Une Nuit Au Château (1)

Je ne sais pas si vous avez déjà rêvé de passer une nuit dans un château médiéval… Des murs épais en pierre de taille; d’immenses pièces éclairées par des chandeliers; des chambres à coucher majestueuses avec de grands lits à baldaquins en bois massif; sans oublier les cachots poussiéreux, perdus dans l'obscurité des soubassements…. Eh bien, cet été, j’ai passé pour la première fois une nuit dans un vieux château… et croyez-moi, je ne suis pas prête à l’oublier.

Chaque année, mon amie Claire et moi partons à l’aventure pendant nos vacances d’été. Ma petite Fiat 500, une tente de camping pour deux, quelques robes légères dans nos sacs à dos et nous sillonnons les routes de campagne à la recherche de beaux coins tranquilles au bord de l’eau.

Ce jour-là, alors que cherchions en vain à rejoindre les abords d’un lac pour planter notre tente, nous avons fini par nous perdre dans la nature…

A la nuit tombée, une petite route prise au hasard nous emmène devant le portail d’un vieux château. Nous descendons de voiture et nous nous faufilons entre les grilles pour aller voir de plus près. Au sommet de l’imposante silhouette noire qui se dessine dans le ciel, on devine un peu de lumière derrières des fenêtres étroites… Le lieu est visiblement habité. Avec un peu de chance les “châtelains” nous permettrons de planter notre tente dans le parc pour la nuit.

Claire, la plus téméraire, rompt le silence des lieux en frappant l'énorme heurtoir en bronze contre la porte d'entrée. Après trois tentatives, la grande porte bardée de fers forgés s'ouvre juste au moment où nous nous apprêtons à repartir. Dans l’ouverture, une superbe femme en robe de cuir noir nous accueille une lanterne à la main: “Bonsoir Mesdemoiselles… J'imagine que vous vous êtes perdue…”.

La femme à la beauté troublante nous déshabille discrètement du regard pendant que nous luis expliquons nos péripéties et lui demandons la permission pour nous installer dans son parc.

Les poings sur les hanches, elle répond d’un ton autoritaire: “Il est exclu que vous installiez votre tente ici…”. Puis elle poursuit en posant délicatement une main sur ma nuque: “C’est toujours un plaisir pour moi de recevoir des visiteuses… Qui plus est, quand elles sont aussi belles que vous… Vous êtes mes invitées, suivez-moi!”.

Nous suivons la femme en cuir dans les escaliers sombres du château jusque dans un grand salon baigné de la lumière douce d’un feu de cheminé. Elle nous installe sur de majestueux fauteuils près de l’âtre et nous sert un verre de Champagne: “Buvons au destin qui vous a menées dans mon château !”.

Quelques verres plus tard, elle nous guide jusque dans notre chambre et nous abandonne le temps pour nous de nous installer et de nous rafraîchir avant le repas. Comme dans les contes de fées, un grand lit à baldaquin trône au centre de la pièce. Mortes de fatigue, Claire et moi nous nous affalons sur la couverture de velours pourpre et tombons dans un profond sommeil….

Lorsque je rouvre enfin les yeux, une sensation étrange m’envahit… Je suis couchée sur le dos dans une position inhabituelle: les bras et les jambes en croix. Mes membres sont engourdis et j’ai l’impression d’être prise dans une chape de plomb… Je redresse péniblement la tête et découvre mon corps entièrement nu. D’épais bracelets de cuirs attachés par des cordes aux quatre piliers du lit encerclent mes poignets et mes chevilles. Je suis prisonnière et Claire a disparu!

Je tente désespérément de me libérer en tirant sur mes liens quand la porte de la chambre s’ouvre dans un grincement glacial… La femme en cuir apparaît une cravache à la main. Elle me gratifie d’un beau sourire et vient s’asseoir sur le bord du lit près de moi: “Charlotte… ma petite chérie… Sais-tu que des deux c’est toi ma préférée?”. Elle promène le bout de sa cravache sur mon ventre et remonte lentement jusqu’à la pointe de mes seins. “Contrairement à toi, ton amie Claire est une sauvageonne… et nous allons devoir la dresser pour qu’elle apprenne où est sa place!”.


Je comprends qu’il ne sert à rien de résister pour le moment. Je dois même avouer que le sentiment de crainte mêlé de désir, de me retrouver ainsi attachée, entièrement nue et à la merci de cette femme à la beauté envoûtante m’enivre un peu…

La femme prend un collier clouté sur la commode, se penche sur moi et le passe délicatement autour de mon cou tout en posant ses lèvres entrouvertes sur les miennes. Puis, elle détache une à une les cordes qui m’écartèlent et me fait descendre du lit: “Ce soir, tu es mon invitée d’honneur… Ma protégée. J’ai préparé des festivités…disons un peu spéciales, que tu devrais apprécier”.

Le contact glacé du sol en pierre sous mes pieds nus fini de me réveiller. La femme prend une laisse à sa ceinture, l’accroche à mon cou comme on le ferait pour un animal de compagnie et m’entraîne à la lumière de sa lanterne dans les méandres du château jusque dans les soubassements…

Alors que nous descendons un escalier en colimaçon, j’entends de plus en plus distinctement les gémissements et les cris d’une femme. Mon sang se glace. Où m’emmène-t-elle ? Dans une salle de ? Il est trop tard pour m’enfuir… nous arrivons dans une grande cave voûtée éclairée de flambeaux…

Des hommes et des femmes en tenues de soirée, tous masqués, sont éparpillés çà et là un verre à la main. Au centre de la salle, sur un grand lit en fer forgé érigé comme un autel, la femme que je j’imaginais se faire r est prise entre deux hommes aux corps d’athlètes qui la pénètrent frénétiquement dans la lueur des torches.

L’assemblée se tourne vers nous et nous saluent en s’inclinant en silence. Les deux athlètes luisant de sueur s’immobilisent également, leurs sexes fermement encastrés dans la femme qui continue de jouir en tremblant dans leurs bras. La maîtresse des lieux traverse lentement la salle en me tirant par ma laisse puis monte sur une estrade de pierre surmontée d’un majestueux fauteuil. Là, elle me fait m’asseoir à ses pieds sur le sol, s’assied à son tour et fait signe à l’assemblée de reprendre les festivités.


Je pourrais me croire en train de rêver si la pierre froide et humide sous moi n’était pas là pour me ramener à la réalité. Je scrute les lieux en espérant apercevoir Claire… Il y doit bien y avoir une trentaine d’invités. Tous habillés de redingotes et de somptueuses robes de soirée. Il a y aussi des femmes en combinaisons de cuirs noir qui montent discrètement la garde çà et là: deux à nos côté et d’autres encore devant les portes des salles avoisinantes… Mais, aucune trace de mon amie!

Les cris et les gémissements de la femme ont cessés. Perdue dans un interminable orgasme, elle convulse allongée sur le lit pendant que les deux athlètes vident négligemment leurs couilles sur son visage. La maîtresse agite une clochette et deux gardiennes en combinaison de cuir emportent la femme dégoulinante de sperme et disparaissent suivies des deux athlètes.

La maîtresse se penche sur moi et détache ma laisse: “Charlotte, ma chérie… Je vais te donner l’occasion de me prouver ta reconnaissance… Tu vas distraire mes invités en t’occupant de la prochaine fille…”. Elle prend un fouet des mains d’une de ses gardiennes et me le tend: “A chaque tintement de ma clochette, tu alterneras douleur et plaisir… Tu es libre de lui faire ce que tu veux, mais attention, ne me déçoit surtout pas!”.

Sur ces mots, une jeune femme entièrement nue est traînée par deux gardiennes devant l’assemblée…

Mon cœur s’emballe… C’est Claire !

(A suivre...)

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