Fatalisme. M.A.K. My Life... Ou Presque. Ii
FATALISME DEUX
Tout dabord, je voudrais remercier les membres de cette communauté. Je ne pensais pas que mon texte trouverait un accueil si favorable et compréhensif. Je voudrais simplement préciser que si je ne réponds pas à vos messages de sympathie, ce nest pas par manque dégard mais simplement parce que je ne suis pas encore prêt et que je suis dune timidité maladive par rapport à mon statut de cocu.
Je vous prie de ne pas men vouloir.
Dernier point il na pas de sexe dans cette partie parce quau début comme tes pas là, tu ne peux pas savoir ce quelle fait avec son amant. Cest aussi cela la réalité du cocufiage.
La majorité dentre vous me demande une suite mais peut-être faut-il un début.
Jai beaucoup lu dhistoires de cocus, consentants ou pas. La majorité de ces histoires ne sont que fantasmes ou souhait de vivre cette situation sans franchir réellement le pas.
Se retrouver cocu peut arriver à tout le monde. Ne pas le savoir ou faire semblant de ne pas le savoir est une chose, lapprendre et apprendre à vivre avec en est une autre. Laccepter nest jamais facile.
Ce qui nous sauve nous les cocus chroniques cest lhabitude car on shabitue à tout. Même à être cocu. Vous connaissez ladage : On a toujours le choix, et nous sommes la somme de ces choix.
Moi je ne me doutais de rien et javais une confiance absolue envers Margot. Cest simple je ny avais même jamais pensé. A lépoque de la découverte de mon cocufiage, nous avions 35 ans les deux et formions un beau couple. Un couple harmonieux comme nous définissaient nos amis et notre famille. Je bossais comme un fou, tout le temps en déplacement aux quatre coins de la France, car nous avions décidé que Margot ne travaillerait plus, pour se consacrer à léducation de nos deux s. Bref la vie dun couple moyen dans une banlieue de la région parisienne.
Dernier point Margot et une petite bonne femme mignonne, vraie blonde, très mince avec une belle poitrine et des jambes magnifiques.
Maintenant place au ridicule (il parait quil ne tue pas), jai appris que jétais cocu en mangeant une saucisse-frites à une fête foraine. Oui vous avez bien lu. Un beauf en train de manger une saucisse-frite en regardant dun air béat sa femme jouer avec ses s sur un manège. Plus con tu ne peux pas et pourtant cest la stricte vérité.
Il y avait les musiques des différentes attractions, plein de monde, et derrière moi, trois jeunes gens en train de taper sur un poing de boxeur pour mesurer leur force. Jeunes par rapport à moi. Ils devaient avoir dans les 25/30 ans. Des beaux gars genres racailles de banlieue, surs deux, de leur avenir. Le genre de jeunes quil ne faut pas trop emmerder. De ceux quon évite de croiser le soir. Trois blacks en train de parler entre eux alors que le manège pour les mômes diffuse sa musique:
- Eh Kemb, cest pas Margot la bas.
- Ouais cest elle
- On y va Kemb pour se marrer un peu.
- Niet. Elle est avec ses mômes
- Dommage, elle est bien gaulée dans cette robe.
- Cest vrai que tu veux pas quelle porte de culotte ?
- Ça te regarde pas .
- Te fâche pas man. Tas du pot Kemb ... Cette pouf cest un canon.
- Et timagines pas au lit mon frère.
- Je préfère pas sinon je vais avoir la gaule.
- Venez on se casse.
Ils sont partis en faisant semblant de se battre entre eux.
Jai eu limpression que le sol souvrait sous mes pieds. Jai lâché la barquette de frites. Une boule dans le ventre. De la colère, de l'incompréhension et de la panique aussi car Margot revenait avec les s.
- Quest-ce que tas Didou? Tes tout pâle.
- Rien... Rien
Un coup de fatigue.
- Aller les s on rentre Papa est fatigué. Tu travailles trop mon chéri, je te lai déjà dit cent fois.
Putain! Je venais dapprendre quelle me trompait et elle est là devant moi en train de me dire que je travaille trop.
Mais jai rien dit, me contentant de trembler, incapable daligner des pensées cohérentes. Incapable dappréhender la situation. Incapable dagir. Je suis resté statufié devant la télé sans rien voir jusquau soir.
Au coucher dans notre lit, elle sest blottie contre moi. Margot dort nue ou emmitouflée jusquaux oreilles. Pas de juste milieu. Et quand elle est à poil collée contre moi, cest quelle à rien contre un méga câlin.
Ce soir-là, elle était à poil. Lovée contre moi en train de me léchouiller loreille tout en caressant mon pubis. Mais impossible de bander et elle sen est vite aperçu.
- Tas pas envie Chéri. Ils dorment.
- Excuse moi jai mal à la tête.
Généralement ce sont les nanas qui disent ce genre de trucs. Cest tout ce que javais trouvé.
- Cest pas grave Didou. Mais tu ten vas trois jours et jaurais mes règles quand tu reviens.
Elle sest décollée de moi pour se tourner. Magnifique chute de reins. Un cul à damner un saint. Cul quelle a toujours refusé de me donner.
- Bonne nuit chéri...
Inutile de vous préciser que jai pas fermé lil.
Et en plus je devais partir en déplacement pendant trois jours dès le lendemain.
Est-ce que les cocus de cette communauté se rappellent des tourments quils ont endurés pendant cette période si particulière qui sépare le doute de la certitude?
FATALISME TROIS
Il fallait que je sache si elle me trompait. Je nosais pas lui parler. Alors jai espionné Margot pendant un long mois. Jai tout fouillé dans la maison. Même son téléphone et son internet. Javais honte de mon comportement. Jai lu tous ces papiers, son courrier. Jai retourné ses vêtements. Jai sentis ses sous-vêtements sales.
En déplacement je lappelais dix fois par jours. Jai même prétexté un déplacement bidon pour surveiller ses allers et venues.
Rien. Rien de rien.
Et entre les s, les courses, les repas, le ménage et lassociation dont elle s'occupait elle nétait jamais seule et personne ne venait à la maisons à part ses amies.
Au lit, jétais déplorable. Elle ne comprenait rien. Je lui ai dit que javais de gros soucis au boulot. Elle y a cru.
Au bout de deux mois, jai été convaincu que ce que javais entendu à la fête foraine ne pouvait pas concerner Margot et que je devais me faire pardonner. Le jeudi je téléphonais à mes parents pour leur proposer de garder les s tout le W.E. Bien entendu, ils étaient heureux comme tout davoir les bouts-de-choux quarante-huit heures.
Vendredi soir jinvitais ma femme au restaurant.
- Et les s Didou?
- Chez mes parents
- Cest vrai
- Oui chérie. Fais-toi belle.
Allongé sur le lit je la regardais se maquiller en slip et soutien-gorge. Elle était magnifique. Elle a enfilé par la tête une robe légère qui lui arrivait bien au-dessus du genou.
- On voit un peu ta culotte chérie.
- Zut... Les autres sont encore plus sombres.
- Nen mets pas.
Elle me dévisageât les yeux ronds
- Tes fou Didou !
- Pourquoi on la déjà fait. Vas-y fais le.
- Tes malade à nos âges voyons
Tiens tu m'excites à parler de ça
Oh et puis zut!
Ma femme a passé ses mains sous la jupe en se tortillant et a baissé sa culotte pour me la jeter.
- Voilà! tes content ?
Jai porté le fin tissu à mes narines. Il était déjà imprégné de ses odeurs intimes. Terriblement bandant !
- Super ma douce.
Nous sommes sortis à pieds pour aller au centre-ville.
- Je sens lair sur mon sexe Didou.
Le patron nous a donné un coin tranquille. Nous avons mangé et je lai courtisé comme au début de notre relation. Le moment était magique, comme suspendu. Nous étions un couple damoureux.
Brusquement elle a pâlit en regardant la salle.
- Salut Margot
La moitié des clients se sont tournés vers le grand noir qui se précipitait vers notre table pour s'asseoir sans aucun formalisme à coté de ma femme.
- Bonsoir vous êtes André je parie. Moi cest François je bosse avec Margot à lassociation.
Il est grand couleur caramel foncé... Beau... Très beau... Du muscle du charisme de la joie de vivre, et surtout un coté prédateur dans son regard. Etait-ce un des jeunes de la fête foraine ? Je ne saurais le dire.
Sans se gêner il a enlacé ma femme pour lui faire deux grosses bises sur les joues, presque à la commissure des lèvres. Elle a laissé faire sans rien dire.
- Je peux prendre le dessert avec vous?
- Oui... Oui...
Il a parlé de lui tout le temps mais moi ce que je voyais cest sa main qui très souvent passait sous la table et le visage crispé de ma femme. Bien sûr jai compris ce quil faisait je pouvais juste voir la robe de Margot et les plis bien hauts.
A un moment elle sest levée pour aller se rafraîchir.
Trente secondes après François ma dit:
- Excusez-moi André, je dois aller dire un truc au patron pour quil finance lassociation.
- Allez-y. Pas de problème, je comprends.
- Je serais pas long. Mais appelez-moi Kemb. Mon vrai nom cest François Kembéhélé de Baptiste. Mais mes amis disent Kemb.
Il sest dirigé vers le bar. Mais jai fait exprès de faire semblant de ne pas le voir aller aux toilettes.
Jétais soulagé. Jétais cocu et je savais qui cétait.
Ils sont revenus ensembles. Margot sest assise face à moi. Elle avait le regard brillant et apeuré. Satisfaite et inquiète. Nous nous sommes regardés. Nous nous sommes compris. Cest lui qui a clarifié les choses.
- Elle est avec moi depuis six mois.
- Je ten prie Kemb.
- Tais-toi ma douce je suis sûr que cela va bien se passer. Alors André tu ne dis rien. Il a baissé la voix en se penchant vers moi. Merci de lavoir sortie sans culotte . Jaime aussi. Mais jen demandais pas tant. Elle m'a téléphoné pour me donner le nom du restaurant de votre soirée en.... amoureux.
Il est venu s'asseoir à ma droite pour ajouter dans mon oreille:
- Tu vois là, elle a dû mettre une serviette en papier dans sa chatte pour pas mouiller sa robe et tacher la banquette. Elle est chaude. Très chaude ta femme.
Margot était blanche comme un linge. Moi je ne ressentais rien. Cest comme si jassistais comme spectateur à un film.
- Je ne tai pas reconnu avec ta barquette de frites. Je ne regardais quelle. Tu aurais pas dû venir à cette fête foraine. Ce nétait pas prévu comme cela. Elle ne voulait pas te faire de mal. Tu as de la chance d'avoir une femme comme elle.
Il est retourné à coté de ma femme. Sa grosse main droite est passée sous la table au creux des cuisses de Margot qui a sursauté le visage aux bords des larmes. La main est revenue pour poser sur mon assiette vide une serviette en papier chiffonnée et très humide. Margot a voulu la prendre pour la faire disparaître.
- Laisse-la. Je suis sûr que les commis vont adorer sentir lodeur dune femme qui vient de se faire sauter.
Sa voix était dune sécheresse. Il traitait ma femme comme une moins que rien. Margot a obéis en baissant la tête. Je regardais cette preuve. Ma femme venait de se faire sauter par ce jeune noir dans un restaurant et avec son mari dans la salle.
- Allez vas payer André. Cest gentil de moffrir un verre chez vous puisque les s sont chez leurs papi-mamie.
Il savait tout. Je me suis levé comme un automate pour régler laddition.
Ils mattendaient dehors.
- Passe devant jai des choses à dire à ta femme. Il vaut mieux pour tous que les choses se passent du mieux possible. Nous sommes entre gens de bonne compagnie n'est-ce pas.
Jai marché seul sans penser à rien.
Jétais malheureux. Uniquement malheureux. Rien dautre.
J'en voulais au monde entier et incapable daligner deux pensées cohérentes. Je les entendais sans comprendre ce quils se disaient. Il lui parlait tendrement. Il la rassurait en la tenant par lépaule. Ils étaient comme un couple damoureux !
En passant devant la mairie, je me suis retourné. Ils nétaient plus là. Ils avaient dû passer par le parc de la mairie. Je rebroussais chemin. Il faisait sombre. Je suivais les allées. Je les cherchais.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!