Collection Zone Rouge. Le Squat, La Suite (2/7)

Je vous avais laissé alors que le squat ayant déclenché en moi des débordements sexuels avec un SDF dans la pisse et dans la crasse.

Dans mon 1er chapitre, je vous ai un peu bousculé, enfin seulement celles qui vont dans quelques chapitres m’abreuver de leurs réflexions sur l’immoralité que va devenir ma vie, surtout à cause de mon fils.

J’assume tout ce qui va commencer dans ce chapitre II.
Surtout après qu’Olga la pute et moi ayons déversé des tombereaux d’insultes sur la maréchaussée du commissariat de notre ville.

C’est ainsi que nous nous retrouvons dans les sous-sols du commissariat, étant considérées comme des femmes bourrées par le commissaires nous enfermant dans une cellule de dégrisement.

- Merci ma belle, tu venais pourquoi, certainement pas pour traiter les flics de sales phallocrates.

Dis-moi, j’ai lâché ce mot sans jamais le comprendre, que veut-il dire ?

- Un phallocrate est une personne qui pense que les individus de sexe masculin sont supérieurs aux individus de sexe féminin.
- J’ai du mal à comprendre, je suis pas très intelligente, je tapine depuis mes 18 ans.
C’est Jules qui m’a mise au turbin, j’ignorais avant ce jour qu'il était un phallocrate.

Pas instruite, mais un peu tout de même, elle semble bien avoir analysé celle qu’elle est devenue à cause de son mec.

- Mais dis-moi comment en vient-on à accepter de vendre son corps ?
- Tu vas rire.
Pourquoi as-tu épousé ton mari ?
Je vais te le dire, par amour et après pour tes s et enfin par habitude.
- Tu te dis un peu bébête, mais tu as une forte dose de psychologie, tu m’as cernée à une différence près mais tu ne pouvais pas savoir, je n’ai qu’un fils Romain.
Comment arrives-tu à comprendre si bien la vie d’une femme mariée ?
- J’ai épousé mon mac juste après qu’il m’a eu rencontré.
J’ai pas fait beaucoup d’études mais j’ai eu une instruction religieuse.


Regarde cette croix c’est celle de ma communion, elle me sert de porte-bonheur, 12 ans que je pratique les rues et les hôtels de passe et je suis toujours entière.
Certes, ma chatte est bien défoncée, mais je ne m’en plains pas et j’ai toujours échappé aux chtouilles ou autres maladies plus sérieuses.
- Tu baises sans capotes ?
- Que crois-tu, les mecs qui vont aux putes payent votre cul et aiment le risque, deux clients sur trois refusent ce bout de plastique.
Douze ans, comment étant femme mariée, tu t’es retrouvée à la rue à faire le tapin ?
- Les macs, ils sont malins, ils savent se donner des coups de main.
Faux noms, faux papiers et même faux curés dans une vraie église dont j’ignorais qu’elle venait d’être désacralisée.
- Ta famille était là ?
- Bien sûr, papa, maman, ma tante et mon oncle, je vais te dire, dans ces temps-là, tonton était flic à l’autre bout du pays, ça ne les a pas arrêtés.
Nuit de noce, avec robe blanche que l’on vous enlève, première fois sans grand plaisir, une première queue ça fait toujours çà, je me trompe, ça dû être pareil pour toi ?
- Tu as raison, pendant trois jours.
- Première, mais pour moi pas la dernière, huit jours plus tard, il te fait voir qui il est réellement.
Il organise un poker entre amis, c’est du moins ce qu’il te dit, tu leur prépares de bons petits amuse-gueules, l’homme de ta vie te prévenant que la partie va durer une partie de la nuit.
Il veut que tu restes près de lui, tu es sa muse, celle grâce à qui ce soir il va défoncer les autres.
- Je parie qu’il a perdu.
- Tu es perspicace pour une bourge.
Ils ont même été jusqu’à me faire croire qu’ils allaient lui couper un doigt s’il ne trouvait pas le moyen de payer rapidement.
Celui qui semble être le chef, propose que sa jeune femme paye la dette avec ses miches.
Au départ, tu dis non, il entaille le doigt, vous voyez le sang, vous cédez et huit jours après vos noces, vous vous faite sauter, espérant sauver celui que vous avez épousé par amour.

- Ils ont recommencé ?
- Même pas, tu apprends que la dette est plus importante et que là c’est carrément dans la rue qu’il faut aller te faire baiser et ça depuis 12 ans.

La porte s’ouvre, le commissaire est là.

- Excusez madame, j’apprends que c’est pour un problème de voiture que vous étiez venue et qu’Olga vous a entraîné dans ses débordements habituels.
Je viens de me renseigner avec le numéro que vous aviez donné au planton, elle était mal garée et a été conduite à la fourrière.
Dépêchez-vous, elle ferme dans moins d’une heure, voulez-vous que nous vous appelions un taxi ?
- Et moi, et mon chien, tu protèges toujours ton pourri de flic.
- Olga ça suffit, pour la peine tu vas rester toute la nuit dans cette cellule.
- On a passé des heures ensemble, j’ignore ton nom.
- Mira.
- Mira, c’est joli, pas vrai commissaire !
Si tu as besoin de moi, je suis tous les jours près de la gare, viens me voir.
Olga, tu dépasses les bornes, ferme ta gueule pour une fois.

Une nouvelle fois, j’ai envie de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais il faut que je sorte pour téléphoner à Sylvain qu’il quitte son travail un peu plus tôt pour aller chercher Romain à l’école.
Le temps d’aller à la fourrière, je louperais l’heure de la sortie.

Le taxi me conduit.
À un moment donné, nous passons devant une baraque encore plus pourrie que le squat où celui que j'ai appris s’appeler Muller m’a donné tous les plaisirs du monde.

- Si ce n’est pas malheureux, ce casino qui était plein à craquer et qui est fermé après une sombre affaire de prostitution.

Tous les soirs, je me faisais trois ou quatre courses en banlieue, regardez, c’est une véritable épave.

- Des SDF y habitent ?
- Je l’ignore je n’ai jamais vu personne.
Comme tout ce qui avait de la valeur a été pilé, ils ont tout barricadé.
Vous qui connaissez la ville, il y a d’autres maisons de ce genre ?
- Deux autres, toutes attendent d’être démolies.

- Pourquoi cette question ?
Les taudis vous intéressent ?
- Je travaille dans une agence immobilière, j’ai réussi une magnifique affaire dans le village voisin où un squat dû à un problème de succession se trouvait.
- Je comprends, je fais des courses là-bas, c’est une banque qui va être construite.
Avez-vous de quoi noter ?

Dans mon sac posé à côté de celui où j’ai les fringues que je pense mettre demain, je sors mon portable et je note les adresses qu’il me donne.
Assez fière de moi, j’ai deux adresses plus celle du casino où j’ai une chance de retrouver mon mec.

Mince, je me rends compte que je suis accro à cet homme.
Demain je sais que ce que je vais trouver sera un pi salé, à la bite de Muller.

Je récupère ma voiture, l’amende que j’acquitte, plus mes fringues récupérées au commissariat, heureusement que Sylvain ne contrôlé jamais mes dépenses.
Un seul souci, mon retour.
Quand on s’engage dans une vie parallèle, chaque détail a sa valeur, mais j’ai toujours appris que la meilleure défense, c’est l’attaque.

- Mon chéri, quelle journée, si tu savais ce qui m’est arrivé, je t’explique.

Belle fable.
Me servant d’une partie de faits réels, je m’en sors les cuisses propres, il m’embrasse mais sans plus.

- Je suis contente que tu sois rentrée saine et sauve.
Romain a mangé et est couché, il demandait sa maman, je suis fatigué, j’ai eu une dure journée, bonne nuit.

Je vais embrasser mon fils, j’ai échappé au pire, trop facilement à mon goût, mais pour les heures suivantes, j’ai d’autres choses en tête.
Au fond de moi, je sens que la journée de demain va être cruciale pour mon avenir, je sais ce que je suis allée chercher auprès de Geneviève.
Soit, je suis une salope, soit je suis une femme mariée un peu bourge ayant dérapé et je rentrerai dans le droit chemin.
J’en fais le serment en faisant un bisou sur le front de mon fils qui dort sans savoir quel tourment sa maman passe depuis un moment.


Dire que si cela tourne mal, je pourrais toujours accuser mon SDF de m’avoir à entrer dans ce squat, surtout quand je tourne la tête et que son chaton roux est là à se lécher les pattes.
J’ai tellement délaissé mon fils que j’ignore jusqu’au nom qu’il lui a donné, Minou ou Minette, pour les animaux, je n’ai jamais su comment on savait quel sexe ils avaient, par contre pour les hommes, je deviens une experte.

Je le jure, demain, certes je vais me faire sauter, mais c’est pour la bonne cause et peut être la dernière fois par des inconnus.

Je me couche, je passe mon bras autour de la taille de Sylvain et je prends son sexe en main.
Aucune réaction.
S’il s’était retourné, peut-être ce matin, après avoir conduit Romain à son école dans ma tenue de femme fidèle, j’aurais une nouvelle fois brûlé dans le tonneau celle de mes autres turpitudes.

- Ben, quand tu fais les choses, tu ne les faits à fond, les mecs que nous allons rencontrer vont bander comme jamais.
- Roule vite que personne ne me voit et cancane auprès de mon mari que je suis sortie de chez moi habillé comme une pute.
Dis-moi, ils seront combien ?
Seulement deux.
Pour qui tu me prends ?
Baiser oui, mais faire une partouze très peu pour moi, je ne suis pas une dépravée.
Là où nous allons, il y a six petits bungalows, côte à côte, ils vivent à deux dans chacun d’eux.
Chaque fois que l’envie me prend d’aller là-bas, deux d’entre eux sont de repos.
Le chantier est dans les règles, deux jours de repos par semaine, le dimanche ça fait un.
Aujourd’hui s’il n’y a pas de changement : Kacem est turc et le chef de l’équipe, Youssouf est maghrébin mais ne parle pas le français, j’ignore de quel pays il est.

Ils sont de repos aujourd’hui, tu vois c’est facile, j’aime le sexe et j’ai trouvé le moyen de satisfaire mes désirs sans trop de risques.
Tu vas voir tu vas t’amuser.

Nous arrivons, je vois les bungalows alignés.
Elle gare la voiture dans un petit bois où le campement est adossé.
Des barrières cernent le camp, mais deux de celles-ci sont décalées, elles se glissent. Je la suis, elle tape à la porte de l’un d’eux.
Elle s’ouvre.

Je vais savoir de quel côté du bien ou du mal je me trouve, quand je la franchis…


Corrigé par ma muse Anne.

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