Récit Libertin De Jean - Episode 2 - Rencontre

Je me lève avec un nouvel élan dans ma vie. Je crois que j'avais peur de tout, plus spécialement de ma première fois, et cette expérience m'a enlevé au moins cette peur. J'ai bien conscience que je reste quelqu'un de très timide mais je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui, j'ai envie de soigner ça. Je fais le tour des activités dans cette ville qui pourraient me permettre de rencontrer des gens et qui me plaisent. Je ne suis pas ce qu'on appellerait un sportif et laisse donc les activités de ce style. Les clubs de cartes risquent de me faire rencontrer plus de gens du troisième âge que du mien. Au bout d'un moment, j'arrête mes recherches sur Internet et parmi les prospectus. Je me remémore le cours de la soirée et cela m'excite à nouveau. J'approche une main de mon sexe et je le caresse doucement mais très vite je l'agite plus fort, de plus en plus fort malgré la sensibilité qu'a déclenché les multiples orgasmes d'hier. Je le secoue maintenant de manière presque violente, mon corps bouge en même temps que ma main. Je mets un peu de salive sur la seconde et l'approche de mon anus. J'enfonce un doigt et je tente de me caresser la prostate en continuant de faire glisser ma main le long de mon sexe. C'est tellement bon. Ce traitement ne tarde pas à me soutirer un long râle de plaisir et de longs jets de sperme éclaboussent mon ventre jusqu'au visage. Je me repose.
Après avoir dormi plusieurs dizaines de minutes, je décide d'aller me promener un peu dans les rues de la ville. Je me dis que je croiserai peut-être Élise ou une femme plaisante. Nous sommes dimanche et c'est l'heure de la sortie de la messe. Les ouailles qui y participaient se dirigent maintenant vers les commerces à proximité de l'église ou le café qui y fait face. La grande majorité a plus de soixante ans et je sais que ce n'est pas là que je vais trouver l'amour. En passant devant la porte, je vois une femme avec ses quatre s mais cette fois-ci ce n'est pas la mère qui me plaît mais une de ses filles.

Elle doit avoir dix-sept ou dix-huit ans et me semble assez jolie malgré la tenue bien trop correcte à mon goût qu'elle porte pour l'occasion. Elle a des chaussures plates, une jupe tirée bleue qui descend au-dessous du genou avec des collants noirs et un chemisier blanc trop ample pour faire apparaître ses formes. Elle est blonde avec des yeux bleus profonds mais avec un air pas très avenant. Je sais qu'elle n'est pas dans le lycée dans lequel je suis mon BTS car sans ça je l'aurai sans doute remarquée. Alors que je la détaille, son regard croise le mien et elle me sourit. Je pense que c'est plus parce qu'elle est contente de voir une personne qui a plus ou moins son âge qu'engageant pour quoique ce soit. Je lui retourne son sourire.
Je décide de me diriger vers le jardin public pour voir si par hasard, Élise, ne s'y trouverait pas. Cependant, vu la taille de leur propriété et les aménagements pour les s que j'y ai vu, ça m'étonnerait. A l'entrée, il y a un panneau pour l'affichage associatif et une des publicités parle d'un cours de théâtre. Ce serait une bonne façon de traiter ma timidité. Je note l'adresse et je m'y rendrai jeudi soir. Les jeunes mamans auxquelles je m’attendais ne sont pas là mais ont été remplacées par des mamies ou des mères pas très attrayantes. Je continue de déambuler sans but au travers de la ville avant de rentrer chez moi pour manger. Je passe mon après-midi à essayer de jouer à des jeux vidéo mais ma tête est ailleurs. Le début de semaine se passe comme ça et je dois faire des efforts de concentration pour suivre les cours.
Le jeudi soir, je me rends à l’adresse indiquée sur l’affiche pour le cours de théâtre. Nous sommes huit mais les cours ayant commencé depuis plusieurs semaines, les autres se connaissent déjà. Ils se présentent à moi et je comprends que je vais devoir me présenter. Je n’aime jamais faire ça mais je sais pourquoi je suis là. Une dame d’environ soixante ans commence, elle s’appelle Madeleine et c’est elle qui anime l’atelier.
Une autre femme de son âge prend la suite. Elle se prénomme Gisèle et explique qu’elle fait du théâtre depuis plus de trente ans. Un homme d’une quarantaine d’années et qui s’appelle Gilbert dit qu’il est débutant. Si le physique des deux femmes qui ont commencé les présentations est trop éloigné de mes standards pour attirer l’attention, je dois dire que cet homme a une certaine prestance qui ne me laisse pas indifférent. Une femme de son âge se présente à son tour. Elle s’appelle Jade et fait du théâtre depuis qu’elle a dix ans. Elle n’est pas vraiment belle mais sa façon d’être fait qu’elle dégage un charme particulier. Un homme d’une cinquantaine d’années annonce que son prénom est Cyril et je note dans sa voix un léger accent. Sa femme qui se nomme Natalia a elle aussi un accent, un peu plus prononcé et je peux dire qu’il vient de l’est de l’Europe. Une jeune femme brune répondant au nom de Dolorès se présente à son tour. Je la trouve plutôt jolie mais il y a quelque chose chez elle qui me déplaît. Je vais devoir finir les présentations. Je prends la parole en hésitant et je me présente. J’explique que je viens à ce cours pour combattre ma timidité et que je suis un débutant total. Madeleine explique que Cécile est malade et qu’elle s’excuse. Les exercices visant à créer une cohésion s’enchaînent. Nous n’avons pas à parler pour la plupart d’entre eux et cela me convient. Nous attendrons d’être au complet afin de choisir le texte que nous préparerons pour la fin de l’année.
Le cours se termine et nous repassons par les vestiaires. Je suis assez surpris de voir Madeleine et Gisèle s’embrasser même si j’avais senti une certaine complicité pendant le cours. Malgré leur âge, elles sont belles dans ce baiser et cela réveille un brin d’excitation en moi. Pas que je veuille faire quelque chose avec elles mais parce que l’amour entre femmes est excitant pour moi. Natalia et Cyril partent main dans la main. J’ai appris qu’ils étaient russes et avaient fui le régime de Poutine il y a quelques années.
Il n’y a, a priori, pas d’autres couples. Nous sortons tous du cours et je suis le seul à rentrer chez moi à pied. Jade propose de me conduire. Elle parle tout au long du court trajet sans vraiment me laisser l’occasion de placer un mot. Elle me laisse en bas de chez moi et part vers sa vie de famille. Je suis très fatigué et me sens terriblement seul. Malgré la fatigue, je me mets devant l’écran de mon ordinateur et trouve un film pornographique mettant en scène deux lesbiennes qui s’embrassent et se caressent mutuellement. Je me masturbe devant ce spectacle et jouis sur un mouchoir en papier que je tiens à disposition.
Je passe mon vendredi à désespérer de trouver quelqu’un. Le soir, j’envoie un message à Élise : « Salut, vous allez bien ? ». Elle répond très vite « Oui et toi ? ». Que dois-je répondre ? J’ai envie de lui dire que je me sens terriblement seul mais j’ai conscience que ça montre de l’apitoiement et ce n’est pas ce que je veux montrer. Je réponds donc « Oui. J’ai commencé un cours de théâtre cette semaine ». La réponse est « super ! ». A priori, elle n’a pas beaucoup envie de parler. Elle est sans doute avec ses s ou en train de préparer le repas. Je me dis que ça me ferait du bien de sortir ce soir mais il n’y a qu’un café dans la ville et le soir, c’est le repère des soûlards et je n’ai pas envie de ça. Je ne suis pas prêt pour faire des dizaines de kilomètres pour trouver un pub qui correspondent plus à ce à quoi j’ai envie. Les gars du BTS dans lequel je suis (car il est composé uniquement d’hommes) se contentent de ce bar mais moi, je ne peux pas. A vrai dire, je n’ai accroché avec personne.
Un long samedi suit cette semaine qui l’a été aussi et le dimanche, je vais à la sortie de la messe pour apercevoir la fille que j’y avais vu la semaine dernière. Cette fois-ci, elle me remarque de suite et me sourit. Nous nous regardons, c’est un moment d’une intensité incroyable. Ses parents ainsi que ses frères et sa sœur s’en vont mais elle ne s’en aperçoit pas.
Nous sommes liés par le regard et ce n’est qu’au moment où elle entend son prénom « Cécile » qu’elle détache son regard du mien. Il est remplacé par celui de sa mère, plein de menaces.
Elle s’appelle donc Cécile comme la fille absente du cours de théâtre. Ce serait une agréable coïncidence. Je retourne chez moi en tempérant mes ardeurs car c’est un nom relativement commun. Je suis impatient d’arriver à jeudi mais je suis plus concentré que la semaine dernière. Les cours passent plus vite et je vais ramasser des champignons le mercredi après-midi. Le jeudi soir, j’arrive au cours de théâtre mais nous ne sommes toujours que huit. Nous commençons le cours quand la porte d’entrée s’ouvre. Je vais enfin découvrir qui est Cécile. J’entends qu’elle passe par le vestiaire et quand la porte de la salle s’ouvre, je vois la jeune fille de l’église habillée dans une longue robe verte moulant son buste avec les cheveux libérés du serre-tête ingrat qu’elle porte pour l’office dominical. Je la trouvais jolie, je la trouve maintenant superbe. Elle salue les gens et s’arrête sur moi. Nos regards sont à nouveau liés. Nous revivons ce moment intense que nous avions eu à la sortie de l’église. Elle est vraiment belle. Madeleine m’invite à me présenter mais au moment d’ouvrir la bouche, je bégaye et je n’arrive pas à prononcer mon nom qui est pourtant court. Je baisse la tête malgré moi et je sens les regards des gens qui attendent. J’ai envie de m’enfoncer dans le sol ou de courir vers la porte et m’enfuir. Madeleine me prend par le bras et m’invite à respirer profondément. Elle me dit que les belles femmes font souvent réagir les hommes comme ça et rajoute quelque fois les femmes aussi. Je reprends donc mon souffle pendant que Cécile se présente. Elle a dix-sept ans et est en terminale au lycée privé de la ville d’à côté, elle fait du théâtre depuis cinq ans et ça lui permet de se libérer un peu de carcan familial. Je me présente à mon tour.
Le cours se passe bien et tout le monde reste un peu pour discuter dans les vestiaires. Cécile enlève sa robe et se retrouve en sous-vêtements devant nous. Ils sont très sages mais permettent de voir ses formes. Elle sait qu’elle est jeune et jolie et elle reste un peu comme ça avant d’enfiler à nouveau la tenue de jeune fille sage. Elle plie la robe et la dépose dans une armoire où se trouve d’autres tenues de théâtre. Elle fait la bise à tous en finissant par moi. Je sens le rouge me monter aux joues et ça fait sourire le reste de la troupe. Elle s’éclipse. Jade s’approche de moi en souriant. « Elle te plaît beaucoup on dirait mais vaut mieux que tu oublies. C’est la fille d’une famille traditionaliste issue de la noblesse locale. Pas de sexe avant le mariage et à moins que tu sois un aristocrate, il y a peu de chances que le choix de sa famille tombe sur toi pour en faire son époux. » Je ne sais pas quoi dire. Je m’en doutais un peu mais de l’entendre comme ça, ça m’embête.
Je me rends à la sortie de la messe pour la troisième fois et je vois Cécile mais sa mère me voit très vite et l’emmène avec elle hors de ma vue. J’attends impatiemment le jeudi afin de revoir Cécile sans son inquisitrice de mère.
Elle entre à nouveau dans des habits sages, nous fait la bise et se déshabille sous nos yeux pour revêtir la robe verte qui lui va si bien. Un des exercices doit se faire par deux. On doit se laisser tomber à l’arrière et la personne avec qui se fait l’exercice nous empêche de tomber. Le hasard, aidé par Madeleine, faisant bien les choses, je me retrouve avec Cécile pour cet exercice. C’est elle qui commence à tomber et je l’att en essayant d’éviter un geste équivoque. Je la relève mais je sens qu’elle se laisse totalement porter, ce qui m’oblige à me coller à elle pour arriver à la relever. Elle ne se dégage pas et j’ai son cou sous mes yeux. J’aimerais y glisser un bisou mais je m’abstiens. Nous restons quelques secondes dans cette position jusqu’à ce qu’elle me dise « à ton tour ». Je me place devant elle mais je suis incapable de me laisser tomber en arrière. Je me dis que je suis bien plus lourd qu’elle et qu’elle risque de choir et moi avec elle. Madeleine m’invite à avoir confiance dans ma partenaire de jeu et me dit qu’elle l’aidera si elle n’arrive pas à me maintenir. Je prends une inspiration et me laisse basculer en arrière. Les bras de Cécile se placent sous les miens et elle me maintient. Madeleine s’éloigne vers un autre groupe et j’essaye de me remettre debout. Je n’y arriverai pas sans l’aide de Cécile ou sans me mettre au sol. Cécile me relève et est collée contre moi. Je sens sa poitrine contre mon dos et ce que je n’avais pas osé faire, elle le fait. Je sens ses lèvres humides poser un bisou dans mon cou. Elle me glisse à l’oreille : « Tu me plais beaucoup ». Je sens le rouge monter à mes joues mais heureusement personne ne nous regarde. Elle me libère et dit « à moi ! ». Elle se place devant moi et se laisse tomber. Elle le fait tellement vite que je suis presque surpris au moment où je dois la rattr. Je la relève et j’ai à nouveau ma bouche au niveau de son cou. J’ose un bisou et la libère. Elle frotte ses fesses contre mon sexe un peu dur avant de se libérer de mon étreinte. Le cours continue et au moment de partir, elle fait la bise à tous sauf à moi qu’elle embrasse. Les autres sifflent et rigolent. Je suis un peu gêné mais heureux.
Jade me raccompagne à nouveau et elle me dit « on dirait que tu lui as tapé dans l’œil mais connaissant un peu ses parents, ça m’étonnerait qu’ils vous laissent vous voir ». Je lui réponds que je l’ai vue à la sortie de la messe et que sa mère m’avait assassiné du regard. Avant que je ne descende elle me dit : « Élise m’a parlé de toi alors je vais essayer de prendre soin de ton petit cœur ». Je ne réponds qu’un au revoir mais cette phrase tourne dans ma tête avec les sensations que m’ont procurées les événements de ce soir.
Dimanche matin, il pleut mais pour rien au monde je ne raterai ma ballade. Je prends mon parapluie après m’être habillé correctement. Je pars un peu plus tôt car je compte bien aller à la messe. Sa mère ne devrait pas oser la soustraire à ma vue en plein office. La famille de Cécile est déjà assise quand j’arrive. Je prends une place à côté d’un couple de septuagénaires qui me permet de voir Cécile de profil. Madeleine arrive avec un homme d’à peu près son âge et ils s’assoient l’un à côté de l’autre. Je me demande si c’est son mari ou son frère. Force est de constater qu’ils n’ont pas de traits communs mais comme je pensais Madeleine avec Gisèle, je me dis que ça peut être un parent ou un ami. Le doute m’est enlevé quand les gens se donnent la paix de dieu et qu’ils s’embrassent. J’aurais dû me mettre derrière Cécile si j’avais connu l’existence de ce moment. Car je dois faire la bise à mes vieilles voisines et serrer la main à mes vieux voisins. C’est à ce moment que Cécile me voit et sa mère aussi. La paix de dieu quitte aussitôt ses traits pour faire place à l’ire de Satan. Le moment de la communion arrive mais n’étant pas baptisé, je ne suis pas invité à partager le repas. Par contre, de ma place, je vois aisément les gens qui reviennent s’asseoir et c’est le moment que Cécile choisi pour me gratifier d’un large sourire puisque ses parents sont derrière et qu’ils ne peuvent pas voir son visage. Madeleine me fait également un signe de la tête. Une fois la messe dite, je me lève et me dirige vers la sortie. Une main se pose sur mon épaule pour arrêter ma progression. Je suis sûr qu’il s’agit d’une main d’homme car elle est large et sa prise est ferme. Je me retourne à moitié tétanisé. C’est le père de Cécile.
« Bonjour Monsieur, il est rare de voir naître de nouvelles dévotions dans notre ville et il ne me semble pas vous avoir déjà vu à la messe. Vous êtes nouveau ici ?
- Bonjour, bredouille-je ! Je reprends mon souffle comme Madeleine me l’a appris et j’arrive à répondre : Oui, je suis curieux des choses de dieu.
- J’ai l’impression que tu es plutôt curieux des choses de ma fille, me dit-il en s’approchant pour pouvoir murmurer. Sache qu’elle n’est pas pour toi et que si tu continues à lui tourner autour, je saurais prendre des mesures adéquates. Sur ce, au revoir ! »
J’aperçois Cécile qui dans un coin de l’église a suivi la scène avec sa mère à sa gauche. Elle me gratifie d’un sourire inquiet alors que sa mère me mitraille du regard.
Quand je rentre chez moi, Madeleine m’attend en bas des escaliers. Elle s’invite dans mon appartement pour discuter. Une fois la porte fermée, elle prend la parole :
« Le père de Cécile ne rigole pas, il ne te fera pas de mal mais j’imagine qu’il est prêt à envoyer Cécile en pension et l’interdire de théâtre s’il se rend compte qu’elle flirte avec toi là-bas. Ce n’est pas souhaitable car c’est la seule chose qui lui permet de s’échapper un peu. Je connais bien Élise et la plupart des gens du théâtre la connaissent car elle en faisait avec nous jusqu’à l’an dernier, elle nous a parlé de toi l’autre soir quand nous avons fait une fête chez elle. Nous savons que tu n’as personne ici et que tu n’es pas en bon terme avec ta famille. Si tu as besoin, n’hésite pas à nous solliciter. De même, si tu vois la voiture des parents de Cécile devant la salle où nous faisons du théâtre, attends un peu pour rentrer.
- Merci du conseil et de la proposition.
- Aujourd’hui, tu m’as vue avec mon mari. Il sait pour Gisèle mais pas la peine de le crier à la cantonade.
- J’avais cru comprendre que la bissexualité ou l’homosexualité n’était pas ment très appréciées dans le coin, si j’en crois ce que j’ai pu entendre au lycée dans la bouche des jeunes originaires d’ici.
- C’est sûr et évite aussi de parler de ton expérience libertine aux gens d’ici... »
Elle était donc au courant. Tout s’entrechoquait dans ma tête. Les menaces du père de Cécile, le fait qu’au moins trois personnes du théâtre sachent ce que j’ai fait avec Élise et Benjamin et maintenant, la bissexualité de ma professeure de théâtre qui va quand même à la messe le dimanche. Connaissant le couple d’hôtes, je me demandais même à quoi pouvait ressembler une « fête » chez Élise et Benjamin.
Madeleine est repartie et je pensais à la situation dans laquelle j’étais. J’étais amoureux d’une fille à qui je plaisais mais que je ne pouvais pas voir en dehors des heures de théâtre car son père ne voyait pas d’un bon œil une relation avec quelqu’un qui n’est pas de la même classe sociale. A côté de ça, il semblait que je sois tombé sur un groupe de libertins tous bisexuels. Une partie tuait l’excitation que créait l’autre.
Jeudi soir, Cécile vient m’embrasser quand elle entre. Elle se déshabille pour enfiler une robe rouge plus courte. Nous nous embrassons à nouveau avant d’aller suivre le cours. Le cours passe rapidement et hormis le fait qu’il me permet de voir Cécile, il m’aide à prendre de l’assurance dans mon expression en public. Après s’être changé, Cécile me prend en aparté pour me dire ce que son père lui avait dit et elle me répète presque mot pour mot ce que Madeleine avait dit à son sujet. Elle me dit qu’elle m’aime, qu’elle pense à moi tout le temps et surtout avant de dormir. Elle rajoute qu’elle aimerait bien passer son mercredi après-midi avec moi mais qu’il faut qu’elle trouve un moyen de venir. Je lui donne mon adresse en lui demandant d’être discrète. Le rendez-vous est pris. Un dernier baiser et elle s’éclipse.
Je ne vais pas à la messe le dimanche d’après mais je me rends près du parvis dans un coin caché pour apercevoir ma chère. Elle sort avec sa famille et je vois que ses parents jettent des regards de gauche à droite pour voir si je suis là. Ils ne me voient pas et se mettent donc à papoter avec leurs amis. Cécile m’a vu mais elle ne me sourit que furtivement pour que je ne sois pas démasqué. Elle se touche un sein en me regardant et se met de dos pour me montrer ses fesses. Elle est terrible. Madeleine vient la voir et elles discutent quelques minutes. Je vois que Cécile en profite pour lui glisser quelque chose dans la main. Sans doute des instructions pour mercredi. En fait, sans doute pas. Finalement, la famille s’en va alors que la place est déjà désertée. Je rentre également chez moi, le cœur tout léger d’avoir pu apercevoir celle que j’aime et surtout qu’elle m’est fait un petit spectacle malgré le risque encouru. En bas de chez moi, Madeleine me tend un papier et mon cœur rate un battement. C’est le papier que Cécile lui a transmis. Je le prends mais n’ose pas l’ouvrir. Madeleine me salue et s’en va. Je monte les escaliers quatre à quatre et une fois la porte de mon appartement fermé, j’admire ce bout de papier. Je le déplie. Il y a écrit :
« Je viendrais vers 13h30, c’est Jade qui m’emmènera. Nous pourrons rester chez toi jusqu’à 16h30 car ma sœur fini son cours de musique à cette heure-là et je devrais être à la salle de théâtre vers 17h00 quand ma mère viendra me chercher. Je t’aime. »
Nous aurons donc trois heures ensemble pour apprendre à se connaître et s’embrasser. J’ai hâte d’être mercredi.
Je rentre vers 12h15 mais je ne suis pas capable de manger quoi que ce soit. J’attends. L’heure ne semble pas tourner et les dernières minutes semblent durer la journée. Je me masturbe vite fait dans la salle de bains pour faire tomber l’excitation et être sûr de ne pas éjaculer trop vite, au cas où. Vers 13h15, je me pose à la fenêtre pour observer la rue. Il n’est pas possible d’y venir en voiture et j’espère que personne de mal intentionné verra Cécile rentrer chez moi. 13H35, toujours personne. J’espère maintenant qu’elle a vraiment pu se libérer. Une femme arrive en bas de chez moi mais ce n’est pas elle. La sonnerie m’arrache un sursaut. Je me dirige vers la porte et la femme avec un foulard sur la tête était en fait Cécile. Je la fais rentrer. Elle enlève son foulard et son long imperméable. Elle est maquillée, porte des talons et une robe bleue qui révèle ses formes. Nous nous embrassons pendant de longues minutes. Je lui propose une boisson et nous buvons un thé. La fin du mois d’octobre étant là, les journées sont courtes et il commence à faire très froid. Cécile me raconte sa vie. Elle se sent comme un oiseau qu’on veut garder en cage et il n’y a que le théâtre qui la sort de cette vie morose dans laquelle elle évolue. Maintenant que je peuple ses rêves, c’est plus facile à accepter. Je n’ai pas vraiment le temps de parler. Je sens qu’elle a besoin de se confier et c’est moi qu’elle a choisi. Elle me raconte tout en détails. Quand vient le moment où elle me raconte comment elle pense à moi le soir, je suis excité. Elle se couche sous la couverture en pyjama et elle commence par se toucher le ventre et le haut des cuisses à travers le tissu. Très vite, elle passe une main sur ses seins et l’autre descend dans son pantalon. Elle se caresse comme ça pendant de longues minutes. Elle sait qu’au bout d’un moment elle va sentir un vol de papillons dans son ventre et elle adore cette sensation. Habituellement, elle ne va pas plus loin mais hier, non. Hier soir, elle avait en tête notre rencontre d’aujourd’hui et elle s’était fait engueuler à table parce que les professeurs du lycée la trouvaient rêveuse et que sa mère savait bien à quoi elle pensait. Hier soir, les papillons ne lui suffiraient pas. Elle voulait que ce soit des oiseaux qui s’évadent de son corps. Hier soir, quand les papillons ont pris leur envol, elle a continué de se caresser plus vite et plus fort. Les jambes bien écartées pour avoir plus de place. Le pyjama était devenu une prison pour son corps et elle l’avait enlevé. Étalée sur les couvertures elle avait pris du plaisir, beaucoup de plaisir. Elle avait même dû refréner l’envie de crier pour ne pas ameuter la maison. Puis elle s’était endormie. Heureusement, la fraîcheur de la nuit l’avait réveillée sinon, sa mère l’aurait sans doute trouvée allongée nue sur les couvertures. Le récit de ses séances de masturbation a éveillé en moi une terrible excitation et mon sexe est bien à l’étroit dans mon jean. Je prétends une envie pressante pour aller décompresser dans la salle de bain. Je mets mon sexe dans une position plus confortable et me rafraîchi les joues. Quand je reviens, elle est allongée nue sur mon lit et me dit :
« Le sexe d’adolescente me plaît beaucoup mais je veux goûter à quelque chose d’autre. »
Elle écarte les jambes et je ne sais pas quoi faire. Le réveil au-dessus de sa tête m’indique que ça ne fait pas une demi-heure qu’elle est arrivée. Bien sûr que j’en ai envie. Moi aussi j’en ai rêvé. Je me dis qu’il faut que je lui demande si elle est sûre mais je me ravise en me disant que ce serait un affront, qu’elle se dirait que c’est peut-être moi qui n’ait pas envie. Alors, je m’approche d’elle et commence à caresser ses pieds puis ses jambes pour remonter le long des cuisses en évitant son sexe et son pubis. Elle ondule doucement sous mes doigts et cela m’encourage. Je caresse son ventre longuement avant de remonter entre ses seins pour dessiner son cou et son visage avec la paume de ma main. Je pose quelques baisers sur sa bouche et dans son cou. J’essaye de ne pas aller trop vite. J’essaye aussi de ne pas me concentrer sur mon sexe qui a envie de rentrer et que je dois contrôler pour ne pas éjaculer trop vite. Je caresse maintenant ses seins et je m’attarde sur ces tétons et les pince doucement et ça lui plaît. Je descends lentement vers son sexe et je sens que son ventre se noue un peu. Je la laisse s’habi à ma main sur le bas de son ventre et maintenant sur son pubis. Alors que ma main s’affaire sur son pubis et ses grandes lèvres, son corps ondule à nouveau et elle se lève un peu pour me débarrasser de ma chemise. Elle déboutonne mon jean et mets la main dans mon boxer. Je suis très dur, ça a l’air de lui plaire. Elle fait glisser les derniers vêtements qu’il me reste vers le sol et nous sommes tous les deux nus sur mon lit. Je la caresse toujours au niveau du sexe. J’écarte les grandes lèvres pour accéder au clitoris et je sens l’humidité qui y réside. Elle caresse mon sexe doucement. Elle m’invite à me mettre en position pour la pénétrer. Ses jambes sont grandes ouvertes et son sexe ruisselle de désir. J’att un préservatif que j’avais mis dans la table de nuit au cas où et arrive à l’enfiler du premier coup. Je présente mon sexe devant son vagin et je rentre doucement. Elle est surprise mais ne semble pas avoir mal. Je continue ma progression et mes testicules touchent maintenant son anus. Je commence un va-et-vient lent et je sens son sexe très contracté autour de mon sexe. Au fur et à mesure que je bouge en elle, je sens qu’elle se décontracte. Son visage rayonne mais je sais que je ne vais pas durer très longtemps. J’accélère quand même et elle dirige une main vers son sexe. Elle se caresse pendant que je lui fais l’amour. Le moment est magique, la scène est magnifique et l’instant parfait. Elle commence à prendre du plaisir et je me sens au bord de l’orgasme. J’ai pourtant pris soin de me masturber ce matin et à midi. Mon plaisir explose au creux de son ventre et je suis apaisé. Elle me susurre des mots doux à l’oreille alors qu’elle m’enserre de ses bras et de ses jambes. Je dois pourtant retirer le préservatif avant la fin de l’érection. Je reste encore un peu puis me retire. Le moment est bon. Nous ne disons plus rien. Nous profitons juste de la présence l’un de l’autre.

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