Une Adorable Petite Chatte 5

UN AMOUR DE PETITE CHATTE 4

La mère de Lucille s’en faisait vite avec peu de choses… Mais là, vraiment ! Pour commencer, elle avait trouvé Mimi, miaulant devant la porte. Après vérification, non, la chatière n’avait pas été réparée. Et elle avait oublié son portable. Zut et re-zut. Il y a des jours comme ça. Mais alors, après… ! Ah mon Dieu !

Bon, dans son sac, après avoir beaucoup cherché, elle trouve les clefs de la maison de sa fille. Il n’aurait plus manqué que ça !

Mais, enfin ! Les volets sont restés baissés ! Panique à bord. Ce n’est jamais arrivé, ça. Il fait noir là-dedans. Il y a un interrupteur près de la cuisine. Allons-y prudemment, à tâtons.

Mais une journée qui commence mal…

Elle hurle. Comme elle n’a jamais hurlé dans sa vie. Un fantôme vient de se saisir d’elle. Avec la fermeté que peut avoir un fantôme qui tient pour la première fois un être humain sans défense. Ce fantôme la plaque impitoyablement sur le divan. Sauvée, elle va s’évanouir ! Avant de passer dans l’au-delà, elle va s’évanouir, c’est sûr ! Mais le fantôme s’écrie : « Lucille, Ô Lucille, mon amour, encore, encore, je t’en supplie, c’était si bon… » et le fantôme se fait tendre… La mère de Lucille s’évanouira une autre fois. Le fantôme est tout nu, poilu et il sent l’alcool et… cette chose qu’elle sent tout-à-coup contre son ventre… c’est un homme ! Et la voix n’est pas celle du mari de sa fille, quelle horreur ! Mais quelle horreur ! Il ne s’agit plus de s’évanouir… Il faut savoir ! Se débattre et hurler ! Pour savoir !

Se débattre et hurler ? Quand l’homme qui vous a plaquée comme une plume sur le divan, vous serre dans ses bras puissants et quand il vous embrasse sur la bouche avec un certain savoir-faire, malgré une haleine empestée d’alcool, et quand il invoque douteusement le nom de votre fille et qu’il n’est pas son mari ?

Soit se dit alors la courageuse maman de Lucille, malgré son âge, elle subira les derniers outrages sans broncher si c’est la condition pour sauver l’honneur et le mariage de sa fille.

Alors, cette courageuse dame, malgré son âge et malgré sa répulsion naturelle face à la turpitude des actes dégradants et bestiaux de ces hommes vulgaires, subit, sans une plainte, comme les martyrs chrétiens, dans les arènes, à plusieurs reprises les assauts de l’inconnu. Et quand ce dernier lui intime l’ordre de prendre des postures, inadmissibles pour l’honneur d’une honnête femme, que peut-elle faire, sinon obtempérer. Et même obtempérer rapidement, pour éviter la prolongation indue de cette scabreuse situation.

« Eh bien, il a de la santé, ce jeune homme ! » se dit la mère de Lucille, subissant la variété et la vigueur des nombreuses évolutions répétitives de son jeune assaillant.

Avant de sombrer.

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