Le Mur

LE MUR
Lors de mes fréquents voyages en France, je quittais quelquefois Paris pour me rendre à Lyon. J’y restais quelques jours, souvent un weekend. J’étais passablement occupé et je n’y avais jamais fait de rencontres masculines, comme à Paris (voir l’histoire Rue de la Gaieté).
Le soir, j’arpentais souvent les rues du Vieux Lyon mais elles étaient bien éclairées et la plupart du temps remplies de touristes. Une fois seulement j’avais vu deux adolescents qui s’embrassaient dans une étroite ruelle. Ils se sauvèrent dès qu’ils me virent approcher.
Un après-midi pluvieux, je fis une promenade plus au nord suivant la rue piétonne et près d’une place ou d’un parc (je ne me souviens pas des détails car ça fait longtemps). Je fus surpris d’y trouver un sex-shop dans un quartier qui ne semblait pas particulièrement chaud.
Je dis bonjour à la dame qui était au comptoir, une femme dans la cinquantaine, jolie et bien en chair. De l’extérieur le local avait l’air petit, mais c’était en fait très grand et je découvris que les cabines étaient à l’étage.
Il faisait assez sombre mais ma vue s’habitua rapidement. Au début je pensais être seul puis j’aperçu deux hommes, un jeune qui s’apprêtait à quitter et un homme plus âgé, début soixantaine peut-être, cheveux blancs, veston, chemise blanche. Un visage agréable. On se regarda quelques secondes. Je me dirigeai vers la section « homo » qui était bien garnie. Je pris une boîte au hasard. Quelques minutes plus tard mon monsieur me rejoignit dans la section mais à quelques mètres de moi. Il prit aussi une boîte puis deux et finalement se décida pour la première. Il passa derrière moi pour se rendre à la caisse. C’étaient des films pour voir en cabine. Aussitôt que le monsieur à cheveux blancs quitta le comptoir pour monter les escaliers, je m’approchai à mon tour avec ma boîte. La dame me dit « numéro 16 » en échange de mes francs. Elle m’indiqua l’escalier et me fit un sourire.

Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait deux hommes qui se cherchaient.
Aussitôt arrivé à l’étage où se trouvaient les cabines, je m’aperçus, sans grande surprise, que ma cabine était voisine de celle du monsieur qui m’avais précédé. La dame au comptoir semblait vouloir nous rapprocher. La cabine était éclairée quand la porte était ouverte mais aussitôt la porte refermée, on était dans la pénombre. C’était comme ça dans tous les sex shop. La cabine était grande. Le film commença aussitôt. Je réduisis le son et j’enlevai mes souliers, mon pantalon et ma culotte que je plaçai sur une chaise. J’étais prêt à m’asseoir sur le mouchoir que j’avais placé sur le siège quand j’aperçu que le mur que je partageais avec la cabine voisine était percé d’une série de trous ronds de différents diamètres et à différents niveaux.
Je savais que l’autre homme était derrière ce mur. Je bandais à l’idée de pouvoir avoir une relation invisible avec lui. Je m’approchai du mur et je regardai par le plus grand trou et le plus haut. J’aperçus sa silhouette nue, debout, regardant le mur lui aussi. Le trou était assez grand pour y placer ma bouche et mon menton. L’homme me regardait probablement car il ne bougeait pas. Puis il s’approcha. Je reculai pour ne pas le voir. Je vis sa bouche se placer dans le trou que j’avais utilisé. Je l’y rejoignis. Le baiser de langues fut intense. On se suça la langue à tour de rôle. En même temps, je plaçai ma queue bandée dans un des nombreux trous qui étaient plus petits et plus bas. Je sentis immédiatement sa main s’enroulant autour de ma queue. Je vis sa queue à demi bandée à quelques centimètres de ma main droite et je pris son organe chaud avec ma main et commença un va-et-vient très lent. Je le sentais qui bandait encore plus. On se souda de nouveau bouche à bouche et cette fois se fut plus passionné. On gémissait sourdement tous les deux. Il n’y avait aucun échange verbal.
Je fus celui qui initia le sexe oral et je retirai ma queue du trou et de sa main.
Je m’agenouillai sans perdre le contact que ma main avait avec sa queue. Je remplaçai ma main avec ma bouche. Sa queue était bien bandée maintenant et bien chaude. Je suçai son gland et sa petite fente qui goûtait un peu le salé. J’étais content de lécher les quelques gouttes de pisse. Il se mit à bouger les hanches ce qui complétait le va-et-vient que je faisais avec ma tête. Je l’entendais qui gémissait de plaisir. Je le suçais bien mais le trou était trop petit pour que je rejoigne ses couilles. Je pense qu’il me voulait autant que je le voulais et que notre très courte rencontre au rez-de-chaussée avait scellé notre désir de sexe entre hommes. Finalement je sentis sa queue gonflée et je me préparai à recevoir son sperme qui fut modeste mais que j’appréciai. J’ai continué à le sucer à sec et laissa tomber sa queue de ma bouche. Il la retira. J’étais certain qu’il me ferait aussi une suce. Je replaçai ma queue dans le trou et sentis sa bouche chaude. Je mis mes mains à plat sur le mur et je poussais ma queue le plus loin possible.
Il suçait bien. Ce n’était pas la première fois pour lui non plus. Je pris moins de temps pour jouir que lui et il me suça jusqu’au bout également. J’ai retiré ma queue. J’ignorais s’il voulait continuer au niveau des fesses bien que les trous du mur n’étaient pas vraiment faits ni placés pour cette activité. Je l’entendis s’éloigner du mur et je fis de même. On se rhabilla. J’attendais qu’il ouvre sa porte et qu’il parte le premier pour ne pas le croiser. J’entendis ses pas dans l’escalier. J’attendis encore quelques minutes avant de quitter la cabine et je me dirigeai vers la sortie. La dame me fit un grand sourire que je lui rendis.
Une fois à l’extérieur, j’ai arpenté les trottoirs autour, sur les deux rues, et j’ai regardé les devantures de toutes les boutiques, mais je n’ai pas vu un homme qui semblait attendre un autre homme. J’aurais bien aimé reprendre notre séance dans un lit douillet. J’aurais apprécié un 69 et des caresses anales.
On aurait pu discuter un peu, se donner un numéro de téléphone pour mon prochain voyage. Je suis passé par Lyon quelques fois par la suite et je ne l’ai jamais revu. Je renonçai totalement lorsque je vis que le sex shop avait été transformé en boutiques de vêtements.
FIN

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