La Poule, Le Chapon Et Le Coq


Stupéfiant. Que dire d'autre de la déclaration de mon mari. Jean et moi venons de faire l'amour avec une ferveur rarement égalée, sans frein malgré sa présence en qualité d'observateur. J'ai joui comme aux plus beaux jours de ma vie sexuelle, j'ai connu de magnifiques orgasmes, Jean à éjaculé en moi d'énormes réserves de sperme accumulées dans sa vie de divorcé redevenu célibataire. Et voilà que le témoin se transforme en juge et décide que je ne peux pas être satisfaite par un traitement amoureux aussi court et aussi insuffisant. Comment peut-il arriver à ces conclusions ?

C'est mon mari, oui; il sait comment je réagissais à ses sollicitations quand il me possédait. Il était en moi, sentait les contractions internes de mes parois vaginales, nageait à l'aise dans mes productions de cyprine, percevait immédiatement le déclenchement de ma jouissance. Ce n'est plus le cas. Jean est le mieux placé, à la demande de Greg ne l'oublions pas, pour savoir ce qui est bon pour moi. Son sexe est la meilleure sonde qui puisse détecter l'intensité de mes réactions aux gestes et mouvements de la connexion sexuelle. Il est au plus près pour lire sur les rougeurs de ma peau la montée et l'aboutissement de chaque vague d'orgasmes.Toutes les manifestations de mon bien être sont plus à la portée de l'amant actif qu'à celle du mari voyeur à quelques mètres de l'accouplement en cours.

Les remarques en forme de consignes ou de recommandations venues d'un juge qui se croit infaillible nous frappent fortement. Jean en sourit, il sait ce qu'il vaut dans ses relations physiques avec une femme, qui plus est avec moi. Je suis furieuse de constater la mauvaise foi évidente de ce mari obsédé par le désir de me procurer autant et plus de bonheur qu'il ne m'en a procuré depuis ses défaillances. Les frottements profonds, tantôt mesurés, tantôt déchaînées du membre de Jean dans mon sexe y ont réveillé les sensations devenues rares en raison de la santé de mon mari.

Mes terminaisons nerveuses de nouveau ont été à la fête. Je ne peux pas accepter que Greg nous soupçonne d'avoir triché.

Je me lève brusquement et je cours sans réfléchir vers la porte de la cuisine où je l'avais relégué. Il est surpris par mon arrivée subite. Je le regarde, mon regard descend vers le milieu de son corps et je m'écrie :

- Ah, je vois, tu n'as pas eu le temps suffisant pour calmer ton excitation! Tu te masturbais en nous observant. Hélas, à ce que je vois, l'éjaculation est en retard, tu voudrais jouer les prolongations. Mais tu deviens fou mon ami. Ta conduite est suicidaire. La masturbation effrénée est aussi dangereuse pour toi qu'un rapport sexuel. complet avec une femme.

Greg proteste comme un gamin pris la main dans la boîte à bonbons.

- Ah, Non ! Je bande sans m'être masturbé, Et je bande très fort, tu le vois, je bande sans me toucher de manière presque miraculeuse : le spectacle des pénétrations, de vos efforts réciproques, à lui seul, a suffi à me mettre dans cet état. Tu étais si belle en amour. Votre entente est parfaite, émouvante. Je suis certain d'avoir découvert le meilleur moyen de te rendre heureuse aussi longtemps que je n'aurai pas récupéré toutes mes facultés. Cette certitude me rend heureux moi-même et contribuera certainement à mon rétablissement. La perspective de ma guérison accélérée est sans doute à l'origine de mon excitation encore si visible. Touche doucement, vois ma raideur retrouvée. Pas trop ! Aussi ne dois-tu pas craindre ce que tu appelles une attitude suicidaire. Peut-être est-ce aussi pour cette raison que je me suis laissé aller à des encouragements excessifs.

- Mon chéri, excuse mon emportement. C'est que l'union à laquelle tu as voulu assister a été parfaite. N'aie pas de doute sur l'efficacité de Jean. D'ailleurs, mets ta main là, entre mes cuisses. Que remarques-tu?

- Ciel, tu es trempée, j"ai les doigts pleins de foutre. Qu'est-ce qu'il t'a mis.
Ca dégouline le long des cuisses et j'ai l'impression que l'écoulement commence à peine. Oh! Oui, j'avais raison, c'est la meilleure solution pour protéger le bonheur et la longévité de notre couple.

- Alors permets-nous d'aller à la salle de bain pour un brin de toilette bien nécessaire.

J'y cours avec une main en coquille sur mon sexe, sinon le tapis pourrait être souillé par des débordements imprévus.

- Allez et revenez vite. Il faut que je parle à ton ex mari. Le veinard a des réserves et peut tirer parti de cette chance de pouvoir t'en faire bénéficier. Va, je t'adore.

Le propos est appuyé par une claque affectueuse sur ma fesse gauche. Ah, le brave mari ! Je tends la main à Jean et je l'entraîne en trottinant vers la douche.
L'eau coule sur nos corps mais ne fait pas tomber la fièvre amoureuse. L'espace est assez grand, nos mains courent sur nos peaux. Chacun pour soi d'abord, puis on se rapproche, on caresse l'autre, plus pour s'en rapprocher encore que pour le nettoyer. Nous arrivons à la scène classique "du baiser sous la douche" qui mène à l'étreinte interminable, apaisante, avant d'aboutir aux attouchements intimes. Je tiens en main une verge à la vigueur revenue et j'ouvre l'accès à ma vulve à une main de Jean.. L'eau coule sur notre baiser, notre sang bout dans nos veine. Jean me retourne, me courbe. J'appuie mes mains au carrelage pendant qu'il tire sur mes hanches, creuse mon dos, attire ma croupe. Contre ma fente vient flirter par derrière la barre vigoureuse de sa bite.

- Oh ! Jean, garde des forces pour la suite. Greg...

- Greg ? Il est d'accord et moi aussi je veux ton bonheur. Je suis là, j'ai envie de toi, lève la jambe pour que ça entre, lève la cuisse pour que ça glisse. Greg peut attendre, il s'est déjà bien rincé l'oeil. Je veux t'aimer ici, maintenant, sans voyeur, pleinement, avec mon sexe, avec tout mon coeur.

Faire l'amour debout, sous la douche, penchée en avant, une jambe en l'air, recevoir un gland dur entre les lèvres de la chatte, le sentir forcer le passage et s'installer en vagin pour s'y ébrouer, monter, descendre, chercher le fond, frotter, frotter, frotter encore, frotter longuement, frotter joyeusement, crapuleusement ou s'arrêter, frotter intensément, sentir les bras qui serrent, la main en coupe sur un sein : c'est bon, c'est exquis, c'est troublant, c'est trop fort.
Et ce jet chaud de foutre contre le col, là tout au fond de moi... Ah! ah! Jean, je t'aime. Encore, je jouis, vas-y, défonce-moi. Aaaaaaaaaaah

La voix de Greg me fait redescendre sur terre, bloque la queue secouée de spasmes au plus profond

- Quels cachottiers. Baisez devant moi, autant que vous voulez; il est inutile de vous cacher. Ca, c'est égoïste. Je suis plutôt large d'esprit, non ? Ne me volez pas mon plaisir, ne trichez pas.

Jean garde son calme.

- Tu as raison. Que veux-tu, nous avons cédé à un élan animal et normal après la formidable entrée en matière du salon. Mais ne t'avions-nous pas fixé une place ? Que viens-tu faire dans la salle de bain ? Si tu veux une suite, s'il te faut d'autres démonstrations de pénétrations, abstiens-toi de nous surveiller. Nous t'offrirons un spectacle de meilleure qualité à condition de pouvoir nous préparer en tête-à-tête avant d'entrer en scène. Pour bien prendre une femme j'ai besoin d'un moment de recueillement. Je veux la regarder, de la tête aux pieds, je veux fouiller son regard, me remplir de l' image de son corps et de son intimité. Je veux vaincre sa pudeur naturelle. Tu devras m'accorder ces instants à deux, seuls, ou bien je renonce à la mission dont tu voulais me charger. Dispose de ta femme comme tu l'entends, elle est à toi, mais tu n'es pas mon maître. Trouve un autre complice, un mec avec une grosse queue, un professionnel , un étalon qui la saillira et la fera chanter ou gueuler de joie. Il ne manque pas de mâles qui voudront se vanter de la sauter après l'avoir fait grimper aux rideaux.

La voix est ferme, le discours est on ne peut plus clair, la menace est imminente. Après s'être félicité de son choix, Greg peut-il renoncer aux bons services de Jean ? Osera-t-il confier la même mission à un étranger, au risque de revivre la même réaction une ou plusieurs fois et au risque de créer une rumeur déshonorante? On le traitera de maquereau, de proxénète.
Sa réputation en souffrirait. Or le notable ne voudra pas que se répandent certaines nouvelles affligeantes ou dégradantes sur sa santé. Le professionnel veut entretenir l'illusion de sa forme, l'homme fier ne veut pas que "les autres" doutent de sa virilité. Enfin, Greg m'aime, veut mon bonheur, a expliqué sa décision folle de me livrer à Jean par cet amour sacrificiel. Faire marche arrière maintenant équivaudrait à proclamer que mon bonheur lui est indifférent. Quelle impasse.

Mon mari regagne sa chaise derrière la porte de la cuisine, la queue entre les jambes et assied sa nudité, l'air décontenancé, brisé par la résistance de l'amant choisi pour moi par lui. Nous arrivons. Il nous appelle, il s'excuse, se soumet. Le chef, faute d'autre solution, capitule :

- Pardon, Jean. Je regrette de n'avoir pas su voir les difficultés auxquelles tu te heurtes. J'aurais dû tenir compte de ta sensibilité et de la nécessité où tu es plongé d'oublier le passé pour t'acclimater à une situation nouvelle extraordinaire, j'en conviens. Non, j'aime trop mon épouse pour la livrer en pâture à n'importe quel guignol dont la seule vertu sera d'être bien monté et capable de la limer pendant des heures avant de la faire brailler de plaisir. Je veux son bonheur complet, sexuel certes mais également sentimental. En conclusion, je te prie de rester à la disposition de ma chérie. Elvire et toi allez étudier tranquillement la meilleure façon de partager à trois un amour vrai. A vous de fixer la fréquence de vos rencontres, de choisir les lieux de vos amours. Je n'aurai qu'une exigence, celle d'assister de près, une fois par semaine au moins, à un rapport sexuel complet de manière à être certain que tout se passe bien. Cela vous convient-il ?

Je ne résiste pas à l'envie de me jeter dans les bras de mon mari pour l'embrasser et le remercier de son incommensurable bonté.

- Mais oui, mon chéri. Nous te fournirons régulièrement la preuve que nous ne serons pas des ingrats. Nous nous appliquerons à varier les positions et les figures. Ton immense générosité m'émeut et Jean sera à la hauteur. Je suis certaine qu'il aura à coeur de se conduire comme un fils reconnaissant venant discrètement au secours d'un père empêché. Viens Jean, formons un cercle à trois pour sceller notre accord.

Peau à peau, nus, nous voici en contact étroit. J'embrasse Greg, j'embrasse Jean. A trois chacun touche aux deux autres. Ca chauffe, je fais semblant de ne pas remarquer les verges pointées vers le plafond, je tremble pourtant sous les caresses multiples des mains d'hommes dans mon dos, sur mes hanches, mes fesses, mon pubis ou mes tétons. Peut-être un jour, si Greg va mieux, pourrons-nous réaliser une partie à trois. J'en rêve...Mais je tiens à garder Greg en vie. Ce soir nous partageons le même lit. Greg ne me pénétrera pas, il pourra pourtant observer de près nos ébats. Et pour le remercier j'accepterai ses chatouilles à tous les étages pendant que Jean engagé dans l'acte me fera délirer, femme comblée.

Quand en pleine nuit, notre fille pleurera j'irai la consoler et l'endormir. Au retour dans ma chambre, notre chambre, je serai émue à la vue de mes deux hommes endormis l'un contre l'autre, dos à dos, sexes apaisés tout mous et diminués.


Depuis tout se déroule comme prévu.Le plus souvent Jean tire avantage de la fermeté montrée devant Greg. La représentation hebdomadaire est de plus en plus facile à vivre en présence de Greg. Mais le meilleur ce sont ces fêtes à deux, souvent chez Jean. En l'absence de la rouquine, j'ai visité sa chambre. J'ai fait la curieuse, j'ai visionné son smartphone. Nous avons eu une explication sévère.Elle s'est excusée. La photo du baiser, elle l'avait prise dans le but de me séparer de Jean, l'homme mûr qui hantait ses rêves amoureux. Contre son silence sur mes visites fréquentes dans le lit de Jean, elle a conservé sa place. Elle est autorisée à rendre visite à Greg quand Jean et moi copulons. Elle lui donnera le spectacle de son intimité ravagée par ses doigts ou par ceux de mon formidable époux. Et pourra se laisser sucer par mon mari en manque. Les jeux de langue dans un abricot suintant ne tuent pas.Ce que Jean accomplit à la perfection avec moi, Greg devrait le supporter avec la rousse traîtresse. Advienne que pourra.

Un jour j'ai demandé à Jean pourquoi, dans son récit,il avait traité mon mari de "cocu". Il a reconnu avoir eu tort d'utiliser un raccourci pour clore une histoire trop longue dont l'écriture lui prenait trop de temps. Voilà, j'ai corrigé son indélicatesse : Greg n'est pas cocu, il m'aime et je le lui rends bien en satisfaisant ses caprices les plus libidineux.

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