Un Jeu De Billes 2/2

En soirée, le samedi suivant dans le salon de l’appartement de Bernard et Marie-Christine :
— Frédérique et Georges seront là ? s’enquit Bernard.
Marie-Christine finit d’ajuster son mini-short mettant en valeur ses superbes jambes habillées d’un collant noir.
— Pas cette fois-ci. Fred m’a dit qu’ils devaient rendre visite à un membre de la famille, oncle ou cousin, je ne me rappelle plus, du côté de Clermont-Ferrand.
— Ce seront donc quatre couples inconnus, conclut Bernard.
— Au moins, tu ne coucheras pas avec Fred ni moi avec Georges ! répondit Marie-Christine en riant.
— Tu trouves ça drôle.
— Nous sommes censés y aller pour nous amuser…

Au moment de partir, Bernard hésita à prendre la voiture. Le lieu de rencontre était proche, mais la règle était de ramener la fille que le sort lui aura accordée en voiture et non à pied. De plus, le temps était incertain et la pluie n’était pas exclue pour le milieu de la nuit. Dix minutes plus tard, Bernard rangea son véhicule dans une rue calme, près du parc Saint-Exupéry. Le couple se présenta à l’entrée d’un immeuble moderne et luxueux et appela à travers un interphone. Au troisième étage, une porte était déjà ouverte à leur attention et une femme d’une trentaine d’années les introduisit. Cette fois-ci, Bernard et son épouse étaient les derniers arrivés et un « ouf » de soulagement sembla sortir de la bouche des huit autres membres de la soirée. L’éventail des âges était large, allant de Jocelyn et Lydie qui n’avaient pas vingt-trois ans, jusqu’à Didier et Patricia qui accusaient leurs cinquante-cinq ans en passant par leurs hôtes d’une trentaine d’années et d’un dernier couple visiblement du même âge que Marie-Christine et son mari. Machinalement, Marie-Christine commença à s’interroger sur son futur cavalier, quant à Bernard, il semblait scruter avec envie la belle Lydie. Si les billes furent favorables à Bernard en lui offrant la jeune femme convoitée, elles n’accordèrent à Marie-Christine que Didier.

Bernard en fit la remarque acerbe à sa femme qui lui répondit du tac au tac :
— Il a sûrement beaucoup d’expérience et de plus, à cet âge les hommes sont, parait-il, très doux. Mais je te raconterai demain si tu y tiens, ajouta-t-elle cyniquement.
Bernard se renfrogna et s’éloigna de son épouse pour se diriger vers Lydie, blonde et pulpeuse à souhait.

Didier était effectivement très prévenant, galant et légèrement vieille France. Il ouvrit la porte passager de sa luxueuse Mercédès à Marie-Christine avant de s’installer à côté d’elle.
— Il m’étonnerait fort qu’il me mette la main entre les cuisses pendant le trajet, songea-t-elle.
En effet, Didier eut une conversation polie, mais n’approcha pas de main douteuse en direction de sa compagne. Marie-Christine était ravie et appréciait fortement la galanterie de cet homme, ce qui la changeait beaucoup de l’attitude des hommes actuels que la société a bien transformés. La voiture ne quitta pas Toulouse, mais s’arrêta devant un hôtel particulier du sud de l’agglomération. Didier emmena sa compagne d’un soir dans une chambre luxueuse et lui présenta un lit aux draps de soie tendus à rompre. Il la pria de s’asseoir et, pendant que Marie-Christine le regardait faire, se tourna vers un valet de nuit pour se déshabiller calmement. Nu, il se retourna vers sa compagne et lui présenta le deuxième valet de nuit. Elle jeta un coup d’œil discret vers l’entrejambe de Didier et vit un sexe flaccide sur des testicules de bonne taille qui pendaient plus que de coutume. Sans y attacher d’importance, elle se leva, se mit nue, se retourna et s’approcha de Didier pour lui passer les bras autour du cou. Elle lui présenta ses lèvres et les unit avec les siennes en un baiser passionné. Marie-Christine se saisit du membre viril de Didier et le caressa ainsi que le scrotum étonnamment ballant dont elle soupesa un à un les testicules. Elle fut toutefois déçue de ne provoquer aucune érection alors qu’elle-même commençait à inonder ses cuisses d’une cyprine abondante.
Didier se mit soudain à genoux et, le nez dans la toison pubienne de Marie-Christine, sortit sa langue pour lui lécher la vulve et tout ce qui avait coulé le long de son périnée. Debout, le regard vers le plafond, elle appréciait la douce caresse et sentait son vagin sécréter son lubrifiant bien plus vite et bien plus abondamment que d’habitude. Elle ne s’y attendait pas, du moins pas tout de suite, mais elle fut surprise par un orgasme foudroyant. Pendant plusieurs minutes, son vagin se contracta et se décontracta à raison d’une fois toutes les cinq secondes, douze fois par minute… Régulièrement, Marie-Christine émettait un cri plaintif qui faisait redoubler d’ardeur la caresse de son amant. La cyprine, éjectée par les spasmes vaginaux, débordait de la bouche de Didier et lui trempait le visage, le cou et ses mains agrippées aux cuisses. Dans un dernier râle, Marie-Christine s’allongea sur le lit ou plutôt, tomba dessus sur le dos. Didier, le visage ruisselant du lubrifiant de sa compagne, se coucha à côté d’elle et lui dit :
— Hélas ! Je ne peux bander et avoir du plaisir que si je prends votre petit orifice. C’est une bizarrerie de la vieillesse. Si vous ne le voulez pas, je vous comprendrais.
Marie-Christine hésitait. Elle n’avait jamais donné son rectum à Bernard, sauf quand il le lui léchait. Mais de là à se faire sodomiser, il y avait un pas qu’elle n’avait encore jamais franchi.
— Je ne l’ai jamais fait, eut-elle le courage d’avouer à Didier. L’entrée risquerait d’être trop difficile pour moi.
— Essayons, je vous prie. Ma verge est bien moins grosse que ne le laisseraient croire mes gonades. Je n’imagine pas vous faire mal, seulement vous donner du plaisir.
— Vous êtes tellement prévenant, je veux bien essayer. Mais promettez-moi d’arrêter si je vous le demande.
— Vous avez ma parole de gentilhomme.
— Alors, j’ai confiance.
Marie-Christine désirait voir son amant pendant la pénétration. Aussi, au lieu de se positionner à quatre pattes pour une levrette classique, elle se mit sur le dos, écarta les jambes au maximum et releva le bassin.
Prenant une cuisse dans chaque main, elle tira jusqu’à ce que ses genoux touchassent sa poitrine. Elle offrait ainsi son anus bien plus que son vagin à Didier qui lui dit :
— Merci pour votre aide. Je ferai tout ce que vous voudrez après.
Didier se mit à genoux et approcha son gland encore mou contre le sphincter de Marie-Christine. Celle-ci passa la main sur sa vulve où le lubrifiant était pléthorique pour en frotter son anus et le pénis de Didier.
— Je suis prête, fit-elle.
Didier tenta de pénétrer plusieurs fois, mais le sphincter n’était pas coopératif. À la longue pourtant, prenant de la raideur, son membre devint plus agressif et finalement le gland entra de quelques centimètres, pénétration accompagnée d’une plainte de Marie-Christine. Didier ne put résister à l’envie de pousser l’intégralité de son gland dans l’antre secret de sa compagne et quand il y parvint, s’enquit :
— Comment vous sentez-vous ma chère ?
— Le plus dur est passé, je pense, fit-elle en haletant. Je n’attends plus qu’une chose maintenant, c’est votre verge tout entière !
Didier ne se le fit pas dire deux fois et poussa son pénis jusqu’à ce que ses testicules fussent coincés entre son bas-ventre et les fesses de Marie-Christine.
— Quel bonheur de se sentir aussi ferme ! s’exclama-t-il-il.
— Continuez, fit Marie-Christine, ne vous occupez pas de ma main.
Intrigué, Didier regarda la main en question. Sa maîtresse avait glissé un doigt dans son vagin et caressait son clitoris selon un rythme calqué sur les aller et retour de la verge de Didier. Ses doigts qui bougeaient lui effleuraient involontairement le pubis quand il amenait son pénis au plus profond du rectum et cela l’excitait. L’anus communiquait au vagin ses envies d’orgasme et comme un seul être, Marie-Christine et Didier hurlèrent d’un plaisir savamment recherché et savamment obtenu. La verge de Didier resta dans les entrailles de Marie-Christine de longues minutes, de même que le doigt de la jeune femme entre ses petites lèvres.
Tous deux immobiles, chaque mouvement rendant les zones sensibles douloureuses.
Épuisés, les deux amants se reposèrent. Didier finit par dire :
— Vous avez été magnifique, je vous en remercie. Ce n’est pas tout le temps que je tombe sur quelqu’un de si compréhensif et participant que vous.
— C’était une découverte pour moi. Je suis heureuse de l’avoir faite avec quelqu’un d’aussi prévenant que vous. Mais vous me devez quelque chose…
— Tout ce que vous voulez, vous n’avez qu’à parler.
Marie-Christine se libéra de la verge de Didier qui était redevenue flaccide et se tourna à quatre pattes. Elle écarta les jambes, offrit sa vulve et son anus à la vue de Didier.
— Maintenant que vous avez fait rentrer votre phallus, vous n’aurez aucun mal à faire comme le colibri…
— L’oiseau tellement agile de la langue ? Je vois.
Sur ces paroles, Didier se pencha entre les fesses de Marie-Christine, approcha sa bouche et, profitant de ce que le sphincter était encore relâché, pénétra l’anus de la pointe de la langue sous les soupirs de plaisir de sa compagne. Marie-Christine amena son doigt sur son clitoris et goûta l’anulingus jusqu’à l’orgasme qui la vainquit, au grand bonheur de son amant d’un soir.
C’était fini pour eux deux. Marie-Christine et Didier s’endormirent dans les bras l’un de l’autre jusqu’au petit matin. Ce fut toujours aussi galamment que Didier déposa sa compagne à midi chez elle, devant le numéro 17 d’une certaine rue proche du Jardin Royal.
Tout comme la semaine précédente, Bernard attendait sa femme impatiemment. Édulcorant son langage, il ne lui dit que :
— Alors, c’était bien ?
— Tu ne vas pas me poser cette question à chaque fois, répondit Marie-Christine. Je ne te demande rien moi. Tu me donnes envie de rajouter une autre réunion à celle de la semaine prochaine.
— Parce que c’est la semaine prochaine ? Encore ?
— Oui, mais il faut que j’en discute avec Fred. Georges et elle doivent venir aussi, mais elle m’a prévenue que c’était une variante. Je n’en sais pas plus.
— Une variante ?
— Oui, je vois Fred demain midi. Nous en parlerons et je te dirai ce qu’il en est. S’il n’y avait pas eu cette variante, je crois que je me serais arrêtée là. Mais je veux savoir ce que c’est. Après, c’est juré, ce sera fini. Les fantasmes perdent de leurs attraits quand ils sont vécus…
Rageusement, Bernard prit son blouson et quitta l’appartement.
*
Lundi midi à « La Cassolette », Frédérique et Marie-Christine entamaient le menu du jour.
— Alors, tu m’expliques ce qu’est cette variante ?
— Depuis que je t’ai amenée à ces réunions, on ne t’arrête plus. Mais Bernard, il aime aussi ?
— Il ne me parle de rien et je ne lui demande rien non plus. Toutefois, les deux fois où il est rentré chez nous, c’était avec deux nénettes sacrément mignonnes, il n’a pas dû s’ennuyer. Il semble un peu jaloux en ce qui me concerne, mais ça ne dure pas longtemps. Tant que c’est comme ça…
— Alors tu continues ?
— Écoute, je pensais m’arrêter à la deuxième. Je suis tombée sur un homme formidable, j’aimerais que Bernard devienne ainsi. Mais tu as excité ma curiosité avec ta variante et je vais repousser d’une fois. Alors, en quoi consiste-t-elle ?
— Il s’agit d’un gang-bang. Ce sera le deuxième pour moi.
Devant l’air interrogateur de Marie-Christine, Frédérique précisa :
— Il y a toujours cinq couples, mais là personne ne quitte la maison où se situe la réunion. Tout le monde se met à poil, les hommes tirent une seule bille de couleur pour eux tous. Les femmes choisissent une bille normalement, celle qui a la même couleur que les hommes devient leur jouet sexuel pendant douze heures d’affilée, de vingt et une heures à neuf heures du matin. L’homme qui l’a accompagnée a le droit de tirer une autre bille au hasard et de coucher avec celle que le sort aura choisie. Il peut se déplacer dans une autre pièce, de même que les trois femmes restantes qui peuvent, au choix, se gouiner entre elles, mater les quatre mecs s’amuser, ou ne rien faire.
— Donc, nous aurons chacune vingt pour cent de chances de coucher avec un homme que l’on ne connait pas, soixante pour cent avec deux femmes que l’on ne connait pas plus, sauf toi ma grande, et encore vingt pour cent d’être le jouet de ces messieurs.
— Statistiquement tu as raison, mais est-ce que ça ne va pas plus loin ? Tu as pensé à toutes les situations ?
— J’assumerais, sois-en sûre. Et toi, tu as dit que c’était ton deuxième, tu as fait quoi ?
— Je suis restée avec les deux femmes. Nous nous sommes léché la chatte mutuellement.
— Comme ça, je suis prête à toutes les situations. Soit Bernard se régale sur une femme avec trois autres gars, soit il couche avec une autre. Rien de tout cela ne devrait lui déplaire.
— Es-tu sûre qu’il supporterait de te voir baisée par quatre hommes à la fois ?
— Il ne me verra pas puisqu’il coucherait avec une autre si j’ai bien compris. S’il le faut, je m’arrangerais pour qu’il change de pièce.
— Soit, mais réfléchis bien, tu as toute la semaine. Samedi soir, c’est à Granvidard, au château.
— Je te promets d’y penser, mais je nous inscris dès ce soir. Pour l’instant, je suis décidée.
— Et Bernard ?
— Il viendra, il sait que c’est la dernière, je le lui ai assuré.
Frédérique et son amie terminèrent le repas puis se quittèrent en se faisant la bise. Marie-Christine rentra chez elle et annonça les termes de la variante à Bernard.
— C’est la dernière, tu m’as promis ?
— Oui.
— Alors d’accord. Souviens-toi que je fais ça seulement parce que je t’aime.
— Tu verras. Notre couple en sortira plus fort, je te le jure.
*
Le samedi suivant dans la soirée, sur la route de Granvidard, Bernard et Marie-Christine suivaient de loin la voiture de Georges et Frédérique. Ils arrivèrent dans la cour du château en même temps. Un domestique au style ampoulé les introduisit dans une superbe pièce aux tentures moirées où ils furent accueillis par Enguerrand et Madeleine, brillants quinquagénaires et propriétaires des lieux. On leur présenta deux jeunes gens d’une trentaine d’années, Jonathan et Élodie. En attendant le cinquième couple, Bernard, Marie-Christine et leurs amis firent honneur aux plats et alcools subtils qui leur étaient offerts. Peu de temps après, les derniers participants arrivèrent. L’homme, Stéphane, avait une trentaine d’années tandis que Virginie, la femme qui l’accompagnait, allait plutôt sur ses quarante ans. Une conversation de salon s’installa, mais tout le monde regardait discrètement sa montre. À vingt heures trente, le maître de maison ferma les portes et tentures de la pièce et pria ses invités de se décaler vers le grand tapis recouvert de coussins, situé près de la cheminée en pierre. Enguerrand prit la parole :
— L’homme le plus jeune doit maintenant tirer une bille pour toute la gent masculine de ce soir. C’est soit Stéphane, soit Jonathan.
— Stéphane et Jonathan se murmurèrent quelques mots à l’oreille puis Jonathan s’approcha d’Enguerrand qui lui tendit le sac de billes. Il en tira une, mais la tint cachée dans sa main.
— Mesdames, c’est à vous.
Chacune des invitées choisit une bille de couleur dans une autre sacoche et la présenta sur sa paume grande ouverte.
Jonathan tendit la bille bleue qu’il avait tirée. Enguerrand reprit :
— Aujourd’hui la soirée va être bleue ! Quelle est l’heureuse élue ?
Les femmes regardèrent leur trophée en riant, mais Marie-Christine savait déjà qu’elle serait le jouet de la soirée et même de la nuit.
— Bravo, Marie-Christine ! Tenez-vous prête, la partie commence à vingt et une heures précises.
— Bernard, voulez-vous tirer une bille dans celles qui restent du sac des hommes ?
La mort dans l’âme, tout en scrutant Marie-Christine qui tentait d’échapper à son regard, il prit une bille dans le sac.
— Rouge.
Un petit cri jaillit. Marie-Christine pâlit, son amie Fred avait aussi une bille rouge. Elle la fusilla du regard.
— Bernard et Frédérique, je vous demande d’aller dans la pièce à côté. Il y a un grand lit et tout ce qu’il vous faut. Mesdames et Messieurs, il est temps d’ôter nos oripeaux, dans quelques minutes, la pendule sonnera neuf heures et nous aurons douze heures de fête devant nous.
Bernard et Frédérique quittèrent la pièce tandis que les invités restants se déshabillèrent en riant, sauf Marie-Christine qui paraissait soucieuse. Lorsque tout le monde fut nu, Enguerrand ordonna :
— Marie-Christine, à genoux au milieu du tapis. Messieurs, faisons-lui une haie d’honneur et présentons-lui nos glaives. Je vous rappelle, que vous ne devez pas cracher votre liqueur à l’intérieur de Marie-Christine. Tout le monde doit voir le produit de votre orgasme.
Pendant que les femmes commençaient à se caresser au beau milieu des coussins, les quatre hommes se positionnèrent face à Marie-Christine qui détailla les sexes qu’elle aurait à contenter. Certains étaient déjà en érection, d’autres non. Stéphane n’attendit pas le dernier coup de vingt et une heures et s’approcha de Marie-Christine prête à tout. Il posa son gland sur les lèvres de la jeune femme et força légèrement. Elle ouvrit la bouche, et le jeune homme en profita pour faire entrer son pénis le plus loin possible. Marie-Christine, surprise, se retira en toussant avant de reprendre le sexe en bouche. Stéphane entama des aller et retour réguliers devant les yeux intéressés de son épouse Virginie. Enguerrand prit une main de Marie-Christine et lui fourra son phallus dedans. Lui saisissant le poignet, il fit aller la main d’avant en arrière puis Marie-Christine continua seule. Georges, gêné d’être ainsi devant une amie, fit de même avec l’autre main. Se glissant entre Georges et Enguerrand, Jonathan se mit à côté de Stéphane et présenta son gland. Beau joueur, Stéphane se retira un instant de la bouche de Marie-Christine pour qu’elle puisse sucer le pénis de Jonathan. Elle alla ainsi de l’un à l’autre au gré de ses envies. Soudain, un soupir plus appuyé se fit entendre sur sa droite. Enguerrand, qui se laissait masturber depuis le début était proche de l’orgasme. Les trois hommes s’arrêtèrent en riant, laissant Marie-Christine s’occuper de cette urgence. Enguerrand soudain s’approcha de la jeune femme qui continuait à faire aller et venir son prépuce. Il poussa un râle de plaisir et éjacula avec force un trait de sperme qui atterrit sous l’œil droit de Marie-Christine. Ouvrant grand la bouche, elle continua sa masturbation et recueillit sur sa langue seulement deux giclées de liquide séminal sur les dix qu’Enguerrand produisit. Les autres se perdirent dans ses cheveux, sur ses épaules ou entre ses seins. Virginie, voyant que son mari avait été délaissé provisoirement par Marie-Christine s’était approchée de lui et, collée dans son dos, se mit à le masturber. L’orgasme d’Enguerrand ainsi que le savoir-faire de sa femme furent pour Stéphane un déclic et il s’avança rapidement près de l’objet de la soirée la verge raide comme un bâton. Quand elle le jugea assez près, Virginie le fit éjaculer sur Marie-Christine qui attendait, tête relevée, bouche ouverte et langue tendue. Sous les yeux attentifs des participants, le sperme coula et gicla, recouvrant le visage, la langue et les seins de Marie-Christine aux anges. Virginie retourna à ses occupations saphiques tandis que Jonathan observait ses compagnons et la jeune femme avec intérêt. Des quatre, c’est lui qui avait la plus grosse et la plus longue verge et, voyant que Marie-Christine prenait vraiment son rôle à cœur, s’approcha d’elle et la fit basculer sur les mains. Il appela Georges et lui indiqua la tête tandis que lui-même s’installa derrière elle. Georges se positionna devant la bouche de Marie-Christine qui lui sourit et, sans se poser de questions, lui pompa la verge goulûment. Georges se mit aussitôt à soupirer d’aise. Jonathan n’avait pas perdu son temps et derrière Marie-Christine, il avait fait un peu de progrès en écartant de son gland le sphincter de la jeune femme.
— Heureusement que Didier a ouvert le passage la semaine dernière et que j’ai entretenu le chemin de mes doigts dans la baignoire, songea-t-elle.
À peine eut-elle achevé cette pensée qu’elle émit un cri perçant en retirant la verge de Georges de sa bouche. Jonathan, sans précautions avait enfoncé son pénis dans l’anus de Marie-Christine d’une moitié de sa longueur et entama une série d’aller et retour de plus en plus appuyés. Il parvint ainsi à enfourner la totalité de la longueur appréciable de son phallus et donnait de grands coups de reins. Marie-Christine avait repris le gland de son ami Georges et le suçait en émettant des plaintes de contentement.
— Attention, Messieurs. Aucun de vous ne doit jouir dans les endroits cachés, intervint Enguerrand.
Georges et Jonathan allaient et venaient tous deux en cadence, chacun à une extrémité de Marie-Christine à quatre pattes. Elle aurait aimé les faire jouir en même temps, avoir du sperme dans le rectum et dans la bouche simultanément, quel bonheur cela aurait pu être… Ce fut Georges qui décrocha le premier. Retirant vivement sa verge des lèvres de Marie-Christine, il se masturba devant son visage radieux.
— Pardon Marie-Christine, fit-il et il poussa un cri tout en éjaculant sur le visage et les cheveux de la jeune femme.
Simultanément, Jonathan ahanait derrière Marie-Christine. Il se rapprocha le plus possible du point de non-retour puis, rapidement, ressortit son pénis de son écrin et finit en se masturbant sur le dos de Marie-Christine qui reçut une demi-douzaine de jets de sperme copieux et chaud depuis la racine des cheveux jusqu’en haut de la raie des fesses.
Tous les hommes applaudirent et Enguerrand félicita :
— Bravo, Marie-Christine, vous êtes vraiment fantastique. Tiendrez-vous toute la nuit ?
Marie-Christine se remit à genoux, du liquide séminal coulait un peu partout sur sa peau. Elle sourit.
— Merci pour le compliment, fit-elle. À votre disposition.

La nuit fut longue pour chacun. Marie-Christine masturba, suça, fit des cravates de notaire, se fit prendre par-derrière, par devant, par les deux côtés simultanément, elle branla deux hommes à la fois d’une seule main, elle eut même, pour la première fois de sa vie, deux pénis simultanément et profondément enfoncés dans le vagin. Les hommes, fatigués, espaçaient leurs prestations de plus en plus, Marie-Christine leur tenait la dragée haute. Vers cinq heures du matin, Enguerrand s’avoua vaincu. À six heures, c’était Georges puis Jonathan. Ce fut Stéphane qui, à neuf heures moins cinq, acheva la soirée en se masturbant une dernière fois sur le visage de la jeune femme. Pauvre et unique éjaculation qui ne vit qu’une goutte de liquide séminal incolore tomber à terre piteusement. À neuf heures, Marie-Christine se leva et s’exhiba nue et dégoulinante de sperme aux quatre hommes. Elle les toisa d’un air vainqueur et leur dit :
— Je peux faire une heure supplémentaire si vous voulez…
Les hommes rirent franchement et lui assurèrent que grâce à elle, ils avaient passé la plus merveilleuse nuit de toutes celles qu’il avait connues auparavant, mais que pour l’instant ils n’en pouvaient plus.
Soulevant ostensiblement ses deux seins mouillés de ses mains, Marie-Christine déclara :
— Je vais me doucher alors, Enguerrand, pouvez-vous m’indiquer le chemin, s’il vous plait ?
*
Personne n’ayant pris la parole, la voiture qui ramena Bernard et Marie-Christine avait été singulièrement silencieuse. Tandis que la jeune femme se coucha dès son arrivée, Bernard préféra rester seul dans le salon. En début de soirée, il fut rejoint par son épouse qui s’était levée avec difficultés et vint s’affaler dans un fauteuil. Elle grimaçait légèrement.
— Je pense que tu as eu enfin ton compte cette nuit. Je me trompe ?
Marie-Christine ne répondit pas.
— C’était la dernière ? Hein ? reprit-il.
— C’est vrai que je l’ai dit, mais j’ai l’impression d’avoir touché à une drogue et de ne plus pouvoir m’en passer.
— Tu n’es pas sérieuse ?
— Une fois par mois, chéri. Pas une fois par semaine, une fois par mois. Tu veux bien ? Dis ? Jusqu’à présent tu as eu de belles femmes, tu devrais aimer ça aussi, non ? À propos, elle baise bien Fred ?
— Tu vas finir par me dégoûter complètement Marie. Comment peux-tu encore prétendre m’aimer ?
— Tu ne comprends pas… Je t’aime, mais ça, c’est tellement différent !
— Je sors. Va te recoucher, tu es méconnaissable.

Alors que Bernard était à l’extérieur, le téléphone retentit. Frédérique appelait Marie-Christine pour lui proposer, dès le lendemain, de déjeuner à « La Cassolette ». Elle en fit part à Bernard le lundi matin et, à l’heure habituelle, les deux femmes étaient en pleine conversation.
— Si tu savais chérie… commença Marie-Christine en riant. J’ai mal aux articulations de la mâchoire à force d’avoir sucé, j’ai l’anus boursouflé qui me fait mal et le vagin et le clitoris en feu. J’ai même mal aux seins de trop les avoir remués ! Je ne pourrai pas aller à la réunion de samedi prochain, c’est au-dessus de mes forces.
— Parce que tu as l’intention de continuer ? Je croyais que c’était la dernière fois.
— Oui, je l’ai dit, mais je ne peux pas m’arrêter.
— Et Bernard ? Tu penses à Bernard ?
— Oh, lui… Pourvu qu’il ait un petit cul à baiser, il me fiche la paix. Oh ! Pardon ! J’oubliais que lui et toi…
— Eh bien, lui et moi rien du tout ! Il m’a tout raconté et nous avons dormi bien sagement comme frère et sœur.
— Tu plaisantes ! Je ne te crois pas.
— Mieux que ça ! Bernard m’a affirmé que pour Aurélie et Lydie, les belles jeunes femmes de tes deux premières séances, ça s’est passé de la même manière. J’ai rencontré Lydie par hasard l’autre jour, elle me l’a confirmé. Elle était persuadée que Bernard était impuissant.
Marie-Christine regardait son amie avec des yeux ronds :
— Mais pourquoi ? Pourquoi ? explosa-t-elle en larmes.
— Parce qu’il t’aime, parce qu’il t’aime vraiment. Il t’attend, ne le déçois pas.
Marie-Christine repoussa brusquement sa chaise et s’enfuit en courant au hasard des rues.
— Marie ! Où vas-tu ?

Bernard, qui était allé rendre visite à son père, revint chez lui vers dix-neuf heures. Il fut surpris de ne pas trouver son épouse, mais sachant qu’elle passait la journée avec Fred, il ne fut pas inquiet. Marie-Christine revint plus tard dans la soirée. Sans dire un mot, elle fonça dans la chambre d’amis dont elle tira le verrou puis à travers la porte :
— Laisse-moi seule s’il te plait chéri. Je ne suis pas bien.
— Tu es sûre ?
— Oui, oui. Ça ira mieux demain, tu n’auras plus honte de moi. Je t’aime.
Ça faisait longtemps qu’elle ne le lui avait pas dit, aussi Bernard fut rassuré et décida de se coucher.
— C’est enfin fini ces saloperies, se dit-il.

Ce fut un léger courant d’air froid inhabituel qui réveilla Bernard ce matin-là. Il scruta rapidement le radio-réveil qui indiquait cinq heures trente. Le jour paraissait, mais la rue était toujours déserte et silencieuse. Il sortit du lit en frissonnant, quitta la pièce et, arrivant devant la chambre d’amis, s’aperçut que la porte était entrouverte. Marie-Christine avait dû se lever cette nuit et se recoucher sans fermer. Il passa la tête par l’entrebâillement et ne vit personne. La fenêtre grande ouverte l’intrigua. En approchant du lit, son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine. Une large tache de sang maculait draps et couvertures et se poursuivait au sol jusqu’au rebord et à la rambarde de la fenêtre. Affolé, Bernard s’y précipita. À ses pieds, un cutter était posé au sol au milieu d’une autre éclaboussure de sang. Il s’appuya sur la balustrade poisseuse et ne put retenir un cri. Marie-Christine gisait sur les pavés de la cour, nue, le corps ensanglanté. Du cinquième étage, il ne pouvait pas voir que Marie-Christine s’était entaillé les seins, l’intérieur des cuisses, l’anus, le périnée et la vulve jusqu’au nombril, la paume des mains et même la langue et les joues qu’elle avait tranchées à la manière d’un sourire éternel et sanglant. Tout ce qui était devenu pour elle objet de dégoût et de haine après avoir été objet de désir et de jouissance avait été impitoyablement et atrocement mutilé.
Bernard, muet d’horreur, titubant de douleur s’effondra sur le lit. Puis il se releva d’un bond pour se diriger vers la fenêtre, monta sur le rebord et enjamba la rambarde.
Il n’entendit pas le bruit que fit son corps en chutant sur les pavés.

*

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!