Ma Voisine (4)

Plus d’un an s’est donc écoulé depuis l’épisode précédent. Ma vie a changé depuis puisque j’aurai bientôt coché les trois cases de l’état civil dans l’ordre : célibataire – marié – divorcé. Nos aventures avec M sont étrangères à cette dernière étape, néanmoins nous en étions restés à de strictes relations amicales..
C’est dans ce contexte que « ma voisine préférée », comme je l’appelle souvent, vient dîner ce soir accompagnée d’un couple d’amis d’enfance arrivés de l’autre bout du département suite au déconfinement :
- Jonathan est un grand brun, mince, au physique filiforme. Il est cadre dans un grand groupe industriel et semble accorder une importance capitale à sa carrière. A 30 ans dépassé, son corps semble déjà ramolli par les longues heures assises derrière un bureau ou passées en réunion dans des activités plutôt intellectuelles que physiques. Un jeune cadre, mais pas dynamique qui ne semble pas respirer la joie de vivre.
- Amélie semble du même âge. Elle est légèrement plus grande que lui, dans les 1m72 je pense. Elle a une allure sportive, les cheveux châtain mi-longs. Elle est dotée d’un charme naturel qui ne nécessite aucun autre artifice. Elle est cadre également dans le même groupe mais semble beaucoup moins obnubilée par sa carrière que son conjoint. Ils sont en couple depuis une dizaine d’année.
Je ne vous présente plus M : visage poupon, ses fossettes, son sourire, son regard bleu perçant…et quelques rondeurs qui sont apparues au fil de l’hiver et des semaines de confinement.

La soirée se passe normalement. Nous discutons de tout et de rien, même si ça n’est pas facile de trouver un autre sujet de conversation que ceux imposés et débattus par Jona. Mes trois invités prennent congé aux alentours de minuit, me saluant et sans plus d’effusion. En résumé : une soirée sympa, sans plus.
Je fini de débarrasser quand mon téléphone retentit. C’est un message de M : « Tu peux venir dans 15 minutes ? ».

Je suis surpris, j’imagine qu’elle n’a pas besoin d’un service impérieux à cette heure là et m’interroge donc sur la raison de cette convocation. Je me rends chez elle dans la foulée (à quelques dizaines de mètres de chez moi pour ceux qui n’auraient pas lu les premiers épisodes). J’hésite un instant avant de sonner : connaissant M, où est le piège ? Mais je suis trop curieux de nature pour résister…
A mon grand étonnement c’est Amélie qui ouvre la porte, les yeux embués. Sans un mot elle m’invite à rentrer et me désigne le salon. M sort de la cuisine avec des boissons et quelques biscuits et nous nous installons : Amélie et moi dans le canapé, notre hôte face à nous dans un large fauteuil.
Je tente alors de détendre l’atmosphère : « c’est l’heure du goûter ?
- Non, mais on a besoin de ton avis, c’est important » me répond M d’un air grave
- « J’écoute, si je peux aider… » dis-je en m’asseyant.
- En fait c’est fait Amélie et Jona
- J’ai remarqué que la voiture n’était plus là…
- Il est parti » – sanglote Amélie
- Et… ?
M enchaîne : « ils viennent de s’embrouiller, ça fait un moment que ça va pas terrible entre eux et il l’a trompée il y a quelques mois. Elle voulait rester quelques jours de plus ici, lui non, donc il s’est barré ! En tant que mec, tu peux nous expliquer ce genre d’attitude ?
- Euh…vous êtes sympa mais je ne suis pas dans sa tête !»
Puis m’adressant à Amélie : « Vous en êtes où : Crise passagère ? Début de la fin ? Quel est ton ressenti ? ».
Amélie me répond qu’elle ne sait pas, mais que ça fait deux ans que Jonathan n’est plus intéressé que par sa carrière. Sans vouloir prendre parti, je dois abonder dans sons sens au vu de l’attitude du jeune homme durant le repas. J’essaie d’en savoir plus : « Mais au niveau sentiment, vous vous aimez encore ?
- Oui, enfin je crois, mais il est allé voir ailleurs…
- Ah…désolé Amélie si je te choque, mais c’était peut-être qu’un plan cul ?
- Non tu as raison, il en faut plus pour me choquer » admet-elle en esquissant un léger sourire.

- « Tu sais quoi ? » enchaîna M
- « Non ? » lui répondit son amie
- « Moi je dis que tu devrais prendre un amant…
- Pourquoi tu dis ça ?
- D’après toi bécasse, c’est pas pour jouer au tarot…
- Je me doute…mais quel intérêt ? Me venger ?
- Non, juste prendre du bon temps…enfin moi j’dis ça – j’dis rien…»
Je manque de m’ avec une gorgée de café sur la dernière remarque de M qui résonne comme une allusion graveleuse à notre passé. Elle se lève alors et vient s’asseoir sur moi et déclare fièrement à l’attention de son amie : « Amélie, moi je dis que tu te prends trop la tête ! » avant de m’embrasser goulument. Je n’eus pas le temps de réagir mais je ne boudai pas mon plaisir de retrouver sa bouche soyeuse après de longs mois d’abstinence.

M se détache de moi, regarde Amélie et lui confie: «Tu vois, lui par exemple, et ben j’en fait ce que j’en veux. On a été amant à quelques reprises l’année dernière…et là hop, in the pocket! »
- « Ah ben si je m’attendais à ça ! » répondit Amélie
- « T’as pas envie d’en profiter ? Je te le prête volontiers…c’est un bon coup…
- Euh non….merci… ça va aller ! » lui répondit Amélie en riant.
- « Ouh ouh…et moi, j’ai mon mot à dire ou bien? » protestais-je
- « Non…» m’ordonna M.

Amélie me regarde du coin de l’œil. J’ai le sentiment désagréable d’être jugé, comme un simple produit. En temps normal je suis plutôt joueur, mais être l’objet de M. pour qu’elle manipule son amie à travers moi – ou l’inverse - est au-dessus de mes forces, du moins ce soir. Je n’ai pas la ressource mentale pour faire face à une « maitresse M », alors encore moins à deux ! Je me lève donc pour prendre congé devant une Amélie surprise :
- « Tu pars ? c’est à cause de moi ?
- Ah non pas du tout rassure-toi, je ne suis juste pas dans mon assiette » mentai-je, sans lui dévoiler le réel fond de ma pensée.

Je notai la moue de déception de M. qui me confirma qu’elle avait du échafauder un plan dont elle a le secret.
Amélie profita alors de ma distraction pour se jeter sur ma bouche. Surpris, je posai mes mains sur ses épaules sans pour autant la repousser explicitement. Elle s’était lancée dans cette initiative sans grande conviction - ou alors avec beaucoup d’appréhension - car ce baiser ressemblait plutôt à un « roulage de pelle » et manquait cruellement de sensualité.
Je pense que le baiser est un langage à part entière. Trop souvent, il ne sert que de préliminaire rituel destiné à déclencher le processus d’excitation alors qu’on peut faire passer et décoder beaucoup d’autres émotions.
Ce soir, il est une parenthèse frivole dans nos vies.

Mais bon, quitte à subir, autant le transformer en plaisir ! Je pose alors mes mains sur la taille d’Amélie et la serre contre moi jusqu’à sentir sa poitrine effleurer la mienne. Dans un soupir se voulant apaisant, je reprends peu à peu le contrôle de note étreinte. Je sens la respiration d’Amélie s’accélérer et notre baiser a atteint un niveau de sensualité que j’ai rarement éprouvé. Une sorte de magie s’installe entre nous. Elle m’enlace à son tour et me serre contre elle dans une grande inspiration pleine de tendresse.
Je suis troublé par cette démonstration et je ne sais quelle réponse lui adresser: dois-je prolonger cette parenthèse ou rester sur mon intuition de partir ? Il parait qu’il faut toujours écouter son intuition...

Je suis toujours en plein dilemme lorsque mon sexe décide de me jouer un tour et commence à gonfler. Action réflexe ? Désir naissant réel ? Ca ne va pas arranger mes affaires… Je sens alors une présence derrière moi, c’est bien évidemment M qui vient susurrer à mon oreille « Ca a l’air de te plaire finalement….je suis sûr que tu bandes déjà…tu me décevrais dans le cas contraire… ». Cette provocation achève de déclencher mon érection. Ma tête me dit de partir mais Amélie pose ses mains sur mes fesses et colle mon bassin sur le sien pour – semble-t-il - mieux apprécier ma virilité naissante.
Passion n’est définitivement pas raison… Il faut dire qu’avec son charme naturel, son intelligence et son corps svelte et sculpté, elle a tout de la partenaire idéale.

Amélie me gratifia d’un soupir supplémentaire et enfouit sa langue au fond de ma bouche. Je sentis sous le coton épais de son large pantalon « casual » le dessin de sa jambe musclée. J’ai toujours eu un faible pour les sportives, pas seulement pour leur corps mais aussi pour leur mentalité, leur goût de l’effort et de l’essentiel, à l’opposé des bimbos et autres cagoles que j’exècre.
M nous gratifia d’un encouragement supplémentaire: « Mmmm…vous commencer à me donner chaud vous deux, je vous laisse… » avant qu’on ne l’entende s’éloigner. J’aventurai mes mains sur le fessier d’Amélie, j’en avais à peine apprécié les contours que dans un élan de pied ferme, elle enroula ses jambes autour de ma taille. Je fus surpris par sa puissance et commençai à vaciller. Je la portai en titubant et usai de toutes mes forces pour maîtriser ma chute en arrière. Avec sang-froid, Amélie s’accrocha à mon cou pour que nous ne soyons pas séparés à l’atterrissage improvisé qui nous attendait dans le canapé. Le temps d’échanger un sourire et un regard ému, nos bouches se joignirent de nouveau dans un long soupir de satisfaction. Elle creusa son dos avec une étonnante souplesse pour appuyer sa poitrine sur mon torse, repoussant sa croupe sur laquelle elle réinstalla mes mains.
Je tentai d’apprécier les courbes de ses fesses à travers le tissu et notai déjà leur fermeté pendant qu’Amélie ondulait sur moi.

M’assurant au postérieur de la jolie trentenaire, je me laissai glisser pour amener mon visage sur son buste parfaitement moulé dans le fin pull noir à col haut. Je perçus à travers le lainage la forme de la lingerie qui emprisonnait sa poitrine. Je sentais ses seins se gonfler et tendre le tulle dont j’imaginai le dessin. Amélie profita de notre nouvelle posture pour immiscer sa main entre nos corps et trouva sans difficulté la bosse qui ornait mon pantalon depuis quelques minutes. Mon sexe déployé appuyait douloureusement sur ma ceinture, elle glissa deux doigts derrière celle-ci et vint effleurer mon extrémité. Je tentai de sortir le pull emprisonné dans son pantalon pour glisser ma main dessous et caresser enfin sa peau mais Amélie m’en empêcha fermement.
Elle se redressa, haletante. J’ouvrai les yeux, admirai son visage rougit et quelques cheveux collés par la sueur sur le haut de son front. Elle reprit son souffle comme récupérant d’un effort puis se leva soudainement et se planta face à moi, portant ses mains à ses joues comme quelqu’un qui vient de découvrir une catastrophe. Je suis suspendu à sa prochaine réaction alors qu’elle semble autant émue que perdue. Alors que Je lui tendis la main, je remarquai que son pantalon jaune-moutarde était tâché au niveau de l’entrejambe. Je ne parvins pas à dissimuler ma surprise, elle en prit conscience et son regard suivant le mien, elle découvrit la trace de son plaisir ce qui n’arrangea pas sa gêne « ah merde….je savais que j’aurai pas du…
- « Quoi ? » l’interrompais-je inquiet
- « Non, non, rien » fit-elle désabusée.
J’employai un regard rassurant avant d’agiter ma main toujours tendue pour l’inviter à me rejoindre. Elle hésita puis s’approcha sans empressement. Elle emmêla ses doigts aux miens et s’installa de nouveau sur moi. Je l’enserrai très fort contre moi et elle me rendit la pareille.

Nos têtes accolées, nous savourons ce moment simple et humain et après une profonde inspiration, Amélie me confia à l’oreille : « Je suis désolée…
- Pourquoi ? Parce que tu as du plaisir ?
- Non, c’est même pas ça…je dois avouer que ça fait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien avec un homme même si ça fait très bizarre…et que c’est très gênant…
- Alors, c’est quoi ?
- De t’avoir stoppé dans ton élan…j’ai peur que tu me prennes pour une salope
- Je ne te juge pas, tu profites du moment présent, c’est ton droit le plus strict
- Ah non mais je ne parlais pas de ma situation, enfin pas que…
- De quoi d’autre ?
- Si je t’avais laissé faire, tu aurais découvert que….
- Que quoi ? »

Elle marqua une pause puis en guise de réponse prit ma main qu’elle glissa sous son pull en la posant sur sa hanche. Son corps était gainé de dentelle et j’en déduisis qu’elle portait certainement un body.
- « C’est la première fois que je porte quelque chose d’aussi sexy » crut-elle bon de préciser.
- C’est très agréable, il semble t’aller comme un gant… mais où est le problème ?
- Ca n’est pas tout…
- Je t’écoute…
- C’est pas à moi, c’est M qui me l’a prêté tout à l’heure. Elle m’a dit que c’était un vieux truc qu’elle n’avait porté qu’une fois et elle ne rentre plus dedans. Au départ c’était censé émoustiller qui tu sais…
- Ah, donc si je comprends bien, M. t’a prêté de la lingerie fine pour exciter ton mec et tu te sens mal à l’aise de le partager avec moi ?
- Non c’est même pas ça. En fait quand tu as voulu glisser ta main, j’ai réalisé que M. l’avait peut-être porté avec toi maintenant que je sais que vous avez été amant… »
Je réalise l’ampleur du malaise naissant.
- « Oupsss…si tel est le cas je risque d’être aussi mal à l’aise que toi… Tu permets que je vérifie quelque chose ? Ca n’est pas une ruse pour te toucher.
- Oui vas-y »

Je passai ma main sous son pull et la posai sur son dos. Je me souvenais parfaitement de l’ensemble de lingerie que M portait lors de notre dernière entrevue et notamment des lacets de son corsage. Nous serions vite fixés.
Mon visage se glaça et Amélie devina l’implacable vérité. Nous étions tous les deux livides: la petite bulle que nous étions en train de construire venait d’exploser. Je bouillonnai de colère en réalisant que M savait pertinemment que ce moment allait me péter à la figure quand elle a poussé son amie dans mes bras. Et d’ailleurs où est-elle ? Cachée, à jouir de l’humiliation qu’elle vient de m’infliger ?

Je regarde Amélie, pose mon front sur le sien d’un air résigné puis lui confie :
- « Tu sais il faut que je t’avoue quelque chose à mon tour,
- Vas-y » dit-elle en caressant l’arrière de mon crâne pour m’assurer de son écoute
- « Ton amie a des goûts « évolués » en matière de sexe…
- J’avais cru comprendre…
- Je ne parle pas de tenues affriolantes, je parle de mental
- Comment ça ? Tu vas me faire peur !
- Non ne t’inquiète pas, toi tu ne risques rien, je pense que c’est moi qui suis visé. Réfléchis seulement à ce qui se serait passé si on était allé plus loin…
- Oui…tu aurais fatalement reconnu sa tenue sur moi et ça t’aurait…
- Tu as tout compris…
- Mais c’est pervers !
- En fait c’est pour ça que je voulais partir tout à l’heure car je sentais un coup fourré même si je ne savais pas lequel.
- Et là tu crois qu’elle attends quoi ?
- Je pense qu’elle espère m’avoir donné une leçon et que je parte dégoûté
- Mais moi je n’ai pas envie que tu partes ! » s’exclama-t-elle en me serrant dans ses bras
- « Si ça peut te rassurer, je n’ai plus envie de partir non plus…
- Je peux te poser trois questions ? demanda Amélie
- Trois ? Oui bien sûr, je te répondrai sincèrement.
- Un: combien de fois vous avez couché avec M. ?
- On s’est vu trois fois, couché n’est pas ment le terme que j’emploierai
- C’était quoi alors ?
- Plutôt des jeux…mais j’avoue que c’est moi qui ai commencé la première fois.
- Ok, merci de ta sincérité. Deux : tu as des sentiments pour elle ?
- Amoureux tu veux dire ? Non…je l’apprécie beaucoup en tant qu’amie, mais je ne pourrais jamais avoir une relation suivie avec elle, on est trop différents !
- Ok, trois…trois… » fit-elle hésitante
- « Oui…
- Trois : tu as envie de moi ? » fit-elle la voie tremblotante
- Honnêtement et malgré les circonstances… oui…beaucoup…et si ça peut te rassurer, je ne fais de projection d’elle sur toi....mais alors pas du tout !
- C’est tout ce que je voulais savoir
- Et toi ?
- Moi quoi ?
- Tu as envie de moi ?
- Je crois que tu m’as déjà fait jouir tout à l’heure alors j’ai de l’avance » répondit-elle laconiquement
- Tu m’en vois ravi si j’ai pu t’apporter un peu de plaisir ce soir
- Un peu ? Tu n’imagines même pas
- Si je crois que j’ai un peu vu… » dis-je avec un sourire taquin
- Ah oui c’est vrai…j’avais oublié ce détail… ben ça c’est parce que… ».

Amélie se lève avant de terminer sa phrase et commence à se déshabiller. Elle enlève le haut et je découvre son magnifique buste dans le vêtement d’une autre. D’un tour de main adroit, elle jette son pull sur la lampe du salon tamisant instantanément la lumière. Elle s’approche de moi et vient coller son ventre sur mon visage. La surprise vestimentaire étant gâchée, je n’utiliserai que mes mains pour explorer son corps.
J’enserre sa taille et elle commence à chalouper. Je déboutonne lentement son pantalon et le fait glisser le long de ses jambes qui sont – sans surprise - gainées de doux fourreaux retenus par quatre jarretelles. Amélie empoigne ma tête et la guide doucement vers son entrecuisse. Je découvre avec ma bouche la nudité de l’endroit où l’absence de culotte explique certains évènements et je vais déposer un baiser sur sa fine toison. Elle relève mon menton de l’index et me demande d’ouvrir les yeux.
J’hésite un instant, mon cœur s’emballe, j’ai peur de tout perdre sur un regard. Elle caresse ma joue pour m’encourager, je me sens en confiance et j’ose enfin écarter mes paupières. Mes yeux s’agitent pour scruter chacun des détails de son corps qui apparaît très à mon goût. Jusqu’à présent, la lingerie avait toujours eu un effet aphrodisiaque sur moi, et j’avoue y être particulièrement sensible. Porté par Amélie, cet ensemble au sommet de l’érotisme n’était plus un accessoire affriolant comme je l’avais déjà vécu mais une tenue à part entière, portée avec élégance.
- « Alors, je te plaît toujours ? » me demanda-t-elle ?
- Je…euh…Tu es simplement sublime,
Elle rougit et baissa la tête avec un léger rictus de satisfaction.
- « Tu es le première homme à en profiter…et peut-être le dernier
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Ce que je vis avec toi doit rester un moment unique pour oublier nos vies, nos amours, nos emmerdes…
Amélie se rassied sur moi. Elle me demande de reposer mes mains sur ses fesses et s’ajuste pour poser un sein sur ma bouche qui s’ouvre spontanément pour goûter son téton à travers la dentelle. Nous reprenions là où tout s’était arrêté...

En quelques secondes j’étais revigoré, ce qu’Amélie vint vérifier en débouclant ma ceinture et en ouvrant mon pantalon. Sa main glissa sur toute la hauteur de mon boxer et lorsque sa paume enserra mes bourses, mes lèvres se refermèrent sur son sein lui arrachant un frisson. Elle déboutonna ma chemise de sa main libre, plus ou moins adroitement, tout en continuant de me caresser. Sa bouche parcourut mon torse et elle s’autorisa même à mordiller mon téton. Je me livrai en toute confiance et mon corps témoignait du plaisir qu’elle me procurait, ce qui n’était pas sans augmenter son excitation : c’était un cercle vertueux.
Je passai ma main dans ses cheveux, elle me regarda tout en embrassant ma poitrine, mon ventre puis remonta dans mon cou pour finir par mordiller le lobe de mon oreille : comment avait-t-elle deviné que cette zone est très érogène chez moi ? A mon oreille, elle glissa : « j’ai envie de te prendre dans ma bouche….je peux ? ». Il est des questions qui n’attendent parfois aucune réponse...
Elle se laissa glisser au sol, s’agenouilla et m’invita à me lever. Elle me déshabillait langoureusement, caressant mes fesses, mes cuisses, je n’ai rien connu d’aussi sensuel depuis des années, rien n’est trivial avec elle. Elle s’empara de mon sexe érigé face à elle avec une certaine hésitation puis posa timidement ses lèvres sur mon extrémité. Je ne sens pas sa bouche s’ouvrir, il me semble que cet exercice lui fait peur…ou la rebute. Je tente de la rassurer :
- « Tu n’es pas obligé si tu n’as pas envie…
- C’est pas ça, j’en ai envie mais je n’ose pas, tu vas trouver ça curieux mais je ne le fais pas d’habitude
- Ne te force pas… » la rassurais-je
- « Oui mais toi ?
- Quoi moi ?
- Ca te ferait plaisir je suppose, tu aimes ça ?
- Je n’aurai aucun plaisir si tu t’y obliges

Je me surprends à être moi-même avec Amélie, avec ma sensibilité parfois exacerbée. Elle tente à nouveau de m’offrir sa bouche et mon gland disparaît à peine entre ses lèvres. Il ne se passe rien pendant quelques secondes puis elle commence à faire aller et venir ses doigts autour de ma verge. Je l’encourage avec des gémissements, parfois feints je l’avoue, mais sa détermination mérite amplement cette reconnaissance. Elle me demande en me regardant : « aide-moi à te faire plaisir »
- Tu veux que je t’explique ?
- Oui, guide-moi...apprends-moi les gestes…»
Alors qu’elle rapproche sa bouche de nouveau je lui prodigue divers conseils sur l’utilisation des mains, de la bouche et de langue pour me faire plaisir. Elle se révèle être une élève très appliquée mais il ne faut pas r des bonnes choses. Je mis fin à la leçon et prenant son menton dans la paume de ma main et levant son visage : « c’est merveilleux ce que tu as fait…je suis très touché.
- C’est vrai, ça t’a plu ?
- Oui beaucoup…et toi ?
- C’était bizarre, mais j’ai adoré le faire avec toi, j’étais en confiance »
Je l’invitai à se relever en prenant sa main, la contemplai de nouveau et elle tourna autour de main comme une danseuse en souriant. C’est la première fois que je la voyais de dos. Je stoppai sa rotation et observai ses épaules, son dos, ses fesses, ses jambes et le galbe de son mollet mis en valeur par le port des talons… Je suis définitivement sous son charme !

Amélie vint se coller contre moi, son dos épousant mon torse. Mes mains se posèrent sur ses cuisses. Je caressai la soie qui garnissait ses jambes jusqu’à l’aine et jouai avec une jarretelle que je fis claquer. Je suis plus grand qu’Amélie, elle appuya alors légèrement sur mes cuisses pour me faire fléchir et commença à se frotter sur ma tige érigée. Ma main glissa sur son entrejambe et mon doigt s’immisça entre ses lèvres. Je débusquai facilement son petit bouton qui durcit rapidement, je le titillai avec la pulpe de mon doigt, encouragé par ses gémissements.
Amélie passa sa main autour de mon cou pour rapprocher ma tête de la sienne. Elle porta sa bouche à mon oreille alors que ses mouvements se faisaient de plus en pressants sur mon sexe : « j’ai envie de toi...tu as ce qu’il faut ? »
Il me fallut une seconde pour réaliser que je n’avais évidemment pas de préservatif sur moi : « Zut, non, je suis désolé » répondis-je penaud.
- « Ah noooon ! » fit-elle déçue. « On ne peut pas faire sans, je ne prends plus la pilule…et puis ça craint… ».
Les éléments semblaient contre nous, mais Amélie continua à faire monter notre excitation en se frottant sur moi avec beaucoup d’application. Entre deux soupirs elle reprit : « Tu connais pas une cachette de M pas loin ? Parce que là j’ai de plus en plus envie…»
Résigné, je me résignai à lui répondre par la négative mais aucun de nous ne souhaitait abandonner malgré l’évidence. De longues secondes de silence s’ensuivirent, entrecoupées de nos gémissements provoqués par les caresses incessantes de nos corps en fusion.
Les jambes d’Amélie cédèrent sous le plaisir et elle tomba au sol, se rattrapant sur les avant-bras avec une certaine agilité. Sa posture m’offrait sa croupe interdite et je ne pus m’empêcher de me positionner derrière elle. Je flirtai avec le danger et Amélie participa à ce jeu irrésistible en faisant glisser l’extrémité de mon sexe entre ses lèvres humides prêtes à m’accepter. L’interdit peut parfois décupler le plaisir, mais là je crois que c’était au centuple ! Je nous sentais capable de perdre le contrôle et dans un éclair de raison je libérais Amélie de ma présence. J’entendis la frustration dans son soupir.

J’approchai ma bouche de son antre parfumé et retenais ma respiration afin qu’elle n’anticipe pas ma présence. Je voulais qu’elle soit surprise de cette première rencontre intime. Elle libéra un long soupir de satisfaction mêlé d’impatience quand je posai mes lèvres. Ma langue se mit à la fouiller lentement et elle me félicita : « Mmmm….j’adore ce que tu me fais bébé…continue… ».
Ma bouche se remplit de son nectar sucré et légèrement acide, elle s’agitait et ses petits cris m’aidaient à la contenter. Bien qu’elle appréciait mes caresses, je sentais son plaisir encore contenu. J’aimerai sentir sa jouissance arriver et assister à cette explosion qu’elle a déjà contenue tout à l’heure. Je repris mon souffle et profitai pour lui conseiller de se lâcher…Enhardi par ma suggestion, elle poussa sa croupe sur ma bouche et se déhanchait sur moi avec une gourmandise insoupçonnée. Je remarquai qu’elle me regardait, je lui souris même si elle ne pouvait pas voir ma bouche trop occupée à s’occuper d’elle mais l’expression de mon regard devait trahir ma joie.
- « J’adore m’occuper de toi » lui dis-je
- « J’adore aussi…tu t’y prends tellement bien… »
Je sortais la tête de sa croupe et constatais son émotion dans son regard attentif. J’appliquai mes deux doigts à l’entrée de sa vulve encore humide qui les accepta avec facilité dans un nouveau cri de satisfaction. Je m’activai rapidement en elle à la place de mon sexe interdit mais toujours encouragé par ses cris de plus en plus rapprochés et explicites. Son corps se mit à trembler, elle serra mon poignet à m’en faire mal et je sentis sa liqueur couler dans ma main. Après quelques secondes, la tension de son corps disparut et elle relâcha progressivement son emprise.
Repue de plaisir, elle s’allongea sur le tapis du salon et tentait de reprendre son souffle. Elle me tendit la main et me fis signe de venir m’allonger à côté d’elle.

Je rejoignai Amélie qui posa sa tête sur mon torse et sa main sur mon ventre et je savourai le contact de son corps apaisé par le plaisir. Nous mettions un long moment à récupérer…
Elle remit de l’ordre dans ma chevelure devenue hirsute. Je sentis que son regard me parlait même si les mots ne sortaient pas de sa bouche. Je fronçai les sourcils, elle fronçait les siens :
- « Quoi ?
- Quoi quoi ?
Nous éclatons de rire et nous embrassons.
- « Pfiou » enchaîna-t-elle « c’était….
- Magique !
- Oui c’est ça…et toi ?
- Quoi moi ?
- Ben toi tu n’as pas joui ?
- Pas au sens physique du terme mais j’ai eu énormément de plaisir... tu crois que ça ne compte pas ?
- Je sais pas, vous les mecs…
- Hep hep hep, comment ça « nous les mecs » ?
- Ben vous ,vous jouissez quand…enfin tu vois quoi !
- On peut jouir sans éjaculer tu sais…
- Ah ? J’aurai appris encore quelque chose…
- Ca sert à ça les mecs d’expérience (faisant allusion à notre quinzaine d’année d’écart) » dis-je en souriant
- « Oui c’est clair… je me sens bien avec toi…
- Moi aussi tu sais…
- Si les circonstances étaient différentes tu crois que…
- Chutttt… » l’interrompais-je
- Oui tu as raison, ne nous posons pas de questions, surtout si on n’a pas envie d’avoir les réponses
- Mais toi t’es pas frustré ? Désolée je reviens à la charge mais c’est juste que j’aimerai comprendre
- Non pas du tout, je crois que tu ne te rends pas compte de tout ce que tu m’as offert et tout ce que tu as partagé avec moi ce soir
- C’est vrai que je me suis bien lâchée : tu m’as fait jouir au début, tu m’as appris à sucer, bon même si je ne suis pas fan j’ai apprécié de le faire avec toi, tu viens de me faire jouir avec tes doigts et avant avec ta bouche c’était….pfffiou !
- Et ben tu vois !
- Mais moi j’aimerai te faire plaisir…
- Me voir jouir tu veux dire ?
- Ben oui, si c’est un plaisir pour toi de me faire jouir, ça devrait l’être pour moi ?
- C’est pas faux
- Il faut qu’on règle notre problème de caoutchouc avant alors parce que je ne veux plus qu’on soit interrompu…

C’est alors que les pas de M résonnèrent dans l’escalier. Ils mirent fin à nos confidences et à ce moment de grande intimité. Blottis l’un contre l’autre, baignant dans notre plénitude, nous n’avions nous même pas le courage de nous cacher d’elle, et nous nous en amusons d’un regard complice.
Elle se dirigea vers nous, l’air satisfait – limite hautain - et me tendit un préservatif : « C’est pas ça que tu cherchais tout à l’heure ? ».
Je n’eus pas le temps de répondre qu’Amélie souffla la chandelle: « Non merci, on n’en a plus besoin » avant de reprendre d’un ton provocateur : « Il m’a déjà fait jouir deux fois, et j’ai même appris à le sucer alors je suis épuisée. Je vais allez me coucher, et merci de me l’avoir prêté copine, tu as bien fait… ».
Elle m’embrassa rapidement et m’adressa un clin d’œil rassurant. Je la regardai partir et monter l’escalier, elle agita discrètement sa main dans un geste complice avant de disparaître à l’étage…

Je me retrouvai nu comme un vers, planté au milieu du salon de M. Je m’emparai d’un coussin pour cacher mon sexe ce qui était bien évidemment d’un ridicule absolu. Je sens qu’elle est frustrée par l’échec de son plan. Elle finit par tourner les talons et de me dire simplement : « J’espère que t’en a bien profité…bonne nuit».

Quelques dizaines de secondes après m’être rhabillé, je suis de retour chez moi. Je ne cesse de me refaire le film de la soirée mais surtout l’image d’Amélie reste gravée dans ma tête et plus sérieusement peut-être aussi dans mon cœur...

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