Collection Histoire Courte. Tonton (1/1)

Tonton, ce titre pourrait faire croire que je suis une jeune femme qui tombe amoureuse de son oncle et qui se fait dépuceler.
Cela pourrait dire aussi que je suis un garçon homo et que là encore il me dépucelle.
Il n’en est rien de tout cela, Tonton, le frère de papa, vient de se remarier, papa 45 ans, Tonton 44 ans est donc son cadet.
Tonton a épousé Amandine qui est un peu plus âgée que moi qui ai 21 ans.
Alors comprenez mon étonnement qu’il épouse la fille de son ancienne compagne, une femme que j’ai connue quand j’étais .

Tonton est ce que l’on peut appeler un tombeur.
Depuis ma prime jeunesse, j'ai vu des canons de toutes sortes défiler dans son lit.
Si quelqu’un est loin d’être raciste c’est lui, je l’ai vu avec des femmes de toutes couleurs et de toutes origines.
Il m’a même présenté un jour une Esquimaude qui était venue faire ses études à Paris, elle était jolie malgré son visage tout plat et ses gros yeux bridés.

Tonton est un glandeur, et malgré cela il a beaucoup de pognons.
Papa et lui ont hérité d’un petit pécule.
Papa a investi dans la pierre, achetant notre appartement.
Tonton, joueur compulsif, a tenté sa chance avec succès au casino et depuis il boursicote.
Là encore avec beaucoup de réussite.
Tous ses gains, il les a investis en partie lui aussi dans la pierre en achetant une maison en Camargue, non loin des taureaux que je vois de ma fenêtre.
Comme tous les ans, depuis qu’il est propriétaire, il m’invite pour les mois d’été.
La maison typiquement camarguaise s’est enrichie d’une magnifique piscine où tous les trois nous aimons nous retrouver le soir.

Cette année Amandine semble se sentir plus libre que l’an passé où elle se baignait toujours recouvert de son maillot de bain.
Cette année, Tonton est venu, le soir où je suis arrivée, il est venu près de sa femme qui était allongée sur les transats après avoir fini de manger.


Il lui a dégrafé son soutien-gorge me montrant la beauté de la poitrine de la jeune fille.

- Mon cœur, avant l’arrivée de Jean, tu adorais te faire bronzer nue, ôte déjà ce morceau de tissu, mon neveu est grand et a déjà vu des seins de femmes.
- Antoine, merci de me donner cette permission, tu sais que j’ai une sainte horreur d’avoir des traces de maillots, c’est inesthétique le reste de l’année.

Elle se lève, détache les deux cordons du timbre-poste qui cache son sexe, j’ai le temps de voir l’absence de pilosité avant qu’elle ne plonge.

- Santé Jean, un bon whisky de plusieurs années d’âge avec devant nos yeux le tableau de cette jolie femme nageant et nous montrant son intimité sans aucune pudeur chaque fois qu’elle passe devant nous couchée sur l’eau
C’est la quintessence de la vie qui hélas va trop vite.

Je voudrais lui répondre, mais je regarde trop intensément la jeune femme qui, je le sens, me plaît de plus en plus.
Avant que Tonton ne l’épouse, j’ai quelquefois rencontré Amandine depuis qu’elle est une femme et chaque fois son âge supérieur de quelques mois au mien a fait que j’ai reculé.
Quand j’ai appris qu’elle épousait cet homme plus vieux qu’elle, la foudre s’est abattue sur moi, mais comme c’était Tonton, mon chagrin a rapidement disparu.

- Jean va la rejoindre, je suis loin d’être jaloux, je dirais même mieux, j’aimerais vous voir faire l’amour.

Tonton a dû prendre un coup de soleil, il m’offre son épouse ou alors le whisky l’a rendu maboule bien qu’il ait juste bu qu’un quart de son verre alors que souvent je l’ai vu finir la bouteille.
Je me garde bien d’exécuter sa proposition, je finis mon verre, me lève et rejoins la maison.

- Embrasse Amandine de ma part.
- Tu es chtarbé Tonton, reprends-toi.

Le lendemain tout semble être rentré dans l’ordre, j’ai mal dormi, un fait me vient à la mémoire, depuis les deux années qu’ils sont mariés, jamais je ne l’ai vu l’embrasser.

Jamais je n’ai entendu des cris de plaisir venus de leur chambre.
C’est vrai cela fait deux ans qu’il l’a épousée et ils font déjà chambre à part, c’est étonnant, mais les secrets d’alcôve, autant évitée de s’en mêler.
Amandine se lève alors que nous prenons un café, elle a un peignoir d’été si léger que ses formes sont mises en valeur.
J’ai la faiblesse de dire que si ma queue est au repos, dans ma tête je bande.
Elle sort sans un mot, c’est normal le matin elle est toujours dans cet état semi-comateux.
Elle va à la piscine et comme hier Tonton l’a incité à enlever son vêtement, elle défait son peignoir qui tombe au sol nous montrant sa nudité et plonge afin de prendre son premier bain de la journée.

- Elle est belle Jean, je t’en supplie séduit là.

Dans la journée il va sur son ordinateur dans sa chambre.
Il me demande de le suivre afin de m’apprendre à gérer un portefeuille d’actions, il fait une opération m’ouvrant un compte et place quelques titres dessus.

- Jean, à la fin de tes vacances avant ton retour à Paris, je veux que ces 10 000 € que j’ai mis sur ce compte chez mon courtier aient presque doublé.
Si tu y arrives, tu seras à ma hauteur et je t’aurais donné tous les codes.

Dans la journée j’apprends des choses intéressantes.
Amandine est venue à l’ombre sur la terrasse, je la vois toujours nue, même quand elle va chercher une assiette de légumes pour déjeuner.
Je suis sur l’ordinateur quand une idée me vient.
Je vais sur mon moteur de recherche que j’interroge.
Je tombe sur le mot « candaulisme » qui m’apprend que des hommes aiment offrir leur femme à d’autres hommes.
Tonton ferait-il partie de cette catégorie d’individus et va-t-il prendre son pied en voyant sa femme se faire baiser devant lui ?
Je vois arriver la soirée avec anxiété, après avoir dîner d’un bon barbecue de manière réglementaire dans ce pays où la moindre étincelle peut tout embraser.

Je vais sur le transat attendant qu’il m’amène mon verre de whisky.
La chaleur a légèrement chuté mais Amandine vient me rejoindre dans sa tenue d’Éve.
Tonton arrive avec un seul verre qu’il me tend, il est habillé comme le dandy qu’il est.

- Je sors les s, passez une bonne soirée.

Sans aucune parole supplémentaire, dès que j’ai saisi le verre, il tourne les talons et j’entends son Audi sport démarrer.
Il est certainement parti aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Je connais la boîte où il allait draguer quand il était célibataire.
Je vois Amandine lire le roman de l’été à la mode.
Est-ce le fait que Tonton soit parti, mais je sens ma queue se raidir dans mon maillot de bain.
Je me lève précipitamment et je plonge, l’eau plus fraîche devrait faire rentrer les choses dans l’ordre, il n’en est rien.
Je ressors, je m’approche et me couche à ses côtés, nos bouches se trouvent et surtout nos langues.
J’ai envie d’arrêter mais il est trop tard, ses pointes de seins sont devenues toutes dures, aussi dures que ma verge qu’elle prend en main et qu’elle place sur sa vulve, je pousse et je sens une petite résistance.
Un petit cri de sa part remontant de sa gorge et entrant dans ma bouche toujours soudée à la sienne.
Le rythme entre nos sexes est de plus en plus rapide.
Elle finit par chercher de l’air jusqu’au moment où ses yeux se révulsent et qu’un orgasme monte du fond de nos corps soudés.
Encore quelques coups de reins et j’éjacule, semblant ne pouvoir m’arrêter de gicler en elle.
Je tombe sur le côté, elle vient se lover dans mes bras, je passe ma main sur ma queue, quand je la regarde la macule.

- Tu étais vierge, dis-moi, ce que cela veut dire, tu es mariée !
- Bien sûr, au début de nos retrouvailles, il était très tendre avec moi sans jamais avoir le moindre geste pouvant faire penser qu’il avait envie de moi.
J’ai pensé qu’il me voulait vierge à notre mariage.

- T’a-t-il fait sa demande ?
- Oui, après avoir parlé avec maman un jour.
C’est elle qui m’a incitée à accepter malgré notre différence d’âge.
Je l’ai fait et la situation a perduré jusqu’à ce que tu arrives et qu’il fasse ce qu’il faut pour que nous arrivions à faire ce que nous venons de faire.

Cette nuit, Amandine est venue dans ma chambre, au matin Tonton avait préparé du café.

- Merci les s d’avoir franchi le pas.
Je vous ai fait croire que je partais mais je me suis garé au bout du chemin.
J’ai rejoint ma chambre et je m’excuse d’avoir entendu vos cris de plaisir.
Voici une feuille A4 vierge, faites-moi le plaisir d’apposer vos signatures au bas, vous comprendrez plus tard.

C’est à deux jours de retourner chez moi que j’ai compris une partie de ce qui nous arrivait.
Une ambulance a amené Tonton à l’hôpital en urgence où il a rendu son dernier souffle.
Il avait une maladie de cœur, détectée quelques mois plus tôt.
Son notaire nous convoque Amandine et moi.

- Reconnaissez-vous vos signatures en bas de ce document ?

Les signatures oui, mais le texte nous est inconnu.
Il dit qu’en cas de mort de son époux Amandine épousera son neveu Jean et qu’ils géreront ensemble tous ses biens.
Dans les semaines suivantes, nous aimant depuis le jour où je l’ai dépucelée, il a été facile de remplir la condition écrite suite à une simple signature.
Après réflexion, j’ai compris que sachant sa mort prochaine, il voulait éviter que papa hérite de ses biens.
J’ignore pourquoi, que s’était-il passé entre eux ?
Il a choisi Amandine et après moi pour que son bien revienne à sa femme et donc à nous deux.
Pourquoi Amandine lui laissant son pucelage ?
Pourquoi aucun baiser entre eux ?
Pourquoi faisaient-ils chambre à part ?
C’est le jour de notre mariage que j’ai compris quand le maire a dit que ma fiancée était née de père inconnu.
Tonton était-il ce père inconnu, ce qui est plausible vu les dates de sa rencontre avec sa mère ?
Il a réussi à épouser sa fille et m’obligeant à devenir son amant puis son mari nous héritons de sa fortune sans devoir un sou à l’état.
Trop fort le Tonton, un grand merci à lui.
Nous restons aux Sainte-Marie toute l’année.
Nous avons acheté les taureaux de la ferme voisine et nous nous sommes lancés dans l’élevage juste pour nous amuser.
Je suis la bourse tous les jours comme le souhaitait Tonton.
Dans la piscine que j’entretiens tous les jours j’apprends à notre fils de cinq ans à nager.
Sa maman est avec sa petite sœur qui vient de naître et qui lui suce le sein, elle est assise nue sur les marches de notre piscine.
Tous les quatre sommes nus la plupart du temps, nous sommes écolos et naturistes.

Merci Tonton.



Et merci à Anne pour ses corrections…

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