Collection Pute. Opportuniste (1/2)

- Mes chers amis, hélas, Georges est décédé après 8 ans dans notre établissement.
Comme vous le savez, une Ehpad arrive à vous fournir de meilleures prestations quand sa capacité est au maximum.
Par chance, nous sommes tellement bien considérés dans la région que la liste d’attente est fort longue.
Celui que nous avons choisi pour qu’il nous rejoigne, s’appelle Jean, il a 62 ans et vient de prendre sa retraite.
Il était mécanicien dans la marine marchande depuis ses 16 ans.
Nul doute qu’avec le nombre de fois où il a fait le tour du monde, il saura vous faire voyager.
Je compte sur vous pour lui faire le meilleur accueil possible.
Lucienne en tant que chef de table, vous saurez faire ce qu’il faut.
Surtout que depuis le départ de Georges vous devenez la doyenne de notre établissement avec presque 10 ans en notre sein.

Je m’appelle Jean, retraité de la marine marchande.
J’ai 62 ans et ayant posé mon sac à terre depuis presque 50 ans à avoir sillonné toutes les mers du monde et avoir visité exclusivement les ports où nous nous arrêtions quelques heures.
Aucune femme, sauf des putes, la drague vue le temps à terre m’était impossible.
Dépucelé à 16 ans à Rio lors de notre première escale par une jeune péripatéticienne ayant mon âge et que j’ai visité dans son bordel du port pendant presque 10 années, à chaque fois que nous venions charger des grumes de bois exotique.
Si j’ai choisi cette Ehpad en Normandie, c’est pour éviter de me retrouver devant des tâches ménagères que je serais bien incapable de faire.
À bord, c’était le cuistot qui nous faisait la bouffe, selon ce qu’il avait dans les frigos.

- Bonjour à tous, j’espère que nous nous entendrons bien.
- Vous jouez à la belote !
Je m’appelle Luc.
- Luc, c’est mon travail de vous présenter, comme je vais le faire pour moi.
Lucienne, ancienne marchande de chaussures avant de me retirer et avoir vendu mon magasin.


- On se connaît, j’ai l’impression de vous avoir déjà vu !
- Peut-être dans mon magasin.
- Ça m’étonnerait, à moins que votre magasin soit au Havre !
- Alors, j’ai un sosie.

Lucienne qui dès mon arrivée m’est apparue comme une femme de tête, pique le nez dans son assiette oubliant de me présenter la femme certainement plus vieille qu’elle.

- Lucienne, tu as repris Luc et moi, tu me présentes.
- Pardon, Agathe, si je suis la doyenne en temps de présence, ici, c’est la plus vieille en âge.
94 ans, Luc 76 et moi 72, comme vous je suis entrée l’année de mes 62 ans.

Le repas se passe en bonne compagnie, ils veulent savoir où je suis allé, c’est facile pour moi, partout.
Aucune mer ou Océans m’est inconnue et que dire des ports.
Même en France, Le Havre ou j’ai fini ma carrière, Marseille !
Lulu, la suceuse !
Lucienne, elle ressemble comme deux gouttes d’eau, l’âge en plus, à Lulu la suceuse.
16 ans, dépucelé à Rio, quelques semaines plus tard, Marseille, le vieux port, mais surtout les rues adjacentes et Lulu qui tapinait avec deux copines dont une noire.
C’est toujours avec elle jusqu’à presque trente ans que je montais quand nous faisions escale au port de commerce.
Une pipe, elle écartait ses cuisses, je l’enfilais, je déchargeais et j’allais au resto près de la mairie manger une bouillabaisse.
Mes couilles vides et la pense pleine, je retournais à bord jusqu’à mon prochain passage.
À bien y regarder, entre Carla, la petite Brésilienne et Lulu la pute marseillaise, ce sont les deux femmes que j’ai le plus baisée.
Comment oublier ?
Lucienne est dans un fauteuil roulant, le repas fini, elle demande à Luc de l’aider à rejoindre l’ascenseur.

- Laissez Luc, je vais le faire, mais il fait très beau sans qu’il fasse trop chaud, une promenade dans le parc serait plus appropriée.
- Je dois reposer ma hanche, je paye des années à rester debout à servir ma clientèle.

- Sans insister, faite moi plaisir, je voudrais vous parler de la femme à qui vous ressembler !
Elle a beaucoup compté pour moi.
- Alors, allons faire cette promenade, Luc, on se retrouve à 16 heures pour notre partie de belote d’avant dîner.

Je pousse le fauteuil, passant les portes automatiques pour nous retrouver dans ce beau parc.

- Je pense que tu as compris, Lulu, je t’ai reconnu.
Comment oublier Lulu la suceuse quand tu faisais la pute à Marseille près du vieux port
- Vous êtes fou, Jean, je vis en Normandie depuis des années, vous devez me confondre avec une femme de petite vertu que vous avez rencontrée à Marseille.
- Oméga, tatoué sur ton sein, pourquoi as-tu un corsage avec un col Claudine, ça fait des années que la mode est passée.
- J’ai le droit d’aimer les cols Claudine.
Mais comment savez-vous que votre pute avait ce tatouage, je croyais que les filles restaient presque intégralement habillées pour leurs clients ?
- Si tu sais ce détail, c’est vrai, les filles enlèvent leur jupe et écartent, les cuisses dégagent leur chatte sans enlever le reste pour aller plus vite.
Donc, tu es Lulu !
- La suceuse, je sais !
Eh bien, non, vous vous trompez.
- Alors ouvre ton chemisier et prouve-moi que je me trompe.
- Sinon ?
- Des petits mots, bien placés et tous rapidement seront que parmi les pensionnaires de notre Ehpad, une vieille pute est là après sa retraite.
Je vois que ton regard est moins agressif, dis-moi Oméga, c’est loin d’être banal !
Pourquoi ?
- C’est bon, tu as gagné, je suis bien Lulu la suceuse, du moins c’est comme ça que l’on m’appelait à Marseille quand je tapinais.
Oméga, c’était le nom de notre mac, nous étions trois filles à tapiner pour lui et il nous avait marqués pour que l’on se souvienne que nous étions ses choses.
- La négresse aussi.
- Oui, elle venait de Guadeloupe comme lui, il était noir et venait, lui aussi des îles.

Quand je l’ai rencontré, son regard et sa couleur de peau ont été ma perte.
Il nous baisait, à notre tour pour entretenir ce qu’il appelait notre amour.
Oméga sur mon sein, comment tu l’as su !
- Tu oublies la fois ou en manque de clients, risquant une rouste par ton souteneur, tu m’as fait une branlette espagnole, c’est là que j’ai vu ton tatouage.
- J’espère que tu comprends pourquoi je le cache.
- Je me souviens, tu as disparu un jour avec ta fille et j’ai perdu ma suceuse.
- Tu as dû en trouver une autre facilement.
Dans le quartier du port, nous étions nombreuses.
Quant à nous, c’est à la mort d’Oméga que j’en ai profité pour prendre ma fille, un train, jusque dans la région et disparaitre en investissant dans une boutique de chaussures.
En plus de ses trois putes qui lui remplissaient ses poches, c’était un braqueur.
Il venait de se faire une banque à l’entrée de Marseille et prit une balle par le vigile.
J’étais la seule au pied de l’hôtel, il est mort dans mes bras, j’ai vu le pognon, le reste je te l’ai déjà dit.
Que veux-tu Jean !
- Les pipes, c’est comme faire du vélo, on est dans un coin tranquille, à l’abri des regards, suce...

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!