Philosophie Du Plaisir (6) : Sigmund Freud Et La Libido

AVERTISSEMENT

Je suis bien consciente que ce texte, qui, malgré mes efforts de vulgarisation, n'est pas facile, aura un public limité. Je pense pourtant qu'il a toute sa place dans cette rubrique et je tiens à remercier HDS pour accepter aussi la publication de tels textes. On peut aimer le sexe et avoir un certain niveau de curiosité intellectuelle.

Le présent texte n’a pas pour ambition de proposer une biographie de Sigmund Freud (1856-1939), ni de traiter la philosophie du père de la psychanalyse ou encore d’aborder les grands « complexes » sur lesquels il a construit ses théories, qu’il s’agisse de celui d’Œdipe ou encore de celui d’Electre, sur lesquels ont travaillé certains de ces disciples. J’ai été amenée à en parler dans le cadre de « Récits érotiques de la mythologie (15). Electre et Myrrha », paru le 15 octobre 2019 et dans d’autres textes me concernant.

C’est sur la notion de libido que je voulais centrer ce texte, sans entrer dans les thèmes les plus sensibles, comme celui du Complexe d’Œdipe. Le texte qui en ressort est ardu et je crains qu’il ne fasse fuir beaucoup de lecteurs. Il est pourtant essentiel dans la compréhension de notre libido et de nos pulsions. Il était indispensable, à partir du moment où nous tentons le pari, je dirai même le défi d’une philosophie du plaisir. Je m’en excuse par avance auprès de mes lecteurs, en particulier ceux qui préfèrent les textes qui racontent mes aventures sexuelles et décrivent par le menu leur déroulement.

Je commencerai par rappeler la définition qu’on donne dans les dictionnaires d’une personne libidineuse : « Qui recherche constamment et sans pudeur des satisfactions sexuelles. ». C’est incontestablement ce qui caractérise une hypersexuelle comme moi.

QU’EST-CE QUE LA LIBIDO ?

La libido, qui veut dire « désir » en latin, peut se définir simplement comme "l’appétit sexuel". Ce mot, qui a d’abord été utilisé en philosophie, a été mis en avant par Sigmund Freud et Carl Jung, les pères de la psychanalyse.



Freud la définissait comme une énergie vitale contenant tous nos désirs, nos pulsions, nos envies, notre activité sexuelle, réelle ou fantasmée. Jung lui a donné un sens plus large, en y ajoutant toutes les formes d’énergies psychiques, même en dehors de la sexualité. À l’heure actuelle, c’est davantage la définition freudienne qui est retenue : le terme libido renvoie uniquement à l’appétit sexuel. La libido est activée soit spontanément, soit en réponse à des stimulis, qu’il s’agisse d’images, de pensées ou de la présence d’un partenaire.

La libido n’est pas établie pour toute la vie, elle est influencée par des facteurs physiques, mais aussi psychologiques. Il est donc normal qu’à certains moments de sa vie un individu puisse ressentir une baisse de sa libido. Normal ne veut pas dire obligatoire, ni inéluctable ! La libido peut se définir simplement comme "l’appétit sexuel".

Notre libido peut être en berne pour des raisons physiques : si l’on éprouve des douleurs au moment des rapports sexuels, ou si l’on ne parvient pas à atteindre l’orgasme, la libido s’en ressentira. La fatigue physique, notamment pour les jeunes parents dont les nuits sont courtes, peut provoquer une baisse de la libido.

LE CONCEPT CHEZ FREUD

Les pulsions sexuelles sont conçues par Freud comme une énergie, qu'il nomme « libido » (« le désir » en latin). Ces pulsions sont susceptibles de maintes transformations et adaptations selon la personnalité et l'environnement. La libido est en effet essentiellement plastique et son refoulement est le plus souvent, selon Freud, à l'origine des troubles psychiques, alors que sa sublimation explique les productions culturelles, intellectuelles et artistiques de l’humanité. La doctrine freudienne de la libido a souvent été critiquée comme étant un « pansexualisme » matérialiste. Constituant le socle de la métapsychologie freudienne, le concept de libido, décrit dans « Trois essais sur la théorie sexuelle » (1905/1915/1920), est lié à celui de pulsion : « La théorie de la libido permet de prendre la mesure de la complexité de la sexualité humaine, dont le caractère bi-phasique interdit de la réduire à une fonction biologique », et ce, même si la prise en compte de la fonction de procréation est à considérer.
En effet, sa nature est prégénitale et symbolique, et sa fixation conditionne la formation de la névrose.

UN CONCEPT LARGE

Freud a défini la libido comme cette énergie qui procède des pulsions ou des instincts et qui se répercute dans notre conduite, en la dirigeant. Face à cela, il a fait la différence entre deux types de pulsions : la pulsion de vie et la pulsion de mort.

La pulsion de vie faisait référence à toutes ces impulsions qui sont liées à l’affection ou aux émotions. Celles qui nous invitent à tomber amoureux-ses et à nous reproduire, à nous connecter avec les autres. Freud disait que cela pouvait être associé à ce qu’il définissait comme le « Ça » ou le « Moi ».

Même si la libido et le plaisir sexuel sont deux choses que nous associons facilement, ce qui est sûr, c’est que pour Freud, le plaisir va plus loin.

Freud a affirmé que la libido était présente dans ce qu’il définissait comme le Moi, le Surmoi et le Ça. Dans le « Ça » se trouve le début du plaisir, ou ce que l’on peut considérer comme un plaisir immédiat. C’est une part de nous qui dirige notre comportement de manière inconsciente à la recherche de ce plaisir.

D’un autre côté, le « Moi » contient l’énergie de la libido du « Ça ». Cependant, il se charge d’atteindre le plaisir en tenant toujours compte de la réalité. Sur ce point entrent en jeu l’entourage, de même que les normes et les règles qui prévalent.

Enfin, le « Surmoi » est similaire au Moi, même s’il accorde une grande importance à la moralité. Ainsi, il a bien intériorisé toutes les normes et les valeurs qui règnent dans la société et qui s’apprennent grâce au contact et à l’interaction avec d’autres personnes.

La première grande découverte freudienne, c'est d'avoir mis en évidence que la sexualité n'est pas un long fleuve tranquille mais, bien au contraire, le nœud de tous les conflits de la vie psychique.

La névrose classique, explorée dans tous ses recoins par le maître viennois, montre que les symptômes, les inhibitions ou l'angoisse sont les effets d'une lutte entre les pulsions qui tendent, avec ardeur, à la satisfaction et le Surmoi qui exerce sa censure vigilante.


Freud a compris, en toute clarté, que la sexualité a ses lois, sa charpente, bref, sa structure inconsciente. Eros ne frappe pas au hasard. Dans « Un type particulier de choix d'objet chez l'homme » (1910), Freud montre que l'amour a une logique et que l'on peut désirer en série.

Tel homme ne choisira jamais une femme libre mais, exclusivement, une amoureuse déjà prise par un mari, un fiancé ou un ami. De plus - c'est une deuxième condition - seule une femme à la légère ou franchement mauvaise réputation pourra amorcer ce que Freud nomme « l'amour de la putain ». La condition éminente de possibilité du désir, c'est la jalousie. Mimétisme qui fait culminer la passion. Je désire celle que les autres désirent. Ces amants ont un besoin impérieux de désirer des femmes faciles et de jouer, avec elles, au sauveur ou à l'homme providentiel. Ce qui est remarquable, c'est cette tendance chez ce genre de femmes, comme le note Freud, à former une longue série pour l'homme qui les « chasse ».

Freud parle de la libido comme l’énergie de tout ce qu’on peut englober sous le nom d’amour, de l’Eros de Platon. Le terme latin de libido qui signifie, désir, envie, aspiration, tel que Freud en fait usage, désigne "la manifestation dynamique dans la vie psychique de la pulsion sexuelle."

Il va développer la notion que la libido n’est pas acquise dès la naissance mais qu’elle se constitue par stades; oral, anal, phalique et génital.

La libido peut investir aussi bien la personne elle-même (appelée libido du moi) et également n’importe quel objet (libido d’objet). Le but de la pulsion et de la libido, à savoir la satisfaction, peut se faire quelque soit l’objet.

Freud dans «Psychologie collective et analyse du moi» (1921), écrit; "en élargissant la conception de l’amour, la psychanalyse n’a rien créé de nouveau. L’Eros de Platon présente, quant à ses origines, à ses manifestations et à ses rapports avec l’amour sexuel, une analogie complète avec l’énergie amoureuse, avec la libido de la psychanalyse.
"

Il parlera de la libido aussi bien pour les pulsions sexuelles que pour les pulsions d’autoconservation du moi c’est à dire à toutes les pulsions de vie, celles qui tendent à la liaison, à l’union, à la créativité.

Lacan, lui parlera de la libido comme du «mythe de la lamelle» fait pour «incarner la part manquante». Au mythe de la recherche de la moitié perdue, il substitue «la recherche par le sujet, non du complément sexuel, mais de la part à jamais perdue de lui-même, qui est constitué du fait qu’il n’est qu’un vivant sexué et qu’il n’est plus immortel.» Il dira de la lamelle (4 concepts fondamentaux, 1973), «c’est quelque chose qui a rapport avec ce que l’être sexué perd dans la sexualité, c’est comme est l’amibe par rapports aux êtres sexués, immortel.»

Il faut comprendre que l’être humain n’est pas «fini», pas «complet» du fait qu’il est sexué soit mâle soit femelle et que la quête de l’Homme serait de retrouver sa moitié perdue pour ne plus faire qu’un, redevenant ainsi immortel. De nombreux mythes existent à ce sujet.

L’HOMME, UN ETRE PULSIONNEL : EROS/THANATOS

La pulsion est une énergie qui relie le corps à l’esprit, poussant ensemble dans la même direction afin de satisfaire leurs désirs. Selon Freud, ce principe de plaisir/déplaisir, est le propre même de l’Homme. Il va dès lors utiliser les termes d’Eros et de Thanatos afin de nommer la pulsion de vie et la pulsion de mort qui nous habitent tous.

L’Homme est dès lors un être pulsionnel à la quête sans fin de désirs. La fuite ne sert donc à rien, puisque le « moi ne peut s’échapper à lui-même ». La pulsion est une force continue, tel un quantum d’énergie qui pousse inexorablement vers une direction déterminée. Elle se définit selon quatre termes: la poussée de cette pulsion, son but, son objet et sa source. Il faut savoir que la pulsion n’est jamais consciente, elle est soit inconsciente soit refoulée.

Il existe plusieurs pulsions, celles provenant de la libido, soit autrement dit la pulsion de vie qui anime l’Homme (Eros), mais aussi celles provenant de son pendant qui serait l’explication même de toutes les atrocités humaines: la pulsion de mort autrement appelée « Thanatos ».

Il a été souvent reproché à Freud ce terme de libido, c’est cependant dans un de ses ouvrages qu’il s’en défendra et s’expliquera clairement sur la définition propre qu’il faut comprendre: « Le terme libido, qui en latin signifie « envie, désir», désigne en psychanalyse la force avec laquelle se manifeste la pulsion sexuelle: c’est l’énergie, soit une grandeur quantitative quoique non mesurable, qui est liée à titre essentiel à la sexualité et qui a affaire avec tout ce que nous désignons sous le nom d’amour». Il n’y a donc rien dans cet érotisme que celui qu’on veut bien lui prêter dans une idée lubrique orgasmique.

Ainsi, Eros ou la pulsion de vie est essentiellement animé par l’amour, selon la théorie de l’affectivité cela comporte certes l’amour sexuel mais aussi: « l’amour de soi-même, l’amour qu’on éprouve pour les parents et les s, l’amitié, l’amour des hommes en général, … ou l’attachement à des objets concrets et à des idées abstraites ».

Ce qui explique pourquoi ces pulsions de vie ont été rattachées à Eros, le Dieu de l’amour. De plus elles ont pour but de conserver les unités vitales de l’organisme mais aussi de consti à partir de celles-ci des unités plus enveloppantes. Ce qui pousse l’espèce à sa reproduction et donc à sa survie même. Les pulsions de vie ont ce but sacré de produire ou d’améliorer les comportements humains. Elles organisent le vivant pour former « des unités de plus en plus vastes, à l’encontre des pulsions de mort (Thanatos) qui entraînent le vivant vers la désorganisation et l’inorganique». On pourrait alors penser que la pulsion de vie et la pulsion de mort sont contradictoires mais il n’en est rien, car toutes deux sont dans ce besoin non pas d’assouvir un désir à tout prix, mais surtout et avant tout de diminuer l’état de tension jusqu’à abolir toute tension.

Cette abolition mène inexorablement l’organisme à chercher avant tout son autoconservation, soit son état antérieur à la stimulation. Et l’état le plus serein reste son état initial c’est à dire sa non-existence. Autrement dit, tout organisme se pousse inexorablement vers sa propre fin, Eros ne serait donc qu’une vaine tentative pour repousser toujours un peu plus un état inévitable (sauf dans l’inconscient lui-même, seule entité qui se pense immortelle).

La pulsion de mort, introduite par Freud dans « Au-delà du principe de plaisir », en 1920, ne répond finalement qu’au but même de tout vivant: la mort.

Cependant Thanatos a, pour Françoise Dolto, deux rôles spécifiques – au-delà même de pousser vers la mort. Le premier rôle est au service de la vie quand « les images du corps atteignent leur plein épanouissement symbolique». Et le second permet d’entraver la structuration même du sujet dans sa phase archaïque, « menaçant l’entrée dans le langage, ou inhibitrice du développement psychique du sujet en ne permettant pas aux pulsions partielles de se génitaliser».

Il serait donc très vulgaire de résumer chaque pulsion à son nom propre – soit celle qui pousse à vivre et celle qui pousse à mourir. Puisque dans les faits, les deux plus complexes sont inévitablement et d’une certaine façon « vitales » au moi et pour son autoconservation. D’ailleurs Freud explique que pulsions de vie et de mort se lient, se mélangent, formant un alliage présentant un certain dosage de chacune.

Ainsi donc si Eros et Thanatos ne sont pas tant en contradiction qu’imbriqués, il serait dès lors intéressant d’élargir la vision de la pulsion telle que l’a pensé Freud. En effet, pour Lacan, dans Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, les pulsions ne se cantonnent pas à la simple division de vie et de mort. Pour lui il est essentiel de prendre en considération que chaque pulsion possède sa propre logique structurelle et donc ses propres fonctions qui sont autant positives que négatives, tel qu’on le retrouve dans les pulsions orales, anales, scopiques…Selon Freud, « la pulsion de mort travaille en silence sous la clameur d’Eros qui couvre le bruit assourdi de son action délétère

LA PSYCHANALYSE DE LA FEMME

Que dit la psychanalyse de la femme?

Freud confie à son amie de toujours, Marie Bonaparte: «La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même n'ai jamais pu répondre malgré mes trente années d'étude de l'âme féminine est la suivante: que veut la femme?»

Voilà qui doit inciter à la modestie. On connaît le fameux continent noir (dark continent) de la vie sexuelle de la femme adulte. On ne naît pas femme, on le devient: c'est l'adage fondateur de la pensée de Simone de Beauvoir !

De même pour Freud, il y a un devenir-femme de la petite fille. Rien n'est joué d'avance et le genre ne pousse pas comme une pomme sur un pommier. Dans la dramaturgie freudienne, il se trouve toujours une bonne occasion où la petite fille voit le membre du petit garçon, un frère ou un copain. Que voit-elle, en comparaison? Non pas son sexe à elle. Elle constate qu'elle ne l'a pas, ce pénis. Elle l'a, mais sur le mode mineur, c'est le clitoris. Comme le dit Freud, «d'emblée elle a jugé et décidé. Elle a vu cela, sait qu'elle ne l'a pas et voudrait l'avoir».

Cette envie du pénis, mal liquidée, produit des femmes masculines qui roulent les mécaniques. Il y a aussi la fameuse femme narcissique, tellement enivrée de sa propre beauté qu'elle dédaigne les hommes qui l'adulent. Mais la petite fille peut mettre le cap sur la féminité. Empêtrée dans le complexe d'Œdipe (ou plutôt d’Electre), la libido de la petite fille glisse maintenant - le long de ce qu'on ne peut appeler que l'équation symbolique pénis = - vers une nouvelle position. Ecoutons bien Freud: «Elle renonce au désir du pénis pour le remplacer par le désir d'un , et dans ce dessein, elle prend le père comme objet d'amour. La mère devient objet de sa jalousie; la petite fille tourne en femme.» Une autre citation: «La voie du développement de la féminité est maintenant libre pour la fille.»

LES THEORIES FREUDIENNES SUR LA LIBIDO ET MOI

J’ai pu vérifier, à partir de mon expérience, que notre libido et nos pulsions ne sont pas écrites, mais qu’elles se construisent dans l’enfance et dans l’adolescence. J’ai expliqué que le Complexe d’Electre que j’avais développé, qui a été encouragé, a fortement pesé sur mon comportement et le fait que je suis devenue, à la puberté, une hypersexuelle.

Pour tenter de maîtriser, de réguler mon hypersexualité, pour lutter contre ses conséquences qui ont été, à plusieurs moments de ma vie, désastreuses, j’ai eu recours à des psychologues et à des psychanalystes, auprès desquels j’ai pu m’ouvrir totalement et qui m’ont beaucoup aidé.

Je voudrais revenir sur certains points que mon parcours illustre assez bien, il me semble :

1. La proximité des pulsions de vie et de mort, d’éros et de thanatos, pour reprendre la terminologie freudienne. J’ai toujours ressenti le besoin d’être punie quand je me comportais « mal ». La sanction est alors pour moi la contrepartie, l’autre face de mon plaisir et en en fait pleinement partie. Ceci explique les provocations que je multipliais, adolescente, vis-à-vis de ma mère, jusqu’à ce qu’elle me punisse. Plus tard, cela a été confirmé par l’attrait que j’ai toujours eu pour les pratiques sadomasochistes, qu’elles soient relativement « softs » comme pratiquées dès le début de notre relation avec Philippe, ou particulièrement hard comme celles qui m’étaient imposées lorsque j’étais sous la coupe de Rachid.

J’ai raconté comment j’ai imposé cela, me punir, à un Philippe qui était très réticent. Je n’ai en particulier pas caché le grand plaisir que j’ai pris lorsque, de retour de mon « escapade » auprès de N, nos retrouvailles ont été marquées par une sévère fessée. J’ai expliqué dans « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : du candaulisme à l’adultère (5 : la fessée) », paru le 11 mars dernier, le plaisir que j’y ai pris, mais j’ajouterai qu’inconsciemment j’étais venue afin que Philippe me punisse comme je le méritais

La psychanalyse m’a permis de comprendre que la punition que j’acceptais, que je recherchais même, était chez moi une pulsion ancienne et qui allait bien au-delà d’une éducation classique qui faisait que je trouvais « normal » d’être punie quand je m’étais « mal comportée »

2. L’ « envie du pénis » dont parle Freud, n’a pas débouché chez moi sur les deux « modèles » qu’il développe, quand cette envie est « mal liquidée ».

Je ne suis pas une « femme masculine », même si dans mes relations saphiques ma préférence va à un rôle actif, que j’affirme dans le couple que je constitue avec Agun. Dans ce couple, c’est Agun qui est, de façon habituelle, la femme. Je ne suis pas davantage cette « femme narcissique » que Freud évoque, même si je suis consciente, depuis longtemps de l’attrait que j’ai sur les hommes. Au contraire de la femme narcissique, la femme hypersexuelle que je suis n’a pas dédaigné (au contraire !) les hommes qui l’adulaient. Je me reconnais naturellement sur ce que disait Freud sur les conséquences du Complexe d’Electre et sur la difficulté que j’ai eue à en sortir.

3. Si la libido se construit très tôt, n’est pas immuable. Elle évolue en fonction de la situation ou encore de l’âge. Je reste hypersexuelle, mais je suis parvenue aujourd’hui à une maîtrise que je pensais impossible il y a quelques années. L’attitude nouvelle et ferme de Philippe, surtout après « l’épisode N » y a fortement contribué. C’est aussi le fruit du travail que j’ai fait sur moi, aidée par les échanges avec psychologues et psychanalystes. Ma libido et mes pulsions sont le fruit de ma construction et de mon histoire. Je suis parvenue, non sans difficultés, à exercer un contrôle « raisonnable » sur ma libido, sans renoncer, grâce à Philippe, son amour et son candaulisme, à mes envies profondes. Le récent récit que j’ai publié, le 28 jullet, sur un dimanche de déconfinement (Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle: confinée, déconfinée (2) ! ») l’illustre assez bien.

Je termine en remerciant HDS de permettre la publication de textes très théoriques comme celui-ci. J’espère surtout que mes lecteurs ne m’en voudront pas trop de ce texte un peu rébarbatif, ni de mon exercice d’introspection. Certains d’entre eux, en petit nombre, avec qui j’ai pu échanger en confiance sur des éléments détaillés que je ne peux et ne veux reproduire ici, le comprendront. Quant aux autres, je leur promets des textes plus légers et plus en conformes avec ce qu’ils viennent rechercher sur HDS

PRINCIPALES SOURCES sur le net :

• https://nospensees.fr/sigmund-freud-libido-va-dela-sexuel/

• http://psychanalyse.pour.tous.over-blog.com/article-la-libido-38355108.html

• https://ailesetgraines.com/quest-ce-quune-pulsion/

• http://lapisis.blogspot.com/2013/02/le-pere-de-la-libido-freud.html

• http://psychanalyse-paris.com/Critique-des-theories-de-Freud,316.html

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