La Lady Et Moi

- A-tten-tion, Andrecito... Tu te calmes pas, là... Hmmmmmm...
Qu'est-ce qu'elle est belle, cette jeune femme que j'ai rencontré sur Ie réseau social... Dire que nous sommes dans cette jolie chambre à l'Ibis Styles Cathédrale et que nous allons...
Elle est arrivée tout à l'heure à Boulogne-Ville. J'ose à peine imaginer à quel point ça a été long pour elle. Une dizaine d'heures de train, et je ne parle même pas des correspondances... Le plus important, c'est qu'elle soit là et qu'elle soit heureuse. La-dy. Elle est là POUR MOI. Elle est belle. Ses cheveux bruns sont lâchés et ils lui arrivent aux épaules. Ses yeux brillent et elle est subtilement, sobrement maquillée. Je vois le petit piercing qu'elle a à la narine de son nez. Je la regarde. Je la déshabille, je la caresse avec les yeux. La finesse de la jolie robe noire qu'elle porte ne parvient pas à cacher l'opulence de sa poitrine. C'est ce que mes yeux captent. Lady A. le voit, ça. Elle me laisse faire. Elle me plaît, c'est aussi simple que ça. Je reconnais que j'ai rêvé de ce moment où l'on se verrait, où désormais on serait plus que des connaissances. Je relève la tête. Je la regarde, Lady A. L'expression de ses yeux est indéchiffrable. Et puis finalement... Elle me sourit et elle presse son corps contre le mien. Nos lèvres se retrouvent. À la différence de notre baiser à la gare, c'est un baiser franc. J'en ai la chair de poule. J'ai chaud...
Un sourire éloquent irradie le teint pâle du visage de la jeune femme. C'est bien ce que je viens de dire, quoi! Lady A. est craquante. Je dépose les armes.
Elle se rapproche de moi et passe ses bras autour de mon cou. Je sais ce qu'elle va faire. Lady A. est une femme moderne, libérée. Elle, elle va m'embrasser. C'est écrit. D'instinct, je me rapproche de la jeune femme aussi. Je pose mes mains délicatement sur le bas de ses reins. Ce ne doit être que du plaisir, du début à la fin. C'est tout pour Lady A., rien que pour Lady A.

Dans l'ascenseur, nos baisers ont été pudiques. Soit. Désormais, dans cette jolie chambre, il va en être autrement...

- Andrecito... Ne fais pas le timide. Tu sais pourquoi je suis là. Tu as envie de moi. Je le sais. Et tu sais comment je le sais? Nos échanges... Comment tu m'as décrite dans ton histoire Ô belle demoiselle, avec Veronica... Là, tu me caresses et tu me manges avec les yeux. Ne dis pas le contraire. Et... Puis-je te dire quelque chose, Andrecito?
- Hmm hmm... Je t'écoute, Lady.
- Moi aussi, j'ai envie de toi, Andrecito. C'est aussi simple que ça.
- Oh...
- Oui, Andrecito. Tu m'as bien entendu. J'ai... en-vie... de... toi.
Ni une, ni deux, la jeune femme m'a pris par le col de ma chemise et elle m'a enlacé. Ses lèvres se sont écrasées sur les miennes avant de se poser avec délicatesse dessus. L'haleine de la Lady était mentholée. À travers notre étreinte et notre baiser, à travers le regard de Lady A. et son geste d'il y a quelques instants, la jeune femme ne cache pas l'ardeur et l'excitation qui prennent possession d'elle. Dire que nous ne faisons que nous embrasser... Si, dès les premiers baisers, Lady A. est chaude, qu'est-ce que ce sera quand nous passerons aux choses sérieuses? J'ose à peine imaginer. Pourtant...
(...)
Oui. Pourtant... J'ai envie d'elle. Elle me donne tellement envie. Nous reprenons notre souffle. Nous nous sommes embrassés à de nombreuses reprises. Dans le même temps, nos mains se veulent baladeuses, gourmandes. Nous nous touchons, nous nous caressons par-dessus nos vêtements. Je suis bien. J'espère qu'elle aussi, elle l'est. Je retire brièvement mes lèvres des siennes. Elle me regarde. Elle ne semble pas comprendre. Je retire une main de son corps et je pose un doigt sur sa bouche.
- Chut, Lady... Laisse-moi te regarder. Laisse-moi voir comment tu es. Tu es belle. J'ai envie de toi. Oui...
(...)
- Hmmmm... Andrecito... Nu, tu vas être, bientôt... Très bientôt.
.. À ma merci, tu es déjà... Je me calme pas...
Lorsque je lui ai dit que j'avais envie d'elle, Lady A. m'a regardé de la tête aux pieds et m'a tiré par la chemise pour m'attirer à elle. Là, elle se remet à m'embrasser. Lady A. lâche prise et laisse éclater son désir au grand jour. Tout en m'embrassant et en me roulant des pelles, les mains baladeuses de Lady A passent sous ma chemise et elles explorent mon corps. Elle s'y connaît en matière de baisers divers et variés. Baiser simple... Baiser sensuel... French kiss... Coups de langue... Mordillements... L'association de ses premières caresses et de ses baisers me fait définitivement perdre la tête. J'ai chaud, je tremble. Je suis en émois, j'ai la chair de poule. Ses doigts et son piercing à la langue me mènent déjà à ma perte. Ce n'est que le début... Ce n'est que pur délice de sentir la main curieuse de la jeune femme sur ma peau. Sans faire de jeu de mot, elle fait main basse sur moi. C'est agréable. Je la regarde dans les yeux. Sans dire un mot, je veux qu'elle continue son voyage sensuel sur mon ventre. Je suis à elle...
(...)
Je suis nu. Entièrement nu. La jeune femme tourne autour de moi. C'est elle qui m'a déshabillé. Je bande comme ce n'est pas permis. Elle, elle est encore habillée.
Je suis nu et je ne porte plus rien pour cacher l'érection que j'ai. Cette érection, j'en suis fier. Je regarde Lady A. Je ne lâche pas ses yeux. Je ne cille pas, je ne cligne pas des yeux. Cette érection, c'est elle qui me la procure. C'est pour elle que je bande. Elle me donne envie. Oui. Tout à l'heure, dans la cabine de l'ascenseur, une fois les modalités du check-in réglées, nous avons réfréné nos ardeurs par respect pour la bienséance, le personnel ainsi que les clients de l'hôtel. Les baisers que l'on s'est donnés ont été pudiques. Doux. Malgré la pudeur et la bienséance, nous avons commencé quand même à aiguiser une sensualité qui va nous être propre ce week-end. En y repensant, c'était bien, ainsi.
Et là, dans la chambre peinte avec des couleurs vives, chaudes qui rappellent l'été, je suis un papillon qui s'est perdu d'ors et déjà dans les filets de la jeune femme qui me fait face. Un papillon qui s'est volontairement laissé capturer. L'adage ne dit-il pas que "l'homme est faible"? J'ai entendu ça quelque part, il y a quelques années. Depuis notre rencontre à l'automne dernier, ses textes et ses clichés n'ont de cesse de me plaire. Et dieu sait qu'elle le sait, ça. Je suis cuit, rôti, si je puis dire. Sous son charme.
(...)
- Andrecito... J'ai faim. Et pas que de poulet et de chocolat...
- Patience, Lady... Patience. Ce soir, l'Îlot Vert, notre dîner à deux... Là, c'est moi, ton repas, je te rappelle!
Je suis allongé sur le dos, entièrement nu. Lady A. m'a poussé sur le lit. Elle, elle se tient debout, elle est toujours entièrement habillée et elle ne me lâche pas d'une semelle. La couette et les draps sont frais. Le contact avec ma peau nue est exquis. Les cheveux lâchés et les yeux pétillants, Lady A. me regarde dans les yeux. Impossible de détourner le regard. Elle est une Joconde des temps modernes. Je ne suis pas au musée du Louvre. NOUS SOMMES dans cette suite de l'Ibis Styles Cathédrale. Je suis nu. Je suis clairement la proie de Lady A. Celle-ci détourne un instant les yeux de moi et elle les plonge sur l'écran de son iPhone. Le téléphone est connecté à l'écran plat dernier cri de la télé. Elle s'en est occupée tout à l'heure. Là. Elle appuie sur l'écran tactile de son portable. Je sais ce qu'elle fait... Elle aime vivre ses journées en musique. Elle aime... faire l'amour en musique. Je le sais. J'ai lu avec délectation son histoire Une histoire pas comme les autres. On en a parlé sur le réseau social puis en privé. Des notes électroniques, une voix virile... Lost in the Fire de The Weeknd... Là. Oh... On est dans le vif du sujet.
- Andrecito... Regarde-moi. Détourne pas les yeux. Profites...
La brunette latina porte une main derrière son dos et j'entends clairement une fermeture éclair qui s'abaisse.
Main sur l'épaule gauche puis main sur l'épaule droite, avec un sens du rythme précis, langoureux, sensuel, Lady A. prend son temps pour faire descendre la robe noire qu'elle porte. La voir faire comme ça, ça me donne encore un peu plus l'eau à la bouche. Ça me donne surtout inexorablement envie d'elle. Je salive. Lady A. est sensuelle. Comment être insensible à tant de grâce et de classe? Comment résister à une jeune femme, belle comme elle? Pas possible. Tout simplement... pas possible.
(...)
Lady A. se tient debout face à moi. Son regard est intense. Je suis incapable de bouger. Pourtant, rien ne m'entrave. C'est juste que... ses yeux ainsi que les sous-vêtements et le collier-fouet qu'elle porte aujourd'hui me clouent sur place. Elle porte un soutien-gorge push-up rouge au liseret noir qui met sa poitrine généreuse en valeur et le shorty assorti. En dentelle, ça va de soi. J'en ai le souffle coupé. Je ne suis pas au bout de mes surprises. Je n'en sortirai pas indemne...
(...)
Lady A. a adopté une posture féline qui m'émoustille au plus haut point. On dirait une tigresse et ses seins ballottent au moindre de ses mouvements. Moi, je suis toujours dans la même position. Je ne bouge pas d'un poil. Femme fatale avec son regard intense et ses lèvres rouge passion, Lady A. et sa beauté me subjugent. Elle est la digne héritière de Mona Lisa. Je bande comme ce n'est pas permis. J'en ai mal. C'est dire... Qu'elle abrège mes souffrances, si je puis dire! La belle braque ses yeux dans les miens. Je n'arrive plus à émettre le moindre son tellement j'ai le souffle coupé par la beauté de ce que je vois. Son décolleté généreux est particulièrement mis en valeur. Ses seins s'agitent et le collier-fouet orne majestueusement leur creux. Je l'ai reconnu facilement, ce collier. Tout comme je réalise d'ailleurs à quel point Lady A. connaît mes penchants, en particulier mon amour des poitrines. Ce n'est un secret pour personne sur le réseau social, il faut dire. Je ne plaisante pas avec ça. Par conséquent, j'en conclus qu'elle en a pris note avant de venir... et que la lingerie qu'elle porterait spécifiquement pour moi me plairait à coup sûr.
- Andrecito... Tu te calmes et tu bouges pas. Tu m'as compris? Entiendes? Le temps de chercher... quelque chose et je sais que ce que je vais prendre dans mon sac... Ça va t'émoustiller. De toute façon, il y a peu de choses qui ne t'émoustillent pas. J'ai raison?
J'ai hoché la tête. Lady A. avait raison, oui?
(...)
Ma tête est collée à l'oreiller. "L'homme est faible", l'adage dit. L'adage dit vrai, alors. J'ai vu Lady A. sortir de son sac le sachet de bonbons pétillants pour le sexe oral, ces fameux "sucres pétillants" de chez Pipedream. Mon compte était bon... Je sais que la fellation, et le sexe oral en fait, est l'un de ses péchés mignons. Je suis servi, si je puis dire. Sous mes yeux, elle a ouvert le sachet et elle a avalé un bonbon. Elle m'a dit qu'il était à la pomme verte, celui-là. Ajoutez à cela son piercing à la langue... Ce n'est que pur délice. Un supplice qu'elle aille et qu'elle vienne, qu'elle me prenne. L'espace d'un instant, je pense à nos projets pour ce week-end. Et puis j'oublie tout quand elle passe et repasse sur mon gland et qu'elle me titille là. J'aime d'ordinaire qu'une femme me suce. Mais là... C'est tout autre chose. J'aime...
(...)
- Andrecito... Continue de t'exprimer comme tu le fais. Là. Comme... ça. Je te donne du plaisir. Tu vas jouir. Et tu me connais à force... Tu vas me rendre la pareille. Oh... oui. J'y compte bien...
Lady A. est on-ne-peut-plus cambrée. Je sais pourquoi. Ses seins me plaisent, ils m'émoustillent. Nos projets pour le week-end... Du tourisme, des moments privilégiés, des promenades. Du sexe. En parlant de sexe... En parlant de desseins... Il me paraît évident que je vais les honorer, à un moment ou à un autre, ses seins.Ce serait leur faire injure que de les délaisser. Et puis... Ils sont sensibles. Elle me l'a dit. Elle aime qu'on les lui empaume délicatement, qu'on les lui lèche. Ce n'est que partie remise... Elle me suce. Elle me pompe. Elle va et elle vient. Elle monte et puis elle redescend. Elle s'en donne à coeur joie. Le plaisir monte crescendo en intensité. Je suis une poupée de chiffon. Notre dîner ce soir à l'Ilôt Vert... Le Château-Musée... La plage... La haute ville... Le casino... Le port... J'oublie tout. Je regarde Lady A. Je la supplie. Je la supplie... de me faire jouir.

(...)
Je peine à émerger de la stratosphère dans laquelle je crois être. Que Lady A. ait pitié de moi. Je plane, je me sens bien. Et puis un bruit m'interrompt et me fait quitter ma transe. Un claquement de doigts.
- Eh oh! Y'a quelqu'un sur Terre? Et puis moi, alors?? Tu te calmes... Tout de suite. Calmate immediatamente, Andrecito.
La jeune femme se place à califourchon sur moi et s'allonge presque sur mon corps. Mon réflexe est de la recueillir tout de suite dans mes bras. Elle baisse la tête et dépose ses lèvres sur les miennes. Elles sont pétillantes. Acidulées. Elle ont un goût de pomme. Elles ont... aussi... un goût... typiquement masculin. Mon goût... Elle m'a sucé jusqu'au bout. Coups de langue... Gorge profonde... Branlette... Le baiser que nous nous donnons nous unit définitivement dans le plaisir. Le plaisir d'être ensemble. Lady A. me fait goûter à mon goût. Je glousse. J'aime la saveur de mon plaisir. Ad vitam aeternam. Un ange passe. Lady A. se redresse. Elle positionne son sexe de telle sorte qu'il soit à hauteur idéale de mon visage... et de ma bouche. Elle tire avec douceur sur la dentelle de son sous-vêtement et son minou apparaît. Il est... beau. J'ai compris. Je ne réfléchis pas. Je tends la langue. Là.

Lady A. pousse un gémissement éloquent.
- Andrecito... Rends-moi... la... pareille.
La jeune femme halète sous mes coups de langue.
Le temps d'un instant, je m'écarte de son sexe déjà mouillé.
- Dis oui au plaisir, La... dy. C'est que du plaisir.
I Put a Spell on You de Annie Lennox...
Deuxième round...
Peu importe ce qu'il va se passer, ce n'est que le début. Je le sais. C'est un week-end des plus libidineux qui s'offre à nous. Mais là, c'est tout pour elle. Rien que pour elle.

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