Ma Voisine (5)

La journée a été difficile. Je suis fatigué par le manque de sommeil et Amélie occupe
toutes mes pensées depuis cette nuit.

Je me suis endormi devant la télévision quand mon portable sonne à l’arrivée d’un SMS.
Numéro inconnu : « Coucou BB, tu viens dans 30 minutes ?». Mon cœur se met à battre la
chamade, il me faut quelques secondes pour me calmer avant d’envoyer une réponse. Et
quelle réponse d’ailleurs ? Suis-je réellement prêt à la revoir ? Et le texte de son
message : « 30 minutes », est une douce allusion au message que M. m’avait envoyé la
veille, que dois-je comprendre ?
Je regarde l’heure : 22h58… ce n’est guère une heure pour se rendre chez sa voisine mais
inévitablement, je ne peux que répondre… « Coucou ma belle, tu m’as manqué… Ok, à tout à
l’heure !». Sitôt le message envoyé, je le regrette sur sa forme le trouvant
particulièrement niais ! Un bip retentit : « Trop contente ! A toute. Bisous… ». Je note
les points de suspension mais mon cerveau bouillonne: 30 minutes, il ne faut pas que je
traine. Je me suis laissé aller aujourd’hui et je viens de me réveiller ! Je ne suis pas
rasé et dans mon jus de la journée. Vite, à la douche ! J’hésite pour choisir mes
fringues, quel sera le thème de la soirée : séduction, nuit de débauche ou explication
de gravure? Je finis par conclure que qui peut le plus peut le moins et je décide de
faire un effort vestimentaire pour re-séduire Amélie : pantalon de costume bleu, chemise
blanche, chaussures noires…et un gilet car les soirées sont encore fraîches en ce début
juin.

J’entre chez M sans sonner évidemment pour ne pas éveiller toute la maison qui est dans
l’obscurité. Je souris en pensant à ce rendez-vous clandestin, ça aurait pu faire un bon
scénario. Je referme la porte sans bruit et lorsque je me retourne Amélie est en face à
moi.

Je ne distingue que sa silhouette et son visage. A voix très basse nous nous saluons
sans nous embrasser : « Ca va ? » « Oui et toi ?» « Oui ». Elle pénètre dans la salle à
manger où elle était attablée avec un verre, la pièce n’est éclairée que par une bougie
décorative.
- « Belle ambiance » dis-je un brin taquin
Je m’aperçois maintenant qu’elle a coupé ses cheveux ! « Ouaah, c’est surprenant… mais…
mais ça te va très bien, j’aime beaucoup».
- « C’est vrai ? Ravi que ça te plaise ! » Elle sourit avant de reprendre : « Bon alors,
ça va mieux ?
- ??
- Oui M m’a dit que tu étais un peu dépité ?
- Oui, j’ai un peu discuté avec elle à propos d’hier… qu’est-ce qu’elle t’a dit
exactement ?» fis-je d’un ton soupçonneux.
- « Ben elle m’a raconté les motivations de son comportement d’hier soir, sa
jalousie à mon égard parce que je m’intéressais à toi pendant le repas.
- C’était vrai alors ? Je n’ai rien vu…
- Normal, les mecs vous ne voyez jamais rien de toute façon !
- Hé ho…avoue que ça n’était pas évident : on ne se connaissait pas, tu étais une
amie d’amie, tu viens avec ton mec, il y’avait ma future ex-femme.
- Je te le concède…mais quand même, j’ai mis la dose ! Je crois que même ton ex
s’en est aperçue ! Je dois t’avouer que je m’imaginais déjà des choses quand j’étais chez
toi, c’est peut-être ce que je portais qui m’a émoustillé» ajouta-t-elle avec une pointe
de taquinerie
Je laisse un silence pesant s’installer, toujours perturbé par mes sentiments naissants.
Je trouve une échappatoire peu élégante :
- « Tu permets que j’aille fumer ?
- Euh oui bien sûr, tu vas où ?
- Au garage »

J’ouvre un battant de la porte prévue pour les véhicules pour laisser la fumée s’échapper
et j’allume ma cigarette. J’entends le néon grésiller avant d’être ébloui par le « blanc
industrie » du tube.
Je me retourne et vois Amélie qui vient d’entrer. Avant de prêter
attention à elle, je remarque que le garage a été entièrement rangé et nettoyé. On se
croirait dans une pièce neuve prête à être décorée. Seuls subsistent quelques caisses et
cartons soigneusement disposés. « Ouah, il y a eu du changement ici ! » fis-je admiratif.
- « T’as vu ça ? » me répond Amélie, avant de poursuivre « On a fait ça hier dans
la journée avant de venir chez toi, j’en pouvais plus de la voir dans son bordel !
- Vous avez bien fait, c’est génial ! C’est vrai qu’elle n’est pas très ordonnée »
concluais-je, me surprenant à sourire.

Je ravise alors Amélie : sa nouvelle coiffure lui va vraiment à ravir. Elle porte une
robe-pull grise, des collants gris soigneusement assortis (le ton sur ton est toujours
compliqué), des bottines à talon, et un blouson en cuir noir. J’ai l’impression d’avoir
une autre femme devant moi, encore plus séduisante, encore plus « femme ». Les images de
la nuit dernière me reviennent alors, je ne peux pas parler, paralysé par les émotions
qui m’envahissent. Je me retourne pour tirer une taffe et tenter de dissimuler mon émoi.
Amélie s’approche de moi en silence, m’enlace par la taille et joint ses mains sur mon
ventre en collant sa tête sur mon dos. D’une voix hésitante, elle me dit : « Tu m’as
manqué… ». Ma main quitte ma bouche pendant que j’expire la fumée, elle l’intercepte et
tire une longue taffe à son tour.
Je cède face à son élan de tendresse et mon autre main se pose sur la sienne : « Tu m’as
manqué aussi…
- Oh bébé, ça n’a pas l’air d’aller…
- Je suis perturbé…
- A cause de cette nuit ?
- Oui… ce qu’on a vécu était formidable, sérieusement, mais ça me bouscule
intérieurement…
- Qu’est-ce que je devrais dire alors !
- J’avais senti qu’il y avait quelque chose qui clochait, je n’aurai pas du tomber
dans le panneau que nous a tendu M, et je culpabilise de t’avoir entraîné là-dedans!
- Ca va pas non ? Tu ne m’as entraînée nulle part, c’est quand même moi qui t’ai
sauté dessus.
Et tu vas pas culpabiliser de m’avoir donné du plaisir ? Tu sais c’est
compliqué pour moi aussi: j’ai l’impression d’être devenue une femme hier…à 31 ans !
T’imagine le chambardement ? » fit-elle en riant. « Sérieusement, c’est pas facile à
admettre d’autant que c’est grâce à un inconnu. J’ai l’impression de renaître, et c’est
grâce à toi…
- Je ne devrais peut-être pas te dire ça, mais je te trouve vraiment…sublime !
- Merciiii ! J’avais besoin de me changer les idées aujourd’hui, j’ai fait ma
fille, j’ai claqué des sous dans les boutiques » dit-elle en riant

Je me détache d’elle pour la regarder encore. Littéralement, je l’admire. Elle remarque
mon émoi trahi par mes yeux qui s’humidifient… Elle tente de me rassurer : « Eh…je vais
bien tu sais ! ».
- Alors tu ne m’en veux pas ? » chuchotais-je
- « La seule personne à qui je pourrais en vouloir c’est M.
- Comment ça ?
- A mon avis elle espérait que ça se finisse en plan à 3
- Non, tu déconnes ?
- Non ! La veille on avait papoté. Evidemment on a parlé un peu cul, et elle sait
que je suis coincée de ce côté là…
- Etait…
- Non, non, je le suis toujours…! Bon bref, et elle m’a demandé si finalement je ne
préférais pas les filles. Je lui ai dit que je pensais que non mais comme je n’avais
jamais essayé, je ne pouvais pas en être sûre.
- Et?
- Et elle m’a dit qu’elle se posait aussi la question pour elle vu les désastres
qu’elle a connu avec les hommes et qu’elle aimerait bien essayer un jour… Avec le recul
je trouve qu’elle a été assez insistante…
- Ca c’est un plan à deux, pas à trois ?
- Attends, rassemble le puzzle bébé : elle me fait porter une tenue sexy pour soi-
disant émoustiller mon mec, soit. Mais on va manger chez toi et connaissant ma situation
et ton charisme, elle pouvait très bien imaginer que je tomberai sous ton charme.
Et puis
après elle organise le petit rendez-vous chez elle en fin de soirée...
- Ca pourrait se tenir, mais elle ne pouvait pas prévoir que ton mec allait partir
?
- Non c’est vrai, mais elle a pu jouer sur plusieurs tableaux et saisir
l’opportunité, comme ça elle pouvait toujours retomber sur ses pattes d’une manière ou
d’une autre : soit elle pouvait m’avoir seule, ou avec mon mec, ou elle pouvait t’avoir
seul…ou avec moi… Elle avait l’embarras du choix ! Parce que je peux te dire qu’elle
avait aussi des dessous très sexy sous ses fringues hier…
- Mouais, en effet, je ne connais pas sa garde robe par cœur mais c’est vrai que
pour la voir plusieurs fois par semaine, c’est la première fois qu’elle venait diner en
étant aussi coquette…et puis on ne met pas des dessous sexy juste pour aller manger
amicalement chez son voisin, sauf si on a une intention précise… Ca se tient ton
raisonnement ! Bravo ! Mais comment tu expliques que son plan ait échoué alors ?
- Elle n’avait pas prévu que je la prendrai au mot te concernant…
- En tout cas elle ne m’en a pas parlé tout à l’heure
- Tu m’étonnes ! » conclut-elle en riant
- « Bah elle aurait pu, ça ne changeait rien pour moi apriori
- Mouais…vu ce que t’es capable de faire avec elle, je commence à me demander…
- Elle t’a raconté ?
- Oui…rapidement mais avec beaucoup de détails quand même
- Et ?
- J’étais un peu jalouse…» fit-elle penaude
- « T’es bête » répondis-je avec un sourire complice
- « C’est fini alors avec M ? » renchérit-elle
- « Oui, depuis un an !
- Prouve-le ! »
Sans réfléchir, je pose ma main sur sa nuque et amène nos bouches à se rencontrer. Je ne
pensais pas qu’un baiser pouvait être si sensuel malgré le goût du tabac.
- « Mmmm » fit-elle après s’être décollée de moi « Je suis rassurée !
- Tu peux, tu sais j’ai peut-être joué le gros mâle à une époque et notamment avec
ton amie, mais celui que tu as connu cette nuit est plus proche de ma vraie personnalité
- Tu es un caméléon…
- Tu dis ça pour ma langue ?» dis-je en riant
- « T’es con…non…enfin quoique,,. vu comment tu es capable de t’en servir, la
question se pose… ».

Elle marqua une pause, puis ajouta : « Et si je te dis que j’ai encore envie d’avoir du
plaisir avec toi, et de t’en donner, tu en penses quoi ? ».
Avant que je ne réponde, elle enleva son blouson et le lança négligemment sur une des
piles de cartons disposées dans le garage. « J’ai chaud » précisa-t-elle alors que le
vêtement réalisait son atterrissage.
Je la contemplai dans sa robe-pull nouée par un ruban qui marquait ses hanches si bien
dessinées. Le bas de la robe était orné d’un large ruban noir en dentelle sur toute la
périphérie qui descendait en haut du genou, ajoutant une touche glamour et élégante à ce
gilet géant. Comble de l’ironie : jusqu’à cet instant, je trouvais ce type de robe très
moche…
Elle me ramena à la réalité : « Ca va ?
- Oui très bien, je te contemplais…
- C’est ça, bien sûr…
- Non c’est vrai !
- Je te plais ?
- C’est un doux euphémisme
- Toi aussi t’es élégant ce soir…c’est pour moi ?
- J’ai voulu faire un petit effort… »
Elle se leva sur la pointe des pieds, ouvrit le col de mon gilet et passa un œil pour
voir ce que je portais en dessous. Elle me tira vers elle pour m’embrasser dans le cou.
Je savourai ce baiser et reposai mes bras autour de sa taille. A ma grande surprise elle
s’en extirpa sans trop de prévenance.
- « Oups, pardon… » fis-je en levant les mains
- « Soyons clairs » reprit-elle d’un ton sérieux
- « D’accord
- Dès que tu poses tes mains sur moi je ressens des choses… alors tu peux continuer
à me prendre dans tes bras…mais je ne réponds plus de rien ensuite…tu es prévenu…
- Et un homme averti en vaut deux !» ponctuai-je pour gagner du temps et réfléchir
à la suite à donner à cet aveu.
Devant ma réflexion qui s’éternise, elle prit les devants :
- « Sinon on peut décider ça autrement ?
- Comment ?
- Un : tu me fais confiance. Deux : tu ne me juges pas quoiqu’il arrive.
- Ok…ça me va !
- T’es sûr?
- Oui ! Je te fais totalement confiance…
- Ok… »

Elle s’appuya alors de face sur la porte blanche, plia légèrement une jambe en décollant
un talon et se cambra pour adopter une posture des plus suggestive. Elle tourna la tête
vers moi et me dit avec une assurance que je ne lui connaissais pas : « Viens contre moi
s’il te plaît. »
Au moment où je collai mon bassin au sien, elle sursauta très légèrement avant de
s’appuyer franchement contre moi
- « Ca te plaît ? » demanda-t-elle
- « Oui….
- Montre-moi comment » dit-elle en se pressant sur moi, ce qui déclencha
immédiatement un début de raideur : « Ah…je te fais toujours de l’effet alors… ?
- Tu en doutais ? »
Elle ne répondit pas, se contentant de se frotter de manière ostentatoire sur moi.
- « Et là… ?
- Tu me mais beaucoup d’effet…
- C’est exactement ce que je voulais… Tu ne veux pas enlever ton gilet ? »
Je m’exécute et l’envoie par dessus mon épaule sans regarder.
- « Mmmmm….mon beau mâââle » fit-elle en se mordillant une lèvre
- « Oui ma belle ?
- « Déboutonne le haut de ta chemise s’il te plait que je vois ton joli torse » «
Mmmm…tu sais que tu m’excites aussi hein ? » reprit-elle.
J’allai poser mes mains sur ses hanches mais elle me l’interdit : « Non attends, pas
encore… ». Je la laissai guider notre étreinte et elle me regardait à intervalles
réguliers pour lire sur mon visage le niveau de mon désir.
- Tu veux pas enlever ta chemise ? demanda-t-elle
Je m’exécutai en veillant à être le plus sensuel possible dans ce déshabillage et lui
lançai la chemise sitôt enlevée. Elle l’attrapa au vol et la porta à son nez : « Mmmm…je
reconnaitrais ton odeur entre mille…». Elle caressait mon torse d’une main en me
dévorant du regard, elle avait pris beaucoup d’assurance depuis hier…

Elle prit ma main et la posa délicatement sur sa hanche. Je frissonnai de retrouver enfin
son corps sous mes doigts et elle inspira en rejetant sa tête en arrière, comme pour se
donner du courage. J’en profitai pour embrasser sa nuque dégagée par sa nouvelle coupe de
cheveux. Elle pencha la tête sur le côté, j’aperçus ses yeux fermés et sa bouche
entrouverte, je sentais les battements de son cœur en appuyant mes lèvres sur sa
carotide. Pendant que je me ravis de la douceur de sa peau, elle posa sa main sur la
mienne. Elle devint moite et tremblante, j’en déduisis qu’elle devait être en proie à une
inquiétude….mais pourquoi ? Ne supportait-elle déjà plus ce jeu qu’elle venait de lancer
?
Amélie guida ma main sur la cuisse de sa jambe ployée en mélangeant ses doigts aux miens.
Elle continua à faire descendre ma main sur sa jambe et fit plier mes doigts pour qu’ils
saisissent la bande dentelée de sa robe. Elle me guida ensuite pour la relever lentement
et le contact de nos chairs nous électrisait et nous arracha un soupir :
- « Caresse-moi s’il te plaît... » demanda-t-elle
Je dépliai mes doigts qui appuyaient fermement sur le nylon qui habillait sa jambe. Elle
reposa son talon au sol et j’appréciai le dessin de ses muscles lorsqu’elle les
décontracte. Ses jambes sont jointes et je poursuis mon exploration seul. Je remonte
lentement mon avant-bras qui découvre lentement sa cuisse. Mes doigts glissent sur le
nylon et mon pouce finit par effleurer la large jarretière dentelée d’un bas, je
frissonne sous l’élégance de ce détail.
- « Continue bébé… prends ton temps…je suis tout à toi..»
Je plonge de nouveau ma bouche dans son cou et l’embrasse langoureusement en signe
d’acception : « Guide-moi… » lui demandai-je.
Elle posa de nouveau sa main sur la mienne et la fit glisser sur le devant de sa taille
en prenant soin d’éviter son entrejambe jusqu’au tissu dont le dessin me parut complexe.
De nouveau sa main se mit à transpirer et à trembler alors qu’elle m’emmenait sur
l’extérieur de sa cuisse. Je sentis sa respiration s’accélérer de nouveau et le même mal-
être que tout à l’heure poindre. Je murmurai à son oreille un « chuuuuttt » en me voulant
rassurant. Elle enserra ma main très fort, prit une grande inspiration, et m’emmena
directement à son objectif. « Ca c’est spécialement pour toi » précisa-t-elle en me
faisant découvrir une jarretelle. Je n’avais pas encore deviné qu’elle avait poussé
l’effort vestimentaire à ce point, surtout après son expérience e d’hier.
- « Noooon…tu n’as pas osé ? » dis-je avec admiration
- « Siiii » me répondit-elle d’un ton joyeux et apaisé
- « Tu es folle » fis-je en secouant la tête
- « Peut-être de toi… Tu veux voir ? » me demanda-t-elle avec une pointe de
timidité
- «Bien sûr !»

Je me reculai et Amélie réajustait sa posture lascive. Elle plongea son regard dans le
mien et commença à relever entièrement sa robe sur le côté, très lentement, jusqu’à
découvrir presque complètement sa fesse gauche. Le spectacle était d’un érotisme divin.
J’étais fasciné par la beauté de son corps vêtu de cet ensemble qu’elle avait pris le
soin de choisir cette fois.
- « Et aujourd’hui j’ai mis une culotte » fit-elle en riant.
J’adore aussi son humour dont elle se sert parfois pour détendre une atmosphère délicate,
à mon instar.
- « Tu es à croquer... » dis-je simplement d’un soupir
- « Alors qu’est ce que t’attends...? »

Je m’approchai, caressai sa fesse et m’accroupis derrière elle. Mes mains parcouraient sa
jambe et ma bouche s’emparait du haut de sa cuisse. Elle finit de dévoiler la totalité de
sa croupe à ma vue et à mes caresses. Ma main entre ses deux jambes remontait doucement
jusqu’à son entrecuisse et vint au contact de la superbe dentelle qui protégeait son
paradis. Amélie commençait à soupirer et je sentis un léger parfum qui ne m’était plus
étranger. En plongeant une main derrière elle, elle caressait mes cheveux avant de briser
le silence « J’ai envie de toi bébé…

Amélie m’incita à me relever en tirant légèrement sur mes cheveux et pendant que je me
dépliais, elle plongea la main dans la poche de sa robe. J’étais debout lorsqu’elle me
tendit un emballage carré et ajouta non sans humour: « je t’ai dit que j’ai fait les
courses ? »
Elle déboucla ma ceinture et plongea sa main dans mon boxer pour s’emparer de mon sexe
qu’elle regardait durcir dans sa main. Sans s’en rendre compte, elle commença à agiter
son corps en cadence avec le mouvement de ses va-et-vient…son excitation me comblait.

« Equipe-toi moi maintenant s’il te plaît » m’ordonna-t-elle gentiment.
Elle retourna la tête vers la porte du garage, refusant certainement de regarder ce
moment peu glamour où le mâle tente de poser l’étui de latex sur son anatomie bandée.
Elle continua de se dandiner tandis que je m’approchai d’elle. Sa main tendue attendait
mon sexe et j’écartai sa lingerie tandis qu’elle me guidait jusqu’à elle. Amélie m’aida
à la pénétrer doucement, m’accueillant avec une infinie douceur dans son fourreau étroit
malgré l’excitation. Elle se retira avant de s’enfoncer de nouveau sur moi et il lui
faudra réitérer la manœuvre à plusieurs reprises pour que mon sexe coulisse facilement.
Après une nouvelle poussée profonde, elle me garda en elle en agrippant une de mes fesses
et libèra un long cri de plaisir. Nous sommes restés comme ça quelques secondes sans
bouger avant qu’elle ne penche sa tête en arrière pour me parler. Je pensais qu’elle
avait joui lorsqu’elle me dit : « humm…c’est trop bon…attends…»

Elle se séparait de moi sans un mot et me laissait dans l’expectative sans que je ne
puisse deviner son intention. Elle s’installa en levrette sur la caisse posée près de
nous puis, sans me regarder, me commanda : « Viens bébé… ». Le ton neutre qu’elle avait
employé m’incitait à penser qu’elle avait atteint – voire légèrement dépassé – ses
limites et malgré l’invitation, j’hésitai à la satisfaire. Nous avions parcouru un joli
chemin en vingt-quatre heures, il ne fallait pas vouloir jouer le « match de trop »…
Malgré son apparente réserve, elle se montra impatiente et décidée à m’accueillir en
elle. Je m’introduis et elle se cambra de plus belle accompagnant mes pénétrations de
petits cris explicites. Avec un ton que je ne lui connaissais pas encore, elle se mit à
m’encourager :
- « Oh oui….comme ça…j’te sens bien….
- Tu es sublime…
- C’est vrai ? Alors je te plais aussi quand je suis coquine?
- Oui mon ange… » fis-je en venant en elle fermement
- Ah ouiiii…j’aime quand tu prends les choses en main...»
J’agrippai alors ses hanches par le porte-jarretelle et mon sexe disparaissait jusqu’à ce
que mes bourses se plaquent bruyamment contre ses cuisses provoquant un commentaire
surprenant d’Amélie : « Oh putain…
- Tu aimes quand je viens à fond ?
- Oh oui continue bébé !
- Mmmm…
- Vas-y… encoooore… mmm c’est la première fois que…
- Tu te fais prendre comme ça ?
- Ah oui vas-y...c’est tellement bon…
Je croisais mes mains derrière mon dos pour lui laisser l’initiative de venir sur moi ce
qu’elle exécutait parfaitement à coup de petites enfilades intenses et profondes,
espacées pour préserver notre plaisir.
- « Je te préviens je ne réponds plus de rien mon chéri…
- Laisse-toi aller mon ange… » dis-je pour la rassurer
Elle joignit sa main à la mienne qui tenait son slip de côté, allant jusqu’à écarter sa
fesse et me dévoiler sa petite fleur. Je ne sus pas si c’était intentionnel ou s’il
s’agissait d’une maladresse... Elle s’enfonçait de plus en plus vigoureusement sur moi et
nous partagions un rut qui mêlait sauvagerie et sensualité durant lequel nos sexes
fusionnaient parfaitement.
Mon plaisir était à la limite du contrôle et je me retirai avant de jouir pour le faire
perdurer. Je m’installais sur le côté et caressais ses fesses musclées, ses jambes
merveilleusement gainées et posais ma main sur sa vulve humide. Elle se mit à remuer sa
croupe pour se frotter sur mes doigts en gémissant de plus en plus fort tandis qu’elle
passa une main le long de son corps pour saisir mon sexe.
Après m’avoir caressé, elle me fit comprendre qu’elle me voulait de nouveau en elle. Ma
lente pénétration lui provoqua un soupir de contentement et j’écartais ses fesses pour
m’enfouir jusqu’à la garde:
- « Oh oui bébé, prends-moi bien comme ça !»
Fort de cet encouragement je renouvelais l’expérience à plusieurs reprises avec un peu
plus d’entrain à chaque fois ce qui semblait la satisfaire :
- Ouiiii qu’est-ce que tu m’mets… t’arrêtes pas bébé j’vais jouir j’vais jouir…. »
A l’apogée de son plaisir, elle se figea soudainement dans un long cri qui traduisait son
orgasme. Son corps fut pris de spasmes, je sentis son sexe se contracter sur le mien ce
qui me fit jouir à mon tour dans le fourreau en latex.

Nous restâmes accouplés de longues secondes après notre orgasme, cherchant un second
souffle. Elle tendit la main derrière elle, trouva mon sexe et le toucha comme pour en
vérifier l’existence. Elle se sépara finalement de moi et s’assit sur la caisse en me
faisant face. Elle me regarda, me sourit, et expira longuement dans un soupir de
soulagement heureux.

Aucun d’entre nous n’osait parler et je me retournai pour enlever le préservatif et me
nettoyer sommairement. Une fois rhabillé et réajusté, je revenais pour l’enlacer dans mes
bras. Elle me saisit très fort par la taille et m’écrasa contre elle. Nous restions ainsi
de longues minutes à nous étreindre. Elle leva la tête vers moi: « C’était complètement
dingue ! »
- « J’ai adoré…mon ANGE » appuyai-je
- « Moi aussi…mon CHERI »
Reposant sa tête sur mon torse, elle enchaîna en soupirant:
- « Où tout ça va-t-il nous mener ?
- Tu sais que je n’ai pas la réponse…mais il y a encore beaucoup de pages dans le
Kamasutra » fis-je en souriant
- « T’es con » lâcha-t-elle en rigolant, avant d’ajouter
- « Moi je trouve qu’on s’est déjà bien débrouillé ! »
Elle soupira encore sur mon torse et ajouta sans me regarder :
- Tu sais…. » commença-t-elle d’un ton fataliste
Je sentais qu’elle avait besoin de se soulager, et j’avais envie de l’écouter:
- « Dis-moi…
- Je ne devrais peut-être pas te le dire parce que tu vas chopper la grosse-tête
mais j’ai aimé tout ce que tu m’as fait, du plus doux au plus sauvage…
- On était deux, et c’est parce que tu m’as très bien guidé…
- Tu ne m’as pas trouvée trop…?
- Entreprenante ?
- J’aime bien « entreprenante »…c’est élégant» fit-elle en souriant
- Non, j’étais heureux que tu puisses te laisser aller…
Aussi étrange que cela puisse paraitre, nous nous sentions merveilleusement bien dans ce
garage, à moitié nus, peut-être parce que nous avions réussi à y créer un cocon
improvisé. Amélie rompit le silence :
- « Tu sais quoi ?
- Non ?
- J’ai grave envie de fumer d’un seul coup ! Tu m’en allumes une ?
- Oui, attends je récupère mes affaires »

Nous nous rhabillons, j’allume la clope et là tend à Amélie. Nous sommes debout dans
l’encadrement de la porte rouverte pour l’occasion, pour prendre un peu d’air frais. Le
vent s’est levé et nous sommes en plein courant d’air, blottis l’un contre l’autre. Ca
sent la fin de soirée et ni Amélie ni moi n’avons réellement envie de nous séparer.
Comme deux adolescents qui viennent d’échanger leur premier baiser, on voudrait que cet
instant dure l’éternité. Je me lance :
- On va se revoir ?
- Tu veux ? » fit-elle en levant les yeux vers moi
- Evidemment…mon ANGE
- Mmmmm…merci…mon CHERI, je me sens tellement bien avec toi…
- Moi aussi !

Nous quittons le garage et traversons la cuisine qui donne sur le hall d’entrée. J’allais
sortir quand nous entendons une voix étouffée venir de l’étage : « Bonne nuit les jeunes…
»
Nous éclatons de rire. « Bonne nuit M ! »

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