Collection Histoire Courte. Confinement Total (1/1)

J’écris cette histoire qui m’est venue à l’esprit dans le respect de tous ceux qui souffrent ou qui ont souffert et souffrent encore.
J’ai beaucoup hésité mais je la couche sur mon ordi.
Malgré le travail que ça représente, je verrais quand j’aurais terminé si elle peut vous êtes recevable sur notre site.
Je me lance.

- Bonjour monsieur.
Levez la tête, je suis au-dessus de vous.
- Pardon, c’est la première fois depuis le début du confinement général que j’entends directement une voix me parler.
- Moi aussi, je parle avec mes auteurs à travers un écran mais c’est bien différent de le faire en voyant la personne.
Vous êtes sorti sur votre balcon pour fumer ?
- Surtout pas, je suis très sportif jamais de cigarette ou d’alcool dans un corps sain.
Si vous me voyez, j’entretiens mon corps en faisant du sport toute la journée.
- À ce que je vois de vos épaules nues, si le reste est à l’avenant je veux bien vous croire.
- Vous avez une salle de sport chez vous ?
- Oui, tous ce qu’il faut pour faire travailler mes muscles pectoraux et abdos mais il me manque le tapis de course programmé qui devait m’être livrée cinq jours après le confinement.
- Aux infos, j’ai vu qu’un homme court sur son balcon.
- Je l’ai vu aussi, j’ai trouvé mieux.
- Non, reste où tu es, si une position tombe inutile à deux jours d’avoir la chance d’être sain de tout foutre parterre.
Où cour tu ?
- Dans le parking sous l’immeuble.
- Combien, trente mètres.
- Trois mètres entre les voitures.
Soixante-six mètres, c’est mieux que le balcon.
- Erreur, quatre mètres sur trente-quatre.
Soixante-seize mètres, je gagne dix mètres.
Tu veux venir, le seul problème s'est fermé car pour éviter les ennuis je laisse la porte basculante close.
À part toi, il y a quelqu’un dans l’immeuble ?
Toi tu es Carla au cinquième.
Je suis Christophe au troisième, je viens d’emménager il y a deux mois.


Au premier, il y a la comtesse mais elle est partie dans son manoir où sa fille habite juste avant le confinement total.
Deux, je l’ignore.
Quand j’ai emménagé il y a deux ans s’était un couple, ils étaient au Portugal où ils ont une autre maison pour leur retraite.
Jules et Simone.
Ils ont dû rester là-bas.
Quatre et au sixième les appartements sont libres, j’ai appris que c’est une compagnie d’assurances qui les possède.
Dans notre quartier deux appartements de cette surface avec vue sur deux côtés de Paris, c’est un simple placement spéculatif même s’il manque de logement dans toute la ville.
Ils payent les charges c’est le principal pour nous.
- Je sais, quand j’ai acheté, ils voulaient surenchérir, coup de chance pour moi c’est une amie qui m’a vendu l’appartement.
- J’ai mal au cou, tu viens dans le garage, je dois courir.

Je regarde ma montre.

- Impossible j’ai un rendez-vous par Internet avec Franck l’auteur de « J’irais jusqu’en enfer pour toi. »
- Je dois reconnaître que la lecture et moi ça fait deux.
J’ai entendu parler de ce type, plus grosse vente de l’année 2019.
Tu connais du beau linge.
- Dis-moi, que fais-tu comme travail pour pouvoir te payer un tel appartement, simplement l’entretien je sais ce que ça coûte.
- Si j’entretiens mon corps c’est que je suis coach sportif.
Je suis en parfaite condition et j’aide mes clients à entretenir la leur.
- Ce soir vingt heures, on applaudira les gens qui soignent les malades.
- Je trouvais ça un peu ringard mais si tu le fais je le ferais.

Je suis retournée sur mon ordi.
J’ai travaillé avec mon auteur et ce sont les premiers bruits de casseroles qui me font prendre conscience que le temps a tourné.
Je suis directrice de parution de livre chez un des plus grands éditeurs de Paris.
Je suis payée en rapport de mon travail avec les talents que d’autres trouvent en lisant leurs écrits et que je récupère pour affiner leur œuvre.

C’est ainsi que je me suis occupée de Franck qui préparait sa prochaine sortie.
J’étais loin d’être satisfaite de certains de passages du livre et ce confinement me permet d’imposer quelques changements qui vont apporter un plus quand nous pourrons le publier.
Je dois reconnaître que ce livre sera parmi les Goncourt possibles dès que les parutions seront possibles en France.

- Tu descends courir, il laisse le confinement mais il y a quinze jours que nous sommes enfermés sans aucun symptôme.
- Je me mets en tenue et j’arrive, si tu es coach tu vas m’aider à perdre les trois kilos que j’ai pris pendant ces quinze jours.
C’est incroyable, la vie trépidante que j’avais avant m’aidait à rester svelte.

Je passe ma tenue de sport achetée et restée dans mon placard.
Le justaucorps me boudine un peu.
Ce sera un juge du travail physique que j’aurais fait quand je me sentirais à l’aise.
On court moi derrière lui.
Quel cul, fesses parfaite, dos carré bref le parfait bodybuilder.
Après une demi-heure, je suis morte.
Je m’appuie sur le capot de ma Mercedes.
Chaque fois qu’il passe il me sourit.
Vu à hauteur normale il est beau gosse, il doit avoir un vrai harem.
Je coule de sueur, mais aussi d’envies.
Ma vie est trépidante et même si mon temps est précieux, j’aime le soir aller dans des bars chics mon salaire me le permet et quand je trouve chaussure à mon pied je suis une vraie bête de sexe sans le moindre tabou.
Les hommes je les prends et je les jette comme de vulgaires Kleenex.
Dans mes besoins il y a de tout, jusqu’à des ouvriers racolés dans des bars bien moins sélects que ceux que mes tenues me permettent.
Femme du monde quatre-vingt-dix pourcents du temps.
Pute a d’autres surtout quand j’ai travaillé sur un livre très érotique.

- Ouf terminé, 150 tours, plus de 10 kilomètres, une bonne douche nous fera du bien.
Tu as fait 82 tours avant de lâcher ça fait exactement 6 232 mètres pour une première fois c’est très bien.

Tu es en eau, pour toi aussi la douche sera la bienvenue.
- Parle pour toi, mon chauffe-eau m’a lâché juste avant le confinement.
J’avais appelé le syndic, il devait m’envoyer un plombier mais il a dû repousser la pose du nouveau après la reprise normale du travail.
- Viens chez moi, le mien fonctionne parfaitement, ils m’en ont mis un neuf avant que j’emménage.
Je sais que la comtesse avait des problèmes avec le sien.
- Tu connais bien la comtesse ?
- C’est une cliente, je suis son coach, je la maintiens en forme.

Nous prenons l’ascenseur, je jure que lorsque je me déshabille dans la salle de bains, je pense simplement à faire couler de l’eau sur mon corps.
Quinze jours à me laver dans une bassine avec de l’eau que je faisais chauffer dans ma cuisine sur ma plaque électrique c’est divin.

- Eh Christophe que fais-tu, tu es pressé ?
- J’ai vu comment tu me regardais quand je courrais et que tu étais appuyée sur cette Mercedes, tu coulais d’envie que je vienne te faire l’amour.
Je connais bien ce regard qu’ont les femmes quand leur besoin de sexe ce fait jour.
Je suis loin d’être un oisillon blanc.

Il m’entoure à hauteur des épaules se collant contre moi.
Il passe ses bras autour de moi enserrant mes seins.
L’eau coule sur moi et étant un peu plus grand que moi, c’est moi qui lève la tête contrairement au balcon pour que nos lèvres se trouvent.
Il est arrivé sans que je le voie mais je sens que ce qu’il a à me proposer est énorme surtout après quinze jours d’abstinence étant loin de mes jeux de jeune fille où je me caressais le clito.

- Je peux.

Homme du monde, d'autres m’auraient sailli comme des bêtes, lui il demande gentiment, alors que nos langues se sont mélangées depuis quelques minutes.
Inutile qu’il réponde, j’écarte ma jambe m’appuyant sur la paroi pour qu’il trouve son chemin.

- Ah.

C’est le seul son qui sort de ma bouche quand un véritable bâton entre au plus profond que je peux lui offrir.

Il me pilonne un temps semblant sans fin m’apportant plusieurs jouissances dont un orgasme jamais ressentit en trente ans d’existence.
Pardon dix ans car mon premier homme j’étais un peu tardive, j’avais vingt ans.
Et encore, j’étais bourrée dans un pince-fesse alors que je faisais mes études de lettres voulant travailler dans la société d’édition de papa.
Oui, une petite fille de bonne famille née avec une cuillère en argent dans la bouche qui comme je l’ai dit aime s’encanailler jusqu’à ce jour.

Ça fait deux jours que je suis la maîtresse de Christophe.
J’ai même descendu mon ordi chez lui pour continuer à travailler avec mes auteurs comme je l’ai dit.
J’ai même eu papa qui voulait savoir comment j’allais.
Christophe courait dans le garage, il a semblé étonné du décor car il connaît mon appartement.
Mais je suis une grande fille et il a oublié de me poser des questions.
Il vient de me quitter.
Christophe arrive et après avoir pris sa douche, il vient me prendre sur son siège de musculation.
Depuis deux jours que je suis chez lui, il m’a fait l’amour sept fois avec maintenant où j’ai les jambes dans le vide la chatte offerte et qui aime s’offrir.
Une vraie bête de sexe.
C’est quand je viens que son téléphone sonne et que son répondeur se met en marche.

- Christophe c’est Marie, essaye de braver l’interdiction de sortir et me rejoindre chez ma fille.
Je te donne 1 000 € chaque fois que tu viens t’occuper de mon vagin
J’ai tellement envie que je suis prête à t’en donner 2 000, non, mieux 5 000 si tu viens me sauter.
Rappel moi dès que tu auras mon message.

J’aime baiser, j’ai même dit être une salope, mais là les propos entendus me coupent toutes mes envies.
Ai-je bien entendu ?

- Marie et la voix, c’est la comtesse.
Tu dis être son coach sportif, tu es son coach sexuel.
Tu es un gigolo.
- Oui, comme tu l’as vu depuis deux jours, j’ai de grands besoins sexuels.
Je suis escorte boy, j’ai des dizaines de clientes.
La comtesse est la première à appeler au secours depuis le début du confinement, j’avais même oublié mon répondeur.
Tu vas me quitter ?

Sûrement non, ça fait quelques mois que le confinement est levé et Christophe a repris ses cours de coach sportif.
Pardon sexuel.
J’ai repris ma course contre la montre comme la plupart des Franciliens.
Avant la crise, je prenais des Kleenex que je jetais après usage comme nous le faisions avec nos mouchoirs chaque fois que nous nous en servions d’un.
En ce moment, Christophe entré depuis deux heures de chez la comtesse de retour elle aussi.
À ma demande, il a accepté de doubler le tarif de cette vieille peau car je sais que lorsqu’il va chez elle, c’est bien sûr pour la baiser et un tel mâle ça se paye.
Il vient me rejoindre sous ma douche un nouveau chauffe eau ayant été installée.
Je viens de le lécher car ma bouche est trop petite pour prendre son bâton.
Je me suis redressée et je viens de m’appuyer sur la paroi.
J’écarte ma jambe.

- Ah !

Voilà, une petite histoire supplémentaire que je vous livre si HDS la publie avant la fin de la crise.
Soyez tous patients et encore merci à tous ceux qui prennent des risques pour que tous restent en vie.

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