Le Voisin, Une Suite ...

Après avoir lu « Le voisin épisode 8 » de Jlf071, comme de nombreux lecteurs, j’attendais une suite…. Comment va réagir le mari ? …le voisin va-t-il se lasser de notre héroïne ?... Le voisin va-t-il payer sa traitrise…
Vengeance ? séparation ? chacun peut donner libre court à son imagination.
N’étant pas candauliste et optimiste de nature, j’ai imaginé une suite plus conforme à ma vision du couple. Cela va-t-il vous plaire ? A vous d’imaginer une autre suite…

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C'est sa nature, elle aime la bite... tu n'y peux rien...

Plus vexé que triste et plus excité que surpris, je me suis levé en regardant ma femme dans les yeux, elle s'emblait heureuse et je distinguais un léger sourire aux coins de ses jolies lèvres.

Elle semblait me dire (tu vois chérie, je te l'avais bien dit que je serais très sage, vraiment très sage...).

Le voisin me dit d’un ton magnanime :

- Tu es un bon cocu, je vais être gentil, on va te ramener chez toi, mais je garde ta femme.

Tout naturellement, je me dirige vers les places arrière de son véhicule, imaginant déjà comment il s’occupera de ma femme durant le trajet de retour, pour une nouvelle fois m’humilier devant elle.

Et là, en une fraction de seconde, je joue le tout pour le tout, c’est ma dernière chance de récupérer mon épouse légitime. Je saisie son bras et l’entraine avec moi sur la banquette. Docile, elle me suit, un peu intriguée, elle me jette un regard furibond.
Notre voisin essaie de se rebiffer :

- Viens à côté de moi.

Je ne la retiens pas, obéissante comme la soumise qu’elle est depuis le début de la soirée, elle ne bouge pas. D’un ton sec que je ne me connaissais pas :

- Chauffeur à la maison.

Notre voisin/chauffeur n’a pas l’air content, sa proie pourrait-elle lui échapper ? Il jure que cette femme est maintenant la sienne.
Silence dans la voiture.


Ma femme se détend, la surprise passée, son ressentiment contre moi s’atténue au fil des kilomètres. Elle me prend le bras, pose doucement sa tête contre mon épaule, je ne fais aucun geste, je ne comprends plus, comment peut-elle changer si vite.
Elle redevient ma petite femme aimante, celle que je retrouve tous les jours après ma journée de travail. Nous arrivons à destination blotti l’un contre l’autre.

En descendant de voiture, le voisin se dirige vers nous :

- Vient, tu es à moi.
- Non la soirée est terminée, je rentre chez moi, avec mon mari.

Il n’ose réagir.

Je ne dis rien, chez nous je la laisse reprendre ses marques, le salon, la chambre. Elle prend une douche, elle en a bien besoin pour se laver de ses infidélités, petite nuisette pour la nuit. J’ai envie d’elle, … ne rien brusquer, je la serre dans mes bras, une bise :

- Ma chérie, il faut que nous parlions. Explique-moi…

Ma femme ne répond pas, elle s’est déjà endormie contre moi, sommeil réparateur après cette soirée de débauche.

Au matin, je suis réveillé par de petits baisers. J’ai l’impression que rien ne s’est passé hier, que tout n’était qu’un cauchemar.
Nous faisons l‘amour tendrement, sans la bestialité qu’elle semble pourtant apprécier. Nous jouissons ensemble, comme souvent, comme toujours, nos réflexes de couple, nous nous connaissons si bien, du moins je le croyais.
Après quelques minutes, après avoir repris nos esprits, elle veut se lever. Je la retiens :

- Tu me dois au moins une explication,
- Pas maintenant,
- Si, nous ne pouvons pas continuer comme ça, je ne le supporterais plus.
- Qu’y a-t-il à dire ?
- Depuis combien de temps ? comment ? pourquoi ?
- Mon chéri, ça va te faire mal.

Comme si la séance d’hier n’allait pas laisser de traces.

- J’ai besoin de savoir.

Se blottissant dans mes bras, sans oser me regarder, elle commence d’une voix monocorde :
- Comme tu l’as dû le remarquer, depuis ta « surprise », je ne me déshabillais plus devant notre fenêtre, cela ne m’excitait plus, et j’avais peur qu’il ne se fasse des illusions.

Mais c’est un voisin, il m’arrivait souvent de le croiser. Quelle idée tu as eu de choisir un voisin, qu’as-tu pensé ? Qu’il se satisferait d’une fois ? Tu es bien naïf.
Bien sûr, à chacune de nos rencontres il me relançait, m’invitait chez lui. Je lui ai toujours tenue tête, pas question de te tromper malgré tes idées biscornues.
Je ne t’en ai jamais parlé de peur que toi tu m’incites à accepter ses propositions, c’est bien toi qui m’as mise dans ses griffes.
Un soir, tu étais en déplacement, j’étais devant la télé, j’ai entendu sonner, c’était lui. Il venait te voir pour te demander une faveur, pouvoir à nouveau passer un moment avec moi. Heureux de ton absence, il en a profité, je n’ai pas su lui dire non, je lui ai cédée, je te passe les détails, tu connais. Après, il revenait chaque fois que tu étais absent.
- Tu aurais dû m’en parler.
- J’attendais que toi tu m’en parles. Je pensais que c’était encore ton délire, que vous étiez complice tous les deux, et qu’ensuite il te racontait.
Et puis, il baise bien. J’ai pris de plus en plus de plaisir avec lui, je suis devenue accro à sa bite. Il fait de moi ce qu’il veut, impossible de dire non au moindre de ses désirs.
Pour le voir plus souvent, j’ai pris des jours de congés, j’étais sous son emprise, Il m’a juré que tu ne savais rien, de mon côté plus le temps passait moins j’avais le courage de t’en parler.
Je ne pouvais rien lui refuser. Un jour, il m’a présenté un ami à lui, m’a offerte à lui, docile j’ai obéi, son ami m’a baisée, m’a enculée, il a même joui dans ma bouche... un inconnu…il faisait de moi ce qu’il voulait. Je n’oserais jamais te dire tout ce qu’il m’a fait subir, mais j’ai aimé jouir avec cet homme. Après, je n’ai plus eu qu’une envie, recommencer.
Puis il m’a présenté à un autre ami, et encore un autre, et ainsi de suite. Toutes les semaines, je baisais avec des inconnus qui se répandaient dans ma bouche, dans ma chatte, dans mon cul. A partir de ce jour-là, je le voyais rarement seul.

Et un soir où tu étais en déplacement, il m’a emmené dans ce club

- Hier ce n’était donc pas la première fois ?

- Non, nous y sommes allés 3 fois avant.

- Et ?

- Il m’exhibait, m’offrait à tout le monde. Je baisais avec les autres clients, parfois plusieurs, parfois des femmes, hier une première avec le serveur.

- Mais pourquoi m’avoir invité hier ?

- Au bureau, j’ai appris que tu étais passé me voir un jour où j’étais avec lui. Je me doutais que tu savais quelque chose. J’attendais tes questions, toi tu ne disais toujours rien, j’avais peur, de quoi je ne sais pas, mais pourquoi ne rien me dire, j’aurais aimé ta colère, …j’ai voulu que tu saches ; je n’ai trouvé que cette solution pour voir ta réaction. Te mettre au pied du mur. Tu n’as même pas été surpris de l’invitation. A ce moment-là, j’’étais certaine que tu t’étais de mèche avec lui… Dans la voiture tu aurais pu te rebeller, me protéger, non tu as laissé faire. Quand il m’a fait jouir sur le parking tu n’as toujours eu aucune réaction, inerte, ce n’était pas normal de la part d’un mari, tu ne crois pas ?

- Non voyons, j’étais pétrifié de voir ta soumission, je n’existais plus pour toi, une rébellion de ma part t’aurait braqué encore plus contre moi,

- A la fin de la soirée, j’étais prête à passer la nuit chez lui, à rester avec lui, peut-être pour toujours. J’étais devenue sa chose plus que sa femme.
En montant en voiture, enfin un geste, tu m’as prise par le bras, t’opposant ainsi à lui pour la première fois, tu me prouvais malgré tout ton amour. Je t’ai suivi. Je suis peu à peu redevenue ta femme, j’avais honte de ma conduite, je culpabilisais, je me sentais vraiment salope, une moins que rien.

- Pourquoi ne pas lui dire non, clairement ?

- Impossible, quand il est là, je suis sous son charme, sous son emprise, d’ailleurs toi aussi hier tu faisais tout ce qu’il voulait. Ce mec est le diable en personne, protège-moi mon amour.


Elle a fini, je suis sans voix. Ce que je viens d’entendre me sidère. Ma femme qui es-tu ? J’ai l’impression de ne pas te connaitre. Il y a deux femmes en toi, celle que j’aime, celle que j’ai épousé, la femme qui me prépare de bons petits plats quand je rentre le soir, celle avec qui j’ai toujours envie de faire l’amour, qui aime jouir de moi, et puis l’autre, la salope, l’assoiffée de sexe, la soumise, prête à satisfaire n’importe quel homme.

Je l’ai serré dans mes bras, nous avons refait l’amour, lentement, amoureusement, faisant attention au plaisir de l’autre.

La journée s’est passée comme dans un rêve, nous nous faisions des bises ou une petite tape sur les fesses chaque fois que nous nous croisions dans l’appartement, … la vie, notre vie, reprenait le dessus.

En fin d’après-midi, son téléphone signale l’arrivé d’un SMS.

- Vient, j’ai envie de toi.

Ma femme me le montre, elle est troublée, mais je suis là. Sa réponse vient d’elle

- Non, c’est fini, je ne veux plus te voir.

C’est bien Ma femme qui parle, ce n’est plus Sa femme.

Silence du voisin, quelle va être sa réaction ? C’est un roublard. J’ai peur qu’il ne prépare une contrattaque,

Le lendemain nous allons travailler la tenue de ma femme est plus sage, je dirais plus normale.

Les jours passent.
Nous retrouvons notre vie d’avant, je veux avoir confiance, mais… plusieurs fois, je passe devant son bureau pour vérifier si sa voiture est bien au parking, j’écoute son téléphone grâce au logiciel espion qui fonctionne toujours.
Rien, tout semble normal. Je reprends espoir.

Quelques jours plus tard, lorsque je rentre du travail, elle n’est pas là, certainement retenue à son bureau, je ne vais pas devenir jaloux de son travail. Je lui envoie un SMS « Où en es-tu ma chérie ? Je prépare à manger, tu pourras mettre les pieds sous la table en arrivant. Gros bisous ». J’attends. Vers 8 heures, enfin une réponse « je rentrerais tard ce soir » sans plus d’explication.

Sa réponse me glace. J’ai peur de comprendre. Nouvel SMS :

- Tu es avec lui ?
- Oui, tu t’en doutes,
- Ne le laisse pas faire, reviens tout de suite, je t’aime
- Moi aussi, je t’aime mais je ne peux pas, j’ai envie de lui… attends-moi.
- … (elle a dû couper son téléphone)

La nuit avance, plus de nouvelles. Est-elle chez lui ? Je regarde cent fois par la fenêtre, tout est étend, où sont-ils ? Non, je ne veux pas, pas dans ce club, pas encore une fois.

Epuisé d’attendre, je m’endos tout habillé sur notre canapé. Au petit matin, elle n’est toujours pas rentrée, pas de message, aucune nouvelle. Prenant mon courage à deux mains, je décide d’aller la chercher, elle doit être chez lui.

Je frappe, je tambourine à sa porte, pas un bruit, il n’y a personne. Attiré par ce vacarme matinal, une voisine passe la tête dans l’embrasure de sa porte :

- C’est quoi tout ce raffut, vous avez vu l’heure. Arrêté de taper, il n’y a personne, ils sont partis hier soir.
- Où ça ?
- Qu’est-ce que j’en sais. Ce n’était pas pour la soirée, ils avaient une valise.

Je rentre chez nous, effondré. Nouvel SMS en espérant que son téléphone soit allumé. J’essaie de garder mon calme, ne pas la brusquer.

- Où es-tu ma chérie ? Je t’attends à la maison, reviens vite.

Une, deux heures passent avant que la réponse ne me parvienne :

- Nous sommes partis quelques jours, attends-moi mon chéri, sois patient, je reviendrais, Ta petite femme.

Je suis anéanti.
Être patient ? L’attendre ? Non, je n’en peux plus, Elle se moque de moi. L’emprise de son maître ? La belle excuse, elle le veut bien. Non c’est plus que je ne peux supporter.

C’est décidé, je la laisse vivre sa vie, moi la mienne, chacun de son côté.
Dès le lendemain, je vais consulter un avocat spécialiste des affaires familiales. Il écoute attentivement tout ce que je peux enfin dire, tout ce qui nous est arrivé, sans rien omettre. Aucun commentaire, il a dû entendre tellement d’histoires de couple.

Il me conseille de bien réfléchir, suis-je vraiment d’accord pour divorcer. Il me laisse quelques jours de réflexion, mais d’ici là, il va demander à un confrère huissier de faire un constat d’abandon de domicile, ça pourra servir.

J’ai envie de tout savoir. Je me rends au club où nous avons passé la soirée. Dans la journée, l’extérieur ne paye pas de mine, mais c’est bien là, une plaque discrète me le confirme.

- Je viens pour des renseignements, un ami m’a donné votre adresse.
- Bien sûr, vous savez comment ça se passe.
- Oui je crois, je voudrais organiser une soirée avec ma femme et un ami. On m’a recommandé votre établissement.
- Ok, pas besoin de vous faire un dessin… Vous venez pour consommer ou pour offrir votre femme ?
- Comment ça ?

Il me tend un prospectus avec les différents tarifs : 200 € pour un diner simple, 400 € s’il y a un spectacle et 1000 € si vous voulez participer au spectacle. L’homme me précise :
- Mais si vous amenez votre femme pour faire le spectacle, c’est l’inverse, vous recevrez 100 € de chaque spectateur et 500 € de ceux qui aurons participé,
Certaines femmes sont très gourmandes, hier par exemple nous avions une habituée, nous faisions le plein, 4 hommes l’ont baisée, en plus de son mari bien sûr.

Je n’ose y croire, non ce ne peut pas être elle. Un peu choqué, je quitte l’établissement en emportant le prospectus.

Arrivée chez nous, je m’effondre sur notre canapé, ce n’est pas possible, dans quel piège est-elle tombée ? … hier encore ? non, ce n’est pas possible.

Relisant le prospectus, je remarque l’adresse d’un site internet. C’est celui du club, je me connecte, il détaille les prestations avec moult détails sur les possibilités, quelques photos des lieux.

Un onglet attire son attention : « rencontres ». Plusieurs photos de belles femmes, je clique sur la première, quelques photos déshabillées, un simple texte « belle femme mariée, disponible en après-midi, 800 € », une autre 1500 €, une autre 1000 €, toutes plus belles les unes que les autres. Pris d’un doute, je fais défiler les photos, un peu stressé par ce que je cherche… bingo, voilà la photo de ma femme. Je marque un temps d’arrêt avant de cliquer dessus, mais je veux savoir. Quelques photos, quelle est belle, en déshabillé, nue, « belle femme mariée, très disponible, accepte tout : fellation, relation intime (accepte gros calibre), sodomie, soumission, SM. Participe aux soirées. 1200€). Un vrai cauchemar. D’un coup, je comprends qui sont les amis du voisin, des clients plutôt.
Lorsqu‘il disait ma pute, ce n’était pas un petit mot doux, il devait toucher un sacré paquet à chaque rencontre, et en ce moment, depuis une semaine, combien d’amis. combien de clients ? je n’ose l’imaginer.

Je confie tous ces éléments à mon avocat, en lui confirmant mon désir de divorcer. Il doit envoyer une notification à ma femme pour qu’elle choisisse son propre avocat, c’est la procédure. Ne sachant où elle se trouve, je donne notre adresse et celle du voisin.

Deux jours après, je reçois un courrier de l’avocat à son nom, je me garde bien de l’ouvrir. J’en ai un aussi me confirmant ma demande : séparation pour cause d’abandon de domicile et prostitution.
Le même courrier a dû arriver chez le voisin.

Le soir même, je décide d’utiliser mes compétences informatiques pour apporter quelques changements au site du club. Je trouve des photos où ma femme n’est pas à son avantage (et oui, il y en a), et je modifie le texte de son annonce. J’imagine déjà sa surprise.

C’est alors qu’arrive enfin un SMS « Mon chéri, je viens de recevoir un courrier, qu’est-ce que cela signifie ? »
Ma réponse est cinglante « Je demande le divorce ».
Sa réponse est tout aussi rapide « Non, je ne veux pas te perdre. Je t’ai demandé juste un peu de patience, de m’attendre. Je suis Sa femme en ce moment, tu me comprends n’est-ce pas ? Mais je reviendrais ».
Suivant les conseils de mon avocat, je ne réponds plus.
C’est elle qui me relance : « Mon chéri, ne me rejette pas. Comprends-moi, je ne peux pas me passer de lui, ni de ses amis. Une petite semaine, ce n’est pas bien long. ».
Silence de mon côté.

Ils ne doivent pas être loin. Deux heures sont à peine passées, elle arrive chez nous en colère, me traite de tous les noms, me dit que je ne l’aime plus, que je suis un traitre… et j’en passe. Mon flegme et mon absence de réaction brisent son élan.
Elle se rend dans notre chambre pour prépare un sac avec quelques affaires. Retrouvant notre intérieur, notre chambre, son armoire, nos affaires, elle se calme, petit à petit elle redevient ma femme, gentille et douce, l’emprise du maître semble s’estomper.

De retour au salon, nous allons pouvoir discuter calmement, mais je me méfie, cette fois, plus questions de me faire avoir.
Assis sur notre canapé, elle me regarde fixement de ces yeux qui savent me faire craquer :
- Pourquoi ?
- Ça t’étonne ? Tu es bien partie, c’est un abandon de domicile aux yeux de la loi, c’est toi la fautive, j’ai un constat d’huissier.
Elle a l’air sidéré de mes démarches, mais ne sais quoi dire.
- Ok, mais pourquoi prostitution,
- Tu veux un dessin,
- Non, il me dit « pute » de façon affectueuse, il m’aime. Avec lui je rencontre ses amis, ou le serveur l’autre soir, mais de là à parler de prostitution, tu y vas fort.
- Et les autres fois, tous les clients qui t’ont sautée.
Elle rougit, se trouble,
- Tu sais, … Co comment ?

Je lui montre le prospectus du club. Elle comprend que les personnes payent pour la baiser.

- Regarde les tarifs, ce n’est pas de la prostitution ?
- Non, j’étais d’accord. Avec mon maître tu le sais, mais j’étais d’accord, je ne suis pas une pute.
- Pourtant, lui il touchait une commission de chaque client. C’est clair, tu es une pute, lui un proxénète.
- …
- Regarde

J’ouvre mon ordinateur. Manifestement, elle ne connait pas le site, Après avoir fait le tour des soirées auxquelles elle a participé, je lui montre l’onglet « rencontres ».
Intriguées, elle tremble à côté de moi, que va-t-elle découvrir ? Je clique sur quelques femmes pour la mettre en condition, lui montre les prestations et les tarifs proposés. Enfin, elle voit sa photo au milieu des autres, elle n’est pas à son avantage, j’en ai choisi une où elle faisait la gueule, les autres photos ne sont pas mieux. Sans rien ajouter, je la laisse lire « Femme mature, mariée, physique un peu ingrat mais bonne baiseuse : fellation, relation intime (accepte gros calibre), sodomie, soumission, SM. Participe aux soirées. 600 € »
Ses yeux ne quittent pas l’écran, elle est offusquée :
- Femme mature ? je suis si vieille … physique ingrat ? Le salaud. Dis-moi, j’ai un physique ingrat moi ?
- Il n’est pas très gentil, mais tu me plais comme tu es, pour moi tu es la plus belle.

Je laisse planer le doute, je jubile en silence, insinuant pas là que sa description est la bonne

- Combien ? 600 € ? En plus, il me brade.
- Les autres sont plus jeunes. Mais, tu as raison ma chérie, avec tout le mal que tu te donnes, tes efforts sont mal récompensés.
- …

Elle fulmine, vexée :

- Il me le paira.

En colère, contre lui cette fois, elle me demande si elle peut rester chez nous, elle ne veut plus retourner chez ce salaud.
- Bien sur ma chérie, tu es encore chez toi,
- Comment ça encore ?
- Ben, nous divorçons, tu as déjà oublié.
- Mais non mon amour, je ne savais pas, j’ai fait une bêtise
- Une bêtise ? Tu appelles ça une bêtise ? Le juge appréciera.

Elle se calme, se fait tendre. Je résiste, la procédure est lancée, je veux aller jusqu’au bout. Cette fois elle ne m’aura pas.
Ne la voyant pas rentrer, plus de message, il lui téléphone.
Elle hurle, parle de ses soi-disant amis, le traite de tous les noms. Il n’insiste pas comprenant ce qu’il risque.

Je ne l’ai pas encore dit à ma femme, mais il y a quelques jours sur les conseils de mon avocat, j’ai déposé plainte, contre lui, pour proxénétisme. Les flics avaient l’air très intéressés.

- Ben oui, t’a fait la pute pour lui. C’est un proxénète, c’est la loi.
- …
- A priori, toi, tu ne risques rien, sauf peut-être d’être envoyée dans un hôpital spécialisé, pour t’examiner. Au cas où, il ne faudrait pas que tu contamines toute la planète…

Ma dernière remarques l’effraie un peu.
Nous mangeons ensemble, en silence, elle doit croire que tout va rentrer dans l’ordre. Je décide de dormir sur le canapé, résignée, elle va dans notre chambre et s’écroule de fatigue sur notre lit, sur le lit encore conjugal.

Le lendemain, effervescence dans l’immeuble, la police est venue, les rumeurs vont bon train… notre voisin a disparu, il est parti cette nuit sans laisser d’adresse.

Il ne reprend pas contact avec ma femme. Je respire,
Elle espère encore me faire changer d’avis, mais je n’en démords pas, elle m’en a trop fait, je dors toujours sur le canapé, pas question de reprendre une vie de couple, malgré l’envie qui me hante toutes les nuits.

Suite à ma plainte, je suis informé qu’il a été arrêté, et remis en liberté dans l’attente de son procès. Son appartement est remis en location, il ne reviendra plus, c’est déjà une bonne chose.

Ma femme est convoquée, elle va devoir tout raconter à la police. Je la laisse, à elle de se débrouiller, je ne veux pas l’aider. Insidieusement, avant qu’elle aille au commissariat, je reparle du site, de son annonce, honteuse et bien remontée contre son ex-maitre, c’est donc en colère contre lui qu’elle se rend à la convocation des inspecteurs.

Le divorce suit son cours. Nous sommes convoqués par le juge des affaires familiales. Chacun accompagné de son avocat. C’est l’audience de conciliation, ma femme pleure, renouvelle tout l’amour qu’elle a pour moi, se dit sous l’emprise d’un être maléfique, que ce n’était plus elle. Le grand jeu. Etonnamment, elle passe sous silence ma responsabilité avec la fameuse surprise, elle ne parle pas non plus de ma participation lors la soirée au club. Elle prend tout sur elle, c’est elle la responsable. Je suis touché.
Devant le juge et nos avocats, elle me demande pardon les larmes dans les yeux. Je la prends dans les bras et la serre contre moi. Il n’y aura pas de divorce.

Le soir, je rejoints le lit conjugal. Fatigués par cette journée pleine d’émotion, nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre. Au milieu de la nuit, dans un demi sommeil, je la caresse, elle me caresse, nous faisons l’amour tendrement, amoureusement.

Six mois ont passé, je remarque un petit article dans le journal local : « condamnation d’un proxénète, un réseau démantelé. Monsieur XX est condamné à 8 ans d’emprisonnement dont 3 avec sursis et 50.000 € d’amende. Un club d’un genre particulier a été fermé par décision du tribunal ».

Ma femme est surprise :
- 50.000 €, quelle amende !
- C’est peu vis-à-vis de ce que tu lui as fait gagner, et il avait deux autres filles qu’il faisait aussi travailler dans le même réseau.

Le mot l’offusque

- Travailler ?

Je ne commente pas,

Avec son accord, j’ai fait changer son numéro de téléphone. J’ai effacé toutes les infos concernant le voisin, numéro, photos, sms…, mais j’ai laissé le logiciel espion, on ne sait jamais.

La confiance est-elle revenue ? … je passe régulièrement devant le bureau de mon épouse pour vérifier si sa voiture est bien toujours sur le parking.

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