Kentin 2

Dire que ce qui s’était passé avec Pierre m’avait plongé dans des abîmes de perplexité n’est pas un vain mot. Jamais auparavant je n’avais ressenti d’intérêt pour un homme ou un garçon. Pourtant je m’étais laissé aller sans résistance. Pourtant j’en avais retiré un plaisir trouble et entêtant. Au début, j’avais fait comme si rien ne s’était passé. J’avais refermé la porte sur cette parenthèse en rentrant à la maison. Je m’étais occupé aux tâches quotidiennes comme si de rien était en attendant le retour de Corinne et de notre fille.
Ce n’est que lorsque Corinne est rentrée et que je l’ai embrassée, peut-être un peu plus tendrement qu’à l’accoutumée qu’elle m’a regardée semblant étonnée. Je suis tombé dans le gouffre. J’ai reculé, rougissant balbutiant des mots dans le désordre. Mon trouble était visible.
-Il y a quelque chose qui ne va pas?
-Non, non ce n’est rien. J’ai du attr froid cet après midi sur l’eau.
Elle m’a posé la main sur le front.
-C’est un peu chaud. Vas t’allonger si tu veux. Je t’apporte une tisane.
Je me laissais faire. Allongé dans le noir à l’écoute des bruits de la maison je tentais de faire le point mais tout se mélangeait dans ma tête. Le reste du week-end j’ai réussi à donner le change. Mais le fait d’avoir fait cet acte inavouable me propulsait dans un monde de suspicion et de dissimulation qui me rendait attentif à chaque détail. Ma vision du monde avait changé.
Dans la semaine, j’essayais de chercher des renseignements sur l’homosexualité, je visionnais quelques vidéos hard ou des garçons se donnaient du plaisir. Mais chez moi nulle excitation ni aucune identification avec les témoignages que je lisais. En bref j’avais sucé mon pote, j’avais aimé cela, j’avais aimé son corps d’homme et puis c’était tout. Enfin presque... Je n’avais pas eu depuis ni envie de me masturber ni envie du corps de Corinne malgré quelques timides essais de sa part.
Je regardais mon corps nu dans la glace.

Il n’était pas à mon sens viril et attirant, mon sexe minuscule dormait dans son nid de poils. Rien à voir avec la virilité triomphante de Pierre. Je décidais de me raser les poils. D’abord ceux des couilles puis d’éclaircir aux ciseaux mes poils pubiens. Le froid de la mousse à raser m’avaient excité si bien que je me suis mis à bander et à mouiller de la bite. Au final j’ai fini par tout raser comme pour un nouveau départ. Dans la glace je me suis trouvé ridicule et honteux. Ma bite était celle d’un . Et pour accen l’humiliation, j’ai enfilé une culotte de Corinne prise dans le bac à linge sale je me suis pris en photo avec mon portable comme cela, devant la glace.
J’étais excité comme jamais. Ma tête bouillonnait de bouffées intense de désir. L’avant de la culotte était déformé par une érection d’enfer et je me suis masturbé frénétiquement devant la glace expédiant mes giclées de foutre sur l’image sur le reflet de mon corps.
Le soir, j’ai sucé le sexe de Corinne avec plus d’envie d’habitude. Je pensais qu’elle ne se rendrait compte de rien puisqu’elle ne me touchait que rarement en bas mais au moment de la pénétration elle a entrepris de jouer avec mon pénis à l’entrée de son puits de plaisir. C’est là qu’elle a découvert que j’étais glabre. J’étais terrorisé par sa réaction mais au lieu de s’offusquer elle s’est écriée.
-Oh comme c’est mignon tout ça…
Elle m’a mis sur le dos et m’a caressé la bite et les couilles. Elle a commencé à me branler tandis que sa langue fouillait mon entrejambe passant de mon périnée à mes testicules lisses. Cette caresse était nouvelle pour moi et terriblement excitante. De son autre main elle me branlait la tige. L’action conjuguée de ces deux caresses a eu rapidement raison de ma résistance et j’ai explosé tout mon foutre dans un râle bruyant.
- Mais, c’est qu’il n’a pas été sage le vilain garçon. Il en a mis partout.
Elle a récupéré le sperme qui s’écoulait sur mon corps avec ses doigts et m’a obligé à les sucer.
J’ai pris ses doigts dans ma bouche comme si c’était une queue et je les ai nettoyés même si j’avais conscience que que ne devais pas le faire.
-Tu vois, rien ne se perd. Vas de laver maintenant.
Cette fois c’est moi qui suis allé à douche. Au retour, elle était endormie ou faisait semblant. Nous n’avons pas parlé de cela le lendemain. J’étais pourtant excité et j’avais envie d’elle. Elle a feint de l’ignorer.

-Pierre a appelé. Il a besoin d’un coup main pour déplacer ses meubles avant les travaux.
-Tu sais, je n’ai pas trop le temps. Je ne crois pas que pourrais
J’essayais de me défiler.
-Tu es quand même vache. On a tout notre matériel de planche dans son garage. Tu pourrais faire l’effort! Tu ne veux pas que ce soit moi qui m’y colle.

Je ne ne pouvais me défiler. Je n’avais pas eu envie de revoir Pierre ou plus exactement, je l’évitais. Je finis par me raisonner cette fuite était ridicule. Il fallait que je m’explique, que je referme la parenthèse. D’ailleurs lui aussi voulait sans doute faire la même chose. On était pote depuis suffisamment longtemps pour ne pas se laisser pourrir par cet épisode.

C’est quand on a fini le déménagement des meubles que le sujet a été abordé. Et contrairement à ce que j’avais prévu c’est lui qui a commencé.

- Je voulais m’excuser pour la dernière fois. Tu sais depuis le départ de Lydia, je ne suis plus le même. Tu sais quand je partais en déplacement, il y avait souvent des plans gonzesse le soir dans les hôtels. C’était plutôt facile. Et je ne laissais pas ma part aux autres. Mais depuis qu’elle est partie, c’est plus pareil. Comme si la machine s’était cassée. Je ne sais pas ce qui ce m’a pris l’autre jour…

Il m’a tendu une bière et on a trinqué. Il avait l’air ému par ces confidences. Alors moi aussi, je me suis laissé à des confidences.

-Moi aussi avec Corinne, ce n’est pas Noël tous les jours. J’ai peur de ne pas être à la hauteur.
On est devenu des parents, mais je sens bien qu’un jour ou l’autre elle finira par craquer. Parfois j’ai l’impression qu’on est des vieux dans nos relations que ça ne tient que par l’habitude.
Je me suis tu. Et je ne sais pas pas pourquoi, les larmes ont coulé sur mes joues, chaudes et muettes, sans sanglots comme si je vidais le trop plein de frustration accumulées pendant des années. Il m’a pris dans ces bras, comme un ami. Je m’y sentais petit et rassuré. Je mesurais la distance qui s’était accumulée entre Corinne et moi de puis quelque temps. J’en étais encore dans mon apitoiement sur mon propre sort quand il a défait ma ceinture, ouvert ma braguette pour caresser mon sexe glabre. Il est descendu et m’a embouché. Mon sexe s’est redressé dans sa bouche. Il a entrepris de me sucer. C’était bien mieux qu’avec Corinne. Il connaissait parfaitement ce que je pouvais ressentir. Quel rythme il fallait avoir. Je n’avais pas besoin de me concentrer pour trouver le plaisir, il venait tout seul de manière naturelle.
-Tu t’es rasé. T’es vraiment mieux comme cela. Tu me fais bander mieux qu’un fille.
Il m’a fait toucher. C’est vrai qu’il bandait dur. J’ai ouvert sa braguette. Sa queue était énorme dans ma main. Bien plus grosse que la mienne. Je le branlais un peu.
- J’ai envie de toi.
Je restai interdit. C’était la première fois qu’on me disait cela. Je me sentais réellement désiré. J’avais le coeur battant à l’entrée d’un monde inconnu. Il m’a retourné et plaqué sur un meuble bas. Sa bouche s’est collé entre mes fesses. Sa langue m’a léché la raie à l’intérieur me faisant découvrir des sensations nouvelles. Je me suis débarrassé de mon pantalon pour mieux m’offrir. Il m’a léché le périnée, des couilles jusqu’au trou du cul qu’il a ouvert de sa langue. J’étais submergé par ces sensations nouvelles et enivrantes.
-Toi aussi, t’en a envie?
-Je l’ai jamais fait….
-Ne t’inquiète pas, je vais y aller en douceur.
Il est parti me laissant seul.
Il fallait que je m’en aille, mais je restais immobile assaillie par les doutes. J’avais pris mon pantalon dans mes mains quand il est revenu avec du lubrifiant. Je ne pouvais pas le décevoir, d’ailleurs le voulais-je vraiment. Il a repris ses caresses d’abord sur ma bite puis sur mon cul avec le gel. Je sentais ses doigts autour de mon petit trou. Il m’élargissait imperceptiblement la rondelle. Il s’est plaqué derrière moi en a fait coulissé son énorme queue dans ma raie. Le bruit du gel accompagnait ses aller-retour. A chaque fois que son gland passait sur mon anus je ressentais un frisson supplémentaire. Je voulais bien me faire enculer. Alors pour lui signifier mon désir, j’ai ouvert mes fesses de mes deux mains. Il a positionné son gland et puis par petite poussées il a entamé sa progression. Je me sentais m’ouvrir parfois, me refermer d’autre. Mais imperceptiblement je l’accueillais en moi. Quand la dernière barrière a cédé, j’ai poussé un cri de soulagement.
-Je ne te fais pas mal?
-Non ce n’est rien continue, c’est bien comme tu fais.

Il a continué sa progression à l’intérieur de moi par petites poussées. Il n’y a pas à dire, j’aimais cette sensation même si je trouvais étrange cette intromission. Il a du remettre du gel sur sa queue car tout de suite il a pu commencer à coulisser à l’intérieur de moi. Je haletais de plus en plus fort à mesure qu’il me baisait le cul avec plus de vigueur. Il a posé une main sur mon pénis et a constaté que que je ne bandais pas. J’étais tout à ce membre qui me pistonnait sans ménagement. Mon cul me procurait un plaisir inconnu, je gémissais pour lui montrer le plaisir que son sexe puissant me donnait. Un plaisir inconnu que que ne soupçonnais pas. Il me baisait le cul très fort et je criais de plaisir sous ses coups de boutoir. Moi aussi je jouissais mais pas de la queue comme je l’avais connu jusque là. c’était bien plus fort. J’aurais voulu que ça dure encore et encore mais il s’est immobilisé et j’ai entendu le grognement de son plaisir quand il s’est vidé dans mes entrailles.

- Heureusement que les fenêtres étaient fermées. Tu as joui drôlement fort. Maintenant, tu sais au moins ce que ressent Corinne quand tu la baises.
J’étais trop naze pour lui répondre. Mes jambes tremblaient et me portaient à grand peine. Et puis je n’osais pas lui dire que Corinne restait muette lors des pénétrations et ne jouissais jamais dans ces moments là. Tant bien que mal, j’ai enfilé mes affaires et je suis rentré à la maison. Plusieurs fois dans la soirée j’ai du me rendre aux toilettes, le sperme de Pierre se mélangeait avec un peu de sang.

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