Une Vie Avec Kayia (Partie Ii)

Elles eurent du mal à se lever le matin. Alice devait partir tôt pour la fac et Kayia avait pas mal de travail. Elles savaient qu’elles ne pourraient se voir cette journée et elles avaient hâte d’arriver au week-end. Pour la première fois depuis le début de leur relation, elles purent échanger quelques mots pendant la journée et Kayia se dit qu’elle aurait du laisser son numéro de téléphone plus tôt, que la jeune fille était si adorable qu’elle ne risquait rien. De son côté, Alice fut surprise de la quantité de message que sa compagne lui envoya. Vu le temps que cette dernière avait mis à lui laisser son numéro, elle avait supposé qu’elle n’était pas très téléphone et qu’elle aurait juste quelques petits messages de politesse tous les jours. En réalité, Kayia la bombarda de message, lui laissant un nombre incalculable de petits mots remplis de bisous et d’amour. Ainsi, les deux jeunes femmes restèrent tard à dialoguer. Cela devient presque un rituel de s’appeler un peu tous les soirs quand Alice devait rester chez elle pour travailler ses cours et les deux femmes en furent l’une comme l’autre très heureuse.
Un vendredi soir, alors qu’Alice finissait une lourde semaine de révision où elle ne s’était accordée aucun moment, elle réussit à rentrer chez elle de bonne heure. Le soir même, Kayia lui avait demandé avec beaucoup d’empressement de se libérer, car elle voulait passer la soirée avec elle. La jeune femme avait réussi à s’arranger avec son patron pour qu’il lui laisse une dizaine de journée de libre pendant la période des révisions et de partiels et ainsi elle put sortir ce soir-là. Toutefois, elle sentait qu’aller avec Kayia l’empêcherait de rentrer avant dimanche et lui ferait perdre plus d’une journée à bosser ses cours. Pourtant, elle accepta, elle était si amoureuse qu’elle avait peur de la peiner et elle pensait qu’une petite pause ne lui ferait pas de mal non plus. Elle décida donc de faire une petite sieste avant de se préparer et de rejoindre sa compagne.

Elle mit une jolie robe de soirée que cette dernière lui avait offert et l’attendit dans sa rue. Un taxi arriva et elle monta aux côtés de sa chère et tendre. Celle-ci les invita au restaurant et elles se firent un repas entre amoureuses. Kayia avait sorti le grand jeu tant dans sa tenue que dans le lieu. Alice sentait qu’elles allaient avoir une discussion. Le repas fut excellent et elles furent même accostées par des musiciens qui leur proposèrent une jolie musique d’ambiance après les avoir vu échanger un furtif baiser en attendant le dessert. Elles finirent par rentrer à l’hôtel à pied. Alice était complètement silencieuse, savourant son plaisir. Kayia, à ses côtés, marchait plus vite, l’entraînant un peu derrière elle mais ne soufflant pas un mot non plus. Elles rentrèrent enfin et s’attablèrent devant une bouteille de vin.
- J’espère que la soirée t’a plu, fit Kayia, en posant un baiser sur la joue un peu ronde de sa compagne.
- Evidemment, que ça m’a plu mais tu es folle de dépenser autant pour une soirée comme ça.
- Oh, ce n’est pas une petite soirée comme ça, ma douce.
La jeune femme en concluant sa phrase avait sorti un petit sac qu’elle déposa sur la table.
- Tiens c’est pour toi.
Alice la regarda, surprise et prit le paquet. Elle l’ouvrit et en sortit une petite boîte venue d’un bijoutier célèbre. A l’intérieur, elle découvrit deux boucles d’oreilles pendantes en or blanc terminées par des petits rubis.
- Elles sont magnifiques, fit la jolie étudiante en les contemplant. C’est incroyable.
Elle resta quelques minutes à les contempler avant de lever les yeux sur sa compagne.
- Ca a du te coûter une fortune, tu n’aurais pas dû.
- Oh, ce n’est rien, et j’avais envie de marquer le coup ce soir, ça me fait plaisir.
- Pourquoi ce soir ?
- Et bien, il y a exactement 4 mois, je suis rentrée prendre un verre dans un bar qui s’appelle le « Vin de Baldi » et j’y ai rencontré une mignonne petite serveuse toute timide qui ne m’a même pas abordé.
Pourtant, quand elle m’a souri en me servant un verre, mon cœur a immédiatement craqué pour elle. Aujourd’hui, je me suis rendue compte que ma petite serveuse était pas si timide que ça et surtout elle est devenue ma femme.
Alice posa sa main sur sa bouche, toute embarrassée. Elle n’avait absolument pas remarqué qu’elles se connaissaient depuis quatre mois aujourd’hui. Elle ne pensait pas que le quatrième mois avait une incidence, que ça pouvait être l’occasion d’une quelconque célébration.
- Je suis désolée, fit-elle, les larmes lui venant presque aux yeux. Je n’ai pas fait attention que ça faisait quatre mois qu’on se connaissait. Je me rappelle très bien de cette soirée moi aussi. Elle restera gravée à jamais dans ma mémoire, mais je n’ai rien prévu. Tu dois vraiment me prendre pour une cruche.
- Mais non, c’est juste que l’on s’est pas vu beaucoup cette semaine et j’ai eu le temps de penser à nous pendant que tu bossais et j’ai remarqué qu’aujourd’hui, ça tombait pile comme le jour de notre rencontre, j’avais envie de marquer le coup mais c’est juste moi, ne t’en fais pas.
- Je sais, mais ton cadeau est si beau et moi je n’ai rien du tout à t’offrir, ça me gêne.
- Tu m’offres une excellente soirée et ta présence avec moi est le plus beau des cadeaux que je puisse espérer.
Alice esquissa un timide sourire et s’avança pour partager un tendre baiser avec sa compagne.
- Tu me fais trop d’honneur, mon amour, renchérit-elle.
- Oh non, fit Kayia. Tu le mérites.
Un petit silence plana dans la pièce alors qu’elles se mangeaient des yeux, l’une et l’autre éperdument amoureuses. La femme d’affaires reprit la parole.
- Tu m’as manquée cette semaine. C’est dur de te savoir si près et de ne pas pouvoir être à tes côtés.
- Toi aussi, tu m’as manqué, fit Alice en l’embrassant rapidement.
- Peut-être mais tu aurais pu venir me rejoindre, passer du temps ici plutôt que rester chez moi.

- C’était compliqué ma chérie. J’avais tous mes partiels à réviser, fallait que je bosse tant que je pouvais.
- Ca, je le sais bien, mais tu aurais pu venir travailler ici ?
- Non, je n’aurais pas été efficace. Il n’y a pas de bureau, sans le vouloir tu m’aurais dérangée et surtout j’ai pas toutes mes affaires ici et faire des allers retour m’auraient fait perdre beaucoup de temps.
- Ben, amènes toutes tes affaires ici et tu n’auras plus les allers retours à faire.
- Tu vis dans une chambre d’hôtel, mon amour, on se marche déjà dessus quand je passe le week-end ici alors imagines si on passait tout notre temps comme ça. J’aurais peur qu’on finisse par se disputer.
Kayia attrapa les mains de son amante et les coinça entre les siennes avant de la regarder dans les yeux. Alice avait remarqué qu’elle faisait toujours ça avant d’annoncer des choses importantes.
- Bon écoutes moi, ça fait quelque mois qu’on est ensemble à présent et je suis sûre de moi. Pourtant j’ai eu des doutes au début.
- Des doutes ? Mais sur quoi ?
- Sur toi, ma belle. Je n’arrivais pas à croire que j’avais trouvé quelqu’un avec qui je pourrais me fixer juste en allant boire un verre dans un coin paumé. Je ne pensais pas trouver une femme aussi merveilleuse que toi d’un claquement de doigt comme ça. J’en ai connu des femmes, beaucoup plus que toi et probablement plus que tu ne l’imagines, mais jamais je n’ai ressenti la même chose qu’avec toi. C’est la première fois où je suis réellement en couple avec quelqu’un et je compte bien le rester. J’ai eu peur pendant de longues semaines que ce ne soit qu’un passage, que tu te lasses de moi, que tu me fuis à cause de mon mode de vie, mais tu es restée et je crois en voyant ton regard que tu m’aimes autant que je t’aime.
- Je…
- Laisse-moi finir, la coupa Kayia. Aujourd’hui, je suis sûre de moi. C’est avec toi que je veux être.
- Je le sais, mon amour, c’est pour ça qu’on est ensemble.
Je te comprends pas.
- Et bien, j’en veux plus. Je veux te voir à chaque fois que c’est possible. Je veux que tu viennes ici dès que tu peux et même si c’est pour que je te vois travailler, c’est ce que je veux.
- Je suis désolée, mon amour, mais j’ai besoin de bosser pour finir mon master, j’ai besoin de travailler pour payer mes frais et il me faut de la place, il me faut ...
- Je ne te demande pas de tout abandonner, je le refuse même, ce que je veux te demander c’est de t’installer avec moi. Si tu t’installes ici avec moi, tu n’auras plus aucun frais, je paierai la chambre pour nous, je m’occuperai de la bouffe, tout ce qu’il faudra.
- Mais, je ne comprends pas ce que ça change avec maintenant, on va gagner quoi quelques heures par semaine.
- Non, on va gagner des nuits entières toutes les deux.
- Oui, je veux bien mais on dort simplement.
- En effet, mais dormir contre toi, sentir ta respiration me bercer, sentir tes bras me serrer le matin, tout ça, ça change mes nuits. Tu m’as dit que tu sentais que nous étions faites l’une pour l’autre. La seule façon de le savoir, c’est de vivre ensemble, non ?
- Tu as raison, oui, fit Alice, baissant un peu la tête. Mais pas à l’hôtel. Ce que tu viens de dire me touche énormément. En vrai, je pensais pas que tu veuilles qu’on vive ensemble. Pour moi, c’est un rêve depuis un petit moment, mais avec ton mode de vie, je pensais que ça ne te conviendrait pas alors j’ai pas osé te demander. Mais moi aussi, je veux qu’on soit ensemble. Au début, j’ai cru que notre relation ne durerait pas vu que tu vivais dans un hôtel, j’imaginais que tu partirais un matin et que je te reverrais jamais, maintenant je pense pas que tu m’abandonnes. Alors arrêtes de payer cette chambre ici et prenons-nous un petit appartement pour nous deux.
Kayia la regarda, un peu éberluée. Elle ne s’attendait pas du tout à ça.
- Pour moi, avoir une chambre à l’hôtel, c’est un confort. Je n’ai à me soucier de rien, pas de ménage, pas de bouffe à faire. J’ai juste à me poser et voilà.
- D’accord mais ça doit te coûter une fortune.
- Pas tant que ça. La chambre est louée à d’autres quand je pars en mission donc je ne la paye pas pendant ce temps. J’ai trouvé un arrangement avec le propriétaire pour qu’il stocke mes affaires et on a fait un planning pour que je sois assurée d’avoir la même chambre quand je suis là. Tu sais à la base, ma mission ici ne devait pas s’éterniser, j’aurais eu aucun intérêt à prendre un appartement. J’aime bien être ici et je veux y être avec toi, c’est tout.
- Je t’aime plus que tout Kayia, mais je ne veux pas qu’on vive comme ça. Prenons un petit appartement, pas besoin d’un truc immense et je m’occuperai des tâches ménagères.
- Qu’est-ce que ça change avec ici ?
- En vivant ici avec toi, je vivrais à tes crochets. J’ai toujours voulu être indépendante, j’ai refusé l’aide de mes parents pour mes études, je veux vivre aux crochets de personne, je ne veux pas être un poids pour toi. Si on doit vivre ensemble, je veux payer ma part et ce n’est pas raisonnable que je paye une partie des nuits à l’hôtel plus mon loyer quand tu n’es pas là.
- Non, tu ne seras pas un poids pour moi, bien au contrainte. Moi aussi, je te veux indépendante et tu l’es, sois en certaine. C’est juste que j’essaye de trouver une solution pour qu’on soit encore plus ensemble.
- Alors prenons un appartement, qu’est ce qui t’en empêche ?
- Non, je ne suis pas sûr que ce soit raisonnable. C’est plus pratique d’être ici, plus sûr.
- Mais de quoi tu parles ? Des fois, je te comprends pas. J’ai l’impression de connaître qu’un dixième de qui tu es vraiment.
- Laisse tomber, si tu ne veux pas être ici avec moi, c’est pas grave, je le comprends. N’en parlons plus.
Alice fut un peu blessée par la réaction de sa compagne. Elle se leva et grimpa sur les genoux de celle-ci. Elles étaient désormais à quelques centimètres l’une de l’autre. La jeune étudiante passa une main dans les cheveux soyeux de son amante.
- Oh mon amour, si je n’écoutais que mon coeur, nous n’aurions pas cette discussion. Je serais éternellement à tes côtés où que tu ailles. Je veux vivre avec toi, je veux te voir aussi souvent que possible, je veux être là pour toi dans les mauvais moments, je veux partager encore plus de nos moments divins. Tout ça, c’est un fait. Mais je crois que tu ne te rends pas compte de ce que ça implique en terme d’organisation pour moi. Essaie de réfléchir à ma proposition. Je suis sûre que tu te rendras compte que c’est mieux. Essayer de vivre ensemble n’est pas une décision qu’on peut prendre à la légère. Imagines si jamais ça se passait mal, juste parce que l’on est l’une sur l’autre tout le temps.
- Ca se passera pas mal, la coupa Kayia.
- Je le pense aussi, mais on n’a pas vécu ensemble au quotidien, on peut pas vraiment le savoir. Je t’ai fait une proposition. A toi de décider. De mon côté, il ne me reste qu’une semaine de partiel, après je serais plus tranquille, je te promets de venir aussi souvent que possible.
Kayia hocha la tête avec une petite moue. Alice lui attrapa les joues entre ses mains pour l’embrasser à pleine bouche.
- Je t’aime, ma chérie, fit-elle. Ce que tu viens de me proposer me touche beaucoup plus que tu ne l’imagines.
La coréenne répondit par un baiser. Alice se leva alors et lui pris la main, l’attirant derrière elle.
- Viens.
Elle l’attira dans la chambre et la poussa sur le lit. Elle l’enjamba et commença à embrasser doucement toutes les zones nues de son corps. Sa bouche se faisait légère, effleurant la peau parfumée. L’un après l’autre, les deux corps se dénudèrent. Les deux femmes se firent l’amour ce soir-là avec une tendresse encore plus affirmée qu’à l’ordinaire. Tous les gestes étaient savamment calculés pour être délicat, pour laisser flotter un voile de plaisir partout en elles. Finalement, elles se lovèrent l’une contre l’autre. Kayia se blottit contre sa chérie, posant sa tête sur la poitrine ferme où elle pouvait entendre le cœur de son amante résonner. Elle resta allongée ainsi quelques minutes blottie dans les bras de sa compagne, bercée par cet organe qui battait pour elle.

Comme Alice l’avait prédit, elle ne put rentrer chez elle, le lendemain pour peaufiner ses révisions. Pourtant, quand elle s’était réveillée, il était encore assez tôt. Elle tenta bien de se rendormir, mais rien n’y fit. La faible lueur du jour éclaircissait à peine la chambre et elle pouvait voir son amante, étendue à côté d’elle. Ses cheveux d’ordinaire si bien coiffés avaient volé partout durant la nuit et ils faisaient à présent un panache tout noir autour de Kayia. Alice s’approcha un peu d’elle, laissant une main glisser par-dessus les hanches. Devant l’absence de réaction, elle se colla à son amante, pensant se rendormir enveloppée par la chaleur de son corps. Cette méthode ne fonctionna pas mieux. La jeune étudiante se dit alors qu’elle pourrait profiter de ce moment pour rentrer travailler quitte à retrouver sa chérie, le soir. Elle finit par se décider et commença à se décaler, retirant sa main qui pendait par-dessus la belle endormie. Elle sentit alors qu’on attrapait son bras et dans un mouvement fort et brusque, elle fut attirée dans sa position de départ.
- Bouges pas, grogna Kayia dans un demi-sommeil, je suis bien contre toi. Reste là.
Alice reprit alors sa place. Elle embrassa doucement l’épaule et sourit toute seule. Sa compagne n’était clairement pas du matin. La jeune étudiante était souvent levée entre 8 et 9 heures, prête à commencer sa journée. Dès le matin, elle était souriante, fraîche comme si elle s’était réveillée des heures avant. Kayia, elle était tout l’opposée. Elle avait du mal à émerger avant 10h, aimant profiter du lit quand elle était en week-end. Quand elle se levait plus tôt, elle n’avait pas le sens de la discussion, grognant quelques mots plus que ne bavardant. Les premières fois, elle avait fait des efforts quand Alice était là pour paraître un minimum social et la jeune fille avait trouvé ça gentille. Aujourd’hui, le temps avait passé et elles se connaissaient assez pour savoir qu’une absence de réponse n’avait pas de signification au saut du lit. Alice avait appris à trouver mignon, ce côté grognon de sa copine le matin. Elle aimait bien la voir, le visage endormi, les cheveux tout ébouriffés devant son bol de thé fumant. Ca lui donnait un côté sauvage qui plaisait à Alice et changeait un peu de l’apparence d’ordinaire si soignée de la femme d’affaire.
En restant lovée ainsi contre sa compagne, Alice se sentait bien aussi et c’est pourquoi elle n’exprima aucun refus dans la demande. Elle se mit à jouer doucement avec les longs cheveux qui chatouillaient sa joue. Elle les peignait délicatement, retirant les petits nœuds sans forcer pour ne pas gêner sa compagne qui s’était rendormie. Elle finit par se lasser et commença à caresser doucement le dos qui lui faisait face. Sa main glissait avec souplesse sur les courbes qu’elle distinguait dans la pénombre. Petit à petit, un sentiment de désir l’envahit. L’odeur de sa compagne, la délicatesse de sa peau, la chaleur de son corps contre elle, la naissance de ses seins qu’elle apercevait en se redressant, la vue des longs cheveux qui s’étendait vers elle, tout donnait envie à Alice. Elle se pencha pour déposer un baiser délicat sur la nuque de sa princesse endormie, juste sous l’oreille. Cette dernière roula sur le lit, s’étalant à plat ventre. La jolie vietnamienne en profita pour glisser au-dessus d’elle et commençait à la masser tendrement. Ses mains couraient avec douceur sur le dos nu, venant sur les épaules pour repartir entre les omoplates où ses lèvres prenaient le relais. Elle continua son manège quelques temps, devant l’absence de réaction négative. Elle aimait sentir cette peau douce et chaude sur ses mains et auraient pu continuer longtemps. Soudain Kayia bougea pour se retourner.
- Chérie, tu es en train de me mouiller les fesses à force de te frotter dessus, fit-elle en souriant.
- Oh pardon, fit Alice, alors que ses mains ayant quitté le dos nu venaient d’avoir accès aux seins arrogants.
- Viens donc m’embrasser pour t’excuser.
Leurs lèvres se rapprochèrent pour échanger un long baiser rempli d’amour. Alice resta allongée sur sa compagne, la regardant tendrement. Une de ses mains s’amusait à replacer les longues mèches de cheveux derrière les oreilles pendant que ses yeux étaient plongés dans ceux de son amante. Elles restèrent un petit moment ainsi à s’admirer l’une et l’autre.
- Ce que tu es belle, finit par lâcher Alice.
- Et toi, ce que tu es lourde, fit Kayia en blaguant. Tu m’écrases.
Cela fit rire les deux jeunes femmes qui s’embrassèrent à nouveau, roulant sur le lit pour changer de position, laissant à présent la coréenne chevauchant sa partenaire. A son tour, elle s’amusa à jouer avec les cheveux noirs d’Alice qui s’étalaient sur l’oreiller. Cette dernière attrapa la main qui caressait sa joue et glissa un doigt dans sa bouche pour le suçoter.
- Qu’est-ce que tu fais ? fit Kayia.
- Je m’amuse à faire la cochonne pour t’exciter.
- Oh, tu n’as pas besoin de ça. Regarde.
Elle tira la main d’Alice entre elle pour la coller sur sa chatte.
- Oh, tu es toute mouillée. C’est moi qui te fait cet effet-là ?
- Je dirais même qu’il n’y a que toi qui me fait cet effet-là.
- Alors laisses moi, te libérer de cette envie qui t’habite.
Alice attira son amante à elle. Celle-ci se retrouva, au-dessus du visage de sa partenaire. Une langue délicate jouait sur son sexe, savourant le liquide qui s’en échappait. Le petit organe tout rose grimpait vers le clitoris, l’aspirant, le happant avant de le relâcher pour aller s’enfoncer dans le vagin humide. Les allers retours de la langue, son inspection de tous les recoins du sexe de la belle coréenne eurent vite fait de faire gémir celle-ci. Elle commença à se laisser aller, écrasant son sexe sur la bouche de son amante pour la sentir venir encore plus en elle. Elle commençait à haleter, respirant de plus en plus fort, poussant parfois de petits gémissements aigus. Elle attrapa les longs cheveux noirs qui dépassaient entre ces cuisses et les tira vers elle pour forcer son amante à ne pas détacher sa bouche de sa fente humide. Elle ne mit pas longtemps à jouir comme ça. Elle se cambra d’un coup en serrant les dents, laissant son sexe exploser de jouissance. Elle se laissa tomber sur le lit, inerte. Alice se dégagea d’entre ses jambes et vient vers elle, les lèvres et le menton trempée de cyprine.
- Alors mon amour, tu vois que c’est bien de se lever de bonne heure le matin.
Kayia lui sourit avant de lui sauter dessus pour lui infliger le même sort. Elles continuèrent à s’amuser dans le lit, se chamaillant gentiment, se caressant, se câlinant toute la matinée.
Alice avait décalé son départ, se promettant de rester manger et de partir après. Evidemment, Kayia en avait décidé autrement. Quand leur déjeuner fut fini, Alice se prépara à rentrer chez elle.
- Oh non, fit la coréenne, reste avec moi, aujourd’hui.
- Je voudrais bien, ma belle, mais je dois rentrer bosser. Je vais prendre du retard, les partiels sont presque finis, après ça ira mieux.
- Mais je voulais être avec toi, aujourd’hui, s’il te plaît.
- Tu sais bien que je voudrais aussi …
- En plus, il fait super beau dehors, c’est rare vu la saison, on pourrait aller se promener. Ca fait longtemps qu’on a pas fait une promenade en amoureuse.
Alice soupira. Elle aussi avait envie de sortir, voir un peu la lumière du jour. Elle baissa les yeux vers son amante. Celle-ci la fixait avec un regard qui fit fondre son coeur.
- Bon d’accord, souffla-t-elle, mais ce soir je rentre.
Les yeux de Kayia pétillèrent de plaisir, ravie d’avoir encore gagné et surtout de passer du temps avec sa bien-aimée. Elles passèrent une bonne partie de l’après-midi à se promener, déambulant en ville avant de se rendre au jardin des plantes. Le froid les surprit en fin d’après-midi et elles s’abritèrent dans un joli salon de thé où elles partagèrent un cheese-cake autour d’une tasse fumante. Elles y passèrent presque deux heures, bavardant et profitant de chaque minute qu’elle pouvait passer entre elles. Finalement, Kayia se leva pour aller payer et Alice en profita pour passer aux toilettes. Elle fut surprise en ouvrant la porte de tomber nez à nez avec sa compagne qui l’attendait. Cette dernière la repoussa à l’intérieur et l’embrassa fougueusement, tout en fermant la porte derrière elles. Elles s’enlacèrent dans un câlin affectueux, laissant leur bouche se chercher.
- J’avais trop envie de t’embrasser depuis tout à l’heure. J’ai sauté sur l’occasion.
L’étudiante rigola de la passion de son amie et lui offrit un dernier petit baiser.
- Partons d’ici, on va se faire remarquer.
- Tu as raison, on rentre.
Elles quittèrent les toilettes l’une après l’autre pour rentrer.
- Tu as vu comme t’as regardé la blondasse quand on est sortie ? fit Kayia, alors qu’elles quittaient le salon, main dans la main. On aurait dit qu’elle allait te .
- C’est de ta faute, fit Alice. Elle a fait que te mater pendant qu’on était là bas. Elle doit être jalouse quand elle s’est rendue compte qu’on était ensemble.
- Ah bon ? J’ai pas fait gaffe.
- En même temps, ça n’a rien d’étonnant, tu es tellement sexy que tu en deviens aguicheuse.
Elle libéra sa main pour venir peloter les fesses de son amante.
- Tu vois, on peut pas s’empêcher de te coller une main aux fesses, fit la jeune femme en riant.
- Tant que c’est tes mains, je continuerai à l’être alors.
- Oh, tu l’aurais pas laissé faire la petite blonde, elle était plutôt pas mal, continua de la taquiner Alice.
- Oh, tu es bête, ma puce. Allez dépêchons nous, il caille.
Elles rentrèrent rapidement pour se mettre à l’abri. Arrivées dans la chambre, la jolie jeune femme aux joues rondes commença à ranger ses affaires, se préparant au départ.
- Tu vas vraiment partir, maintenant ? fit Kayia. Tu vas pas bosser à cette heure ?
- Si, il faut. Je te l’avais dit tout à l’heure. Faut que je bosse.
- Mais le temps que tu rentres chez toi, que tu te fasses à manger, il va être super tard, t’auras jamais la force.
- Tu as raison, je ne bosserai probablement qu’une heure ou deux, mais c’est déjà ça.
- Reste bosser ici, je te jure que je te dérangerai pas. Je m’occupe du repas.
- J’ai pas mes fiches, j’ai pas mes cours, j’ai rien, c’est pas possible.
- Je sais pas bien ce que tu passes comme examen cette semaine, mais en histoire, tu dois travailler sur des ouvrages, sur des périodes ou d’autres trucs comme ça qu’on peut trouver sur Internet.
- Non, c’est plus compliqué que ça. Evidemment il faut de la culture générale, mais y aussi une méthodologie et …
- Et bien, fais ça, tu peux bosser ta culture générale pendant deux heures en lisant des articles parfaitement intéressants sur Internet et après tu restes dormir avec moi.
Alice regarda sa compagne, celle-ci lui fit une moue tellement mignonne qu’encore une fois, elle craqua. Elle soupira.
- Bon d’accord, mais tu me laisses bosser alors. Tu aurais des feuilles ?
- Super, je m’occupe de tout. Installes toi dans le canapé et tu m’appelles si tu as besoin de quoique ce soit.
Kayia partit fouiller dans un affaire pour ramener quelques feuilles. Elle la laissa travailler, s’occupant de ses affaires quelques temps. A un moment, Alice leva les yeux vers elle.
- Qu’est-ce que tu fais ? lui demanda-t-elle.
- Rien pourquoi ?
- Ben tu n’arrêtes pas de me regarder.
- Parce que tu es trop belle quand tu es studieuse comme ça.
- C’est gentil, mais c’est chiant, je me sens épier, c’est bizarre.
- Oh pardon, ma puce, je vais me doucher alors.
Kayia s’enferma dans la salle de bain une grosse demi-heure. En sortant, elle s’occupa de trouver ce qu’elles pourraient se faire livrer à manger, puis tourna en rond quelques minutes avant de venir s’asseoir dans le canapé à côté de sa compagne. Cette dernière resta impassible, concentrée sur un texte ancien. Elle sortit de ses pensées quand elle sentit une tête se poser sur son épaule. Elle posa ses notes et regarda son amante.
- Oh, tu es incorrigible. Tu m’avais promis.
- Oui, je sais mais ça fait une heure que tu bosses. Je pensais que tu serais pas contre une petite pause câlin en attendant le livreur.
- Raah, râla Alice pour la forme, tu as de la chance que je t’aime toi.
Elle la laissa sur glisser sous son bras et elles restèrent ainsi un petit moment l’une contre l’autre jusqu’à ce que l’on tape à la porte. Elles mangèrent dans le salon et Alice partit se réfugier dans la chambre pour continuer à étudier pendant que Kayia regardait un film. L’étudiante réussit à se concentrer, surprise un instant en entendant sa compagne élever la voix. Sans comprendre ce qu’elle disait exactement, elle lui parût énervée et semblait engueuler quelqu’un. Alice supposa un coup de fil professionnel et se remit à bosser. Sa compagne la laissa seule une grosse heure avant d’entrer discrètement dans la chambre. Elle se changea et se glissa sous les couvertures en venant se lover contre sa bien-aimée.
- Tu peux continuer ton travail, ça me gêne pas mais je suis fatiguée, je viens juste me coucher.
Alice se força à continuer, sachant parfaitement que sa jolie femme ne venait pas juste dormir. Elle savait que si ça avait été le cas, elle aurait au moins demandé son baiser du soir. Elle n’eut pas cinq minutes à attendre avant de sentir un bras glisser sur son ventre et la tête de Kayia venir se nicher tout près de sa nuque. Elle baissa les yeux vers son visage aux traits parfaits avec une fausse moue de mécontentement.
- Tu n’es pas fatiguée, toi ? Je suis pas sûre que ça serve de continuer si tu luttes plus contre la fatigue que tu n’apprends.
- Oh mon amour, tu m’énerves, je peux rien te refuser.
Alice se redressa pour poser ses notes sur la table de chevet, éteindre la lumière et elle s’engouffra à son tour sous la couverture pour venir se blottir dans les bras grands ouverts qui l’attendaient. Elles s’embrassèrent langoureusement.
- J’ai passé une excellente journée, ma chérie, chuchota Kayia en la serrant contre elle et lui bécotant la gorge.
- Moi aussi, c’était parfait.
- Je suis contente que tu sois restée.
- Je sais, fit Alice, en caressant les longs cheveux noirs qui se mêlaient aux siens. Je sais.
L’une et l’autre ne résistèrent pas longtemps au sommeil et s’endormirent heureuse.

Le lendemain matin, Alice se réveilla aux alentours de 8h et demi en pleine forme. Elle eut d’abord une petite pensée pour le travail qui l’attendait et se dit qu’elle devrait partir immédiatement. Pourtant, elle se sentait bien au chaud sous les couvertures. Elle se retourna vers son amante pour la sentir contre elle. Elle sentait une folle envie de sexe brûler ses sens. Elle commença par caresser doucement sa compagne qui resta stoïque dans son demi sommeil. Après quelques minutes de tendres caresses pendant lesquelles la bouche de Alice était entrée en action, la belle endormie se retourna, permettant à son amante de se mettre à califourchon au dessus-d’elle. Elle accepta en souriant les lèvres qui vinrent aussitôt couvrir sa bouche. Alice toute émoustillée commença à descendre le long du corps qu’elle chérissait tant.
- Oh non, pas ce matin, ma chérie.
- Pourquoi ? Ca ne va pas ?
- Non, mais je n’ai pas le temps, il faut que je parte bosser.
- Ah bon, mais on est dimanche !!!
- Il n’y a pas de jours dans mon travail, on peut travailler n’importe quand. J’ai prévu des choses hier soir parce que je pensais que tu partirais tôt chez toi pour préparer tes examens.
- Oui, tu as raison, mieux vaut que je te laisse.
- J’ai pas mal de choses à régler cette semaine, je vais m’en occuper toute la semaine, alors on se verra peut-être pas trop mais de toute façon, tu vas être occupée aussi ?
- Oui, c’est certain.
- Je boucle toutes mes affaires pour ce week-end et comme ça, on fête la fin de tes partiels toutes les deux dès vendredi soir, ça te va ?
Alice ne répondit pas, embrassant juste sa compagne d’une façon qui en disait plus que tous les mots qu’elle aurait pu exprimer.
- Bon, je prends une petite douche avant de partir et je file alors.
La jeune femme rejoignit la salle de bain et ferma la porte derrière elle. Elle commença par régler ses besoins matinaux avant de se déshabiller complètement et laisser couler l’eau pour la sentir chauffer sous ses doigts. Elle se mit sous le jet et laissa couler l’eau sur elle. Elle ferma les yeux et se laissa aller au plaisir de sentir une douce chaleur se répandre sur elle. Ses cheveux trempés se plaquèrent rapidement dans son dos, coulant tel un grand voile noir sur sa nuque et la haut de son dos. Alanguie sous le jet, les yeux fermés et assourdie par la pression des gouttes qui claquaient sur le sol, elle n’entendit pas sa compagne la rejoindre et sursauta quand elle sentit deux mains s’emparer de sa poitrine et une bouche se coller à sa nuque.
- Oh Kayia, tu m’as fait peur. Qu’est ce que tu fais ?
- Je n’avais encore jamais pris une douche avec la femme de ma vie, je voulais en faire l’expérience. Laisses toi aller, je vais m’occuper de toi.
La cadette lui sourit tendrement et la laissa faire. Deux mains agiles et douces à la fois se mirent à parcourir son corps. s’emparant d’une noisette de savon, elles commencèrent à en enduire le joli ventre à la peau ambrée avant de remonter vers la poitrine pour faire mousser les petits seins. Alice se sentait bien, caressée ainsi sous l’eau chaude qui coulait sur son corps. Sa compagne, collée à son dos, la serrait fort contre elle. Ses mains savonneuses redescendirent sur le ventre et continuèrent leur chemin encore plus bas. La jeune étudiante se cambra quand elle sentit deux doigts glisser dans son vagin alors que sa gorge se faisait recouvrir de baisers. Elle rejeta la tête en arrière, laissant ses cheveux se mêler sans distinction avec ceux de son amante. Leur corps ne semblait faire qu’un tellement elles étaient serrées. Kayia continua doucement de la masturber, sentant des petits contractions autour de ses doigts. Elle arriva à tordre assez son poignet pour continuer à doigter sa compagne tout en laissant son pouce venir sur le clitoris qu’elle commença à chatouiller. Puis la pression de son doigts se fit plus forte quand elle se mit à masser sans retenue le petit organe de tout son pouce. Alice halétait sous l’eau qui continuait à couler sur elle. Son bassin bougeait comme pour enfoncer un peu plus profondément les deux doigts en elle.
- Hummm, mon amour, je voudrais que tu viennes me laver comme ça tous les jours, fit la belle étudiante avant de pousser un gémissement.
Elle ne tient pas longtemps avant de jouir, elle se sentit partir comme sur un nuage, laissant tout son corps se relâcher d’un coup, s’affalant sur Kayia qui la soutient pendant qu’elle reprenait ses esprits. Alice finit par se retourner et l’embrassa d’un baiser fougueux. Leurs lèvres mirent du temps à se décoller. La cadette finit par s’accroupir avec un regard lubrique. Kayia l’arrêta.
- Non, ma puce, je suis déjà pas en avance, pas le temps pour ça.
Alice se redressa l’air déçue.
- Réserves moi la plus douce des langues pour ce week-end, fit Kayia comme pour la consoler, on aura tout le temps pour ça. Allez, faut que je me dépêches un peu à présent.
Les deux jeunes femmes finirent de se doucher, sagement. Elles se préparèrent et Alice partit après un dernier baiser.

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