Collection Zone Rouge. Le Squat, La Suite. Début De La Saison Ii (1/7)

Je vous avais laissé alors que le squat ayant déclenché en moi des débordements sexuels avec un SDF, dans la pisse et dans la crasse.
Que les « Pisses froides » passent leur chemin.
Ce qui m’est arrivé dans les mois et les années suivantes, vous verrez c’est abject, inutile qu’elles me disent que je suis une mère ignoble, je le sais.
Ces pisses froides n’auraient même pas vécu le quart de ce que j’ai vécu depuis que je vous ai quitté.
Elles lisent les histoires sur "Histoires de Sexe" en rêvant à ce qu’il y a dans ces écrits, sans jamais passer à l’acte.
Moi, je l’ai fait, même si la facture que j’ai payée aurait pu détruire la femme que j’étais encore au moment où je me rends chez ma copine Geneviève pour prendre un café.

- Dis-moi Geneviève, depuis quelque temps, je te vois passer en voiture tous les jours, où te rends-tu ?
Tu as enfin trouvé du travail ?

Elle éclate de rire.

- Si je te disais où je vais, tous les jours, à toi la femme vertueuse, élevée au couvent des oiseaux ou tout comme, tu tomberais à la renverse.
Toi qui es fidèle à ton mari, tes chastes oreilles seraient incapables de comprendre quel besoin j’ai de rejoindre les abords du chantier de la nouvelle autoroute.
- Si tu savais, je suis moins chaste que tu ne le penses.


Je suis à deux doigts de lui parler de mes débordements qui pour sûr, l’étonneraient, mais une réminiscence de mon ancienne vie remonte du plus profond de moi et je n'avoue pas tout.

- Tu sais, je fais l’amour avec mon mari chaque fois qu’il me le demande.
- C’est ça, tu écartes gentiment tes cuisses, il vient sur toi, il te lime deux ou trois fois et crache sa petite goutte.
J’oublie d’ajouter, tout ceci dans la position du missionnaire.
Je connais, j’ai vécu ça avec le mien avant d’aider un type qui travaillait sur le chantier de l’autoroute
Si j’ai le courage je te raconterai la suite.



Là encore, elle avait raison pour la position avec mon homme.
Mais depuis la rencontre de mon homme des bois, j’ai évolué, jusqu’à me faire sodomiser par Sylvain.
Je suis sûr qu’elle ne me croirait pas si je le lui disais.
Une nouvelle fois, je me tais.
Geneviève est intarissable quand il s’agit de sexe et redémarre toute seule sans que je ne la pousse malgré son manque de courage relatif.

- Sur ce chantier, il y a des algecos où les ouvriers travaillent.
La plupart ne sont pas Français, je dirais même tous, ils vivent sur place en vase clos.
À croire que certains sont sans papier, mais pas sans attribut.
Ils viennent de l’autre côté de la Méditerranée, ils n’ont pas de femme avec eux.
Pour la plupart, elles sont restées au pays et je les soulage pour mon plaisir et le leur.
- J’ai compris, tu te fais sauter par des Maghrébins !
- Maghrébins, Érythréens, Sénégalais.
Oh, les Sénégalais, ils en ont, ils en ont, ils en ont.
Mais qu’est-ce que je te dis, je vis, je ne suis pas une plante morte.
- Tu te fais payer ?
- Quelle horreur, dis que je suis une pute pendant que tu y es.
- Demain emmène-moi !


J’ai dit ces trois mots dans un souffle, j’ai compris que je retombais dans la déchéance que j’avais quittée en voyant le tas de gravats qui est au coin de la rue.
Les mots que mon amie n’a pas dit en butant sur les Sénégalais et disant qu’ils en avaient, ont propulsé dans mon cerveau ce que je sais sur les bites de ces Africains.
Geneviève ignore que je sais qu’ils ont de véritables bites aussi grosses et longues que celles des chevaux ou tout comme.
Mon Cro-Magnon qui lui aussi m’a donné le goût des grosses bites, n’a pas tout effacé de mon ancienne vie, je rougis.

- Répète-moi ce que tu m’as dit !
- Emmène-moi avec toi demain !

Quand je retourne chez moi, je viens me lover dans mon fauteuil, je viens de prendre conscience du rendez-vous que j’ai prise avec Geneviève pour aller me faire sauter dans des cabanes de chantier au bord de la future autoroute.

J’espère par ce nouveau geste de folie retrouver tout ce que j’ai perdu à cause d’une pelleteuse qui a détruit le bâtiment qui était squatté par mon amant.
Sans oublier cette bande de cons voulant installer une succursale de banque en cet endroit.

Toute la journée, tout le long du temps me rapprochant de ma décision irrémédiable, je tourne en rond.
Inutile de me faire du cinéma comme chaque fois que j’allais rejoindre celui dont j’ignore encore aujourd'hui le nom.
Quand je regarde mon armoire, je suis dans l’obligation de voir que tout ce qui était portable pour aller dans de tels lieux pour me satisfaire est brûlé dans le bidon au fond du jardin.
Maintenant que je suis sûre d’avoir pris ma décision, il faut que je m’achète des vêtements qui ne fassent pas fuir ces hommes que j’aspire à retrouver demain.

Je prends ma voiture, il est rare que je conduise, j’ai mon permis, mon mari va au travail en transport en commun, elle est dans notre garage.
Pour éviter que des âmes mal intentionnées ne se posent des questions quand je rentrerai dans une boutique différente des fringues que je porte sur mon dos, je vais un peu plus loin de chez moi, dans la ville dont notre commune dépend.
Rue piétonne, je me gare ayant déjà été dans une boutique d’où les fringues brûlées venaient.
En marchant, je m’interroge.
Quand je venais les acheter, avais-je déjà des envies malsaines que mon amant a su déclencher ?
Dans les rayons, je sais ceux que je viens voir.
Ceux que j’évitais d’acheter sont après ceux que j’achetai.
Et j'achète.
C’est rouge de honte que je passe à la caisse après avoir été dans la cabine d’essayage.

- Je vois que madame aime s’encanailler.
Vous aimez les moments chauds avec votre mari ?
Je vois que vous tournez votre alliance avec vos doigts.
Si vous pratiquez à plusieurs, ma femme et moi nous pratiquons aussi avec des couples de votre classe.

Vous avez mon numéro sur cette carte.

Ayant fini de payer, je quitte cette boutique, emportant avec moi le paquet qu’une serveuse a rempli de mes emplettes.
J’arrive là où j’ai mis ma voiture, elle n’est plus là.
Je demande à des passants.
Ils n’ont vu aucune dépanneuse l’enlever et me suggèrent de me rendre au commissariat non loin de là.
J’y vais, c’est la seule chose qu’il reste à faire.
Je demande où se trouve ma voiture, on me demande d’attendre.
On enregistre ma plainte, le gendarme note mon nom et ma demande.
Je m’assieds auprès d’une grande rousse qui a dû aller acheter ses fringues dans la boutique d'où je sors.

- Alors, quand s’occupe-t-on de moi ?
Ce n’est pas parce que je fais la pute que je ne suis pas une contribuable comme les autres, je vends mon cul, mais je paye mes impôts.
Bande de maquereaux.
- Olga ferme ta grande gueule ou je t’enferme dans la cage au sous-sol.

C’est là qu’elle me prend à témoin.

- Toi avec tes belles fringues, ils vont te faire passer avant moi et je vais perdre encore un ou deux clients.
- Pourquoi êtes-vous là ?
- J’ai perdu mon loulou, plutôt, on me l’a volé, un mec qui veut mon cul sans payer.
Je suis venue le dénoncer, mais ils refusent que je témoigne, c’est un ami du commissaire.
- Venez-vous souvent ici ?
- Deux trois fois par semaine, ces cons nous ramassent pour racolage sur la voie publique et nous relâchent après avoir établi un PV qui ira dans les classements verticaux.
Nous sommes obligées de faire plus de clients les fois où ils nous collent une amende, c’est pourquoi je leur ai dit qu’ils étaient des maquereaux.
- Dites-moi, lors d’un de vos séjours ici, n’avez-vous pas rencontré un homme très grand, les cheveux en bataille avec un ciré jaune sur le dos ?
- Muller, tu parles de Muller le SDF allemand, celui qu’aucune de nous ne voulait faire monter, même au temps de sa splendeur.

Toutes nous avions peur qu’il nous déforme la chatte, nous rendant inutilisables pour nos autres clients.

Si les putes ne voulaient pas de celui dont je viens d’apprendre qu’il s’appelait Muller et qu’il était d’origine allemande d’où le léger accent que j’avais remarqué même s’il m’a peu parlé.
Contrairement à ces putes, je suis partante pour qu’il continue à me défoncer le vagin.
Je serais prête à tout pour retrouver ces moments si divins que j'ai vécus avec lui.

- Olga ferme ta gueule, je vais donner l’ordre de te descendre dans la cage.
- Monsieur l’agent, c’est inadmissible de tutoyer cette dame, vous devez la respecter, comme vous me respectez.
Ce n’est pas parce qu’elle fait la pute que vous ne devez pas la respecter, c’est une femme tout de même.
Vous aussi vous vous taisez, sinon malgré vos airs de bourgeoise, je vous enferme toutes les deux.


Je rentre dans une rage folle.

- Qu’est-ce que t’en sais si je suis une bourgeoise.
Si je te disais la pute que je suis sous mes grands airs, tu serais rouge de honte de savoir ce que je suis capable de faire avec mon cul.
- Oui, elle a raison, à la regarder on voit une belle femme, une vraie bourgeoise, mais au fond d’elle, c'est une pute.
- Arrêtez de me tutoyer, sinon je vous mets au trou.
- Tu vois pauvre con, tu n’aimes pas que nous te tutoyions, pourquoi le fais-tu pour nous ?
C’est parce que nous sommes des femmes ?
Phallocrate !
- Ma copine a raison, t’es un phallocrate.
J’ai pas été à l’école assez longtemps, je sais pas ce que ce mot veut dire, mais si elle le dit, elle sait que t’es un petit trou du cul de phallocrate.
Et puis merde, avec madame, on vous encule tous, bande de sales flics à la mord-moi le nœud.
Je le répète, bande de phallocrates, ta femme elle sait qu’avec toi elle a une petite bite, phallocrate !

Ce mot semble lui plaire, mais tout a toujours une fin.

- Que se passe-t-il ici, pourquoi ces dames crient-elles ?
- Elles insultent la police, vous avez entendu Monsieur le commissaire.
- Il est vrai que je les ai entendus nous traiter de sales flics phallo quelque chose.
Agent de garde, faites descendre ces femmes dans la cage, elles doivent être bourrées, je m’occuperai d’elles quand j’aurais du temps.
Je demande à voir mon avocat…



Corrigé une nouvelle fois par Anne.

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