Clochette, Petite Fiancée Nubile

Moi, Mélusine, fée de Lorraine, avais pour rôle de veiller aux filles que l’on voulait marier. Trop tôt, trop jeunes, encore s, encore gamines. Innocentes.
En ce pays des Vosges les familles pistaient les filles à peine pubères pour vite les placer auprès de maris putatifs bien établis. Pour asseoir par le mariage des unions de terres de domaines et autres demeures de ville ou de campagne. Mariages de familles, arrangés.

Mon job de fée était de protéger ces petites des appétits féroces des godelureaux et autres seigneurs ruraux qui, par leur fortune ou leur position, achetaient sans vergogne aucune, les vierges alentour. Pure attitude de grande bouffe sexuelle effrénée en campagne rurale. Quasiment droit de cuissage des époques médiévales.

Plus tard on dira société de consommation, croissance sans retenue, direct droit dans le mur. Toujours plus... François de Closet.
Mais en ce temps-là, moi Mélusine avais fonction dédiée de tenter calmer les appétits féroces des mâles bandants prêts à cracher leur lourde semence blanche épaisse et chaude au creux des vierges du royaume. Voisines. Filles jeunes d’humbles vassaux livrées dés leur premier printemps aux seigneurs d’ici là en appétence extrême d’abricots juvéniles tendres et juteux.

Clochette était toute fine sauf ses nibars qui lui faisaient cataplasme inouï de thorax.
Clochette avait petites fesses rondes et dures sur jambes longues de danseuse.
Clochette avait minois de gamine avec nez mutin et sourire de pucelle pas trop effarouchée, même qui dirait quasi consentante, en tous cas ouverte dans sa tête autant que d’entre ses cuisses.

Des seins lourds sur une fille menue font toujours bonne impression. Et là, c’était bien le cas. Lourds épais denses durs même. Et puis saillants de bourgeons roses gonflés et de tétons noirs comme mûres très mures. Et accrochés comme en encorbellement sur la poitrine de la fille. Clochette était bien charmante et les mouvements amples de ses deux nibars balayaient l’espace par devant.



Moi, Mélusine, fée des ballons d’Alsace et des elfes de forêt noire, moi je matais les petites fesses de Clochette. Moi je pensais tendrement que la gamine était bien trop jolie. Jupette de soie légère virevoltante et culotte claire aux ourlets ajustés qui ne laissaient pourtant rien apparaître du frisé de sa petite touffe.

Sa frimousse était toute ronde toute fraîche. Clochette tu es stroumpfette de pays moussu de champignons roux et de lichens verts. Elle nous matait de ses yeux géants de BD japonaise. On voyait bien que Clochette était incarnation magique de fantasmes rêvés.

Alors, les grands rapaces des contrées environnantes, juchés sur leurs destriers, passaient et repassaient au trot dans les chemins creux ou au galop sur la lande ouverte, convaincus, convaincants.
La truffe au vent ils humaient le fond de l’air et repéraient, sans même le concours de leurs chiens, les filles trop jeunes trop inexpérimentées pour comprendre que les humeurs qui sourdaient de sous leurs jupes criaient à tous les azimuts leur désirade et l’appétence irrépressible de leur ventre aux mâles.

Clochette marchait dans la neige fraîche et s’en venait, panier au bras, à la masure de sa mère-grand. Elle apportait à la vieille quelques denrées fraîches pour compléter l’ordinaire pitance de viande sèche, choux fermenté et confitures de myrtilles.
Clochette était bien belle avec son gilet de laine rouge tendu à faire craquer la maille sur ses beaux poumons par devant.
Et la capuche qui lui couvrait la tête encadrait de couleur vive son visage in, en contraste, comme oxymore de sa silhouette de femme à la sexualité exubérante.

Le mâle la guettait sous l’auvent.

Il n’a pas attendu et s’est glissé derrière la fille, porte à peine entrebâillée. La grand mère de son lit n’a rien vu de la manœuvre mais quand la porte fut close, Clochette avait un petit sourire crispé à l’adresse de sa mère-grand et tout en lui remettant les denrées qu’elle avait apportées en son panier d’osier, elle sentait les mains chaudes sous sa jupe sur ses hanches et la vigueur de l’homme qui prétendait l’enfiler sans crier gare sans coup férir, d’un élan d’un seul.


En ces temps-là on ne se posait guère de question. Personne ne se posait de question.
Pourvu qu’elle soit bonne...

La loterie fera le destin.

Clochette est heureuse, l’homme qui la saille est grand vigoureux solide. La progéniture éventuelle, sa progéniture sera à convenance.

Sera-ce un voyou de château avec grosse propriété rurale et l’aura d’une famille guerrière aux exploits garants du nom qu’il porte et apporte ?
Ou bien plus modestement une racaille villageoise aux ambitions prétentieuses mais sans véritable assise de générations antérieures méritantes, déterminé à écrire lui-même personnellement son histoire, sa destinée sa descendance ?

Loterie, dit le poète, le prophète

Clochette en a pris plein la lampe.
Moi, Mélusine, je compatis. Je vois bien que petite Clochette a été couverte et je suis comme elle dans l’expectative de qualité du couvreur.
Que sera sera...
Qui vivra verra.

Moi Mélusine suis princesse de destin.

Le monde d’aujourd’hui est-il meilleur ?
Les bimbettes de sam’di soir sont-elles mieux loties dimanche matin dans un pieu de banlieue au côté de mecs quasi inconnus, un peu loubards mais solidement montés et qui ont su les convaincre sinon les séduire?
Sûr qu’elles échappent, pilule et autre stérilet, aux maternités, mais cela suffit-il à leur bonheur, à conduire leur vraie Liberté ?

Clochette et son destin sous ses jupes ou bien Bimbette en short Lycra…

Moi, fée Mélusine, je ne sais.
La Vérité, en vrai, c’est leur jardin secret.

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