Bouquiner Son Plaisir

Caroline s'écrase sur le lit de son hôtel, complètement épuisée. Ce voyage à Paris pour une conférence de quatre jours n’aura été qu’une succession de rencontres décevantes, de pitchs qui n'aboutissent à rien, et de propos vide de sens. Elle anticipait avec plaisir cette escale en France, la nourriture, le vin et les rencontre avec les gens de la place. À la veille de son retour à Montréal, ses propositions d'affaires ont été constamment mise de côté par des hommes qui semblaient plus intéresser à faire la conversation à ses jolis yeux verts que de reconnaître son expertise et ses idées. Elle espérait qu'à l'aube de la quarantaine, ses partenaires d'affaire cesseraient de la discréditer pour ses courbes, mais c'est en vain. Draguez avec moi lors des soirées, des sorties, une fois le travail complété! Mais de grâce ne me réduisez pas à un joli minois lorsque j'essaie de travailler.

Frustrée par le manque de respect qu’elle a dû essuyer tout au long de la semaine, Caroline a décliné l’invitation à la soirée de fermeture de la conférence, qui devait se tenir dans la salle de réception de l’hôtel. Elle n'a plus du tout envie de voir ces gens. Un livre, un verre de vin, un petit cocon pour se trouver seul avec soi-même. C'est ce qu'il lui faut avant de rentrer à la maison. Or, elle a déjà tout lu les livres qu'elle avait apportée de Montréal. Elle enfile donc son long manteau pour combattre la fraîcheur de l'automne et se lance dans les rues de Paris, à la recherche d'un endroit où bouquiner.

Après une dizaine de minutes à parcourir les rues sinueuses de Paris, Caroline trouve enfin une boutique qui l'interpelle. À l'intérieur d'un vieil immeuble étroit se trouvait une mignonne librairie de livres usagés nommée "Le second regard". Caroline y jète un coup d’œil par la fenêtre. Avec son vieux fini de bois, ses étagères dédaliques et ses livres empilées jusqu'au plafond, ce magasin aurait fait rager n'importe quel bibliothécaire.

Par contre, les lieux projettent un ethos de voûte au trésor, dans lequel on aurait caché les bijoux de la reine en pleine vue, auprès de milliers de pacotilles. Intriguée, Caroline pousse la porte pour y mettre les pieds, faisant sonner une clochette.

Un homme installé au comptoir est profondément occupé à lire un livre, duquel il ne lève qu’un seul doigt pour acquiescer l'arrivée d'une nouvelle cliente. Pausant sur le seuil pour apprécier les environs, Caroline regarde longtemps les étagères chargées, se demandant par où commencer sa quête. Il semble n'y avoir pas le moindre système de classement, aucune piste à suivre arriver à sa destination. Trouver un livre spécifique ici serait aussi fortuné que de mettre la main sur la lampe d’Aladin. Espérant pouvoir être dirigé par celui-ci, Caroline tourna son attention vers l'homme au comptoir. Ses traits concentrés découpent un visage aimable, plutôt mignon. Ses sourcils fournis orne ses yeux bleus clair sous son front proéminent alors qu’il fixe son bouquin avec l’intensité d’un artisan complétant une œuvre complexe. Derrière le comptoir, il maintient son corps immobile alors qu’il feuillette délicatement les page, le bruit du papier contrastant avec le silence pur des lieux. Ses cheveux bruns ébouriffés et une barbe courte taillée à l’ancienne coiffent sa tête ovale, ponctuée d’un nez droit qui se plisse à l'occasion, démontrant le seul signe d'émotion dans sa lecture ininterrompue. Sa barbe taillée à l'ancienne lui donne un charme suranné, en parfait accord avec les lieux. Caroline profite de la distraction que lui procure son livre afin d’observer, cette homme, mi-poète, mi-ébéniste, qui possède un charme suranné, en parfait accord avec les lieux.

"Bonjour?", s’enquière Caroline d'une voie douce, cherchant à attirer l'attention de son hôte.

Or, seul un faible grognement est offert en guise de réponse. Déçue, Caroline soupire à voix haute et se redresse, enfilant un chapeau virtuel d'archéologue.
Décidément, il lui faudra travailler seule pour trouver un livre convenable dans le labyrinthe littéraire.

Elle sillonne les étagèrent, choisissant des embranchement au hasard afin de parcourir les différents richesses de cette caverne. Elle explore chaque tablette comme on ouvrirait un coffre dans un château oublié, avec beaucoup d’anticipation suivi d’une déception de trouver des pacotilles poussiéreuses. Des livres d'étiquette vieillots, des recueils de recettes de philtre, des compilations de nouvelles de science fiction de série B, des polars sans queue ni tête... Parcourant les livres de ses délicates main, Caroline remarque le silence complet qui enveloppe sa recherche. La librairie semble entièrement vide. Elle se croirait seule dans un local d'archive qui fait la collection de tous les ouvrages oubliés que nul ne voudrait lire. Plutôt qu'une librairie où trouver des roman plein d’intrigue, ou des essais en profondeur sur des sujets passionnant, ces lieux prennent davantage l’allure d’un cabinet des curiosités, exposant les mœurs oubliés, l'imagination loufoque et les croyances désuètes de gens et d'époques ayant été révolues.

Prise dans ses réflexion, sa main se pose sur un livre intitulé "Le Grand Siècle déshabillé". Couvert de la représentation d’une toile de nue de nue du 19e siècle, ce livre entretient une collection de poésie érotique de la Renaissance. Tapotant la couverture des ses doigt, appréciant l’esthétique et les sensations tactiles qu’offres la vieillotte reliure, Caroline rougit un peu et regarde autour d'elle. Pas le moindre bruit. Du coin de l’œil, elle aperçoit le propriétaire toujours au comptoir, de glace et saisi par son livre au comptoir. Il ne sont que deux dans les lieux, et son hôte n’a pas bougé d’un pas depuis son arrivé. Pas de risque que quiconque l'interrompe. Elle ouvre une page au hasard et se met à en faire la lecture. D'un langage fleuri s'y décrivent les pulsions intimes d'un auteur qui brisaient toutes les normes de convenance de l’époque.
C'est bien intriguant, mais pas vraiment de la lecture à apporter dans l'avion. Peut-être à l’hôtel avec un verre de vin par contre. Caroline repose le livre sur la tablette et poursuit ses recherches. Quel choc que de voir que le livre consulté n'est pas une perle solitaire dans ce dernier coffre, mais bien le premier bijou d'une collection royale d'érotisme. Toutes les époques y sont représentées, d'hier à aujourd'hui! Recueil de nouvelles érotiques, album de photographies de nues, vivotant sur le seuil de la pornographie, exposés sur le Kamasutra, collections de lettres entre amants, romans à l'eau de rose, bandes dessinées pour adultes, récits de décadence de l’époque victorienne. Tout y est!

La curiosité prend rapidement le dessus sur la gène, et Caroline se met à feuilleter avidement les petits trésors qui se trouvent sous ses yeux. L'objectif de se trouver une lecture à apporter pour le voyage est relégué aux oubliettes alors que ce panorama d'érotisme défile sous ses yeux. Sentant la chaleur monter en ce laissant guidée par une prose chargée, elle retire son manteau et le dépose sur une chaise. Elle rougit en feuilletant des récits de séduction charnel;e. Elle halète en dessinant de son regard le contour de silhouettes entrelacées. Sa poitrine se noue contre sa blouse turquoise, ses mamelons devenant visibles au travers du tissus, chargée de l’imagerie qui envahit son esprit. Son cœur palpite alors qu'elle s’éduque sur les habitudes nuptiales de l'orient. Elle se mouille en lisant des descriptions sans pudeur d'ébats passionnées entre hommes au 19e siècle. Elle se caresse doucement au travers de sa jupe en coton noir, s'imaginant à la place de la dame muni d'un généreux corset qui couvre le roman qu’elle porte en ces main, celle-ci se trouvant est prise par derrière par son mystérieux amant dans le recoin d’un château ou se tient un grand bal.

"Est-ce que je peux vous aider?"

Une voix baryton vient fracasser le silence tel le tonnerre qui déchire une nuit tranquille.
D'un sursaut, Caroline retire sa main de sa jupe noire, relève la tête et tente de retrouver sa dignité. Le libraire se dresse devant elle, la fixant d’un regard impassible, tendant la main pour voir le livre que Caroline tient dans ses mains. Elle le rétire d’un coup sec, le cachant contre sa poitrine.

"Celui là est pas mal. Mais je pourrais te proposer bien mieux. Comme tu peux voir, je possède une grande collection et il peut être difficile de s’y trouver"

Prise dans l'embarras, Caroline regarde autour d'elle pour trouver une issue, fuyant le regard du libraire. Elle jette un coup d'oeil derrière lui, vers la porte, et constate que l'enseigne marquée "Fermé" y a été accrochée.

"Je vois que vous êtes fermés! Je suis désolée. Je vais devoir y aller."

Prenant son manteau d'un main, elle commence à se diriger vers la porte, mais le libraire ne bronche pas, bloquant le seul chemin vers la sortie. Il n’y a aucun menace dans sa pose, et il répond d’un calme serein.

"Si le magasin est fermé, c'est pour qu'il n'y ait pas de nouveaux clients qui entrent. Je me trouverais à passer la nuit ici si je laissais sans cesse les gens franchir le seuil! Par contre, je ne voudrais pas vous presser. Les gens qui n'ont pas fini de bouquiner sont invités à rester aussi longtemps que nécessaire. Je veux être certains que vous quittez avec tous les livres qui vous plairont!"

Le libraire s'approche d’un pas, baissant la voix et souriant d'un regard complice.

"Alors, vous voulez une recommandation?"

Hésitante, à la fois piégée et intriguée par ce libraire audacieux, les esprits toujours échauffés par son parcours littéraire, Caroline chuchota un "Oui" à peine audible.

Le libraire prends le livre des mains de Caroline, lui jetant un second coup d’oeil, et le repose sur les tablette. Sans même regarder, ayant la mémoire tactile complète des lieux, il sort un autre volume, avec un épaisse reliure bleue, à la couverture anonyme. Il feuillette le livre légèrement ponctuant le silence de ce moment chargé d’anticipation du crissement des feuilles de papier. Trouvant un passage adéquat, il se met à lire d'une voix lente et posée, approchant ses lèvres de l’oreille son audience captive.

"Une rougeur lui empourpra le visage… Jacques n’osa questionner et approcha seulement sa bouche de l’oreille féminine, dont il prit le lobe chaud et rond entre ses lèvres.

La douce voix continua :
- Oui ! J’ai vu… Ils ont fait…"

Caroline se fige devant l’approche du libraire. Elle s'attendait à se faire offrir en mains propres un nouvel ouvrage. Elle n’anticipait pas une voix baryton qui lui susurre à l'oreille, l'hypnotisant d'un récit coquin, ponctuée de pauses attentionnées, d’inflexions séductrices et d'une délicate sensualité dans chacun de ses geste. Elle ferme les yeux et cherchant son souffle, jonglant entre la fuite ou l'abandon. Il y a si longtemps qu'on ne l'a pas ainsi séduite. Elle reste, retenant son souffle pour pouvoir écouter davantage.

"La main de Jacques de Laize passa sur la poitrine délicate. Il sentit les seins écartés et encore frêles, dont les mamelons se dressaient. Sans savoir comment, en abandonnant son bras à lui-même, il fut sur le ventre plat, jusqu’au pli des cuisses. Sous la robe, il percevait la chaleur du corps fiévreux. En lui la volonté et la maîtrise des actes disparaissaient lentement, tandis qu’un désir ardent révulsait au fond de son être des fibres douloureuses."

Bien que le libraire ne la touche pas, Caroline sent chacun des mots parcourir sa peau sous ses atours. C'est comme si chaque énonciation chargée de son cavalier la caressait à fleur de peau. Ses mamelons durcisses à la lecture de cette caresse. La chair de poule grimpe le long de son ventre à la lente élocution des attentions de M. de Laize. Son pouls se fait sentir entre ses cuisses alors que l'attention y est portée dans le récit. Le libraire est proche, enveloppant Caroline de son aura d'Eros, mais seul ses mots entrent en contact avec elle, un contact puissant et hypnotisant.

"Hésitante, la jeune fille se contraignit cependant à parler.

En elle, l’énergie de la race voulait en ce moment compléter la confession commencée.
- J’ai vu… Il l’a prise debout, comme une bête…

Il ne dit pas un mot, mais sa main levait la jupe. Il fut soudain sur la chair, près du genou. Il connut la fraîcheur de cette peau lisse et ses doigts remontèrent. Mais la jeune fille portait une culotte serrée comme un maillot. Il ne perçut plus que le grain de l’étoffe, mince d’ailleurs comme une peau d’oignon. Elle continuait :
- Et puis, avec sa bouche…

Jacques de Laize n’entendait plus. Il avait glissé la main dans la ceinture de la culotte. Il revint vers le centre vivant du corps dont le voisinage l’éréthisait vertigineusement. Il fut sur le ventre, puis sur la toison fine et rase, puis sur le pli sexuel. Sa main s’arrêta. Tous deux sentirent un grand frisson qui dominait leurs moelles."

Caroline se met à frémir, lèvres tremblotantes. Ses doigts sillonnent son propre corps, cherchant à agripper la main invisible de la prose qui caresse ses secrets la plus intimes. Elle ferme ses yeux et s'abandonne à l'imagerie évoquée si vivement par les mots qui s'échappent des lèvres du libraire. Ces verbes se posent sur son oreille aussi réceptive que son corps qui s'ouvrir par le désir grimpante d’être elle aussi prise.

"Louise, en hypnose, dit une autre fois :
- … avec sa bouche…

Comme obéissant à un ordre, Jacques de Laize glissa sur les genoux, entre les jambes disjointes de Louise de Bescé. D’une main délicate, il baissa la ceinture de la culotte, souleva le corps léger, pour ramener le vêtement intime jusqu’à mi-cuisses, puis il s’approcha de ce sexe vierge et, soudain, comme un fauve affamé, posa sur la fente, aux lèvres imperceptiblement bombées, un baiser brûlant."

Caroline entrouvre ses lèvres, comme pour recevoir les baisers offertes à sa contre-partie dans le récit.

"Louise, avec une sorte de sursaut, ouvrit les cuisses et dit encore, comme si cette phrase avait un sens nouveau :
- … avec sa bouche…"

"Avec sa bouche...", gémit Caroline.

"Le médecin, sentant vibrer l’organe du plaisir, l’avait saisi entre ses lèvres. Il perçut nettement le battement dans le frêle clitoris, rigide comme une verge mâle. Les lèvres du sexe s’ouvrirent, pareilles à une bouche. Cette chair était d’une douceur infinie.
Les pulsations de son coeur envoie vivement la crue de son désir vers son clito que se charge dans sa culotte. Caroline pousse un long gémissement, suivi d’un soupir. Puis rien. Plus un mot, plus une image alors que Caroline est doucement ramené à la réalité. L’odeur des livres anciens qui se mêlent avec l'odeur de son désir ardent qui est de plus en plus palpable. Elle ouvre les yeux pour voir que le libraire s'est retiré, la fixant du regard avec une étincelle qui trahit par ailleurs une pose impassible."

"Les Caprices du Sexe de Renée Duran." cite simplement le libraire. "Ce récit a été écrit il y a déjà près de 100 ans. Comme quoi les inclinaisons humaines pour une sexualité crue ne sont pas d'aujourd’hui. Il est simplement dommage que la sexualité soit vue comme un acte de perversion plutôt que de pureté. Vous saviez que les Grecs déjà s'adonnait à la poésie érotique. Quoique ce n’est pas surprenant, quand on observe leur mythologie. Voulez-vous une autre texte?"

Caroline a du mal à croire que l'homme élégant qui se dresse devant elle puisse prendre être si calme, tout en contrôle, après avoir déverser sur elle un torrent d'érotisme pour lequel elle ne peut pas en cachers les effets. Caroline est debout devant lui, décontenancée, fébrile, vulnérable. Malgré cela, le libraire s'exprimer comme si il parlait à une cliente de tous les jours. Combien d’entre elles ont été été ainsi prises dans ce guet-apens, piégées auprès des étagères à se faire étaler les fleurons de la luxure. Combien d'entre elles avait cédé pour s'abandonner au charme de cette voix profonde qui ferait trembler les cœurs les plus impassibles? Elle ne le sait guère, mais elle est déterminée à voir quel arsenal cet homme pouvait déployer. Se ressaisissant, elle lui retourna la parole d'un ton désireux.

"Oui."

Le libraire range le texte de Duran dans les tablettes et en ressort un nouveau, toujours aussi discret de sa couverture, bourgogne celui-ci. C'est à croire que les récits les plus torrides se cachent dans les emballages les plus discret.

"Elle me fit étendre sur le dos, se coucha sur moi en sens inverse et, prenant ma pine dans sa bouche après l’avoir pelotée gentiment, louant ses surprenantes proportions, déclarant que c’était la plus belle qu’elle eût jamais vue, elle commença à me gamahucher avec un tel art que je n’en avais jamais connu de pareil, me procurant le plaisir le plus exquis et les sensations les plus ravissantes. Quant à moi, voyant son prodigieux clitoris, qui sortait raide et rouge de son con en chaleur, je le pris entièrement dans ma bouche, le suçai, roulai ma langue autour, à la grande satisfaction de ma lubrique compagne."

Caroline sent sa gorge se nouer, la tension étant relâchée par l'entreprise d'un nouveau récit. Elle se laisse envoûter par la narration cadencé du libraire, emportée par l'imagerie si habilement décrite. Son sexe chauffe à la description particulière de l’acte de fellation. Elle peut pratiquement goûter la verge de son interlocuteur alors que ses mots l’assaillissent.

"Ses fesses se levaient et s’abaissaient, je voyais exactement sous mes yeux les lèvres de son con s’ouvrir et se refermer montrant ainsi la grande jouissance qu’elle en éprouvait. Je la sentis porter sa main à mon derrière, y introduire un doigt et me le branler ainsi. Je lui laissai voir combien cela me faisait jouir. Elle s’arrêta un moment pour me prier de lui en faire autant, prévenant ainsi mon désir de le lui faire."

Caroline désire tant être prise, tant s'offrir, tant être vue comme une femme sexuelle. Elle voudrait se dénuder, s’ouvrir et se laisser conquérir. Mais elle ne veut pas pour autant briser le sortilège. Elle a l'impression que la toile sensuelle si habilement montée pourrait s'effondrer au moindre de ses propos, brisant l’illusion. Elle se contente de fermer les yeux et d'écouter dans le silence, sa respiration agitée trahissant son excitation.

"Je ne perdis pas de temps pour suivre son exemple. Les parties environnantes étaient bien lubrifiées pas nos précédentes décharges, aussi, enfonçant deux doigts dans son con tout gluant pour bien les mouiller, j’en glissai un dans son charmant trou du cul et, sentant qu’il y avait encore de la place, je glissai le second, qui alla rejoindre le premier."

Caroline ouvre les yeux à nouveau, fixant le libraire qui lui retourne son regard tendre sans briser sa lecture. Il observe le moindre de ses souffles, le plus petit de ses mouvements. Il applique les inflexions nécessaire à son récit pour s’adapter au rythme du pouls de Caroline, amplifiant l'illusion charnelle qui l’ensorcelle. Elle n'est plus dans une librairie, mais bien dans un somptueux lit à baldaquin dans une chambre intime, profitant des habiles caresses de son amant.

"Avec mon autre main, je lui caressai et pelotai ses magnifiques fesses, qui se levaient et s’abaissaient sur ma figure, avec une incroyable rapidité, pendant que mes doigts lui branlaient le trou du cul en unisson avec ses mouvements et que ma bouche suçait étroitement son raide et enflammé clitoris."

Le corps de Caroline s'embrasse alors qu'elle devient vertigineuse, perchée au haut d'une crête ou seule la jouissance lui permettra de redescendre.

"Tout son corps fut agité de convulsions érotiques, indiquant à quel degré de lubricité nos mutuelles caresses l’excitaient.
Moi aussi, j’étais fou de désir et aussi énergique dans mes mouvements ; si sa main n’avait pas maintenue la partie inférieure de ma pine, je la lui aurais tout enfoncée dans la gorge."

Un choc. Un tremblement.

"La crise délicieuse arriva à la fin et nous laissa anéantis dans les extases de la félicité. Nous retînmes tous deux entre nos lèvres les deux objets de volupté et nos doigts restèrent dans les réduits qui avaient tant contribué à augmenter notre plaisir."

Une pause. Un soupir.

La libraire reste toujours devant elle, impassible. Son charme surannée s'est transformé en quelque chose de plus profond. Chaque trait de son visage, chaque poil de sa barbe, chaque angle de son tronc se sont transformée en une expression de confiance érotique, comme un dieux grec. Malgré la fin du récit, une tension sexuelle charge l'atmosphère, cherchant à être briser à la première impulsion. Le désir se fait criant dans le silence de la librairie.

"Le roman de la luxure. Un autre récit presque centenaire. Ça vous a plu? Voulez-vous une autre lecture?"

Caroline hocha de la tête. La transe érotique a assez duré. Ce qu'elle veut maintenant, c'est d'être vue comme toute les femmes de ces récits. Elle veut être source de passion. Elle veut être une muse pour évoquer les aventures les plus torrides. Elle veut les lèvres de ce libraire contre les siennes. Et plus que tout, elle veut se faire prendre là, contre les étagère par une queue bien dure qui saura la remplir.

"Non.", répondit-elle en hochant la tête de nouveau. "Je crois qu'il vaudrait mieux que nous écrivions la suite de l'histoire."

Sans un mot de plus, elle se projette contre le libraire, agrippant sa veste d'une main pour le tirer vers elle et posant son autre main sur la fourche tendue de son pantalon. Elle presse ses lèvres contre les siennes, les séparant pour initier un langoureux baiser. Leurs langues de rejoignent dans une valse lascive, déchargeant la tension qui s’est bâtie. Le libraire semble surpris de cette initiative. Prenant d'abord le temps de déposer le bouquin sur les étagères, il agrippe ensuite Caroline par la taille pour la tirer contre lui dans ce généreux premier contact.

Caroline n'a plus la patience des préliminaires. À force de se faire nourrir l'esprit, le corps se trouve en appétit. Palpant le sexe rigide du libraire qui peine à trouver sa place, elle se met à défaire âprement la ceinture de celui-ci. Elle a tant envie de goûter son engin viril, de le caresser, de le sentir. Le libraire glisse ses main vers son ventre, y insérant les doigts entre les boutons de la blouse de Caroline, cherchant à la libérer de son emprise. Ses mains sont chaudes et ses doigts habiles, arrivant rapidement à déboutonner son vêtement. Celui-ci s'ouvre pour présenter un soutien-gorge bleu dentelé ornant la poitrine généreuse de Caroline, exposant sa fébrilité alors que ses seins s'élèvent et redescendent au rythme d'une respiration hors d’haleine.

La ceinture et la boutonnière étant maintenant franchi, Caroline y plonge la main, enveloppant le sexe qui s’y trouve. D'une rigueur splendide, il est de taille parfaite remplissant généreusement l'intérieur de sa paume. Elle le retire et le caresse doucement, appréciant sa courbe, son relief, ses veines visibles. Elle alterne du regard les yeux profonds de son amant, étincelant d'un bleu sauvage, et son membre dur qu'elle manipule des ses tendres doigts. Une jolie courbe vers le haut alors qu'il est bien dressé; des couilles fournis qui sauront bien la remplir de son foutre; un gland rouge proéminent duquel elle anticipe le plaisir de se faire fendre les lèvres et enfin remplir.

Caroline le relâche, prenant un pas derrière pour retirer son soutient-gorge. Ses seins charnus s'exposent au libraire qui ne cesse de la fixer, le sexe toujours en pointe. Les délicieux mamelons foncés au centre de ces globes transcendant s'offrent, engorgées. Sa poitrine à toujours réussi à attirer l’attention, et ce moment n’est pas une exception. Mis en appétit, le libraire fait un pas vers l’avant, mais Caroline le repousse aussitôt de son index, avant de s'agenouiller entre les cuisse. De sa langue pointue elle vient titiller les couilles rebondit du libraire, prenant soin d'envelopper la tige de sa main pour bien la sentir dans sa paume, chaude et vaillante. Elle alterne les baisers et les coups de langues sur ses jumelles, attirant des glapissement de plaisir. L'odeur musqué de la virilité du libraire l'enivre alors qu'elle s'abandonne au plaisir de le rendre fou. Elle agrippe les fesses rebondis de l'homme dans une main et glissant sa main le longe de son membre. Cueillant le lubrifiant qui s’éjecte tranquillement de son glande, elle se glisse à nouveau le long de lui pour l’envelopper d’une friction à la fois chaude et ferme.

Alors que Caroline déploie toute les talents de sa fine bouche, le libraire agrippe ses longs cheveux châtains, gémissant de plaisir. Encouragée, Caroline parcoure sinueusement la longueur de sa tige de sa langue, prenant soin de redescendre avant d’arriver au gland engorgée qui ne demande qu’à être enveloppé. Le libraire tente de la tirer plus haut afin que qu’elle puisse finalement répondre à la demande criante de son sexe, mais Caroline résiste. Maintenant qu’elle a repris ses esprits après s'être laissé ensorcelé, elle n'a absolument plus le goût de céder le contrôle. Elle taquine le libraire de sa bouche pendant de longue minutes, poursuivant les aller-retour le long de la tige et contre ses couilles. Le libraire gémit de plaisir alors qu'il se laisse expertement déguster par cet langue habile, renforçant la poigne de ses cheveux. Son sexe semble durcir encore plus alors qu'elle lui laisse anticiper le moment ou elle l'enveloppera finalement.

Mais Caroline a une autre idée en tête. Elle se redresse, relâchant la verge dressé de son amant, le fixant de ses yeux verts. Celui-ci tente d'approcher de nouveau, mais doit essuyer une autre refus. Il gémit en guise de protestation, pour se faire réprimander d'un "Chut" net. Caroline sent l'intérieur de ses cuisses qui brûle, appelant au secours. Dans le silence, elle retire sa jupe est ses petites culottes d'un seul geste, délibéré et lent, sans jamais quitter le libraire des yeux. Elle se retrouve entièrement nue, outre ses talons qu’elle porte toujours au pied. Exposant ses fortes cuisses, son sexe mouillée muni d'un délicate toison, elle regarde son hôte intensément, son désir se reflétant dans la pupille de ses yeux. Puis, dans le silence le plus complet, elle tourne son dos au libraire. Elle s'incline vers l'avant, s'appuyant sur les étagères contenant tous les plaisirs, déployant sa chatte mouillée et ses fesses rebondis qui appellent à être prise. Caroline retourne lentement la tête vers son amant et brise le silence d'une requête sulfureuse.

"Prends moi"

Caroline retourne la tête vers les étagères, voyant sous ses yeux les recueils, les albums, les essais qui l'ont mené ici, à vouloir se faire prendre sauvagement dans une librairie d'un coin reculé de Paris. Elle n’aurait jamais cru céder à de tels instincts, mais rien n'est plus lucide que l'intensité de son désir d'être comblée. Les fortes mains du libraire l'enveloppe autour de sa taille alors qu’il s’approche par derrière. L’anticipation de Cécile est répondue par une pause fébrile. Puis le sexe du libraire se presse contre elles, son ventre pressant contre ses fesses. Sa queue se glisse ses lèvres sans s'y introduire, narguant le désire urgent de Cécile d’être remplie.

"Prends moi!", grogne Caroline d'impatience. En retour le libraire ne lui offre toujours qu'un contact de surface, laissant le vide croître plus fort en elle. Elle est tellement mouillée, son sexe brûle d'impatience. Elle pourrait se caresser, mais ça ne saurait combler le vide. Son amant continuer à tourner autour du pot de miel, glissant son pinceau contre sa toile alors qu'elle ne voudrait qu'être transpercée par celui-ci.

"Prends moi! Merde!", cria Caroline, déchirant à nouveau le silence. Elle tend son bras derrière pour agripper fermement le sexe du libraire dans sa main, cherchant à le guider. Elle se retourne vers lui et lui dit, grinçant pratiquement les mots entre les dents. "Tu vas me prendre maintenant. Enfonce toi en moi."

Elle mène le sabre arqué du libraire vers l'intérieur de son antre. Le gland engorgé franchit finalement les portes de jade, se pressant contre les parois de son sexe chaud, qui s’ouvre pour accueillir cette puissance qu’elle avait tant besoin de sentir en elle. "Enfin!" Lentement, la queue du libraire s'enfourne dans la gourmande chatte, remplissant Caroline de sensations intenses. Tranquillement, le libraire commence à la baiser en bâtissant un rythme, s'adaptant au gloussements et au pulsions de sa maîtresse. Caroline se presse contre lui à chaque poussée, cherchant à être remplie davantage, à se faire empaler, à sentir sont désir comblé.

"C'est bon oui. Plus fort!"

Le libraire lui prend un sein au creux de sa main, accentuant les sensations en et empoignant une fesse de l'autre. Tirant Caroline contre elle, il grogne en cadence alors qu'il la pénètre avec un peu plus de vigueur, son sexe rigide s'enfonçant profondément à l'intérieur d'elle. L'appétit vient en mangeant. Alors que son sexe se trouve comblé par ce piston hardi qui se glisse en son passage bien lubrifié, l'envie d'être rempli davantage la saisie plus fort. Elle a faim. Son corps en veut davantage. Inconsciemment, elle se met à caresser son clitoris pour accen les sensations. Elle brûle, elle chevauche une crête délicieuse. Elle veux vivre une chute vertigineuse, qui relâchera toute les tensions d'un seul coup. Mais pour y arriver, elle veut grimper plus haut.

"Remplis-moi encore. Plus fort."

Le libraire tire alors la taille de Caroline, cherchant à changer l'angle afin de l'atteindre plus profondément de ses coups de reins. Or, la faim n'est toujours pas comblée.

"Non... Remplis-moi. Plus.... Plus..."

Observant sa muse qui s'empale contre lui avec vigueur, le libraire saisit finalement le désir qui habite sa concubine. Le petit cul de Cécile l'interpelle coups de rein, le suppliant de venir le caresser, de s’y pénétrer. Glissant d'abord ses doigts entre les cuisses de Caroline pour y recueillir le luisant nectar, il vient ensuite étendre la douce liqueur de leurs ébats entre ses fesses. Ses doigts s’y glisse tendrement, se pressant contre la porte qu’ils cherches à enfoncer afin de nourrir cet orifice gourmand.

"C'est ça. Remplis-moi. Mets ton doigt dans mon cul."

Une seconde invitation n'est pas nécessaire. Le pouce du libraire s'insère dans ce passage. Caroline sent un choc en elle alors que son postérieur accueil un visiteur taquin. Elle veut le sentir pleinement en elle et se met à répondre avec plus de vigueur à chacune de ses poussées, agrippant son doigt de son petit cul serré pour l’amener plus profondément en elle. Le libraire s'agrippe à nouveau à sa poitrine, la tirant davantage vers lui à chaque pénétration. Avec les sensations contre sa poitrine, son sexe chaudement rempli, son clito en feu et son cul envahi, Caroline se sent sur le bord du précipice. Les sensations s'entremêlent tous alors qu'elle se sent sur le point d'exploser.

"Oui! Enfonce moi! Défonce moi! Je viens!"

L’éruption est complète et simultanée. Le sexe du libraire s'engorge et se relâche alors que son foutre chaud vient remplir la chatte de Caroline, accompagnés de grognements de plaisir. À son tour, Caroline explose d'un cri de jouissance alors qu'elle s'agrippe tant bien que mal à l'étagère, projetant des livres sur le sol. Ses jambes se relâchent, la laissant tremblotante alors que son sexe se contracte et se relâche. Un liquide parfumée se déverse en elle pour s’entremêler avec le sperme qui a jailli en elle pour former une philtre charnel velouté. Épuisés, les amants s'écroulent, s'entraînant l'un et l'autre sur le sol, enlacés dans un rire post-coïtal qui résonne dans la librairie.

Après quelque moments passés dans le silence sur le sol, à s’apprécier et à saisir le moment, Caroline et le libraire se relèvent. Caroline recueille ses vêtements alors que le libraire s’affaire à remettre les livres tombées sur les étagères. Dehors il fait nuit, Caroline devra retourner à l’hôtel bientôt. Alors qu’elle enfile son manteau, le libraire lui tend une paire de livre sur lequel repose une carte d’affaire.

“Tenez. C’est pour vous”

“Merci”

Caroline acceptes les deux bouquins contenant les récits du libraire. Par contre elle est intriguée par la carte d’affaire. Celle-ci est seulement indiquer “Regards Épicuriens” avec une liste d’adresses, partout dans le monde. Caroline lève la tête, le regard rempli d’incompréhension.

“Je fais parti d’un réseau de librairies qui contiennent de vaste collections comme celle que vous avez pu étudier. On se rencontre régulièrement afin de faire des échanges, des recherches et des lectures. Occasionnellement, on des rencontres plus conviviales comme il se doit. Si vous songez passer à l’un de ces établissements, je pourrais sûrement leur glisser un mot afin de m’assurer que vous soyez aussi bien servi qu’ici.”

Caroline, regarde à nouveau la carte. New York, Londres, Amsterdam, Singapore, Sydney. Décidément, il faudra qu’elle trouve le temps de voyager davantage.

“Merci.”, laissa-t-elle tomber, d’un air rêveur.

“Au revoir”, répond le libraire. “Les livres sont à vous. Une adepte comme vous se doit de bâtir sa propre collection. Ce fut mon plaisir de vous accueillir, et n’hésitez pas à revenir la prochaine fois que vous visitez Paris.”

“Au revoir”, répliqua Caroline. Elle sortie de la librairie, jetant un dernier coup d’oeil derrière, comme si tout venait de sortir droit d’un rêve. À nouveau elle regarde la carte d’affaire laissé par le libraire puis leva les yeux vers le ciel.

“Je crois que c’est le début d’une délicieuse aventure.”

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