malheur au manant incapable de leur réserver un accueil digne de leur sacrifice et incapable de les faire longuement jouir.

Julie, ma prochaine visiteuse est en guerre avec son mari. Persuadée qu’elle serait plus belle après une liposuccion et deviendrait irrésistible, elle se heurte à l’intransigeance de son chéri, qui craint de la perdre si elle devient trop belle.

Le pauvre ne se rend pas compte du fossé qu’il creuse entre lui et sa femme en luttant pied à pied contre son projet. Plus il se bat pour la conserver égoïstement, plus elle se détache de lui. Plus elle s’éloigne de lui, plus je la sens venir à moi. Le conflit tourne au vinaigre et aujourd’hui elle pourrait me réclamer des signes d’affection et d’amour dont elle est privée. Après Maud, vue ma fatigue, elle pourrait repartir déçue et découragée. Une femme déçue, c’est une maîtresse perdue et la possibilité de perdre ta réputation.

Pourtant cette pouliche là, je la trouve à point, chaude, prête à faire le grand saut avec moi. Quand je pense à elle, depuis des semaines, il y a une explosion de joie dans mon slip, je bande dur, je me sens à l‘étroit dans mon pantalon.. Or Maud vient de ruiner mes rêves les plus téméraires. J’aurais dû reporter Maud. L’occasion était trop belle. Pour que la belle Julie ose demander à être reçue chez moi, l’idée de franchir le pas a dû faire son chemin dans son esprit. Elle va se présenter le vagin dégoulinant de désir et de cyprine. Zut ! Ça tombe mal.

En mari intéressé au premier chef,mais André l’ignore,je donne des conseils de prudence. J’espère avoir suffisamment donné de mon temps et de mes forces à Julie et je souhaite n’avoir pas à filmer ce soir son premier adultère. Tout dépendra de ses envies de sexe et du conditionnement entretenu par André et la servile Victoire. Ils ont su la monter contre moi, le mari à l’esprit rétrograde, et ils croient tirer profit d’une colère sourde pour la soumettre à leurs vices. La première fois déterminera sa conduite à venir. Je pressens que son destin va se décider devant mes yeux.

- Ah ! J’entends des voix. Mets-toi en place, vise bien, et prends une leçon de séduction. Si la cocotte est bonne, je te la refilerai. En principe elles pensent à l’instant présent, oublient l’obstacle du mariage profané, se donnent corps et âme, ensuite on a du mal à les arrêter et mieux vaut s’atteler à plusieurs à la difficile tâche de les assouvir.
Je devine chez cette pouliche des ardeurs peu communes, c’est un morceau de roi.

Voilà comme André me parle de ma femme. Je laisse dire, car je vais savoir si ma femme m’aime encore, malgré ma répugnance affichée pour la liposuccion et tout ce qui s’y rattache. Quand je quitterai ma cache, le doute ne sera plus permis. S’il faut être cocu, ce peut être dès aujourd’hui. Les intentions du séducteur ont été clairement exprimées : il vit dans l’espoir de s’emparer de la belle, bien qu’il redoute la panne consécutive à ses excès. Julie lui a-t-elle laissé des espoirs ? C’est toute la question.

Admettons qu’elle vienne se donner, le vagin en transes comme il vient de l’imaginer, il me faudra admettre mon erreur de stratégie. Elle se fera liposucer malgré mon avis contraire, André emportera la bataille de mâles. J’aurai défendu maladroitement mon foyer mis en danger par la lubie de cette opération suggérée, implantée dans son esprit par le vainqueur et ses associées. André la possédera physiquement aujourd’hui, mais il y a longtemps dans ce cas qu‘il a gagné sa confiance et son cœur et qu’elle se détourne de moi. Il lui reste à envahir son sexe, c’est apparemment une formalité. Je me résigne à cette défaite, à quoi bon vouloir défendre mes droits de mari, si ma femme préfère cet autre homme, si c‘est de lui qu‘elle attend le bonheur et si elle ne m‘aime plus ? Alea jacta est. Le sort en est jeté

On frappe, la porte s’ouvre, Victoire radieuse traîne ma femme derrière elle.

- Cher André, voici la plus belle. Elle veut te demander un service très important et se dit disposée à récompenser qui lui viendra en aide. Ne manque pas cette occasion de gagner sa gratitude. Bon entretien.

André a dit : « Elles sont putes, mais s’imaginent princesses ».Il ne pouvait dire plus juste. Julie est presque méconnaissable dans sa minijupe à ras de la foufoune, les jambes dressées sur des talons trop hauts et les seins exposés dans un soutien gorge en corbeille au-dessus d‘une taille serrée à outrance.
Le visage est fardé, beaucoup trop fardé, comme jamais il ne l’a été, comme un visage de tapineuse. Voilà ses intentions clairement affichées

- Bonsoir mon amie, prends place. Célébrons le bonheur de cette rencontre avec une coupe de champagne. Bien, je t’ écoute. On se fait la bise.

. Les dentelles de sa culotte blanche apparaissent lorsqu’elle se penche pour recevoir et donner la bise. André place ses mains au contact du soutien gorge pour marquer d’entrée leur grande connivence. J’entends ses commentaires sur cet accueil lorsque nous visionnerons le film. Déjà il effectue une prise en mains ferme et décidée sa part et un abandon évident de la soupirante.


- Merci de me recevoir. J’ai utilisé les documents que tu m’as fait transmettre par ma cousine Victoire. En premier je suis contente de t annoncer .l’aboutissement heureux de nos efforts. Ça y est, un chirurgien m’opère dans quinze jours à Djerba. Merci pour tes conseils et pour ton aide si précieuse.

--Mais cela a été un plaisir. Il est dans ma nature d’assister celles et ceux qui ont besoin d’aide.

- Cela te donne aussi des responsabilités. Sans toi, j’aurais subi la loi tyrannique de mon mari. Je viens d’emporter une victoire sur moi et sur lui et j’en suis fière.

- Tu peux être fière. Ton mari est-il toujours aussi hostile ?

- Hélas, il reste ferme sur ses positions conservatrices et arriérées.

- Je suis prêt à t’aider financièrement si nécessaire.

Le salaud, il est en train d’acheter ma femme. En premier il crée le conflit, puis il offre de l’argent, enfin il se considère comme un grand séducteur. Il traite Julie comme une pute qu’on paie. Sa comparaison prend de la consistance, mais Julie ne se vexe pas. Sent-elle seulement la condescendance et le mépris de l’attitude de son hôte et ami ? Est-il naturel qu’un étranger offre de l’argent à une femme mariée ? Où est passée sa vraie fierté ? Ca ne lui pose pas de question ?Va-t-elle se vendre pour une liposuccion ?

- Non, merci, tu es trop généreux.
Mon mari a cédé sur la dépense. Mais il ne veut pas comprendre que je fais tout cela pour lui plaire ( jouez violons, la rengaine ne change pas ) et voilà qu’il menace de divorcer si je m’obstine. Bof, il menace mais il se gardera de me quitter. Il lui faudra du temps, comme on dit « chien qui aboie ne mord pas.

- De quoi te plains-tu dans ce cas ?

- Il refuse de m’accompagner en Tunisie.

- On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.

- Hélas ! Encore. C’est décourageant.


-C’est tout ce que tu as à me dire ? Réjouis-toi, tu vas être libre, faire là-bas tout ce qui te plaira.

- Seule, dans un pays inconnu, au milieu d’étrangers? Non, je vais renoncer si personne ne partage ce déplacement ou ne veut me tenir la main avant ou après l’opération. Toi, tu es le premier responsable de mon embarras. Il serait normal que l’initiateur m’assiste jusqu’à la fin.

- Que penseraient les gens, ton mari admettrait-il que j’occupe la place qui lui revient ?

-L’heure n’est plus aux tergiversations. Regarde, voilà deux billets d’avion, une réservation à l’hôtel le plus proche de la clinique. Tout est payé, viens avec moi, tu seras le premier témoin de ma transformation. Ne sois pas lâche, tu m’as persuadée, poussée à agir en adulte responsable. Tu n’as pas le droit de me laisser tomber quand je touche au but.

- Tu me prends par les sentiments. Je n’ai pas pris l’engagement de suppléer ton mari défaillant. Je pourrais accepter, mais uniquement parce que c’est toi.

C’est ainsi que, devant moi, ces deux là organisent ce qui ressemble pour moi à un voyage de noces.

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